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États confédérés d'Amérique

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États confédérés d’Amérique
(en) Confederate States of America

4 février 1861 – 5 mai 1865
(4 ans, 3 mois et 1 jour)

Drapeau
dernier drapeau confédéré (1865)
Blason
Sceau confédéré
Devise en latin : Deo Vindice (« Avec Dieu pour protecteur[1] »)
Hymne God Save the South (non officiel)
The Bonnie Blue Flag (populaire)
Dixie (traditionnel)
Description de cette image, également commentée ci-après
En vert foncé, les États confédérés ;

en vert moins foncé, la Virginie-Occidentale (faisant originellement partie de la Virginie, et constituée comme État de l'Union durant la guerre);
en vert clair, les États et territoires ayant été au moins partiellement occupés de façon significative pendant la guerre de Sécession;

en bleu, une partie du territoire indien.
Informations générales
Statut République présidentielle fédérale/confédérale non partisane
Capitale Montgomery (Alabama)

Richmond (Virginie)

Danville (Virginie)
3
Langue(s) Anglais
Monnaie Dollar confédéré
Démographie
Population (1860) 9 103 332 hab.[2]
(dont 3 521 110 esclaves)
Densité (1860) 4,5 hab/km2
Superficie
Superficie 1 995 392 km2[2]
(dont eau : 5,7 %)
Histoire et événements
Constitution provisoire des États confédérés (reconnue seulement par le duché de Saxe-Cobourg et Gotha)[réf. nécessaire]
Début de la Guerre civile
- Reddition et dissolution
Président
1861 - 1865 Jefferson Davis
Vice-président
1861 - 1865 Alexander Stephens

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Les États confédérés d'Amérique (en anglais : Confederate States of America, CSA, surnommés la Confédération, en anglais the Confederacy) étaient une union politique d'États nord-américains indépendante et autoproclamée, née de la sécession des États du Sud d'avec le reste des États-Unis. La confédération a existé de 1861 à 1865 avant d'être réintégrée au sein des États-Unis après la fin de la guerre de Sécession.

Le reste des États-Unis, demeuré fédéral, fut surnommé l'Union tant que dura la Confédération.

La sécession et la création de la Confédération entrainèrent immédiatement l'entrée de celle-ci dans la guerre avec l'Union, lorsqu'elle chercha à maîtriser les troupes et installations fédérales présentes sur son territoire. La réaction militaire de l'Union entraina la sécession de quatre autres États qui rejoignirent les sept États de la Confédération initiale.

À cause de la guerre entre la Confédération et l'Union et de la modification incessante de la carte des territoires conquis par l'une ou l'autre, il n'y eut jamais de délimitation définitive de la frontière, mais la limite sud de la Confédération fut identique à la frontière fédérale initiale avec le Mexique.

Dans le langage courant, les États confédérés d'Amérique sont simplement appelés « la Confédération » ou « le Sud ». Ses partisans et les soldats confédérés sont appelés « sudistes », mais les habitants de l'Union les désignaient sous le nom de « rebelles » .

Évolution des États confédérés d'Amérique et États rattachés aux États-Unis entre 1861 et 1870.

La création des États confédérés fut une réaction politique à une volonté de réforme de l'esclavage par le gouvernement fédéral après qu'Abraham Lincoln fut élu président des États-Unis en en s'appuyant sur un programme opposé à l'extension de l'esclavage. La création de la confédération résulta de l'existence de deux cultures aux États-Unis : celle du Nord, plus industrialisée, et celle du Sud, dominée par l'agriculture basée principalement sur l'esclavage.

Sept États esclavagistes du Sud choisirent de faire sécession des États-Unis avant de former les États confédérés d'Amérique le  :

Le jour suivant, Jefferson Davis fut désigné pour en être le premier président. Ces sept États s'emparèrent alors des installations militaires et navales de l'État fédéral américain sur leurs territoires, poussant le gouvernement fédéral à déployer des troupes pour mettre un terme à la mise en place du nouvel État, marquant ainsi le début de la guerre de Sécession.

À la suite de l'appel à la mobilisation du président Lincoln, quatre autres États et un territoire firent sécession ; la Virginie (), l'Arkansas (), le Tennessee (), la Caroline du Nord () ainsi que l'Arizona confédéré (), un territoire qui comprenait une partie de l'actuel Arizona et du Nouveau-Mexique.

Dans deux États, des factions prosécessionnistes formèrent des gouvernements confédérés, alors même que le gouverneur et le Sénat local s’étaient prononcés en faveur du maintien dans l'Union :

La formation des États confédérés d'Amérique précipita la guerre de Sécession en , et la plupart des combats eurent lieu sur leur territoire. Un autre élément déclencheur fut le bombardement du Fort Sumter dans la baie de Charleston (Caroline du Sud) tenu par les forces de l'Union, puis sa reddition.

Les États confédérés furent vaincus en  ; exclus de l'Union, ces États ont réintégré l'Union dans un processus achevé en , avec la réintégration de la Géorgie dans l'Union.

Constitution

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La Confédération fonctionna sous le régime d'une Constitution provisoire du au . Sa loi fondamentale, la Constitution des États confédérés d'Amérique, fut adoptée à cette date et demeura en vigueur jusqu'au terme de la guerre de Sécession.

Gouvernement

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Trois billets de dix dollars et trois de vingt dollars de la Confédération.
Obligation des États confédérés d'Amérique en date du 2 mars 1863, vignette avec Thomas Jonathan Jackson.

Son premier et seul président est Jefferson Davis qui déclara la fondation de l'État le . Les États confédérés d'Amérique connurent trois capitales : Montgomery en Alabama, du au , la capitale fut ensuite déplacée à Richmond en Virginie le . Peu avant la fin de la guerre de Sécession, le gouvernement évacua Richmond dans l'objectif de s'installer au sud d'Atlanta en Géorgie ou à Columbia en Caroline du Sud, mais entre-temps le général Lee se rendit aux troupes unionistes à Appomattox. Du 3 au , Danville en Virginie servit de dernière capitale.

Ce pays n'a jamais été reconnu au niveau international (sauf par le duché de Saxe-Cobourg et Gotha[réf. nécessaire]), en dépit de toutes les tentatives menées par Napoléon III, le souverain européen le plus engagé sur cette question diplomatique[3]. D'autre part, le pape Pie IX avait entretenu une correspondance avec Jefferson Davis, ce qui rendait possible une éventuelle reconnaissance par le Siège apostolique[4].

Fonction Nom Période
Président Jefferson Davis 1861-1865
Vice-président Alexander Stephens 1861-1865
Secrétaire d'État Robert Toombs 1861
Robert M. T. Hunter 1861-1862
Judah Benjamin 1862-1865
Secrétaire au Trésor Christopher Memminger (en) 1861-1864
George Trenholm (en) 1864-1865
John H. Reagan 1865
Secrétaire à la Guerre Leroy Pope Walker 1861
Judah Benjamin 1861-1862
George Wythe Randolph 1862
James Seddon 1862-1865
John Cabell Breckinridge 1865
Secrétaire à la Marine Stephen Mallory 1861-1865
Secrétaire aux Postes John H. Reagan 1861-1865
Procureur général Judah Benjamin 1861
Thomas Bragg 1861-1862
Thomas H. Watts 1862-1863
George Davis 1864-1865

Législature

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Le pouvoir législatif était détenu par le Congrès des États confédérés.

Forces armées

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Étendard des troupes confédérées.
Robert Lee
Joseph E. Johnston
Thomas Jonathan Jackson

Armée de Terre

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L'armée des États confédérés est formée en février 1861. Elle porte un uniforme gris. Elle est dissoute après sa défaite, lors de la guerre de Sécession.

La marine des États confédérés est formée le . Elle est dissoute à la fin de la guerre de Sécession.

Chefs militaires

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Liste des leaders militaires de la Confédération :

Démographie

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Le recensement des États-Unis de 1860 donne un aperçu de la population des États ayant rejoint la confédération en 1860. Les chiffres excluent les populations amérindiennes non assimilées[5],[6]. Le tableau ne reflète pas, à raison, la population du territoire de l'Arizona, qui n'existe pas au moment du recensement sous cette appellation. Ce territoire aux mains de l'armée des Confédérés dès les premiers mois de 1861 verra son périmètre défini en 1863, aux dépens de la surface du territoire du Nouveau-Mexique.

État Population totale Population libre Esclaves Total de foyers
Total Possesseurs d’esclaves Noirs libres Amérindiens
Nombre[7] %[8] Nombre %
Alabama 964 201 529 121 33 730 6 % 2 690 160 435 080 45 % 96 603
Arkansas 435 450 324 335 11 481 4 % 144 48 111 115 26 % 57 244
Floride 140 424 78 679 5 152 7 % 932 1 61 745 44 % 15 090
Géorgie 1 057 286 595 088 41 084 7 % 3 500 38 462 198 44 % 109 919
Louisiane 708 002 376 276 22 033 6 % 18 647 173 331 726 47 % 74 725
Mississippi 791 305 354 674 30 943 9 % 773 2 436 631 55 % 63 015
Caroline du Nord 992 622 661 563 34 658 5 % 30 463 1 158 331 059 33 % 125 090
Caroline du Sud 703 708 301 302 26 701 9 % 9 914 88 402 406 57 % 58 642
Tennessee 1 109 801 834 082 36 844 4 % 7 300 60 275 719 25 % 149 335
Texas 604 215 421 649 21 878 5 % 355 403 182 566 30 % 76 781
Virginie 1 596 318 1 105 453 52 128 5 % 58 042 112 490 865 31 % 201 523
Total 9 103 332 5 582 222 316 632 6 % 132 760 2 243 3 521 110 39 % 1 027 967

(Pour la Virginie, les chiffres englobent la future Virginie-Occidentale.)

Pyramide des âges 0-14 ans 15-59 ans 60 ans et plus Total
Hommes blancs 43 % 52 % 4 %
Femmes blanches 44 % 52 % 4 %
Esclaves masculins 44 % 51 % 4 %
Esclaves féminins 45 % 51 % 3 %
Hommes noirs libres 45 % 50 % 5 %
Femmes noires libres 40 % 54 % 6 %
Population totale 44 % 52 % 4 %

(Les sommes des lignes peuvent ne pas faire 100 % à cause des arrondis.)

En 1860, le territoire qui allait former les États confédérés d'Amérique (y compris la future Virginie-Occidentale) comprenait 132 760 (1,46 %) Afro-Américains affranchis. 49,2 % de la population totale étaient des hommes et 50,8 % des femmes (parmi les Blancs : 48,60 % d'hommes et 51,40 % de femmes ; parmi les esclaves : 50,15 % d'hommes et 49,85 de femmes ; parmi les noirs libres : 47,43 % d'hommes et 52,57 % de femmes)[9].

Esclavage et statistiques

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Sur 8 millions de Blancs que comptait la totalité des États esclavagistes, 385 000 possédaient des esclaves, soit 4,8 % de la population[10].

Parmi ces 4,8 %, on peut noter les répartitions particulières suivantes :

  • la moitié disposait de cinq esclaves ou moins ;
  • 10 000 avaient plus de 50 esclaves ;
  • 3 000 avaient plus de 100 esclaves sous leurs ordres[11].

Mais selon l'historien Adam Goodheart (en), ces chiffres ne reflètent pas la réalité de l'esclavage dans les États confédérés, car ils ne prennent en compte que les personnes qui sont légalement propriétaires d'esclaves. Ils omettent en effet les personnes qui profitaient du travail d'esclaves en tant que membre de la famille d'un propriétaire. Ainsi, si l'on se réfère au recensement de 1860, c'est près de 24,9 % des foyers des États du sud qui possédaient des esclaves.

Goodheart ajoute que ces chiffres pourraient être sous-estimés, car de nombreuses familles louaient le service d'esclaves et n'étaient en conséquence pas comptées parmi les propriétaires d'esclaves[12].

Un billet de banque confédéré de 100 dollars daté du 22 décembre 1862.

L'économie des États confédérés reposait principalement sur une société agraire et ses exportations de coton vers les États-Unis et l'Europe. Si le pays avait dû être classé en tant que nation indépendante, il eût été le quatrième pays le plus riche au monde en 1860[13]. Le Sud était libre-échangiste, au contraire du Nord, qui appliquait des taxes très protectionnistes.

L'industrie était faible comparé aux États de l'Union, les seuls centres sidérurgiques d'importance étant le Tredegar Iron Works à Richmond (Virginie) (au 3e rang national en 1860) et la Bellona Foundry (en) de Midlothian (Virginie).

Les exportations de coton chutèrent de 95 % après le blocus des ports sudistes par l'Union en 1861 (conduisant à doubler le prix du coton en France, pays avec lequel les Confédérés réalisaient une certaine partie de leur commerce), et le Sud dut se restructurer afin de se consacrer à la production alimentaire et la production de munitions. L'inflation explosa pendant la guerre, menant à la faillite des banques.

En 1865, à la fin de la guerre de Sécession, l'économie sudiste était en lambeaux.

Drapeaux nationaux

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Autres drapeaux

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Notes et références

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  1. Lauric Henneton, Histoire religieuse des États-Unis, Flammarion, , 448 p. (ISBN 978-2-08-134596-6, lire en ligne).
  2. a et b (en) « 1860 Census Results » (consulté le ), recensement de sans Missouri et Kentucky
  3. Sainlaude Stève, Le gouvernement impérial et la guerre de Sécession, p. 91-124.
  4. (en) Letter of pope Pius IX to Jefferson Davis.
  5. (en) Campbell Gibson et Kay Jung, « Historical Census Statistics on Population Totals by Race, 1790 to 1990, and by Hispanic Origin, 1970 to 1990, for the United States, Regions Divisions, and States » [PDF], .
  6. http://www2.census.gov/prod2/decennial/documents/1860a.zip.
  7. Disponible sur http://c.ancestry.com/pdf/trees/charts/1860Slave.pdf, document qui explique les techniques de recensement des esclaves.
  8. Calculé en divisant le nombre de propriétaires (obtenu via le recensement) par le nombre d'affranchis.
  9. L'ensemble des données de cette section provient de la University of Virginia Library, logiciel de recensement historique, données sur l'année 1860.
  10. (en) E. B. Long, The Civil War day by day, p. 702.
  11. « USA- Histoire (5) Amérique anglo-centrique », sur www.axl.cefan.ulaval.ca (consulté le )
  12. (en) « Viral post gets it wrong about extent of slavery in 1860 », sur politifact.com, (consulté le )
  13. (en) Fred Bateman et Thomas Weiss, A Deplorable Scarcity: The Failure of Industrialization in the Slave Economy, Univ. of North Carolina Press, 1981, page 42.

Bibliographie

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  • (en) Richard E. Beringer, William N. Still. Jr., Archer Jones et Herman Hattaway, Why the South Lost the Civil War, .
  • (en) Gabor S. Boritt, Why the Confederacy Lost, .
  • (en) Merton E. Coulter, The Confederate States of America, 1861–1865, .
  • (en) Richard N. Current, Encyclopedia of the Confederacy, .
  • (en) William C. Davis, Look Away! A History of the Confederate States of America, .
  • (en) Clement Eaton, A History of the Southern Confederacy, .
  • (en) Gary W. Gallagher, The Confederate War, .
  • Serge Noirsain, La Confédération sudiste, .
  • (en) Charles P. Roland, The Confederacy, .
  • (en) Sarah Anne Rubin, A Shattered Nation : The Rise & Fall of the Confederacy 1861–1868, .
  • Stève Sainlaude, La France et la Confédération sudiste, .
  • (en) Emory M. Thomas, Confederate Nation : 1861–1865, .
  • (en) Jon L. Wakelyn, Biographical Dictionary of the Confederacy, .
  • Vincent Bernard, Le Sud pouvait-il gagner la guerre de sécession, 2017.

Articles connexes

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Liens externes

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