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Marvell Technology Group

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Marvell Technology Group
logo de Marvell Technology Group

Création 1995
Fondateurs Sehat Sutardja (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Personnages clés Sehat Sutardja, cofondateur
Weili Dai, cofondateur
Pantas Sutardja, cofondateur
Forme juridique Société anonyme avec appel public à l'épargne
NASDAQ : MRVL
Action NASDAQ (MRVL)Voir et modifier les données sur Wikidata
Siège social Santa Clara, Californie
Drapeau des États-Unis États-Unis
Activité Informatique, Circuit intégré, Semi-conducteur
Produits SheevaPlug
Effectif 5600+ (2020)
Site web marvell.com

Chiffre d'affaires 2,7 milliard de Dollars (2020)
Résultat net 1,6 milliard de Dollars (2020)

Marvell Technology Group (NASDAQ : MRVL) est un fabricant de semiconducteurs fabless dans les domaines du stockage, des télécommunications et des produits grand public. La société a été fondée en 1995 et compte plus de 5 000 employés. Le siège opérationnel de Marvell est situé à Santa Clara, en Californie. La société dispose de centres de conception aux États-Unis, en Israël, à Singapour et en Chine.

Marvell a été fondée en par Sehat Sutardja, son épouse Weili Dai et son frère Pantas Sutardja[1],[2]. Le premier produit imaginé est une puce de lecture pour disque dur (read channel processor), type de produit sur lequel Sehat Sutardja avait déjà travaillé lors de ses emplois précédents. Les premières puces fonctionnelles arrivent à la fin de l'année 1995[1].

Les premières années de vente sont timides avec un chiffre d'affaires autour de 200 000 $ en 1995 et 1996. Pour l'année 1998 le chiffre d'affaires atteint 21 millions de dollars, réalisé à 99% dans le domaine du stockage. La société ne réalise pas encore de bénéfices[2].

L’introduction en bourse le (près de la fin de la bulle Internet) a permis de lever 90 millions de dollars. La société est cotée au NASDAQ en ayant pour symbole MRVL[3]. Après être rapidement passée de $15 à plus de $63, le cours de l'action est redescendu à $55,25 trois jours après[4]. À l’époque, les cinq plus gros clients, Samsung Electronics, Hitachi, Seagate Technology, Fujitsu et Toshiba, représentaient 98% du chiffre d’affaires[2]. Le cours de l'entreprise a fortement chuté en ($17 le ) lorsque les internes ont été autorisés à vendre[5].

En , Marvell annonce l'acquisition de Galileo Technology, une société israélienne spécialisée dans les puces Ethernet et notamment les switches, elle sera finalisée en . Cette acquisition permet à Marvell, historiquement présente sur le marché des disques durs, de se diversifier dans le secteur des télécommunications et réseau. La part du chiffre d'affaires réalisée dans le stockage passe de 85 % en 2000 à 57 % à la fin de l'année 2001[6]. En Marvell comptait 966 employés dont 65% en recherche et développement.

En est annoncé l'achat de la société israélienne Radlan Computer Communications, avec laquelle Galileo Technology s'était associée pour le développement de ses switches Ethernet[7]. Marvell possédait déjà 9% des actions de la société[8].

Une seconde acquisition d'importance, permettant à Marvell de pénétrer un nouveau marché, est celle des produits XScale PXA d'Intel en . Ces processeurs à faible consommation utilisent sur une architecture ARMv5TE et serviront de socle pour la gamme de SoC Kirkwood (architecture Feroceon). Ce rachat permet aussi à Marvell de récupérer une licence ARM complète l'autorisant non seulement à utiliser des cœurs ARM mais aussi à implémenter le jeu d'instruction et donc de concevoir ses propres cœurs ARM.

Début , Marvell comptait un peu plus de 5 300 employés dont 70 % en recherche et développement. Le chiffre d'affaires pour l'année 2007 s'élevait à 2,89 milliards de dollars pour une perte de 114 millions de dollars.

Nouveau départ

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Au début de l'année 2016, un audit interne, lancé pour évaluer la véracité des comptes, indique qu'il n'y a pas eu de fraude mais révèle, en revanche, des problèmes de management avec une forte pression mise sur les équipes commerciales[9].

En février 2016, le fonds activiste Starboard LP révèle qu'il détient 7 % des actions et estime qu'elles sont sous-évaluées et demande que des mesures soient prises[10].

Quelques jours après Marvell annonce qu'un accord a été trouvé dans l'affaire de violation de brevets sur les disques durs qui l'opposait à l'université Carnegie-Mellon. Marvell a accepté de payer 750 millions de dollars pour mettre fin aux poursuites[11].

Cet audit va mettre Marvell sous surveillance de la SEC et une enquête sera lancée. En septembre 2019 un accord est trouvé entre les deux parties. Marvell accepte de payer une amende 5,5 millions de dollars pour mettre fin aux poursuites concernant une manipulation des comptes en 2015 et 2016[12].

À la suite de ces évènements, Sehat Sutardja et son épouse Weili Dai sont révoqués de leurs fonctions de présidence de la société en avril 2016[13].

Une nouvelle équipe dirigeante est nommée en juillet 2016, sous la présidence de Matt Murphy, et de nouveaux membres sont admis au conseil d'administration à la suite de discussions avec le fonds Starboard LP[14].

Une nouvelle stratégie est mise en place avec le recentrage des activités sur les marchés professionnel, les centres de données, les télécoms (réseaux mobiles) et l'automobile. Cette stratégie va guider les acquisition et les ventes des divisions de la société pour les années qui suivent[15].

En , Marvell a finalisé l'acquisition de Cavium , renforçant ainsi son portefeuille de produits dans le stockage, les processeurs, le réseau, les connexions sans fil et les produits de sécurité pour infrastructures. Le même jour, Marvell a annoncé la nomination de Syed Ali (cofondateur de Cavium, précédemment PDG), Brad Buss et d'Edward Frank (directeurs chez Cavium) au conseil d’administration de Marvell.

À l'été 2018, Marvell ouvre un laboratoire de compatibilité électromagnétique qualifié CISPR 25. Ce laboratoire permet de réaliser un large panel de tests d'émission, d'immunité et d'ESD en interne pour encourager le développement de solutions de connectivité automobile.

Au mois de mai 2019, Marvell vend son portefeuille de puces Wifi et Bluetooth à NXP pour 1,76 milliard de dollars[16],[17]. En septembre 2019, Marvell fait l'acquisition d'Aquantia, pionnière dans la technologie NBASE-T pour l'automobile et les centres de données[18]. Ces différents achats et ventes permettent de finaliser le recentrage d'activité souhaité par le nouveau PDG.

En octobre 2020, Marvell annonce l'acquisition de Inphi, spécialisé dans la connectique de la fibre optique, pour 10 milliards de dollars[19].

Acquisitions

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Au fil des ans, Marvell a acquis plusieurs sociétés pour pénétrer de nouveaux marchés.

Date Société acquise Compétence Coût
Galileo Technology Switch Ethernet, contrôleurs système 2,7 milliards de dollars [20]
SysKonnect Réseau PC
Radlan Computer Communications Logiciel réseau embarqué 49,7 millions de dollars [21]
Division contrôleurs de disques de Qlogic Contrôleurs de disques et de lecteur de bande 180 millions de dollars en espèces + 45 millions de dollars en actions [22]
Division SoC d'UTStarcom Communications sans fil (3G) 24 millions de dollars [23]
Division ASIC d'imprimantes d'Avago ASIC pour imprimantes 240 millions de dollars [24]
Gamme de produits Xscale d'Intel Processeurs de communications et SoC 600 millions de dollars [25]
PicoMobile Networks Logiciel de communication pour IWLAN et IMS [26]
Diseño de Sistemas en Silicio S.A. ("DS2") Réseau CPL [27]
Xelerated Processeurs de réseau [28]
Cavium Processeurs ARM 6 milliards de dollars en espèces et en actions [29],[30]
Septembre 2019 Aquantia PHY Ethernet 452 millions de dollars [18]

Localisations

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La société a officiellement son siège à Hamilton, aux Bermudes[3]. Les activités américaines connues sous le nom de Marvell Semiconductor, Incorporated sont situées dans la Silicon Valley, en Californie[31].

Les principaux centres de recherche de Marvell sont situés dans les pays suivants :

  • Etats-Unis
  • Israël
  • Singapour
  • Chine
    Siège de Marvell à Santa Clara en Californie
    Siège de Marvell à Santa Clara en Californie

Marvell propose de très nombreux produit autour de l'Ethernet.

Commercialisés au début des années 2000, la famille de contrôleurs PCI-Express Ethernet Yukon a été très présente sur les cartes mères des ordinateurs. Les produits grand public sont délaissés du fait de la concurrence importante sur ce segment, due à une maturité des technologies Gigabit Ethernet.

Processeurs

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SheevaPlug
SheevaPlug

Les SoC Armada sont une famille de SoC compatibles ARMv7. Ils sont issus du rachat de la gamme XScale d'Intel en 2006.

L'Armada 1500 Mini est utilisé comme processeur pour le Chromecast de Google[32].

La famille Octeon, compatible avec l'architecture MIPS64, est issue du rachat de Cavium.

La famille ThunderX et ThunderX2, compatible avec l'architecture 64 bits ARMv8, est issue du rachat de Cavium. Ces processeurs pour serveurs comportent jusqu'à 48 cœurs pour les ThunderX et 32 pour les ThunderX2.

Le ThunderX3 est annoncé pour l'année 2020. Il comportera jusqu'à 96 cœurs ARMv8[33].

Issue du rachat de Cavium cette gamme de co-processeurs est destiné à apporter une accélération matérielle pour des protocoles et algorithmes cryptographiques et de sécurité comme IPsec, SSL, AES, MD5, etc.

Contrôleur Marvell 88i9322 d'un disque dur Seagate Momentus
Contrôleur Marvell 88i9322 d'un disque dur Seagate Momentus

Contrôleurs

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Marvell dispose de plusieurs gammes de contrôleurs pour le stockage : interface entre mémoire NAND et bus PCI Express ou SATA (SSD), interface SATA/SAS et PCI Express. La société est aussi présente sur la technologie des disques durs son activité d'origine.

Connexion sans fil

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Marvell possède plusieurs référence de SoC gérant la technologie Wi-Fi et Bluetooth et visant différent produits finaux : points d'accès ou routeurs, console de jeux (manettes par exemple), vidéo ou encore objets connectés.

La puce radio 88W8897 proposant la gestion du Wi-Fi 802.11ac en MIMO 2x2 et du Bluetooth 5.0 est présente dans les Microsoft Surface Pro[34].

Ce portefeuille de produits a été acquis par NXP en mai 2019.

Pour accompagner l'essor des véhicules connectés et de la voiture autonome, Marvell dispose de composants destinés au marché automobile respectant la norme AEC-Q100 notamment dans l'Ethernet (Switch et PHY Gigabit Ethernet), la connectivité sans fil (SoC Wifi et Bluetooth) et le stockage (contrôleurs SATA).

L'acquisition d'Aquantia en 2019 permet à Marvell d'étoffer son offre de produits automobiles avec plusieurs références de PHY destinés à cette industrie.

Référence

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  1. a et b (en) Tekla S. Perry, « Sehat Sutardja: An Engineering Marvell », sur IEEE Spectrum: Technology, Engineering, and Science News, (consulté le ).
  2. a b et c (en) « Form 10-K - Fiscal year ended January 27, 2001 », sur www.sec.gov, .
  3. a et b (en-US) « MARVELL TECHNOLOGY GROUP LTD (MRVL) IPO », sur NASDAQ.com (consulté le ).
  4. (en) Matthew Richards, « Two IPOs Wake Up Tech Sector », sur Forbes, (consulté le ).
  5. (en-US) Bloomberg News, « Company News; Marvell Technology's Shares Drop Sharply », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  6. « Marvell Technology Group 10-K dated 02/02/2002 », sur www.sec.gov (consulté le ).
  7. « Galileo Technology enters Layer 3 switch-chip market », sur EETimes (consulté le ).
  8. (en) « Marvell Buying RADLAN at Company Value of $54 Million », Haaretz,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. (en) « Marvell says audit committee finds no accounting fraud », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. (en) « Starboard discloses 7 percent stake in Marvell Technology », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. (en) « Marvell Technology to pay Carnegie Mellon $750 million over patents », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. (en-US) « SEC fines Marvell Technology $5.5M in revenue manipulation scheme », sur CFO Dive (consulté le ).
  13. (en-US) Don Clark, « Marvell Fires CEO, President After Probe », Wall Street Journal,‎ (ISSN 0099-9660, lire en ligne, consulté le ).
  14. (en) Starboard LP, Capitalize for Kids, (lire en ligne [PDF]), p. 9.
  15. (en) Patrick Moorhead, « Marvell Shows Off ‘The New Marvell’ At Its First Industry Analyst Event », sur Forbes (consulté le ).
  16. (en) « NXP to acquire Marvell’s WiFi and Bluetooth Connectivity Assets », sur NXP Semiconductors - Newsroom (consulté le ).
  17. (en) « NXP to buy Marvell's WiFi, Bluetooth business for $1.76 billion », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. a et b « Marvell rachète Aquantia, le marché des véhicules autonomes en ligne de mire », sur Tom’s Hardware : actualités matériels et jeux vidéo, (consulté le ).
  19. Stephen Nellis, « Marvell to buy Inphi in $10 billion chip deal to bolster data center, 5G business », sur Reuters, .
  20. « Semi-conducteurs : Marvell acquiert la société israélienne Galileo », sur lesechos.fr (consulté le ).
  21. (en) Robert Keenan, « Marvell acquires net software provider Radlan », sur EDN (consulté le ).
  22. Mark LaPedus, « Marvell buys storage IC unit for $225 million », sur EETimes (consulté le ).
  23. Dylan McGrath, « Marvell to acquire semi design business for $24 million », sur EETimes (consulté le ).
  24. (en) E. D. N. Staff, « Marvell Pays $240M for Avago’s Printer Biz », sur EDN (consulté le ).
  25. « Marvell achète la division XScale d'Intel pour 600M de dollars », sur www.nextinpact.com, (consulté le ).
  26. « PicoMobile Networks, Inc. », sur bloomberg.com (consulté le ).
  27. Peter Clarke, « Marvell buys into broadband-over-power », sur EETimes (consulté le ).
  28. (en) « Marvell Snaps Up Xelerated », sur Light Reading (consulté le ).
  29. « Avec le rachat de Cavium, Marvell vise le marché des datacenters et des télécoms », sur LeMagIT (consulté le ).
  30. Anton Shilov, « Marvell Completes Acquisition of Cavium, Gets CPU, Networking & Security Assets », sur www.anandtech.com (consulté le ).
  31. « Prospectus: Marvell Technology Group Ltd », (consulté le ).
  32. « Marvell présente son ARMADA 1500-Mini intégré dans les Google Chromecast » (consulté le ).
  33. Andrei Frumusanu, « Marvell Announces ThunderX3: 96 Cores & 384 Thread 3rd Gen Arm Server Processor », sur www.anandtech.com (consulté le ).
  34. « Vue éclatée de la Microsoft Surface Pro 6 », sur iFixit, (consulté le ).

Articles connexes

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Liens externes

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