Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                
Aller au contenu

Indians de Springfield

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Kings de Springfield)
Indians de Springfield
Description de l'image Indians Springfield 1988.gif.
Fondation 1935
Disparition 1994
Siège Springfield (Massachusetts)
Patinoire (aréna) Eastern States Coliseum
Springfield Civic Center[1]
Couleurs Bleu, rouge et blanc[2]
Ligue Canadian-American Hockey League
Ligue américaine de hockey
Propriétaire Eddie Shore[3]

Les Indians de Springfield sont une franchise de hockey sur glace de la Ligue américaine de hockey entre 1935 et 1994. L’équipe connaît quatre interruptions au cours de son existence et porte différentes appellations au cours de son histoire. Ainsi, entre 1951 et 1954 elle se nomme les Warriors de Syracuse et enfin entre 1967 et 1974, elle s’appelle Kings de Springfield. Les Indians gagnent au total sept fois la Coupe Calder, récompense suprême pour le vainqueur des séries éliminatoires de la LAH dont une fois sous le nom des Kings.

En 1926, la Canadian-American Hockey League[4] est fondée dans la ville de Springfield et l’une des cinq équipes initiales s'appelle les Indians. L’équipe joue dans la Can-Am jusqu’à 1932, année où après treize matchs, elle cesse ses activités[5].

Les Indians renaissent en 1935 lorsque les Castors de Québec déménagent à Springfield pour prendre la suite de l'ancienne franchise.

La Grande Dépression cause des soucis dans les ligues professionnelles d’Amérique du Nord et la Can-Am fusionne avec la Ligue internationale de hockey et les deux ligues forment ensemble la Ligue américaine-internationale de hockey. La ligue prend son nom actuel, Ligue américaine de hockey, en 1941, après la disparition de sa dernière franchise canadienne[6].

Les débuts dans la LAH

[modifier | modifier le code]

En 1939, le défenseur vedette des Bruins de Boston de la Ligue nationale de hockey, Eddie Shore devient propriétaire de l'équipe. Il s’engage à fond dans la nouvelle franchise et n’hésite pas à partager ses matchs entre ses deux équipes, provoquant même un transfert pour rejoindre les Americans de New York afin de se rapprocher des Indians. À la fin de la saison, il prend sa retraite de la LNH afin de se consacrer à son équipe avec qui il jouera encore deux saisons. Le style de direction de Shore est souvent critiqué mais permet d’imposer l’équipe pour les trois décennies qui vont suivre.

Malgré les vedettes de l’équipe comme Shore, Fred Thurier, Frank Beisler ou encore Pete Kelly, le succès fuit les Indians et il faut attendre la saison 1941-42 pour voir l’équipe accrocher la première place. Malheureusement, l’équipe perd dès le premier tour des séries.

La saison suivante, l’effort des États-Unis pour la Seconde Guerre mondiale s’accentue et l’armée réquisitionne la patinoire habituelle des Indians. Shore décide alors de louer les services de ses joueurs aux Bisons de Buffalo jusqu’en 1946. Malgré tout, le succès fuie toujours la franchise de Shore et ce malgré les nouveaux talents de l’équipe qui s’appellent Harry Pidhirny et Jim Anderson. Entre 1951 et 1954, l’équipe est même délocalisée à Syracuse sous le nom de Warriors de Syracuse mais lors de son retour à Springfield, le succès boude toujours les Indians.

Les belles années

[modifier | modifier le code]

En 1959, Pat Egan est mis en place au poste d’entraîneur et l’équipe est alors affiliée aux Rangers de New York qui envoie un grand nombre de ses joueurs dans la franchise. Ainsi l’équipe compte dans ses rangs des joueurs des Rangers comme Bill Sweeney ou le gardien de but Marcel Paillé mais aussi des joueurs des talents : Ken Schinkel, Bruce Cline, Brian Kilrea en attaque et les défenseurs Ted Harris, Kent Douglas, Noel Price et Bob McCord. Les Indians finissent alors la saison à la première place de la ligue trois années de suite et transforment les trois bonnes saisons en trois saisons excellentes avec la Coupe Calder au bout des séries à chaque fois. Au cours de tous les matchs des séries de ces trois saisons, l’équipe ne perd que cinq matchs au total. Les joueurs des Indians briguent également les trophées avec Sweeney qui finit lors des trois saisons dans les premières places des pointeurs[7], Paille a les meilleurs statistiques des gardiens lors de deux saisons et les défenseurs gagnent également les trophées pour les meilleurs défenseurs. L’équipe des Indians domine alors la LAH comme aucune équipe n’a jamais réussi ni avant ni depuis et les fans se massent en nombre soir après soir pour voir les Indians évoluer. Ainsi, lors de la saison 1960-61, les Indians inscrivent 344 buts soit près de 100 buts de plus que la majeure partie des autres équipes de la ligue et lors des séries, ils ne perdent pas à un seul match.

Les durs lendemains

[modifier | modifier le code]

Même si en 1963, Sweeney défend son titre de meilleur pointeur de la LAH, la fête est finie pour les Indians qui perdent leur gardien Paille, transféré à Baltimore et ils ratent les séries au terme d’une lutte acharnée. La mauvaise passe continue pour la quasi-totalité du reste des années 1960 avec une seule qualification en 1966.

Dans le même temps, les conflits entre le propriétaire historique de la franchise Eddie Shore et les joueurs s’accentuent et à la suite de mouvements de mécontentement de ses joueurs, Shore vend les droits des joueurs et place le contrôle de la franchise entre les mains de la nouvelle franchise de la Ligue nationale de hockey, les Kings de Los Angeles. Ces derniers renomment l’équipe : Kings de Springfield. Cette équipe composée de Gord Labossiere, Noel Price et Bruce Landon atteint les séries puis la finale de la Coupe Calder en 1970 mais est écrasée en quatre matchs par les Bisons de Buffalo. Les Kings marqueront l'histoire de la LAH lors de la saison suivante en devenant la première équipe ayant plus de matchs perdus que de matchs gagnés en saison régulière (29 contre 35) à remporter la Coupe Calder.

En 1974, Eddie Shore réussit à reprendre le contrôle de « sa » franchise et en cours de saison, il redonne à l’équipe son nom original ainsi que ses couleurs, même si l’équipe ne joue plus dans son patinoire, le Eastern States Coliseum mais dans le Springfield Civic Center. Dynamisé par ce retour aux sources, les Indians finissent quatrième de la saison mais finalement parviennent à gagner leur cinquième Coupe Calder contre les Nighthawks de New Haven en cinq matchs. À la fin de la saison suivante, Shore finit tout de même par vendre la franchise mettant fin à une relation vieille de près de quarante ans avec le hockey de Springfield.

Les quatorze années qui vont suivre vont être compliquées pour les supporters des Indians avec des nombreux changements d’affiliation avec les équipes de la Ligue nationale de hockey ainsi que des nombreux entraîneurs : derrière le banc, aucun entraîneur ne tiendra plus d’une saison entre 1974 et 1988. De même pendant cette période, les Indians ne parviennent à se qualifier pour les séries que quatre fois mais à chaque fois, ils se font éliminer dès le premier tour.

Les années 1990 et les derniers titres

[modifier | modifier le code]

La fortune semble tourner une nouvelle fois au début des années 1990 avec l’arrivée de l’ancien défenseur de la LNH Jim Roberts comme entraîneur en chef des Indians ainsi qu’une affiliation avec les Islanders de New York. L’équipe menée dans les buts par les gardiens Jeff Hackett et Rick Knickle, ce dernier réalisant huit matchs consécutifs sans défaite, gagne le 18 mai 1990 sa sixième Coupe Calder contre les Americans de Rochester, favoris de la compétition, en six matchs.

À la suite d'une dispute avec les Islanders à propos des droits concernant le Springfield Civic Center, les Indians changent encore une fois d’affiliation et s’associent alors aux Whalers de Hartford. Malgré la colère des fans de voir les joueurs des Islanders s’en aller, l’équipe 1990-1991 des Indians marque une nouvelle fois l’histoire de la LAH en gagnant sa septième Coupe Calder. Terry Yake, James Black, Chris Tancill et Michel Picard en attaque, John Stevens et Marc Bergevin en défense et Kay Whitmore dans les buts battent une nouvelle et dernière fois les Americans de Rochester.

La fin de l’histoire

[modifier | modifier le code]

Pour la saison suivante, Roberts et une majorité de l’équipe sont promus dans les rangs de l’équipe de la Ligue nationale de hockey alors que pendant ce temps les résultats des Indians ne sont pas à la hauteur des saisons précédentes. Les derniers matchs des séries des Indians sont joués en 1994 en demi-finale des séries contre les Oilers du Cap-Breton.

Au cours de l’automne 1994, la franchise des Indians est achetée par un groupe d’intérêts extérieurs à la ville et est déménagée à Worcester dans le même État du Massachusetts. Les Indians deviennent alors les IceCats de Worcester.

Malgré tout, grâce à la volonté d’anciens joueurs des Indians, Jack Butterfield et Gordon Anziano et Bruce Landon une nouvelle franchise est créée dans la ville de Springfield : les Falcons de Springfield.

Statistiques

[modifier | modifier le code]

Pour les significations des abréviations, voir statistiques du hockey sur glace.

Cette section présente les résultats des saisons des Indians depuis leur première saison. Seuls les statistiques des Indians depuis la création de la franchise en 1935 sont présentés.

Statistiques de la saison dans la Can-Am[8]
Saison PJ  V   D N BP BCPts Classement Séries éliminatoires
1935-1936 48 21 22 5 131 129 47 3e Can-Am Défaite au premier
Statistiques par saison dans la LAH[9],[10]
Saison PJ  V   D NDPDF BP BCPts Classement Séries éliminatoires
1936-1937 48 22 17 9 - - 117 125 53 2e division Est Défaite en demi-finale
1937-1938 48 10 30 8 - - 96 140 28 4e division Est Non qualifiés
1938-1939 54 16 29 9 - - 121 179 41 3e division Est Défaite au tour préliminaire
1939-1940 54 24 24 6 - - 166 149 54 3e division Est Défaite au tour préliminaire
1940-1941 56 26 21 9 - - 157 149 61 3e division Est Défaite au premier tour
1941-1942 56 31 20 5 - - 213 167 67 1er division Est Défaite au premier tour
1946-1947 64 24 29 11 - - 202 220 59 2e division Est Défaite au premier tour
1947-1948 68 19 42 7 - - 237 308 45 5e division Est Non qualifiés
1948-1949 68 22 37 9 - - 240 276 53 3e division Est Défaite au premier tour
1949-1950 70 28 34 8 - - 245 258 64 3e division Est Défaite au premier tour
1950-1951 70 27 37 6 - - 268 254 60 3e division Est Défaite au premier tour
1954-1955 64 32 29 3 - - 251 233 67 3e LAH Défaite au premier tour
1955-1956 64 17 45 2 - - 212 297 36 Dernier LAH Non qualifiés
1956-1957 64 19 41 4 - - 217 274 42 Dernier LAH Non qualifiés
1957-1958 70 29 33 8 - - 231 246 66 4e LAH Défaite en finale
1958-1959 70 30 38 2 - - 253 282 62 5e LAH Non qualifiés
1959-1960 72 43 23 6 - - 280 219 92 1er LAH Vainqueur de la Coupe Calder
contre les Americans de Rochester 4-1
1960-1961 72 49 22 1 - - 344 206 99 1er LAH Vainqueur de la Coupe Calder
contre les Bears de Hershey 4-0
1961-1962 70 45 22 3 - - 292 194 93 1er division Est Vainqueur de la Coupe Calder
contre les Bisons de Buffalo 4-1
1962-1963 72 33 31 8 - - 282 236 74 Dernier division Est Non qualifiés
1963-1964 72 23 44 5 - - 238 292 51 Dernier division Est Non qualifiés
1964-1965 72 29 39 4 - - 237 273 62 4e division Est Non qualifiés
1965-1966 72 31 38 3 - - 207 235 65 3e division Est Défaite au second tour
1966-1967 72 32 31 9 - - 267 261 73 4e division Est Non qualifiés
1974-1975 75 33 30 12 - - 299 256 78 4e division Nord Vainqueur de la Coupe Calder
contre les Nighthawks de New Haven 4-1
1975-1976 76 33 39 4 - - 267 321 70 Dernier division Nord Non qualifiés
1976-1977 80 28 51 1 - - 302 390 57 5e LAH Non qualifiés
1977-1978 81 39 33 9 - - 348 350 87 3e division Nord Défaite au premier tour
1978-1979 80 33 38 9 - - 289 290 75 Dernier division Nord Non qualifiés
1979-1980 80 31 37 12 - - 292 302 74 Dernier division Nord Non qualifiés
1980-1981 80 34 41 5 - - 312 343 73 Dernier division Nord Défaite au premier tour
1981-1982 80 32 43 5 - - 278 319 69 4e division Nord Non qualifiés
1982-1983 80 31 43 6 - - 282 324 68 Dernier division Sud Non qualifiés
1983-1984 80 39 35 6 - - 344 340 84 4e division Sud Défaite au premier tour
1984-1985 80 36 40 4 - - 322 326 76 4e division Sud Défaite au premier tour
1985-1986 80 36 39 5 - - 301 309 77 5e division Sud Non qualifiés
1986-1987 80 34 40 0 - 6 296 344 74 6e division Sud Non qualifiés
1987-1988 80 27 44 8 1 - 269 333 63 Dernier division Nord Non qualifiés
1988-1989 80 32 44 4 - - 287 341 68 6e division Nord Non qualifiés
1989-1990 80 38 38 4 - - 317 310 80 3e division Nord Vainqueur de la Coupe Calder
contre les Americans de Rochester 4-2
1990-1991 80 43 27 10 - - 348 281 96 1er division Nord Vainqueur de la Coupe Calder
contre les Americans de Rochester
1991-1992 80 43 29 8 - - 308 277 94 1er division Nord Défaite au second tour
1992-1993 80 25 41 14 - - 282 336 64 4e division Nord Défaite au troisième tour
1993-1994 80 29 38 13 - - 309 327 71 4e division Nord Défaite au premier tour

Les joueurs et entraîneurs

[modifier | modifier le code]

Cette section présente des anciens joueurs et les entraîneurs de l’histoire des Indians[11].

Temple de la renommée du hockey

[modifier | modifier le code]

L’accession au Temple de la renommée du hockey est la plus haute distinction en Amérique du Nord pour un joueur. Douze joueurs ayant porté le maillot des Indians sont aujourd’hui membre de ce Temple.

Les entraîneurs

[modifier | modifier le code]

De nombreux entraîneurs se sont succédé derrière le banc des Indians, certains ne passant que peu de temps certains restants longtemps. Cette section ne présente que les entraîneurs ayant été pendant plusieurs saisons dans l’organisation des Indians.

Ainsi, de 1946 à 1951, Earl Seibert est l’entraîneur des Indians mais il ne parvient pas à faire grand-chose de son équipe perdant à chaque fois, ou presque, au premier tour des séries. Il faut attendre 1959 et l’arrivée de Pat Egan pour voir un entraîneur gagner les séries avec les Indians et il réussit le coup trois saisons de suite.

L’autre entraîneur marquant de la franchise est Jim Roberts avec deux Coupes Calder à son actif.

Records d’équipe

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Le Eastern States Coliseum est utilisé de 1934 à 1972 puis le Springfield Civic Center est utilisé jusqu'en 1994.
  2. Ces trois couleurs ont été utilisées la majeure partie du temps mais en 1994, l’équipe joue en bleu, vert et blanc.
  3. Eddie Shore n’a pas été le propriétaire de la franchise tout au long de son existence mais c’est sous son impulsion que l’équipe vit entre 1939 et 1976.
  4. La ligue est surnommée « Can-Am ».
  5. (en) « Minor Professional Hockey Leagues » (consulté le ).
  6. (en) Historique de la LAH sur le site officiel.
  7. En 1959-60, il finit second derrière Fred Glover des Barons de Cleveland et en 1960-1961 et en 1961-62, il finit meilleur pointeur.
  8. (en) « Springfield Indians hockey team [1935-1936 CAHL] statistics and history », sur www.hockeydb.com (consulté le ).
  9. (en) « Springfield Indians hockey team [1936-1942 AHL] statistics and history », sur www.hockeydb.com (consulté le ).
  10. (en) « Springfield Indians hockey team [1975-1994 AHL] statistics and history », sur www.hockeydb.com (consulté le ).
  11. (en) Tous les joueurs de l’histoire des Indians sur /www.hockeydb.com.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Total Hockey, ed. Dan Diamond, Andrew McMeel Publishing, 1999
  • American Hockey League Official Guide and Record Book, ed. Gordon Anziano, AHL, 1989 through 1995 editions
  • Springfield Union-News, ed. Larry McDermott, Springfield, MA