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Limnognathia maerski

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Limnognathia maerski
Description de cette image, également commentée ci-après
Micrognathozoa
Classification ITIS
Règne Animalia
Sous-règne Bilateria
Infra-règne Protostomia
Super-embr. Platyzoa

Embranchement

Micrognathozoa
Kristensen & Funch, 2000

Classe

Micrognathidea
Kristensen & Funch, 2000

Ordre

Limnognathida
Kristensen & Funch, 2000

Famille

Limnognathidae
Kristensen & Funch, 2000

Genre

Limnognathia
Kristensen & Funch, 2000

Espèce

Limnognathia maerski
Kristensen & Funch, 2000

Micrognathozoa est un embranchement d'animaux protostomiens dont la seule espèce décrite est Limnognathia maerski Kristensen & Funch, 2000. Ce sont des animaux microscopiques cylindriformes (0,15 mm sur 0,1 mm) qui ont été découverts dans une source de l’île de Disko, au Groenland. Des Micrognathozoa ont également été observés dans les iles Crozet, dans le Sud de l'Océan Indien.

Morphologie générale

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Limnognathia présente trois parties : la tête, le thorax et l'abdomen. La tête peut elle-même être différenciée en front et en une partie postérieure. Le pharynx porte un ensemble de mâchoires très complexe ou trophi rappelant le trophi des rotifères et les mâchoires des Gnathostomulida ce qui a justifié leur appartenance au clade des Gnathifera. Plusieurs paires de sensilles, ou cils sensoriels, sont réparties sur le corps, notamment sur les côtés. Le tube digestif est aveugle, bien qu'un anus dorsal temporaire est supposé. La face ventrale porte 4 champs ciliés : frontal, buccal, ventral et postérieur. Ces champs ciliés sont constitués de ciliophores, des cellules multiciliées donc la racine des cils est très profonde. La face dorsale est constituée de plusieurs plaques intracellulaires permettant de délimiter la tête, le thorax et l'abdomen. Régulièrement un œuf de taille proportionnellement grande peut-être observé dans l'abdomen.

L'appareil masticateur est divisé en différentes parties (La nomenclature de Kristensen and Funch 2000[1] et Sørensen 2003[2] est utilisée ici, une autre nomenclature peut être trouvée dans De Smet 2002[3]) :

Le fibularium, la partie la plus importante des mâchoires, en position ventrale. Elle est constituée de différentes "chambres" contenant chacune une cellule. Le fibularium porte des dents à l'avant. C'est une structure tridimensionnelle s'étendant aussi dorso-latéralement.

Les mâchoires ventrales, constituées des pseudo phalanges et des sclérites accessoires. L'ensemble étant positionné ventro-latéralement à l'ensemble du trophi[Quoi ?].

Les plaques basales, des structures allongées positionnées ventro-médialement, entre les parties du fibularium.

Les mâchoires principales étant positionnées dorso-médiallement. Elles sont constituées d'une partie antérieures en forme de pince et une partie postérieure en forme d'une paire de "bâtons", les caudas.

Les mâchoires dorsales, positionnées dorso-latéralement à l'intérieur du fibularium. D'après Kristensen and Funch 2000 elles possèdent aussi des sclérites accessoires, ces dernières n'ont pas été retrouvées par Sørensen 2003 et De Smet 2002.

Les lamelles pharyngiennes et buccales positionnées respectivement antérieurement à l'appareil masticateur et dorso médialement. Elles sont supposées participer à l'augmentation du volume de la cavité buccale. Les lamelles buccales ont été décrites seulement par Kristensen et Funch 2000 et n'ont pas été retrouvées par Sørensen 2003.

Écologie et comportement

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Limnognathia se trouve dans les cours d'eau froids du Groenland, c'est-à-dire les cours d'eau qui gèlent en hiver. Il vit associé à des mousses sur lesquels il rampe et se nourrit en manipulant les particules avec son trophi. En effet, il a été observé un comportement de tri des particules (diatomées) avec manipulation et rejet de certaines particules. Aucun comportement de défécation n'a été observé malgré l'anus temporaire dorsal supposé. À la place un comportement de vomissement a été observé. Aucun mâle n'a été observé et les populations sont jusqu'ici considérées comme parthénogénétiques. Deux types d’œufs ont été documentés: ornementés ou lisses. Les œufs ornementés sont considérés comme des œufs de dormance alors que les œufs lisses sont considérés comme abortifs. Il est supposé que lors de la période de gel tous les individus meurent et seuls les œufs subsistent. Le comportement de ponte mal compris semble se faire par pliement ventral des individus et relâchement de l’œuf par la zone proche du champ cilié postérieur. Les Micrognathozoa ont été trouvés associés à des plathelminthes, des tardigrades, beaucoup de rotifères mais seulement une espèce de Gastrotriche Chaetonotida.

Répartition géographique

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Limnognathia a été découvert en un seul endroit au Groenland, sur l'île de Disko, au sein d'un lac et d'un unique ruisseau en aval de ce lac[1]. L'animal a été trouvé associé aux mousses submergées. Cependant l'animal a été aussi trouvé dans l'ensemble des îles Crozet, dans l'hémisphère Sud, tant dans les lacs que dans les ruisseaux, mais aussi associé au sédiment (sable)[3]. Morphologiquement, les deux populations du Groenland et des îles subantarctique semblent faire partie de la même espèce. D'autres Micrognathozoa ont aussi été signalés au Royaume-Uni, mais aucune étude détaillée n'a été conduite sur cette population[4].

Phylogénie

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Gnathifera

Gnathostomulida




Micrognathozoa




Acanthocephala



Rotifera





Récemment, une relation de parenté étroite a été proposée avec le genre d'annélides Diurodrilus[5].

Bibliographie

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  • Kristensen & Funch, 2000 : Micrognathozoa : a new class with complicated jaws like those of Rotifera and Gnathostomulida Journal of Morphology 246, p 1-49.

Notes et références

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  1. a et b Kristensen R. M., « Micrognathozoa: a new class with complicated jaws like those of Rotifera and Gnathostomulida. », Journal of Zoology, vol. 246,‎ , p. 1–49 (PMID 11015715, DOI 10.1017/S095283690200153X)
  2. Sørensen M. V., « Further structures in the jaw apparatus of Limnognathia maerski (Micrognathozoa), with notes on the phylogeny of the gnathifera. », Journal of Morphology, vol. 255,‎ , p. 131–145 (PMID 12474262, DOI 10.1002/jmor.10038)
  3. a et b De Smet. W., « A new record of Limnognathia maerski Kristensen & Funch, 2000 (Micrognathozoa) from the subantarctic Crozet Islands, with redescription of the trophi. », Journal of Zoology, vol. 258,‎ , p. 381–393 (DOI 10.1002/1097-4687(200012)246:3<260::AID-JMOR8>3.0.CO;2-6)
  4. Bekkouche N., Kristensen R. M., Hejnol A., Sørensen M. V. et Kristensen R. M., « Detailed reconstruction of the musculature in Limnognathia maerski (Micrognathozoa) and comparison with other Gnathifera. », Frontiers in Zoology, vol. 11,‎ (PMID 25699084, DOI 10.1186/s12983-014-0071-z)
  5. Katrine Worsaae & Greg W. Rouse, « Is Diurodrilus an annelid? », Journal of Morphology, vol. 269, no 12,‎ , p. 1426–1455 (PMID 18985766, DOI 10.1002/jmor.10686)

Liens externes

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  • Photo de Limnognathia maerski