Jean-Joseph Allemand
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Jean-Joseph Allemand, surnommé « le père de la jeunesse », né le à Marseille et mort le dans la même ville, est un prêtre catholique français, fondateur de l'Institut de l'œuvre de la jeunesse Jean Joseph Allemand en 1799.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jean-Joseph Allemand est issu d'une famille nombreuse de quatre garçons et trois filles dont le père exerce le commerce dans une mercerie-alimentation située dans la rue Bonneterie[1]. À 18 ans, en 1790, en pleine Révolution, Jean-Joseph Allemand annonce à ses parents qu'il veut devenir prêtre. Durant deux années il ne peut qu'attendre car il n'y a plus de séminaire ni d'évêque à Marseille.
À 20 ans, il commence sa formation, aidé par trois prêtres du patronage du Bon Pasteur rencontrés à Marseille. L'un d'eux, le père Reimonet, l'accueille chez lui et s'occupe de lui en cachette. Une grande confiance et une forte amitié les unit. En 1797, l'évêque de Grasse François d'Estienne de Saint-Jean de Prunières peut enfin entrer à Marseille et il ordonne Jean-Joseph Allemand le à la propriété des Carvin à Saint-Barnabé, dans l'anonymat le plus complet. Il a 26 ans. Le de la même année, il est préalablement ordonné diacre.
Il commence son ministère dans le secret et la pauvreté la plus absolue. Il est très apprécié. Avec des temps plus calmes, Jean-Joseph décide de s'occuper de jeunes malgré l'avis contraire de beaucoup qui l'en croient incapable. Avec l'apaisement produit par le concordat de 1801, il en vient à organiser des activités pour les jeunes. Il commence avec quatre d'entre-eux dans une chambre de bonne : c'est la première œuvre de jeunesse.
L'institut de l'Œuvre de la jeunesse Jean Joseph Allemand devient une organisation laïque de droit pontifical consacré à l'animation des loisirs des jeunes au sein d'œuvres de jeunesse créée en 1799 à Marseille[2],[3],[4].
À travers l'Œuvre de la jeunesse, l'abbé Jean-Joseph Allemand est l'artisan d'une vision particulière de l'éducation, de la pédagogie et plus précisément de l'éducation chrétienne. Si l'enfance existe à peine en tant que stade de la vie à part entière au début du XIXe siècle, l'adolescence est même alors absente de la vision de l'éducation. Les effectifs croissent et malgré de nouvelles difficultés (fermeture de l'œuvre de 1809 à 1814 durant laquelle les activités continuent clandestinement) l'œuvre grandit. En 1820, l'œuvre s'installe dans une grande ferme, alors en bordure de la ville qui est encore la maison mère de l'Œuvre.
Il meurt le .
En 2023, son dossier de béatification est toujours en cours d'instruction au Vatican.
L'institut de l'Œuvre de la jeunesse Jean Joseph Allemand
[modifier | modifier le code]Institut religieux séculier de droit pontifical, l'institut de l'Œuvre de la jeunesse Jean Joseph Allemand est créé à la suite de la fondation de l'Œuvre de la jeunesse pour la poursuivre. Si les membres de l'institut, appelés « les Messieurs », sont religieux, certains sont également prêtres, au service des jeunes et du diocèse de Marseille.
Son ministère au service des jeunes est également à l'origine d'autres mouvements d'éducation populaire confessionnels comme les œuvres de Joseph-Marie Timon-David ou encore le Patro en Belgique[3].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Félix Brunello 1852, p. 13-14.
- « Les Iris - Ici on joue, ici on prie », sur iris-ojja.fr (consulté le ).
- Gérard Cholvy, « Patronages et œuvres de jeunesse dans la France contemporaine : Les commencements », Revue d'histoire de l'Église de France, Paris, s.n., vol. 68, no 181, , p. 237-241 (ISSN 2109-9502, lire en ligne, consulté le ).
- « Accueil », sur ojja.com (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Félix Brunello, Vie du serviteur de Dieu Jean-Joseph Allemand, fondateur de l'œuvre de la jeunesse (1772-1836), Paris / Marseille, Sagnier et Bray / Chauffard, , 375 p. (OCLC 457171646, lire en ligne).
- Jean-Pierre Laurent Gaduel, Le directeur de la jeunesse, ou La vie et l'esprit du serviteur de Dieu Jean-Joseph Allemand, prêtre du diocèse de Marseille, premier fondateur en France, au XIXe siècle, des œuvres dites de la jeunesse, Paris / Lyon, Jacques Lecoffre et Cie (réimpr. 1868 et 1885) (1re éd. 1867), 630 p. (OCLC 465473495, lire en ligne sur Gallica).
- Geneviève Poujol (dir.) et Madeleine Romer (dir.) (préf. Maurice Agulhon), Dictionnaire biographique des militants : XIXe-XXe siècles : de l'éducation populaire à l'action culturelle, Paris, L'Harmattan, , 411 p. (ISBN 2-7384-4433-4, BNF 36691554)
Liens externes
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- Ressource relative à la religion :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :