Remoray-Boujeons
Remoray-Boujeons | |||||
Vue de l'église de Boujeons. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Doubs | ||||
Arrondissement | Pontarlier | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Lacs et Montagnes du Haut-Doubs | ||||
Maire Mandat |
Jean-Marie Pourcelot 2020-2026 |
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Code postal | 25160 | ||||
Code commune | 25486 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
446 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 29 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 46′ 06″ nord, 6° 14′ 23″ est | ||||
Altitude | Min. 849 m Max. 1 166 m |
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Superficie | 15,15 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Frasne | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Doubs
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Remoray-Boujeons est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.
Ses habitants sont les Remouras et Bougeonniers[1].
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune se situe dans la vallée des lacs Saint-Point et Remoray sur le bassin versant de la Drésine, affluent du Lac de Remoray. Cette vallée est reliée au sud au val des Combes Derniers. Une route permet de rejoindre à l'ouest le plateau de Nozeroy.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Formée au par l'association de Remoray : Remouray, Romoray en 1311 ; Remeray en 1399 ; Remouray en 186 ; Remoray depuis 1545 et Boujeons : Boujun, Boujum au XIIIe siècle ; Boujons, Bourgeons au XVIIe siècle ; Boujon en 1700[2].
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Vaux-et-Chantegrue | Lac de Remoray | |||
Mignovillard (Jura) | N | Labergement-Sainte-Marie | ||
O Remoray-Boujeons E | ||||
S | ||||
Rondefontaine | Sarrageois Gellin |
Brey-et-Maison-du-Bois |
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 604 mm, avec 13,5 jours de précipitations en janvier et 11,2 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Labergement », sur la commune de Labergement-Sainte-Marie à 3 km à vol d'oiseau[5], est de 8,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 459,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 36,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −33 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Remoray-Boujeons est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (52,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (50,7 %), zones agricoles hétérogènes (42 %), prairies (3,1 %), zones humides intérieures (2,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,7 %), eaux continentales[Note 2] (0,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
[modifier | modifier le code]L'abri dit "de la roche au Castor" a livré des fragments d’ossements appartenant à différentes espèces sauvages, à de la microfaune, des vestiges en silex, un tesson de céramique et une anse (datée du début du Néolithique moyen) et de vérifier la présence d’occupations de la fin du Mésolithique au Néolithique moyen[15].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].
En 2021, la commune comptait 446 habitants[Note 3], en évolution de +8,25 % par rapport à 2015 (Doubs : +1,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- L'église de la Nativité-de-la-Vierge à Boujeons[22]. Son clocher-porche est recouvert de tavaillons de métal rouge sur sa façade, et son toit est recouvert de tuiles vernissées. L'église actuelle a été reconstruite au XIXe siècle, faisant suite à une première construction du XVIIe siècle. À noter un tableau représentant la nativité de la Vierge, datant sans doute de la fin du XVIIIe siècle, et dont l'auteur est resté anonyme, mais a pu s'inspirer d'une nativité de la Vierge du peintre espagnol Murillo, du XVIIe siècle, conservée au musée du Louvre. À noter également une statue de la Vierge à l'Enfant, sans doute du XVIIe siècle[22].
- L'église Sainte-Anne et l'ancien presbytère de Remoray. Le presbytère, restauré en 1835 par l'architecte Pompée, est converti en Maison du patrimoine. Il abrite un papier peint panoramique classé (arrêté du ) qui date des années 1830 et représente l'histoire de Joseph. Le presbytère est bordé par un jardin de curé.
- Le lac de Remoray qui, même s'il porte son nom, n'est que limitrophe de la commune et se situe principalement sur la commune de Labergement-Sainte-Marie. Il fait partie de la réserve naturelle nationale du lac de Remoray.
- La vallée de la Drésine qui prend sa source à Boujeons à 1006m d'altitude.
- Quatre casemates du secteur fortifié du Jura de la ligne Maginot[23] :
- La B39 : casemate d'infanterie pour mitrailleuse Hotchkiss modèle 1914, située au bord de la RD 46.
- La B41 : casemate double d'infanterie, appelée « Franois », située au bord de la RD 46.
- La B42 : casemate double d'infanterie, appelée « Remoray Ouest », située au bord de la route de Châtelard.
- La casemate double d'infanterie pour canon antichar et mitrailleuse Hotchkiss modèle 1914, appelée « Bonne Fontaine », située au bord de la RD 46.
- Il y avait une autre casemate : cuve bétonnée pour tourelle démontable STG, dont il ne subsiste que le radier, située chemin des Places.
-
L'église de Boujeons.
-
L'église et le presbytère de Remoray.
-
Lac de Remoray.
-
La vallée de la Drésine.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Le nom des habitants du 25 - Doubs - Habitants », sur habitants.fr (consulté le ).
- Jean COURTIEU, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 1, 5, BESANÇON, CÊTRE, 1982, 1986.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Remoray-Boujeons et Labergement-Sainte-Marie », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Labergement », sur la commune de Labergement-Sainte-Marie - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Labergement », sur la commune de Labergement-Sainte-Marie - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Conférence - L'abri de la roche au castor », sur www.montagnes-du-jura.fr
- Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Ministère de la culture
- Voir site consacré à la ligne Maginot
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Joël Guiraud, « L'église de la nativité à Boujeons », Ensemble, no 37, , p. 10 et 11 (ISSN 1775-5883)