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Seine à Paris

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(Redirigé depuis La Seine à Paris)

La Seine fait partie du paysage de Paris. Le fleuve coupe la capitale de la France en son milieu même si la rive droite occupe un espace plus important que la rive gauche. Dans Paris, sa longueur occupe près de 13 kilomètres, avec une profondeur variant entre 3,40 et 5,70 mètres[1]. Sa largeur varie, elle, de 30 (au niveau du quai de Montebello) à 200 mètres (au pont de Grenelle)[2]. La retenue normale du bief de Paris, c'est-à-dire l'altitude de la surface par rapport au niveau de la mer, est de 26,72 mètres[3]. À Paris, la Seine est traversée par 37 ponts dont quatre passerelles accessibles uniquement aux piétons[4].

Selon les critères géographiques, c'est en réalité l'Yonne qui coule à Paris, et non la Seine, l'Yonne possédant un plus grand débit au point où ces cours d'eau se rejoignent (suivant ce même critère, c'est même l'Aube qui rencontre l'Yonne, et non la Seine). Cette substitution vient du caractère historiquement sacré de la Seine[5].

Le pont des Arts, avec derrière le pont Neuf et l'île de la Cité, et sur la droite l'institut de France. On aperçoit au fond le sommet des deux tours de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Cours de la Seine et de la Bièvre au néolithique.

La présence d'humains sur les bords de la Seine est attestée dès le néolithique, par des restes d'embarcations et autres objets découverts lors des fouilles à Bercy dans les années 1990[6].

À cette époque, la Seine forme un arc de cercle au nord, des environs de l'actuelle gare de Lyon et de la Bastille jusqu'au pont de l'Alma en suivant la ligne des grands boulevards construits à l'emplacement de l'enceinte de Louis XIII, l'avenue Matignon et l'avenue Montaigne. Lors de crues successives, la Seine aurait capté l'ancien cours de la Bièvre du pont d'Austerlitz au pont de l'Alma. Les deux rivières auraient balayé les limons qui les séparaient entre les actuelles gares de Lyon et d'Austerlitz, et le bras de la Seine à l'est de l'actuel quartier du Marais est progressivement comblé. Le confluent actuel de la Bièvre et de la Seine se forme ainsi à l'est de la montagne Sainte-Geneviève dans un marais en delta entre deux bras de la Bièvre aboutissant à l'emplacement des ponts actuels de l'Archevêché et d'Austerlitz. Après avoir divagué, le confluent se serait établi en amont du pont d'Austerlitz[7].

Le cours préhistorique qui passait au pied des collines de Ménilmontant, de Montmartre et de Chaillot, contournait par le nord les élévations sur lesquelles ont été construites les églises Saint-Gervais, Saint-Merry et Saint-Martin-des-Champs. L'ancien bras a laissé une zone de marécages inondée à chaque crue importante pendant le Haut Moyen Âge. Dans l'Histoire des Francs, Grégoire de Tours indique qu'une crue de la Seine et de la Marne a déplacé les eaux jusqu'à la basilique Saint-Laurent (Livre VI, chap. XXV) en janvier 583. Cette zone de marécages a été drainée à partir du XIIe siècle par la régularisation du cours du ruisseau de Ménilmontant et par les fossés de l'enceinte de Charles V à la fin du XIVe siècle ce qui a permis sa mise en culture[8].

L'ancien lit et ses abords ont encore été inondés lors de la crue de 1910.

Le pilier des Nautes, conservé au musée de Cluny à Paris rappelle que la navigation sur la Seine était déjà intensive aux premières années de la conquête romaine[9].

C'est de cette même époque que date vraisemblablement le premier pont de Paris, le Petit-Pont, construit à l'un des endroits où la Seine est la plus étroite, et maintes fois démoli et reconstruit au même emplacement[10].

À une époque plus froide qu'aujourd'hui, il arrivait assez fréquemment que la Seine charrie des glaçons, voire soit prise par les glaces. La première mention de gel de la Seine à Paris date de l'hiver 291-292[réf. nécessaire].

La Seine a, dès le milieu du IXe siècle, favorisé les invasions normandes. En mars 845, par exemple, les Normands qui ont remonté la Seine depuis son embouchure, arrivent à Paris qu'ils pillent. Ils ne se retirent que contre une rançon de 7 000 livres d'argent[11]. D'autres assauts suivront pendant un demi-siècle environ.

En 1170, la corporation des « marchands de l'eau » reçoit du roi Louis VII le monopole du commerce sur la Seine[12]. Sur leur sceau figure la nef qui se trouve encore dans les armoiries de la ville de Paris[6].

Le 9 août 1803, expérimentation du bateau à vapeur de Robert Fulton sur la Seine[13].

Les premiers bateaux-lavoirs furent ancrés en Seine en 1851 et atteignirent rapidement la centaine. L'arrivée de l'eau courante dans les immeubles parisiens entraîna leur disparition progressive jusqu'en 1937[réf. nécessaire].

Entre 1853 et 1924, afin de réguler le cours du petit bras, le barrage-écluse de la Monnaie est construit entre la pointe ouest de l’île de la Cité et le quai de Conti, en face de l’hôtel de la Monnaie[14].

Lors de la guerre franco-allemande de 1870, les Parisiens assiégés et sans communication avec l'extérieur, tentèrent de recevoir du courrier enfermé dans des boules métalliques, dites « boules de Moulins » mises à l'eau en amont de la capitale. Aucune ne fut cependant recueillie dans Paris-même[15].

La ligne 4 du métro fut la première à traverser la Seine en souterrain, en 1908[16].

Géographie

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Ponts de Paris

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Îles de la Seine

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La Seine à Paris ne comporte aujourd'hui que deux véritables îles : l'île de la Cité et l'île Saint-Louis.

L'île de la Cité ne prit sa physionomie actuelle qu'au début du XVIIe siècle, lors de la construction du pont Neuf, à l'occasion de laquelle furent rattachés à l'île principale les îlots à la Gourdaine, aux Juifs et des Vaches.

L'île Saint-Louis s'appelait à l'origine Notre-Dame quand elle fut coupée en deux par un canal, au milieu du XIVe siècle. De ce fait, l'îlot amont prit le nom d'île aux Vaches et l'îlot aval garda le nom d'île Notre-Dame. Les deux îles ne retrouvèrent leur unité que dans les premières années du XVIIe siècle, et devinrent alors un nouveau quartier résidentiel. Le nom de Saint-Louis lui fut donné en 1725, remplacé par celui de Fraternité pendant la Révolution.

L'île Louviers, à l'origine des Javiaulx, était située entre le boulevard Morland et le quai Henri-IV. Elle fut rattachée à la rive droite en 1843.

L'île des Cygnes ou île Maquerelle se trouvait entre la rue de l'Université et la Seine actuelle. Constituée à l'origine de petits îlots (des Treilles, aux Vaches et de Longchamp), elle fut rattachée à la rive gauche sous le premier Empire. Proche de là se trouvait également l'île Merdeuse[17].

L'île aux Cygnes actuelle n'est en réalité qu'une digue créée en 1825 au moment de la construction du pont de Grenelle[18],[19].

Projet de réunion des îles de la Cité et Saint-Louis, dessiné par Pierre Patte.

Reprenant un projet présenté lors d'un concours organisé en 1748, Pierre Patte travailla dans les années 1760 sur l'éventualité de rassembler l'île de la Cité et l'île Saint-Louis, arguant que chacune de ces deux îles était née de la réunion d'îlots par comblement des bras les séparant « en ordonnant qu'on y portât les gravois de Paris »[20].

Bords de Seine

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Une échoppe de bouquiniste parisien.

Deux-cent-quarante bouquinistes sont installés sur les quais de la Seine, rive droite comme rive gauche, depuis le XVIIe siècle avec des fortunes diverses selon les époques[21].

Des péniches fixes sont également le lieu de résidence de certains Parisiens.

Sur les bords de Seine, se trouvent de nombreuses promenades, ainsi que, sur certaines portions aussi bien de la rive droite que de la rive gauche, une voie rapide pour véhicules automobiles.

Le dimanche depuis 1995, ces « voies sur berges » sont fermées aux véhicules et réservées aux piétons, vélos et rollers.

Depuis l'été 2002, pendant un peu plus d'un mois chaque année, l'opération Paris Plages accueille diverses animations au milieu des plages de sable et d'arbres en pot.

À l'automne 2012, la voie rive droite a été réaménagée pour rendre le bord d'eau accessible aux piétons[22]. Depuis le printemps 2013, la voie basse de la rive gauche (du musée d'Orsay au pont de l'Alma) a été réaménagée en zone piétonne équipée d'installations diverses (bancs, tables de jeu, restaurants et jardins flottants)[23].

La crue au quai de Passy.

Les crues de la Seine font partie intégrante de l'histoire de Paris[24].

Il semble que la première mention d’une crue soit celle de l’empereur romain Julien durant l’hiver 358-359. Grégoire de Tours a relaté celle de janvier 583 au chapitre XXV du Livre VI de l'Histoire des Francs.

Les crues ont souvent été fatales aux ponts de Paris. Ainsi, en 1280, une crue du fleuve emporte le Grand-Pont. En décembre 1296, une nouvelle crue d'une ampleur exceptionnelle emporte tous les ponts de Paris (qui à l'époque supportaient des habitations). La crue la plus importante de l’histoire parisienne, connue avec une certitude suffisante, date de 1658.

Mais la crue historique la plus présente dans la mémoire de Paris est celle de 1910 qui dura neuf jours, du 20 au . Le , elle pouvait atteindre à certains endroits près de 9,50 m. De nombreuses cartes postales en ont montré les ravages, tels les abords de la gare Saint-Lazare entièrement sous les eaux.

La péniche Louise-Catherine à la suite de son naufrage lors de la crue de l'hiver 2018.

Au début du mois de février 2018, une crue de la Seine provoque à Paris le naufrage de la péniche historique Louise-Catherine, de Le Corbusier et de Madeleine Zillhardt[25].

Les trois principaux sites de traitement des déchets (Ivry-sur-Seine, Saint-Ouen et Issy-les-Moulineaux) sont en zone inondable[26] et certaines infrastructures de transport, notamment le RER C sont submersibles en cas de crue majeure[27].

Niveaux d'alerte

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Le niveau zéro de l'échelle hydrométrique du Pont d'Austerlitz, qui sert de référence, correspond à une altitude de 25,90 m par rapport au niveau de la mer. La retenue normale est à 26,92 m (niveau 1,02 m).

  • 2,50 m : L'état de vigilance du Centre d'annonce des crues de Paris est déclenché
  • 3,20 m : L'état d'alerte commence
  • 3,30 m : Les voies sur berge sont progressivement fermées[28]
  • 4,30 m : Arrêt de la navigation[28]
  • 5,10 m : Fermeture du RER C dans Paris[29]
  • 6,00 m : Alerte rouge, déclenchement si nécessaire du plan Neptune[30]
  • 6,10 m : Fermeture complète des berges[29]
  • 6,60 m : La RATP prend la décision de construire, ou pas, des murs de protection du métro
  • 7,20 m : L'eau atteint les stations de métro si elles ne sont pas protégées

Crues remarquables

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Les quais submergés depuis le pont de la Tournelle lors de la crue de juin 2016.
La crue de janvier 2018 en aval du pont Saint-Michel.
  • 1658 : 8,96 m[31]
  • 1910 : 8,60 m[31]
  • 1740 : 7,90 m[31]
  • 1799 : 7,65 m[31]
  • 1802 : 7,62 m[31]
  • 1924 : 7,32 m[31]
  • 1955 : 7,14 m[31]
  • 1945 : 6,80 m[31]
  • 1876 : 6,70 m[31]
  • 1920 : 6,20 m[31]
  • 1982 : 6,15 m[32]
  • 2016 : 6,10 m le à h[32]
  • 2018 : 5,86 m le à 22 h 30[33]


La traversée de Paris par la Seine en fait un atout économique, tant pour les activités touristiques que pour le commerce et les transports. Bien que le transport routier de marchandises soit moins cher et plus rapide[34], le transport fluvial de conteneurs continue à se développer et représente le troisième secteur d'activité des transports sur le bassin de la Seine[35]. En 2015, 90 % du transport de biens sur Paris se réalisait par la route. Cependant, le transport par le fleuve, à distance égale, consomme quatre fois moins de carburant et produit cinq fois moins de gaz à effet de serre que le routier[36]. Des initiatives en ce sens sont étudiées dans la capitale[36]. Le réseau des canaux parisiens, long de 130 km, permet d'étendre la portée du transport de marchandises acheminées par bateau.

Transports sur la Seine

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Transport public sur la Seine avant 1910 : une navette des Bateaux parisiens.
Péniche porte-conteneurs, dont des conteneurs desservant les supermarchés Franprix.
  • Le transport des passagers sur la Seine est organisé dès 1886, lors de la création de la Compagnie générale des bateaux parisiens, dont la ligne va de Charenton à Auteuil-Point-du-Jour, avec embarcadères intermédiaires aux ponts National, de Tolbiac et d'Austerlitz. Cette compagnie disparaît en 1934[37].
  • 1er mai 1989[38] : inauguration du service de Batobus (« Bateaux Mouches » est une marque déposée) entre la tour Eiffel et le jardin des Plantes[39].
  • Le service fluvial de voyageurs Voguéo, lancé en 2008, est stoppé en 2011.

Qualité des eaux

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Boire l'eau de la Seine

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Le pont Neuf et la pompe de la Samaritaine, vue au XVIIIe siècle par Nicolas-Jean-Baptiste Raguenet.

Les Parisiens ont bu de l'eau de Seine de tout temps, mais dès l'époque romaine des eaux de source de meilleure qualité furent amenées à Paris. On notera cependant en 1605 l'installation d'une pompe sur le pont Neuf, dite de la Samaritaine, qui fonctionnera jusqu'en 1813. De même, celle du pont Notre-Dame fonctionna de 1673 à 1858. Les frères Périer installent deux pompes à feu qui puisaient l'eau du fleuve et la distribuaient dans un réseau, à Chaillot près du débouché du grand égout en 1781 et au quai d'Orsay en 1788. Une pompe à feu fut également mise en service en 1828 sur le quai d'Auteuil. Ces pompes furent arrêtées en 1900 pour cause d'insalubrité. Les porteurs d'eau, corporation mentionnée dès 1292, apportaient à domicile l'eau puisée dans la Seine ou prise aux fontaines publiques, et ne disparurent qu'à la fin du XIXe siècle[40].

Aujourd'hui, la Seine à Paris ne fournit plus à proprement parler d'eau potable aux Parisiens, puisque les eaux de surface utilisées proviennent d'Évry et Orly, loin en amont[41].

Pêcheurs à la ligne sur la Seine à l'entrée du canal Saint-Martin.

La mode des bains dans le plus simple appareil dans la Seine apparaît au milieu du XVIIe siècle. Les femmes se baignent de leur côté, plus ou moins masquées par de grandes toiles tendues. Ces bains sont interdits à la fin du siècle[42].

Des bateaux pour bains froids dans la Seine apparaissent à la fin du XVIIe siècle, rapidement séparés pour les hommes et les femmes. Ils sont suivis de bateaux pour bains chauds, eux-mêmes supplantés par les bains-douches terrestres, que l'on connaît encore aujourd'hui[43].

La baignade dans la Seine est interdite depuis 1923 pour des raisons de gêne à la circulation des bateaux mais pas sanitaires[44], même si des baignades illégales ont eu lieu jusque dans les années 1950[45]. Le [46], le maire de Paris, Jacques Chirac, lance un Plan de modernisation de l'assainissement parisien et promet en 1989 puis en 1994 d'être le premier à s'y baigner[45]. Bien que le plan de modernisation ait conduit à réduire à 0 les rejets d’eau usée de temps sec dans Paris intramuros, et à diviser par deux les pollutions de temps de pluie, il ne se baignera pas[47]. Il est à noter aussi que les pollutions industrielles encore très fortes au début des années 1990 affectaient fortement la qualité de l’eau.

La piscine Deligny installée à proximité du pont de la Concorde depuis 1801 ayant coulé en 1993, la Ville de Paris met en service en 2006 la piscine flottante Joséphine-Baker au pied de la Bibliothèque nationale de France dans le 13e arrondissement[48].

Au début des années 2000, avec la désindustrialisation de l’Île-de-France, il est constaté une légère amélioration de la qualité de l’eau de la Seine, du fait de l’amoindrissement des pollutions industrielles[49]. La principale pollution était due à l’assainissement par temps de pluie (déversements d’orage). Ainsi, vers 2005, le SIAAP, la Ville de Paris et l’ARS considéraient que la Seine pouvait être baignable s’il ne pleuvait pas de manière significative pendant une semaine ou deux[50]. C’est selon cette approche qu’a pu être organisé chaque année de 2007 à 2012, le Triathlon de Paris[51],[52],[53]. En 2013, l’ARS, par principe de précaution refuse de renouveler son autorisation et le Triathlon de Paris ne se tiendra plus[54]. À l’été 2023, en vue de la préparation des Jeux olympiques d'été de 2024, 5 test-events ont été organisés. Mais les deux premiers ont dû être annulés du fait des pluies qui l’ont précédé, ainsi que le cinquième du fait d’un rejet de temps sec d’un réseau séparatif. En 2017, la Ville fait creuser trois bassins sur le bassin de la Villette au niveau du quai de la Loire, en aval de la passerelle de la Moselle. Sur cet espace de 90 mètres de longueur et 16 mètres de large, les bassins sont dotés d'un fond immergé d'une profondeur respectivement de 40 centimètres, de 100 à 120 centimètres, et de 2 mètres ; la baignade est ouverte du 15 juillet au puis mi-juin dès 2018. Le maire-adjoint chargé des sports, Jean-François Martins, précise : « Nous voulons montrer au Comité international olympique (CIO) que nous avons le savoir-faire, que l’on tient nos promesses et que notre dossier n’est pas de la science-fiction[55] ».

Après l'obtention en 2015 de l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques d'été de 2024 à Paris et le choix de la Seine pour les épreuves en eau libre, un plan Qualité de l'Eau et Baignade travaille à l'assainissement du fleuve[47], impliquant la Ville de Paris, le SIAAP et plusieurs collectivités territoriales du bassin versant de la Seine, pour un investissement cumulé de 1,4 milliard d'euros[56],[57]. À Paris même, un bassin réservoir d'une capacité de 50 000 m3 est construit en 2023 et 2024 près de la gare d'Austerlitz, pour un coût de 80 millions d'euros. En cas d'orage, le réservoir soulage le réseau et évite les délestages d'eaux usées dans la Seine[58]. Grâce à ces investissements, trois sites de baignade pourraient être ouverts dans Paris à la suite des Jeux en 2025[59],[60]. Malgré cet investissement qui selon ses maîtres d’ouvrage devait régler définitivement le problème, la Seine n’était pas baignable à la suite de la pluie du 18 juin 2024, ce qui a obligé Anne Hidalgo à repousser la date à laquelle elle avait prévu de se baigner, du 23 juin au 30 juin puis à la semaine du 15 juillet[61]. Ainsi, la baignade en Seine reste soumise à la pluviométrie comme entre 2007 et 2012. En juillet 2024, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, accompagnée du paratriathlète Alexis Hanquinquant, puis la maire de Paris, Anne Hidalgo, accompagnée de Tony Estanguet et de Marc Guillaume, se sont finalement baignés dans le fleuve, grâce à deux arrêtés temporaires d’autorisation de la Préfecture de Paris, quelques jours avant l'ouverture des Jeux olympiques[62],[63].

Filmographie

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Notes et références

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  1. Site de la Ville de Paris.
  2. « Paris sous toutes ses longueurs ».
  3. suivant le nivellement NGF de 1969 : paris-ports.fr.
  4. Site de la Ville de Paris.
  5. « Ce n'est pas la Seine qui coule à Paris ! », sur vivreparis.fr, (consulté le )
  6. a et b Site de la Ville de Paris
  7. Renaud Gagneux, Jean Anckaert et Gérard Conte, Sur les traces de la Bièvre parisienne : promenades au fil d'une rivière disparue, Paris, Parigramme, , 156 p. (ISBN 2-84096-238-1), p. 11
  8. Histoire du Marais : Les marais, le Marais et l'ancien cours de la Seine
  9. [PDF]Musée national du Moyen Âge
  10. Site du Laboratoire central des Ponts et Chaussées
  11. Henri Martin, Histoire de France, Furne, Paris, , p. 430
  12. Jules Minier, Précis historique du droit français, A. Marescq et E. Dujardin, , p. 410
  13. Site du ministère de la Culture
  14. « Le barrage-écluse de la Monnaie ».
  15. Site de La Poste
  16. Site du Musée des transports urbains de Colombes
  17. Jacques Damade, Les Iles disparues de Paris, Paris, La Bibliothèque, coll. « L’Écrivain voyageur », , 168 p. (ISBN 978-2-909688-56-5)
  18. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, éditions de Minuit, , 1583 p. (ISBN 2-7073-1054-9), p. 406
  19. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, éditions de Minuit, , 1583 p. (ISBN 2-7073-1054-9), p. 40 à 43.
  20. Pierre Patte, Mémoires sur les objets les plus importans de l'architecture, Paris, Rozet, , 375 p. cité par Pierre Lavedan, Histoire de l'urbanisme à Paris, Paris, Hachette, coll. « Nouvelle Histoire de Paris », , 740 p. (ISBN 2-85962-012-5), p. 316
  21. Site officiel des bouquinistes de Paris
  22. Le projet en bref
  23. Le projet des berges
  24. Voir site de la Ville de Paris : [1].
  25. « La péniche « Louise-Catherine », une vieille dame en apnée quai d’Austerlitz », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  26. Audrey Garric et Martine Valo, « Face aux crues, un urbanisme à réinventer », lemonde.fr, (consulté le )
  27. Martine Bréson, « Crue de la Seine : le RER C ne circule plus dans Paris, la ligne 10 du métro et le bus 63 sont renforcés », francebleu.fr, (consulté le )
  28. a et b Crue centennale prochaine crue sur Locarchives, consulté le 4 juin 2016.
  29. a et b [Inondations: vigilance rouge pour deux départements de la Normandie] AFP le 04/06/2016 à 13:03, mis à jour le 05/06/2016 à 04:53, sur Boursorama actualité, consulté le 6 juin 2016
  30. Inondations : qu’est-ce que le Plan Neptune ? sur Radio VL, 3 juin 2016. Consulté le 26 janvier 2018.
  31. a b c d e f g h i et j Historique des crues de la Seine, sur le site de France Soir, consulté le 29 janvier 2016.
  32. a et b Paris (Austerlitz - Station ultrason), sur le site Vigicrues, consulté le 4 juin 2016.
  33. Vigicrue
  34. Fabrice Pouliquen, « Transport de Fret: Et si la Seine c’était mieux que la route? », sur 20 minutes, (consulté le ).
  35. « Le transport de conteneurs dynamise le trafic sur la Seine », sur L'Officiel des Transporteurs, (consulté le ).
  36. a et b Julien Descalles, « La Seine, une voie de trafic de marchandises encore trop vide », sur Europe1 - le JDD, (consulté le ).
  37. Gérard Conte, C'était hier… Le 13e arrondissement, Paris, L.M. - Le Point, , 191 p. (ISBN 2-904463-04-6, BNF 35556989), p. 169
  38. Éditions Chronique, Chronique du XXe siècle, Éditions Chronique, (ISBN 978-2-36602-013-7, lire en ligne)
  39. Site de la Ville de Paris
  40. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, éditions de Minuit, , 1583 p. (ISBN 2-7073-1054-9), p. 22
  41. Eau de Paris
  42. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Éditions de minuit, , 1583 p. (ISBN 2-7073-1054-9), p. 12
  43. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Éditions de minuit, , 1583 p. (ISBN 2-7073-1054-9), p. 13
  44. Arrêté de la Préfecture de Paris du 8 juillet 1923.
  45. a et b « Quand Jacques Chirac promettait de se baigner dans la Seine "devant témoins" », sur France Info, (consulté le ).
  46. Jean-Baptiste François, « Se baigner dans la Seine », sur La Croix, (consulté le ).
  47. a et b Marc Taubert, « Se baigner dans la Seine : l'objectif pourrait bien être respecté d'ici à 2024 », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  48. Site de la ville de Paris.
  49. Rapports anuuels du Piren Seine de 1995 à 2005
  50. Article l’Equipe Magazine du 11/01/2020 - Pourvu qu’il ne pleuve pas
  51. [2]
  52. [3]
  53. [4]
  54. [ https://www.leparisien.fr/paris-75/les-eaux-de-la-seine-trop-sales-pour-le-triathlon-de-paris-01-03-2013-2609195.php]
  55. Romain Lescurieux, « Bassin de la Villette: La Mairie de Paris dévoile les contours de son projet de baignade », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  56. Emeline Cazi, « Rendre la Seine baignable d’ici à 2024, l’immense pari à relever avant les JO de Paris », sur lemonde.fr, (consulté le )
  57. Étienne Jacob, « Sera-t-il vraiment possible de se baigner dans la Seine d'ici 2024 ? », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  58. Léa Jacquet, « Un réservoir à 80 millions d'euros pour assainir l'eau de la Seine : "il n'y a jamais d'assurance absolue (...) mais ça augmente très significativement nos chances" », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  59. « Les trois sites de baignade dans la Seine qui ouvriront à l’été 2025 à Paris dévoilés », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  60. Émeline Cazi, « Vers un retour de la baignade autorisée dans la Seine et dans la Marne », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
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  62. « JO de Paris. Baignade dans la Seine : la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra plonge, ou plutôt glisse dans le fleuve », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  63. « Anne Hidalgo s’est baignée dans la Seine à quelques jours des épreuves de nage en eau libre des JO », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Bibliographie

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  • Arnaud Alexandre, La Seine et Paris, Action artistique de la ville de Paris, 2000.
  • Jérôme Chaïb, La Seine, vie et patrimoine, éditions des Falaises, deux tomes, 2017 et 2018.
  • Bernard Le Sueur, Mise en Seine : Le fleuve et Paris à travers les âges, Le Pérégrinateur éditeur, 2024.

Articles connexes

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La Seine et Notre-Dame de Paris en 2011.

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