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Parti communiste unifié du Népal (maoïste)

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Parti Communiste Unifié du Népal (maoïste-centre)
(ne) एकीकृत नेपाल कम्युनिष्ट पार्टी (माओवादी)
Image illustrative de l’article Parti communiste unifié du Népal (maoïste)
Logotype officiel.
Présentation
Président Pushpa Kamal Dahal
Fondation 1994
Siège Katmandou
Idéologie Maoïsme
Marxisme-léninisme-maoïsme-chemin-de-Prachanda
Affiliation internationale Comité de coordination des partis et organisations maoïstes d'Asie du Sud
Couleurs rouge
Site web ucpnmaoist.org
Représentation
Représentants
32  /  275
Assemblée nationale
16  /  59
Députés provinciaux (en)
100  /  550
Drapeau
Drapeau du PCUN-M

Le Parti Communiste du Népal (maoïste-centre) (en népalais : नेपाल कम्युनिस्ट पार्टी (माओवादी)), rebaptisé en 2009 Parti communiste unifié du Népal (maoïste-centre)[1], est un parti politique népalais, fondé en 1994 sous le nom de Parti communiste du Népal (centre d'unité) et dirigé par Pushpa Kamal Dahal, plus connu sous son nom de guerre de Prachanda.

Fréquemment désigné sous les sigles PCN-M, puis PCUN-M ou sous ses sigles anglais — CPN(M) puis UCPN(M) — il ne doit être confondu avec le Parti communiste du Népal (marxiste-léniniste unifié) (PCN-MLU).

Entre 2018 et 2021, le PCUN-M fusionne avec le PCN-MLU pour former l'éphémère Parti communiste du Népal[2].

Il entre en 2023 dans le Front socialiste[3], une organisation regroupant le PCUN-M, le Parti socialiste populaire du Népal, le Parti communiste du Népal (socialiste unifié) et le Parti communiste du Népal de Netra Bikram Chand.

« Guerre populaire népalaise » : 1995-2006

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Le PCN-M a été désigné, jusqu'en 1995, sous l'appellation « Parti communiste du Népal (centre d'unité) », qui était celui d'une des formations s'étant fondues, en 1994, dans le PCN-M.

Le , le PCN-M lance la révolution népalaise, via sa branche armée, l'Armée populaire népalaise.

L'insurrection maoïste commence dans les trois districts de Rolpa, Rukum, Jajarkot et, petit à petit se répand dans tout le Népal. Les guérilleros opéraient à des degrés divers, dans 68 des 75 districts qui composent le Népal où l'impact de leur influence varie d'une région à l'autre. Dans les districts de Rolpa, Rukum, Jajarkot, Salyan, Pyuthan, Kalikot et dans le centre-ouest du Népal, seuls les chefs-lieux de district échappent à leur contrôle (Le gouvernement népalais ayant désigné ces régions comme « sensibles classe A »). Neuf districts, à savoir : Dolkha, Ramechhap, Sindhuli, Kavrepalanchowk, Sindhupalchowk, Gorkha, Dang, Surkhet et d'Achham, sont classées comme « sensibles classe B », tandis que 17 districts sont Khotang, Okhaldhunga, Udaypur, Makwanpur, Lalitpur, Nuwakot, Dhading, Tanahu, Lamjung, Parbat, Baglung, Gulmi, Arghakhachi, Bardiya, Dailekh, Jumla et Dolpa sont classées comme « sensibles classe C ». Ainsi, les maoïstes ont de très fortes bases dans l'ouest, le centre-ouest et en partie dans la région de l'est.

De 1996 à 2006, la guerre civile népalaise, au fil des affrontements avec l'armée régulière et des dégâts collatéraux, fait un nombre de victimes estimé à environ 13 000 : le département d'État américain a classé le parti maoïste népalais comme un groupe terroriste jusqu'en septembre 2012[4].

Accords de paix et participation gouvernementale : 2006-2009

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Symbole choisi par le parti pour sa participation à l'élection de l'Assemblée constituante de 2008.

Le , Prachanda finalise, à Katmandou, un accord de paix avec le Premier ministre Girija Prasad Koirala. Cet accord prévoit notamment le cantonnement des combattants maoïstes et leur future intégration dans l'armée régulière, la surveillance des armes jusque-là détenues par les rebelles et leur intégration dans les institutions régulières.

En 2007, un nouveau gouvernement de transition est mis sur pied. Dirigé par Girija Prasad Koirala, ce gouvernement est composé de représentants des principaux partis politiques népalais dont cinq ministres appartenant PCN-M. Cependant, face au refus des autres partis politiques de se prononcer pour l'abolition de la monarchie et l'instauration d'une république, les ministres maoïstes démissionnent en . L'élection d'une assemblée constituante, sous les auspices des Nations unies qui était initialement prévue pour le courant de l'année 2007, est reportée à une date ultérieure.

Finalement le , les maoïstes obtiennent gain de cause grâce à un accord avec les autres partis politiques : contre leur réintégration au sein du gouvernement, le parlement provisoire approuve, à une très large majorité, une résolution prévoyant l'abolition de la monarchie après l'élection d'une assemblée constituante. Cet accord prévoit également qu'à partir de cette date, le Népal devienne un « État fédéral, démocratique et républicain ». Les premiers résultats de l'élection de cette assemblée organisée le , donne à la surprise générale, une majorité relative de sièges (220 élus sur 575) au parti maoïste, faisant de celui-ci la première formation politique népalaise[5], auxquels furent adjoints 9 sièges supplémentaires (nommés par le gouvernement) portant leur nombre à 229 députés.

Vendredi , au terme de tractations avec le Parti communiste du Népal (marxiste-léniniste unifié) et le Forum des droits du peuple madhesi, Népal (MJF), Prachanda est élu Premier ministre par l'Assemblée constituante, avec les voix de 464 députés sur 595 (113 ont voté contre)[6].

Retour dans l'opposition, retour au pouvoir : 2009-2013

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À la suite de désaccords avec le président Ram Baran Yadav, de l'opposition systématique des élus du Parti du Congrès au Parlement à tout projet de réforme avancé par les maoïstes et des pressions de l'armée, le PCN-M quitte le gouvernement le et boycotte le parlement[7]. En [8] puis en [9], le PCN-M, devenu le principal parti d'opposition, déclenche des mouvements de grève de grève observés massivement par la population (bandh), D'ordinaire très disciplinés, ces mouvements prolongés occasionnent néanmoins des altercations qui contraignent la direction du parti maoïste à suspendre son ordre de grève[10]. En août 2011, le candidat du parti, Baburam Bhattarai, ancien ministre des finances de Prachanda, est élu premier ministre avec le soutien des partis régionalistes. L'approche consensuelle de celui-ci à l'adresse des autres partis soulève une opposition interne au sein du PCUN-M, dont l'aile gauche se détache pour se constituer en parti indépendant. Bhattarai reste premier ministre jusqu'en , date à laquelle il démissionne pour laisser la place à un gouvernement intérimaire dans l'attente que les élections puissent être organisées. Lors du scrutin de , le PCUN-M, confronté à l'appel au boycott de son ex-aile gauche, est nettement battu, passant de la première à la troisième place et de 229 à 80 sièges[10],[11]. En 2017, les maoïstes népalais forment l'Alliance de gauche pour la stabilité et la prospérité avec le Parti marxiste-léniniste unifié. Aux élections législatives et régionales de , le parti maoïste obtient 22 % des voix et le Parti marxiste-léniniste unifié 49 %, ouvrant la voie à un gouvernement commun[12].

Résultats électoraux

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Élections législatives

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Année Voix % Rang Sièges
2008 3 144 204 29,28 1er
229  /  601
2013 1 609 145 17,79 3e
80  /  575
2017 1 303 721 13,66 3e
53  /  275
2022 2 158 510 10,26 3e
32  /  275

Références

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  1. « "Les Népalais choisiront la révolution, par les urnes ou non" », Thomas Denis, Le Journal International, 4 avril 2013
  2. Nepal's 2 major parties merge to form Nepal Communist Part
  3. (en) « Socialist Front comprising four leftist parties announced », sur kathmandupost.com (consulté le )
  4. Delisting of the Communist Party of Nepal (Maoist), site du département d'État, 6 septembre 2012
  5. « Les maoïstes premier parti du Népal avec 220 élus », L'Express, .
  6. LEMONDE.FR avec AFP, 15.08.08, Au Népal, le chef des maoïstes devient premier ministre
  7. « Soixante ans de révolutions », sur monde-diplomatique.fr, .
  8. (en) Nepali Maoists hold protests to demand a place in government, World Socialist Website, .
  9. (en) Maoists call indefinite bandh from May 2, The Himalayan Times, .
  10. a et b « Quelques clefs pour comprendre la politique népalaise. », sur La France au Népal.
  11. (en) « Election Results in Nepal Signal a Political Right Turn », sur The New York Times, .
  12. « Raz de marée communiste au Népal », Courrier international,‎ (lire en ligne, consulté le ).

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Articles connexes

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Lien externe

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