Au cours de l’histoire des lettres belges (et, plus largement, européennes), la musique a parfois... more Au cours de l’histoire des lettres belges (et, plus largement, européennes), la musique a parfois été promue au rang de modèle et parée de vertus diverses. Ce dossier explore trois moments particulièrement féconds de l’histoire croisée de la musique et de la littérature. Moments qui peuvent être résumés par trois notions clés, qui sont autant de fonctions accordées à la musique : la suggestion, qui caractérise la période symboliste ; le bouleversement, privilégié par les surréalistes ; et l’interprétation, mise en exergue par nos contemporains. Durant la période symboliste, de nombreuses adaptations, sous forme musicale (opéra ou chanson), des œuvres littéraires belges les plus représentatives de l’époque sont produites. Cet essor témoigne de la qualité musicale de ces œuvres et de la place que les symbolistes accordèrent à la musique dans leur réflexion comme dans leurs créations : ne virent-ils pas en elle l’alternative idéale au langage verbal, décevant car incapable de suggérer ...
Le "pan", dont La Prisonniere de Proust pourrait passer pour l'acte de bapteme (epi... more Le "pan", dont La Prisonniere de Proust pourrait passer pour l'acte de bapteme (episode de la mort de Bergotte), est le lieu ou le symbolique du langage (et de la litterature) est rabattu sur l'indiciel. Il est aussi et surtout le lieu improbable ou se produit la rencontre brutale avec le Reel (la remontee, la percee du reel a travers l'ecran du langage). On etudie ici, dans des textes aussi canoniques que Le Chef d'oeuvre inconnu, de Balzac, l'Oeuvre, de Zola, le Portrait de Dorian Gray, de Wilde, ou, bien sur, La Prisonniere, de Proust, quelques modalites de cette remontee d'un brut qui echappe au pur quadrillage du code.
Comme nombre d'ecrivains naturalistes, Camille Lemonnier, considere en son temps, non sans ra... more Comme nombre d'ecrivains naturalistes, Camille Lemonnier, considere en son temps, non sans raison, comme "le Zola Belge", s'est essaye au theâtre en adaptant certaines de ses œuvres. Le cas du Mort, roman publie en 1882, adapte en mimodrame en 1891 et en tragedie en 1892, est d'autant plus interessant que, des deux versions sceniques c'est sans aucun doute la version pantomimique qui est a la fois la plus proche de l'esprit du roman et la plus novatrice. Elle ouvre a sa facon la voie a une certaine forme de theâtre moderne, ou le fantastique, le reve et l'absurde se cotoient dans le ballet de corps qui ne s'appartiennent plus.
La pantomime m’apparaît ce qu’elle est en réalité : l’art dramatique supérieur, absolu, débarrass... more La pantomime m’apparaît ce qu’elle est en réalité : l’art dramatique supérieur, absolu, débarrassé de la parole qui met des lisières au génie du comédien.Jean Richepin, Braves Gens (1886). Comme genre bien défini, la pantomime connaît différentes expressions nationales et relève de différentes aires culturelles : de la pantomime gréco-latine à la pantomime médiévale anglaise, des dumb shows à la commedia dell’arte, du drame bourgeois à la pantomime héroïque, du mélodrame à la pantomime « pier..
Bibliographie commentée et indexée des sources primaires (1146 notices, y compris manuscrits et t... more Bibliographie commentée et indexée des sources primaires (1146 notices, y compris manuscrits et traductions) et secondaires (3834 notices) du corpus maeterlinckien. Introduction, rubriques et "desiderata" présentant l'état général de la recherche sur le sujet.International audienc
Au cours de l’histoire des lettres belges (et, plus largement, européennes), la musique a parfois... more Au cours de l’histoire des lettres belges (et, plus largement, européennes), la musique a parfois été promue au rang de modèle et parée de vertus diverses. Ce dossier explore trois moments particulièrement féconds de l’histoire croisée de la musique et de la littérature. Moments qui peuvent être résumés par trois notions clés, qui sont autant de fonctions accordées à la musique : la suggestion, qui caractérise la période symboliste ; le bouleversement, privilégié par les surréalistes ; et l’interprétation, mise en exergue par nos contemporains. Durant la période symboliste, de nombreuses adaptations, sous forme musicale (opéra ou chanson), des œuvres littéraires belges les plus représentatives de l’époque sont produites. Cet essor témoigne de la qualité musicale de ces œuvres et de la place que les symbolistes accordèrent à la musique dans leur réflexion comme dans leurs créations : ne virent-ils pas en elle l’alternative idéale au langage verbal, décevant car incapable de suggérer ...
Le "pan", dont La Prisonniere de Proust pourrait passer pour l'acte de bapteme (epi... more Le "pan", dont La Prisonniere de Proust pourrait passer pour l'acte de bapteme (episode de la mort de Bergotte), est le lieu ou le symbolique du langage (et de la litterature) est rabattu sur l'indiciel. Il est aussi et surtout le lieu improbable ou se produit la rencontre brutale avec le Reel (la remontee, la percee du reel a travers l'ecran du langage). On etudie ici, dans des textes aussi canoniques que Le Chef d'oeuvre inconnu, de Balzac, l'Oeuvre, de Zola, le Portrait de Dorian Gray, de Wilde, ou, bien sur, La Prisonniere, de Proust, quelques modalites de cette remontee d'un brut qui echappe au pur quadrillage du code.
Comme nombre d'ecrivains naturalistes, Camille Lemonnier, considere en son temps, non sans ra... more Comme nombre d'ecrivains naturalistes, Camille Lemonnier, considere en son temps, non sans raison, comme "le Zola Belge", s'est essaye au theâtre en adaptant certaines de ses œuvres. Le cas du Mort, roman publie en 1882, adapte en mimodrame en 1891 et en tragedie en 1892, est d'autant plus interessant que, des deux versions sceniques c'est sans aucun doute la version pantomimique qui est a la fois la plus proche de l'esprit du roman et la plus novatrice. Elle ouvre a sa facon la voie a une certaine forme de theâtre moderne, ou le fantastique, le reve et l'absurde se cotoient dans le ballet de corps qui ne s'appartiennent plus.
La pantomime m’apparaît ce qu’elle est en réalité : l’art dramatique supérieur, absolu, débarrass... more La pantomime m’apparaît ce qu’elle est en réalité : l’art dramatique supérieur, absolu, débarrassé de la parole qui met des lisières au génie du comédien.Jean Richepin, Braves Gens (1886). Comme genre bien défini, la pantomime connaît différentes expressions nationales et relève de différentes aires culturelles : de la pantomime gréco-latine à la pantomime médiévale anglaise, des dumb shows à la commedia dell’arte, du drame bourgeois à la pantomime héroïque, du mélodrame à la pantomime « pier..
Bibliographie commentée et indexée des sources primaires (1146 notices, y compris manuscrits et t... more Bibliographie commentée et indexée des sources primaires (1146 notices, y compris manuscrits et traductions) et secondaires (3834 notices) du corpus maeterlinckien. Introduction, rubriques et "desiderata" présentant l'état général de la recherche sur le sujet.International audienc
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