Toumani Diabaté
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Musicien, koraïste |
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Toumani Diabaté est un musicien malien, né le à Bamako et mort dans la même ville le .
Il est considéré comme l’un des plus grands joueurs de kora.
Biographie
[modifier | modifier le code]Né en 1965, Toumani Diabaté appartient à une famille où l'on est griot de père en fils, dans laquelle il représente la soixante-et-onzième génération. Son ancêtre, Djelimakan Diabaté, qui reçut la kora originelle de façon magique, était le djéli (le griot au Mali) d’un général de l’illustre Soundiata Keita, fondateur de la dynastie, qui accompagnait son maître partout pour colporter ensuite ses exploits[1].
Toumani Diabaté est le fils de la diva Nama Koïta et de Sidiki Diabaté (1922-1996), joueur de kora d’une notoriété légendaire dans toute l’Afrique de l'Ouest surnommé le « roi de la kora ». Il est également le cousin du joueur de kora Mamadou Diabaté.
Toumani Diabaté a commencé à apprendre à jouer dès l’âge de cinq ans. À treize ans, il participe à la Biennale du Mali avec l’Ensemble de Koulikoro qui remporte le prix du meilleur orchestre traditionnel. Il rejoint alors l’Ensemble instrumental national du Mali.
Toumani Diabaté a joué avec la chanteuse Kandia Kouyaté, le grand joueur de kora Ballaké Sissoko, avec Taj Mahal, ainsi qu’avec Ali Farka Touré avec qui il produit en 2005 l'album In the Heart of the Moon.
La chanson Tapha Niang fait partie de la bande originale du jeu vidéo onirique au succès mondial LittleBigPlanet sorti en 2008. À la suite d'un début de polémique au sujet de l'utilisation de deux vers du Coran dans les paroles de la chanson (le mélange musique et textes sacrés serait considéré comme offensant par certaines interprétations de l'Islam), afin de ménager les susceptibilités, Sony Computer Entertainment choisit de faire figurer une version instrumentale de Tapha Niang dans la version finale du jeu.
Âgé de 58 ans, Toumani Diabaté meurt le à Bamako[2] au Mali[3] des suites d’une courte maladie[2].
Famille
[modifier | modifier le code]Toumani Diabaté est le père de Sidiki Diabaté[4].
Discographie
[modifier | modifier le code]- 1987 : Kaira (Hannibal)
- 1988 : Songhai (Nuevos Medios) invité de Ketama
- 1994 : Songhai II (Nuevos Medios) aussi avec Ketama
- 1995 : Djélika (Hannibal)
- 1999 : Nouvelles Cordes Anciennes avec Ballaké Sissoko (Hannibal-Ryko / Harmonia mundi)
- 1999 : Kulanjan avec Taj Mahal (Rykodisc)
- 2002 : Jarabi (Best of) « Master of Kora » (Hannibal)
- 2003 : Mali Cool avec Roswell Rudd (Soundscape)
- 2005 : In The Heart Of The Moon avec Ali Farka Touré et Ry Cooder (World Circuit)
- 2006 : Boulevard de l'Indépendance (World Circuit)
- 2008 : The Mandé variations
- 2010 : Ali & Toumani avec Ali Farka Touré (World Circuit/Nonesuch Records)
- 2011 : A Curva da Cintura avec Arnaldo Antunes et Edgard Scandurra (Mais Um Discos / Differ-ant)
- 2014 : Toumani & Sidiki avec Sidiki Diabaté (World Circuit)
- 2017 : Lamomali avec Matthieu Chedid, Sidiki Diabaté, Fatoumata Diawara
- 2021 : Kôrôlén avec le London Symphony Orchestra (World Circuit)
- 2022 : Toumani, Family & Friends
- 2023 : The Sky Is The Same Colour Everywhere avec Kayhan Kalhor (Real World)[5]
Collaborations
[modifier | modifier le code]- AfroCubism (2010)
- Playing for Change [6]
- Silkroad Ensemble, Sing me home (2016) [7]
- Lamomali (2017)
Compilation
[modifier | modifier le code]- 2010 : King of the Kora: an introduction.
Distinctions
[modifier | modifier le code]L'album Songhai obtient le Prix au meilleur album étranger de l'année 1988 du New Musical Express.
L'album In the Heart of the Moon obtient le Grammy Award du meilleur album traditionnel de musique du monde décerné le .
Le , Ali Farka Touré et Toumani Diabaté ont remporté le Grammy du meilleur album de musique traditionnelle lors de la 53e cérémonie, à Los Angeles, pour leur album Ali and Toumani[8].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Anne Berthod, « De griot en griot, l'histoire chantée de Soundiata Keita », Télérama, (lire en ligne)
- « Mort de Toumani Diabaté, maître malien de la kora », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Sié Frédéric Kambou, « L’artiste malien Toumani Diabaté a déposé le micro pour toujours », burkina24.com, (lire en ligne, consulté le )
- « Le maître malien de la kora Toumani Diabaté est mort, annonce son fils Sidiki Diabaté », sur RFI, (consulté le )
- « The Sky Is the Same Colour Everywhere », sur Real World Records (consulté le )
- « Biographie de Toumani Diabaté sur le site de Playing for Change », sur playingforchange.com/,
- « Discographie du Silkroad Ensemble », sur silkroad.org/,
- « Grammy Awards: Deux musiciens maliens distingués », sur afriquejet.com,
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Documentaires
[modifier | modifier le code]- Bamako is a Miracle de Maurice Engler, Arnaud Robert et Samuel Chalard (Afro Blue, Genève 2003).
- Toumani Diabaté - Koraklänge aus dem Land der Flusspferde de Martina Pfaff (WDR, Cologne 2007).
Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative à la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :