Franck Briffaut
Franck Briffaut | |
Fonctions | |
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Vice-président de la communauté de communes de Retz-en-Valois | |
En fonction depuis le (7 ans, 10 mois et 21 jours) |
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Réélection | 9 juillet 2020 |
Président | Alexandre de Montesquiou |
Maire de Villers-Cotterêts | |
En fonction depuis le (10 ans, 7 mois et 17 jours) |
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Élection | 5 avril 2014 |
Réélection | 27 mai 2020 |
Prédécesseur | Jean-Claude Pruski |
Conseiller départemental de l'Aisne | |
– (6 ans, 2 mois et 29 jours) |
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Avec | Martine Pigoni |
Élection | 29 mars 2015 |
Circonscription | Canton de Villers-Cotterêts |
Groupe politique | FN puis RN |
Prédécesseur | Michel Laviolette |
Successeur | Patrice Lazaro |
Conseiller régional de Picardie | |
– (17 ans, 1 mois et 28 jours) |
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Élection | 15 mars 1998 |
Réélection | 28 mars 2004 21 mars 2010 |
Circonscription | Aisne |
Groupe politique | FN |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Paris 12e (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | FN/RN (depuis 1977) |
Profession | Conducteur de travaux publics |
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Maires de Villers-Cotterêts | |
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Franck Briffaut, né le à Paris (12e), est un homme politique français.
Membre du Front national puis du Rassemblement national depuis 1977, il est maire de Villers-Cotterêts depuis 2014, réélu en 2020.
Il a été conseiller départemental de l'Aisne de 2015 à 2021, élu avec Martine Pigoni dans le canton de Villers-Cotterêts, et conseiller régional de Picardie de 1998 à 2015.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse
[modifier | modifier le code]Franck Briffaut naît le [1] à Paris dans une famille politiquement de gauche, dont le père est un militaire de carrière[2]. Dans sa jeunesse, il est passionné par l'histoire et la philosophie, puis il s’intéresse à la politique[2].
Carrière militaire
[modifier | modifier le code]Après avoir servi au 6e RPIMA[3], il poursuit une carrière comme conducteur de travaux dans le génie militaire[4].
Parcours politique
[modifier | modifier le code]Militant brièvement au Parti des forces nouvelles (PFN), il adhère au Front national en 1977[3].
Selon le journal La Croix, Franck Briffaut est un fidèle de Jean-Marie Le Pen[5].
Candidat à chaque élection municipale à Villers-Cotterêts depuis 1995, il est élu en 1998 au conseil régional[3]. En 2003, alors conseiller municipal, il affirme : « Il y a une brochette d'abrutis qui votent FN ! Avec nos militants, nous passons beaucoup de temps à recadrer les discours. Combien de fois j'ai entendu nos partisans nous accuser d'être trop mous ! Surtout ceux qui viennent de gauche ! ». Il dit également : « Les médias passent leur temps à caricaturer et à déformer nos propositions. Nous en tirons bénéfice. Mais un bénéfice éphémère, car, si on gagne, on ne jettera pas les Arabes à la mer, on ne renverra pas tous les immigrés... Je préfère que nous gagnions sur des bases saines, sur notre programme, pas sur ces délires. »[6]. Aux élections municipales de 2008, il est l'un des seuls candidats FN à se maintenir au second tour.
Maire de Villers-Cotterêts
[modifier | modifier le code]En , il est élu maire de Villers-Cotterêts[3],[7]. Son élection est contestée devant le Conseil d'État car, selon les plaignants, il ne résidait pas à Villers-Cotterêts au moment de son élection[8],[9]. Il déclare ne pas vouloir faire de Villers-Cotterêts un laboratoire idéologique comme le FN l'avait fait de Vitrolles en 1995, ce qu'il estime avoir été une « faute tactique et juridique »[10]. Le politologue Jean-Yves Camus indique que « très peu font preuve d'autant de patience que Franck Briffaut qui a labouré le terrain pendant des décennies avant de devenir maire de Villers-Cotterêts »[11].
Dès le début de son mandat, il baisse les impôts locaux de manière symbolique et réitère cette action en 2017. Il fait augmenter ses indemnités d'élu de 15 %, celles-ci passant ainsi à 3 791 euros[12]. Affirmant rejeter « l'assistanat », il fait augmenter le prix de la cantine scolaire d'un euro, soit 80 % d'augmentation, pour le tarif du repas le plus bas, fait ralentir les constructions de HLM et supprime le ramassage scolaire des quartiers excentrés[13].
Il refuse d'organiser une commémoration de l'abolition de l'esclavage prévue, considérant que c'est se soumettre à une « autoculpabilisation permanente »[14],[15]. Préférant célébrer la réussite du général Dumas, il lui octroie un hommage et baptise une nouvelle route à son nom. Conformément à son programme électoral, il fait supprimer des subventions à la CGT et la LDH[16]. En , il affirme : « Je m’attendais à plus de difficultés. Mes opposants promettaient de lutter contre le FN, mais ils ont disparu, je sens une certaine résignation de leur part »[17]. Ses détracteurs, eux, notent sa prudence, qui lui permettrait d’éviter de commettre des faux pas[17]. En , les livrets de présentation d'une exposition sont confisqués puis placés à la médiathèque de la ville. Le différend concerne un dessin de monstres marins, la sculptrice Sophie Verger a indiqué que la montée des eaux (le thème de son exposition avec Victoria Kloek) pourrait également illustrer celle de l'extrême droite. Le maire a dit qu'il « assumait totalement » son geste et qu'« Il faut faire en sorte que la culture reste la culture, car il y a un temps pour tout. Elles ont essayé de faire passer leur message. Je passe le mien »[18]. Pour la fête de la musique prévue le , il demande aux artistes de signer une clause de « neutralité politique »[19],[20]. Fin , une trentaine de demandeurs d’asile sont présents dans la commune, accueillis depuis plusieurs mois par l’association Abej Coquerel. Franck Briffaut déclare qu'« Il n’y a pas de problème d’ordre public pour l’instant », mais reproche la culture du secret qu’entretient la préfecture en déclarant : « Ils auraient pu au moins me tenir informé, ne serait-ce que pour expliquer et répondre aux habitants. Ils nous demandent de remonter plein d’informations, mais dans l’autre sens, ce n’est pas vrai »[21].
Candidat à un second mandat de maire en 2020, il voit sa liste l’emporter au premier tour avec 53,5 % des suffrages exprimés, face à deux autres listes (une centriste et une sans étiquette)[22],[23].
Peu de projet d'investissements sont lancés sous son administration. En octobre 2023, le journal local L'Union relève qu'au cours des deux mandats du maire peu de chantiers ont été terminés et que peu de projets ont été mis sur pied ou ont abouti. Pour l'année 2023, seuls 20,2 % des dépenses d'investissement programmées dans le budget ont été réalisées[13].
Aux élections départementales de 2021, avec Véronique Bertin, il est candidat sur le canton de Villers-Cotterêts[24]. Avec 49,84% des voix, ils perdent les élections qui sont gagnées par le binôme Jeanne Doyez Roussel et Patrice Lazaro[25],[26].
Vie personnelle
[modifier | modifier le code]Remarié après un divorce, il est père de quatre enfants[27].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Grégor Brandy, « Qui sont les 12 nouveaux maires Front national ? : Il n’y en avait pas eu en 2008. Cette année, ils sont douze à avoir été élus avec le soutien du Front national ou du Rassemblement bleu Marine. Tour d'horizon de ces nouveaux maires lepénistes. », sur slate.fr, (version du sur Internet Archive).
- Adeline Collet, « Franck Briffaut, maire FN et 37 ans de parti : Elu dimanche dernier, Franck Briffaut sera normalement proclamé maire de Villers-Cotterêts samedi lors du conseil municipal. Une victoire pour ce militant du Front national depuis plus de 35 ans », sur courrier-picard.fr, (consulté le ).
- Abel Mestre, « Franck Briffaut (FN) élu maire de Villers-Cotterêts », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- « Franck Briffaut, maire (FN) de Villers-Cotterêts: «des questions ne sont toujours pas posées» », sur lunion.fr,
- Gauthier Vaillant, « Franck Briffaut, le discret maire RN de Villers-Cotterêts », sur la-croix.com, (consulté le ).
- Christian Duplan, « Franck Briffaut, le maire esclave du passé », sur marianne.net, (consulté le ).
- « Jets d’œufs sur le maire FN de Villers-Cotterêts », sur europe1.fr, (consulté le ).
- « Villers-Cotterêts: L'annulation du maire FN préconisée : Selon les plaignants, Franck Briffaut élu à la tête de la commune au second tour ne réside pas à Villers-Cotterêts... », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
- « Franck Briffaut, maire Front national de Villers-Cotterêts, pourrait voir son élection annulée, annonce "L'Aisne nouvelle" », sur nouvelobs.com, (consulté le ).
- Alexandre Sulzer, « Villers-Cotterêts à l'heure FN: "Le gars, ce n'est pas un vampire" », sur lexpress.fr, (consulté le ).
- « Les candidats crédibles lui font défaut », sur lest-eclair.fr, (consulté le ).
- Ivan du Roy, « Austérité budgétaire, abandon des familles modestes, vision néolibérale du travail : le véritable programme du FN », sur Bastamag, .
- Tristan Berteloot, « Le maire RN de Villers-Cotterêts ne s’intéresse pas à la Cité de la langue française », sur Libération, .
- RTL et AFP, « Villers-Cotterêts : le maire FN refuse de commémorer l'abolition de l'esclavage : Une mairie FN de l'Aisne refuse d'organiser une commémoration de l'abolition de l'esclavage, comme c'était le cas dans la ville depuis 2007. », sur rtl.fr, .
- « Pas de commémoration de l'abolition de l'esclavage par la mairie FN de Villers-Cotterêts », sur lepoint.fr, (consulté le ).
- Ixchel Delaporte, « Villers-Cotterêts. Résistance face au maire FN »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur humanite.fr, (consulté le ).
- Olivier Faye, « L’« assistanat », cible de Franck Briffaut à Villers-Cotterêts : L’ancien parachutiste veille à ne pas répéter les « erreurs de jeunesse » des mairies FN. », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- Alix Van Pée, « Censure FN à Villers-Cotterêts: les deux artistes réagissent », sur nouvelobs.com, (consulté le ).
- Blandine Garot, « Fête de la musique : un maire FN veut imposer une « clause de neutralité politique » aux artistes », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- Marc de Boni, « Fête de la musique : une mairie FN impose la neutralité politique aux musiciens », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- G.D., « Migrants à Calais: Un maire FN admet que les réfugiés ne posent «aucun problème d’ordre public» : Après avoir refusé d’accueillir des migrants dans sa commune, un maire FN de l’Aisne reconnaît qu’il n’a aucun souci avec la trentaine de demandeurs d’asile… », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
- « Résultats des municipales à Villers-Cotterêts : Franck Briffaut réélu dès le premier tour », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
- « Résultats élections municipales de 2020 : Villers-Cotterêts », sur lemonde.fr (consulté le ).
- « Binôme modifié pour Briffaut mais même envie pour le RN sur le canton de Villers-Cotterêts », sur lunion.fr, (consulté le ).
- Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections départementales 2021 », sur mobile.interieur.gouv.fr (consulté le ).
- « À Villers-Cotterêts, le RN battu par le duo Jeanne Doyez-Roussel/Patrice Lazaro pour seulement 24 voix », sur L'Aisne nouvelle, (consulté le ).
- « A Villers-Cotterêts (Aisne), Franck Briffaut, le RN assumé », sur challenges.fr, (consulté le )
Liens externes
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