«Une fois le moule léniniste cassé et l'illusion du Grand Soir dissipée, plus personne ne sait tr... more «Une fois le moule léniniste cassé et l'illusion du Grand Soir dissipée, plus personne ne sait très bien ce que pourrait être un nouveau communisme, en dehors d'un humanisme mélangeant quelques valeurs évangéliques, quelques références à Marx, une pincée de féminisme et d'écologie.» Gilbert Wasserman, membre du PCF et directeur de la revue Mouvements, citation extraite d'un article nécrologique paru dans Libération du 17/1/2006 Un nouveau spectre hante le petit monde altermondialiste et d'extrême gauche : la «théophilie»-littéralement, l'amour de Dieu-ou en tout cas un athéisme honteux ou un agnosticisme complaisants vis-à-vis de courants politico-religieux. Qu'il s'agisse de l'islam ou du catholicisme, de prétendus athées ou agnostiques découvrent tout à coup les vertus de la religion. Du Monde diplomatique à certains courants de la Ligue communiste révolutionnaire (Socialisme par en bas, Socialisme international), d'Alain Gresh à Jean-Marie Vincent, en passant par Saïd Bouamama, Pierre Tevanian, Christine Delphy ou François Burgat, on ne compte plus les éloges de la «théologie de la libération» à la sauce catholique, du «féminisme musulman» et de la prétendue radicalité anti-impérialiste de certains courants islamistes. On peut d'ailleurs se demander si ces Nouveaux Théophiles ne se recrutent pas surtout, dans les pays impérialistes occidentaux, parmi des hommes et des femmes qui n'ont jamais eu aucune éducation religieuse.
Bernardo, Joao. — Contre l’ecologie / trad. de portugais du Bresil ; pref. Yves Coleman. — Paris ... more Bernardo, Joao. — Contre l’ecologie / trad. de portugais du Bresil ; pref. Yves Coleman. — Paris : Ni patrie ni frontieres, 2017 [avr.]. — 168 p. ; 22 cm.
... Joris Vocht 34 Lof der Luiheid - Tom Hodgkinson Jakob Proyer 32 Rize/The Wretched of the Eart... more ... Joris Vocht 34 Lof der Luiheid - Tom Hodgkinson Jakob Proyer 32 Rize/The Wretched of the Earth Thijs Vissia - 2 - - 3 - ... Dan kunnen ze de hele kassaploeg wel ontslaan! Ze wilden duidelijk van me af, de zegels waren slechts het excuus dat ze nodig hadden. ...
Ce texte inaugure une série d'articles qui analyseront comment certains intellectuels francophone... more Ce texte inaugure une série d'articles qui analyseront comment certains intellectuels francophones, de gauche et d'extrême gauche, se réclamant presque tous du marxisme, ont abordé ce qui était, pour eux et les non-Juifs, un « problème » bien plus qu'une « question » qui tarauderait les Juifs 1. Nous essaierons de montrer à quel point les écrits de ces auteurs handicapent aujourd'hui les militants de gauche et d'extrême gauche dans les combats actuels contre l'antisémitisme et favorisent souvent, quelles qu'aient été (ou soient) leurs bonnes intentions, les stéréotypes de l'antisémitisme de gauche 2 et le soutien à des forces politiques ou des mouvements réactionnaires, à tonalité antisémite. Aucun de ces auteurs (à part Abraham Léon qui écrivit dans des conditions terribles, poursuivi par les nazis, dans la clandestinité, sous l'Occupation allemande, en Belgique), aucun n'a rédigé de texte décrivant la longue histoire des Juifs, la non moins longue histoire de l'antisémitisme et de la prétendue « question juive ». Pratiquement aucun d'entre eux ne s'est appuyé sur les progrès de la recherche historique depuis 1945 et fort peu, dans l'espace francophone, ont étudié en détail l'histoire intellectuelle juive (Michael Löwy et Enzo Traverso étant les deux seules exceptions à ma connaissance, mais il est peu probable que leurs écrits pointus sur ce sujet intéressent les militants). Leurs hypothèses et/ou leurs postulats ont été lourdement influencés par leur volonté de justifier à tout prix les affirmations péremptoires de Marx dans un gros article sur La Question juive écrit en 1843, texte philosophique ne reposant sur aucune « analyse concrète de la situation concrète » des Juifs à son époque mais sur des stéréotypes judéophobes, destinés à avoir une très longue postérité à gauche... et à droite. La prétendue « question juive» n'a jamais été étudiée par des historiens marxistes francophones qui se seraient appuyé sur une méthode matérialiste, mais toujours sous l'angle de la fidélité idéologique absolue à un texte écrit il y a bientôt 180 ans. La plupart des penseurs marxistes, quand leurs ancêtres voire leurs parents étaient juifs ou
A l'exception de deux personnes (Pierre Stambul et Brigitte Stora) l'auteur n'a interviewé que de... more A l'exception de deux personnes (Pierre Stambul et Brigitte Stora) l'auteur n'a interviewé que des Juifs qui n'aiment pas (voire qui détestent) la gauche et même l'extrême gauche en raison de leurs positions critiques envers Israël et de leur cécité devant la montée de l'antisémitisme en France, depuis la séquestration et le meurtre d'Ilan Halimi en 2006 et les assassinats de 3 enfants et d'un adulte à l'école Ozar Hatorah en 2012. De plus, les introductions de l'auteur qui précèdent chaque interview contiennent beaucoup d'affirmations péremptoires, non appuyées sur des travaux historiques ou de science politique. C'est dommage car le sujet du livre était a priori intéressant : recueillir les opinions d'un panel de « Français juifs » à propos de l'évolution de leur situation durant les vingt dernières années, panel choisi parmi celles et ceux qui sont pratiquants mais aussi d'autres qui ont un lien plus ou moins étroit avec la culture juive, voire aucun lien avec celle-ci. Hélas, même lorsque l'auteur interviewe des individus qui auraient pu nous communiquer quelques réflexions utiles, leurs propos ne vont guère plus loin qu'une brève interview à la télévision ou à la radio durant laquelle la personne interrogée reste à la surface de sa réflexion ou de son témoignage de vie, aussi poignant soit-il.
Ce recueil à paraître aux Editions Librinova en livre électronique est divisé en trois parties et... more Ce recueil à paraître aux Editions Librinova en livre électronique est divisé en trois parties et regroupe plus d’une quarantaine de textes écrits entre 2004 et 2016. Il commence par une brochure intitulée «Les quatre cavaliers de l’obscurantisme religieux», soit les religions, les Etats, les ONG et les idéologues théocompatibles (ici incluse en pièce jointe). Face à l’ampleur de leur offensive contre les acquis de la raison et de la science, contre les libertés d’expression et de conscience, il nous faut analyser le contexte politique et intellectuel général dans lequel ces acteurs agissent concomitamment, parfois en symbiose, parfois de façon séparée mais parallèle. La seconde partie de ce recueil (Religions et politique) évoque les faiblesses des positions défendues dans le mouvement ouvrier, marxiste ou anarchiste sur les religions ; ces textes analysent aussi l’influence, dans le monde militant, d’idéologies profondément conservatrices qui façonnent les débats politiques sur le «croire», le «fait religieux», le «sacré», et autres euphémismes savants. La troisième partie traite de l’islam et de son impact politique récent, principalement en France, ainsi que de l’inadéquation (voire de la nocivité) des concepts d’«islamophobie», d’«islamogauchisme» et d’«islamofascisme». Les positions de trois types d’intervenants sont analysés : • des intellectuels «théophiles» (Saïd Bouamama, Pierre Tevanian, Olivier Esteves, Gilbert Achcar, François Burgat, etc.) ; • des militants «théocompatibles» (Selma Yacoob, Uri Avnery, Dave Crouch, Houria Bouteldja et ses amis du PIR), • mais aussi des protagonistes plus inattendus comme Amnesty International ou des libertaires. Ces individus ou ces groupes ont abandonné le combat pour l’athéisme et une démarche rationaliste et matérialiste ; certains vont jusqu’à vanter les prétendues vertus contestatrices, voire révolutionnaires, des religions, en particulier de l’islam. Enfin, ce livre s’intéresse à ceux qui, au nom de la défense de la laïcité, tiennent un discours politiquement ambigu (Michel Onfray, Hamid Zanaz, Azar Majedi), discours qui rejoint parfois celui de l’extrême droite (le groupuscule Riposte laïque étant ici pris comme exemple, mais de nombreux intellectuels de gauche tiennent des propos de plus en plus réactionnaires).
Les dix textes reproduits dans ce livre ont été publiés entre 2012 et 2016, mais la plupart d’ent... more Les dix textes reproduits dans ce livre ont été publiés entre 2012 et 2016, mais la plupart d’entre eux ont été écrits durant l’année 2015. * « Charlie Hebdo, les “musulmans” et la liberté d’expression » retrace l’évolution de cet hebdomadaire, décrit les caractéristiques particulièrement néfastes de « l’humour » antiraciste français, et les réactions de la gauche face aux changements de ligne politique de cette publication et aux questions de la liberté d’expression et de la laïcité. * « Mohamed Merah, Houria Bouteldja et la compassion à deux vitesses » évoque les écrits atterrants de la porte-parole du Parti des Indigènes de la République (PIR). * « D’une authentique émotion de masse à la manipulation politico-médiatique » évoque les différentes interprétations de la manifestation du 11 janvier 2015 ; l’image de Charlie Hebdo en dehors de l’Hexagone ; les problèmes spécifiques posés par l’essor de la religion musulmane en France ; l’indispensable modernisation de la critique athée-matérialiste au XXIe siècle ; la nécessité de ne pas séparer la lutte contre le racisme antimusulmans et celle contre l’antisémitisme. * « Camarades, votre loi du talion ne sera jamais la mienne ! » critique les réactions de militants gauchistes sur les réseaux sociaux, par rapport à l’assassinat de policiers et de militaires, et essaie d’engager une réflexion sur ce que signifie le respect de la vie humaine. * « Les partisans du totalitarisme religieux ne sont ni des victimes, ni des camarades dans l’erreur ! » montre comment les explications ou les comparaisons erronées de certains intellectuels (ici Olivier Roy, Jean-Pierre Filiu et Julien Salingue) à propos des motivations des djihadistes encouragent certains militants à franchir une ligne rouge. * « Bref témoignage à propos des discussions sur Charlie Hebdo au boulot » rapporte des débats entre travailleurs dans un entrepôt de la région parisienne. * « Dix points de clivage et sources d’interrogations » signale dix questions qui devraient être débattues largement au sein de l’extrême gauche : le bilan des positions défendues dans le mouvement ouvrier à propos des religions ; la laïcité et les droits démocratiques ; le statut de la raison et des sciences face aux obscurantismes religieux ; la thèse de « l’islamophobie » ; les luttes géopolitiques, notamment entre les Etats dits « musulmans » du Sud ; le rôle social des religions, en particulier de l’islam ; l’influence néfaste des sous-produits gauchistes des théories « postmodernes », des « études subalternes » et « postcoloniales » ; le rôle des affirmations identitaires qui renforcent le poids social et politique des religions, et freinent la lutte de classe ; les différentes formes de racisme et la définition d’un antiracisme de classe ; la nature complexe de l’antisémitisme mondialisé actuel. * Deux lettres à un lecteur de la revue Ni patrie ni frontières essaient de préciser nos convergences et divergences * Quant au dernier texte, il s’agit d’une interview réalisée en avril 2016, qui répond aux questions de la revue allemande Phase Zwei. Yves Coleman, septembre 2020
Du Juif-Sémite au Juif-Blanc, raciste et satanique : une évolution du langage militant qui favori... more Du Juif-Sémite au Juif-Blanc, raciste et satanique : une évolution du langage militant qui favorise les convergences entre – universitaires et militants dits antiracistes/antisionistes, – rappeurs, sportifs et présentateurs multimillionnaires ; – et la Nation de l’Islam de Louis Farrakhan
Seconde version d'un article publié le 25 août. Avec un développement sur les raisons du succès de la Nation de l'Islam
* Du Juif-Sémite au Juif-Blanc, raciste et satanique : une évolution du langage militant qui favo... more * Du Juif-Sémite au Juif-Blanc, raciste et satanique : une évolution du langage militant qui favorise les convergences entre – universitaires et militants dits antiracistes/antisionistes, – rappeurs, sportifs et présentateurs multimillionnaires ; – et la Nation de l’Islam de Louis Farrakhan
RESUME : Ce texte analyse le contenu de plusieurs articles de Roberto Casella rassemblés dans un ... more RESUME : Ce texte analyse le contenu de plusieurs articles de Roberto Casella rassemblés dans un livre publié en France, en 2020. Le groupe italien Lotta comunista a une «section française» qui édite un mensuel (L'Internationaliste) et de nombreux livres disponibles dans les librairies de l'Hexagone. Cette organisation fait habituellement preuve de sérieux dans ses analyses économiques et géopolitiques. Néanmoins, sur la question du génocide des Juifs, elle ignore délibérément la différence entre camps d'extermination (en réalité centres de mise à mort) et camps de concentration. Cette confusion ne lui est pas propre, puisqu'on la retrouve au sein de la plupart des mouvements antisionistes qui prétendent que l'Etat d'Israël se livrerait à un «palestinicide», que Gaza serait un «camp de concentration», ou que la «bataille de Jénine», en 2002, pourrait être comparée 1 à l'insurrection du ghetto de Varsovie contre les nazis en 1943. Dans les articles critiqués ici, il n'est nullement question du «sionisme» ou d'Israël, mais on retrouve la même ignorance des faits historiques et, plus grave, la même incompréhension des fondements du judéocide. Le raisonnement de Roberto Casella s'appuie sur une explication économique qui se prétend «marxiste» et est aussi erronée que d'autres (A 2) ; sa cécité volontaire traduit une incapacité à comprendre la spécificité de la haine contre les Juifs, qu'il s'agisse de l'antijudaïsme, de l'antisémitisme ou de la «judéophobie» moderne ; une incapacité à comprendre son histoire longue-près de 3000 ans si l'on part de l'Egypte antique (B)-et ses nombreuses mutations qui rendent cette haine d'une religion, puis cette haine de groupes socio-culturels qui lui sont liés de façon plus ou moins étroite, par l'histoire et enfin par la création tardive d'un Etat, très différente des autres formes de racisme ; et une incapacité à comprendre les causes du projet exterminationniste des nazis. Cette cécité n'est pas limitée aux marxistes, on la trouve aussi dans d'autres courants politiques dits de gauche ou anarchistes, mais nous ne nous occuperons ici que de Lotta comunista. Pour de nombreux «marxistes», la fonction principale de Hitler et de ses gangsters se réduit à un élément fondamental : augmenter les profits des «groupes économiques de l'industrie lourde et ceux du secteur chimique et électronique» 3. Cette citation est extraite d'un article de Roberto Casella, paru en juin 1979, mais elle synthétise parfaitement ce que pensaient certains «ultragauches» de sinistre mémoire, à la même époque, et ce que pensent de nombreux «antisionistes» dits «marxistes» aujourd'hui. Jusqu'ici, je croyais naïvement que ce genre d'affirmations était étranger au patrimoine théorique et politique de Lotta Comunista. En effet, les fondateurs et dirigeants de ce groupe, Lorenzo Parodi et 1 Comparaison effectuée par tous les courants politiques, de l'extrême droite au quotidien Le Monde en passant par le marxiste Tariq Ali (cf. l'excellent article de Corinne Daubigny https://www.cairn.info/revue-le-coq-heron-2004-4-page-107.htm). 2 Les lettres majuscules entre parenthèses renvoient aux sources, pages 9 et 10. 3 Ce petit article («Les prophéties scientifiques», dont deux pages sont consacrées au «racisme hitlérien») est paru dans Batailles et principes pour une politique communiste, 2020. Le livre comprend des textes écrits entre 1979 et 2005.
Historiquement, l’antisémitisme a pris de multiples formes, dont plusieurs se combinent aujourd’h... more Historiquement, l’antisémitisme a pris de multiples formes, dont plusieurs se combinent aujourd’hui pour donner naissance à ce que certains spécialistes appellent «l’antisémitisme mondialisé» ou «globalisé». Sa fonction explicative et particulièrement dangereuse a parfaitement été résumée par le nationaliste antisémite Charles Maurras dans un article paru dans L’Action française le 28 mars 1911 : «(...) tout apparaît impossible ou affreusement difficile sans cette providence de l’antisémitisme. Par elle, tout s’arrange, s’aplatit ou se simplifie. Si l’on n’était antisémite par patriotisme, on le deviendrait par simple sentiment de l’opportunité». En clair, il s’agit d’une idéologie destructive multiforme qui n’a pas fini de faire des dégâts tant elle a d’avantages pour les démagogues qui la propagent.
inconsistencies concerning the so-called «Jewish Question», Zionism, «anti-Zionism» and Israël /P... more inconsistencies concerning the so-called «Jewish Question», Zionism, «anti-Zionism» and Israël /Palestine The following texts were written in 2012 and 2014, and slightly modified for their translation. They criticize two books on the cover of which appears Alain Badiou's name. In reality, however, neither of these books is a real one, if by that word, we mean a scholarly study, based on reliable historical sources, and dealing with antisemitism, Zionism and the so-called «Jewish question 1 ». The first one, Antisemitism Everywhere, is an article printed in large letters to turn it into an editorial product that could pass for a «book». The second is a collection of articles, interviews and excerpts of texts. Alain Badiou has the reputation of being a «great Marxist philosopher». I am unqualified to judge his philosophical talent as my philosophical knowledge is quite limited. And I am not interested in labeling who is a «great Marxist» and who is not. I leave this job to Marxologists. In these two texts I have merely tried to show that Alain Badiou, by venturing into the realm of politics and history, says and writes a lot of nonsense, partly because he has not the proper knowledge to deal with historical and political facts (I could say the same thing about what he writes on China even he is a Maoist, because his ideological positions oblige him to discard or ignore basic facts). Hence my polemical and irreverent tone when faced with the texts of an intellectual who uses his authority acquired in the philosophical (and mediatic) 1 As noted by Danny Trom, in his book La promesse et l'obstacle (Editions du Cerf, 2007), one should establish a difference between the «Jewish question» (an expression wrongly used by many left-wing theoreticians) and «the Jewish problem». For DannyTrom, the «Jewish question» should describe the discussions among Jews themselves when they question their religious, cultural, political identities. What most leftwing militants call the «Jewish question» should be more accurately called the «Jewish problem» as Jews are a problem (and not a question) for conscious (or unconscious) anti-Semites and anti-Zionists. Trom skillfully turns the perspective around: he attacks those who don't understand «Jewish realities» ; those who are uncomfortable with Jewishness and Judaism because they do not fit into their small ideological boxes; or, to put it another way, those who consider Jews to be a problem (but do not dare to say it), a problem which they would like to «solve». Marx led the way with his article on The Jewish Question in which he explained Jews would disappear if they accepted to assimilate themselves into democratic bourgeois society. Many other Marxists followed this path since 1844, but history took a radically different course from their theories. The creation of the State of Israel in 1948 and today's left-and rightwing «Zionists» have thus only complicated the task of those who wish to see a world free of Jewish identities, whether religious, political (the State of Israel or Zionist associations) and/or cultural.
* Insurgent notes promeut la confusion d'un marxiste identitaire face à l'antisémitisme RESUME : ... more * Insurgent notes promeut la confusion d'un marxiste identitaire face à l'antisémitisme RESUME : «L'enseignement du judéocide et le toilettage du fascisme» («Holocaust Education and Fascist Grooming 1 ») tel est le titre d'un article paru en janvier 2020 sur le site de la revue électronique Insurgent Notes animée par les marxistes américains Loren Goldner 2 et John Garvey. Selon Ben Reichman, son auteur, la façon dont les Américains apprennent l'histoire du judéocide à l'école (en lisant La Nuit, d'Elie Wiesel 3) les prédisposerait en réalité à l'antisémitisme et ferait le jeu de la montée du fascisme aujourd'hui aux Etats-Unis !!! Aussi absurde que puissent paraître ces affirmations, il faut quand même les réfuter puisqu'elles sont diffusées par des camarades qui ont jusqu'à présent pris les questions théoriques au sérieux. Il est particulièrement difficile de rendre compte de cet article parce qu'il part dans tous les sens : si son titre semble indiquer une cible restreinte (la façon dont les jeunes Américains, apprennent le judéocide à l'école, au lycée et peut-être même à l'Université-Reichman ne le précise pas) en réalité l'auteur évoque aussi, en passant, la colonisation, l'esclavage des Afro-Américains, le génocide des Amérindiens, la politique étrangère des Etats-Unis, les Pères fondateurs, la répression sanglante des luttes ouvrières, le Mouvement des droits civiques, le sionisme, Israël, Elie Wiesel, l'Anti-Defamation League 4 , les Black Panthers, les discriminations contre les homosexuels, les lesbiennes, les transgenres, les handicapés et les personnes qui ne se reconnaissent dans aucun genre défini, le fascisme, Trump... et quand même un tout petit peu l'antisémitisme et le judéocide-pour que cela colle avec le titre de son article !!! Son texte est donc un fourre-tout de lieux communs tantôt marxistes (les idées dominantes sont les idées de la classe dominante ; le racisme est une arme de division aux mains de la classe dirigeante, etc.) tantôt identitaires de gauche : toutes les minorités sont victimes de l'oppression et de la domination, donc vraiment les Juifs feraient mieux de ne plus se faire passer pour des super victimes parce que, selon l'auteur, cette attitude encouragerait l'antisémitisme voire la montée du fascisme. Le contenu informatif de cet article, du moins pour un lecteur qui voudrait connaître le contenu réel de l'enseignement scolaire du judéocide aux Etats-Unis, est donc nul... si l'on excepte une charge absurde La Nuit d'Elie Wiesel .
«Une fois le moule léniniste cassé et l'illusion du Grand Soir dissipée, plus personne ne sait tr... more «Une fois le moule léniniste cassé et l'illusion du Grand Soir dissipée, plus personne ne sait très bien ce que pourrait être un nouveau communisme, en dehors d'un humanisme mélangeant quelques valeurs évangéliques, quelques références à Marx, une pincée de féminisme et d'écologie.» Gilbert Wasserman, membre du PCF et directeur de la revue Mouvements, citation extraite d'un article nécrologique paru dans Libération du 17/1/2006 Un nouveau spectre hante le petit monde altermondialiste et d'extrême gauche : la «théophilie»-littéralement, l'amour de Dieu-ou en tout cas un athéisme honteux ou un agnosticisme complaisants vis-à-vis de courants politico-religieux. Qu'il s'agisse de l'islam ou du catholicisme, de prétendus athées ou agnostiques découvrent tout à coup les vertus de la religion. Du Monde diplomatique à certains courants de la Ligue communiste révolutionnaire (Socialisme par en bas, Socialisme international), d'Alain Gresh à Jean-Marie Vincent, en passant par Saïd Bouamama, Pierre Tevanian, Christine Delphy ou François Burgat, on ne compte plus les éloges de la «théologie de la libération» à la sauce catholique, du «féminisme musulman» et de la prétendue radicalité anti-impérialiste de certains courants islamistes. On peut d'ailleurs se demander si ces Nouveaux Théophiles ne se recrutent pas surtout, dans les pays impérialistes occidentaux, parmi des hommes et des femmes qui n'ont jamais eu aucune éducation religieuse.
Bernardo, Joao. — Contre l’ecologie / trad. de portugais du Bresil ; pref. Yves Coleman. — Paris ... more Bernardo, Joao. — Contre l’ecologie / trad. de portugais du Bresil ; pref. Yves Coleman. — Paris : Ni patrie ni frontieres, 2017 [avr.]. — 168 p. ; 22 cm.
... Joris Vocht 34 Lof der Luiheid - Tom Hodgkinson Jakob Proyer 32 Rize/The Wretched of the Eart... more ... Joris Vocht 34 Lof der Luiheid - Tom Hodgkinson Jakob Proyer 32 Rize/The Wretched of the Earth Thijs Vissia - 2 - - 3 - ... Dan kunnen ze de hele kassaploeg wel ontslaan! Ze wilden duidelijk van me af, de zegels waren slechts het excuus dat ze nodig hadden. ...
Ce texte inaugure une série d'articles qui analyseront comment certains intellectuels francophone... more Ce texte inaugure une série d'articles qui analyseront comment certains intellectuels francophones, de gauche et d'extrême gauche, se réclamant presque tous du marxisme, ont abordé ce qui était, pour eux et les non-Juifs, un « problème » bien plus qu'une « question » qui tarauderait les Juifs 1. Nous essaierons de montrer à quel point les écrits de ces auteurs handicapent aujourd'hui les militants de gauche et d'extrême gauche dans les combats actuels contre l'antisémitisme et favorisent souvent, quelles qu'aient été (ou soient) leurs bonnes intentions, les stéréotypes de l'antisémitisme de gauche 2 et le soutien à des forces politiques ou des mouvements réactionnaires, à tonalité antisémite. Aucun de ces auteurs (à part Abraham Léon qui écrivit dans des conditions terribles, poursuivi par les nazis, dans la clandestinité, sous l'Occupation allemande, en Belgique), aucun n'a rédigé de texte décrivant la longue histoire des Juifs, la non moins longue histoire de l'antisémitisme et de la prétendue « question juive ». Pratiquement aucun d'entre eux ne s'est appuyé sur les progrès de la recherche historique depuis 1945 et fort peu, dans l'espace francophone, ont étudié en détail l'histoire intellectuelle juive (Michael Löwy et Enzo Traverso étant les deux seules exceptions à ma connaissance, mais il est peu probable que leurs écrits pointus sur ce sujet intéressent les militants). Leurs hypothèses et/ou leurs postulats ont été lourdement influencés par leur volonté de justifier à tout prix les affirmations péremptoires de Marx dans un gros article sur La Question juive écrit en 1843, texte philosophique ne reposant sur aucune « analyse concrète de la situation concrète » des Juifs à son époque mais sur des stéréotypes judéophobes, destinés à avoir une très longue postérité à gauche... et à droite. La prétendue « question juive» n'a jamais été étudiée par des historiens marxistes francophones qui se seraient appuyé sur une méthode matérialiste, mais toujours sous l'angle de la fidélité idéologique absolue à un texte écrit il y a bientôt 180 ans. La plupart des penseurs marxistes, quand leurs ancêtres voire leurs parents étaient juifs ou
A l'exception de deux personnes (Pierre Stambul et Brigitte Stora) l'auteur n'a interviewé que de... more A l'exception de deux personnes (Pierre Stambul et Brigitte Stora) l'auteur n'a interviewé que des Juifs qui n'aiment pas (voire qui détestent) la gauche et même l'extrême gauche en raison de leurs positions critiques envers Israël et de leur cécité devant la montée de l'antisémitisme en France, depuis la séquestration et le meurtre d'Ilan Halimi en 2006 et les assassinats de 3 enfants et d'un adulte à l'école Ozar Hatorah en 2012. De plus, les introductions de l'auteur qui précèdent chaque interview contiennent beaucoup d'affirmations péremptoires, non appuyées sur des travaux historiques ou de science politique. C'est dommage car le sujet du livre était a priori intéressant : recueillir les opinions d'un panel de « Français juifs » à propos de l'évolution de leur situation durant les vingt dernières années, panel choisi parmi celles et ceux qui sont pratiquants mais aussi d'autres qui ont un lien plus ou moins étroit avec la culture juive, voire aucun lien avec celle-ci. Hélas, même lorsque l'auteur interviewe des individus qui auraient pu nous communiquer quelques réflexions utiles, leurs propos ne vont guère plus loin qu'une brève interview à la télévision ou à la radio durant laquelle la personne interrogée reste à la surface de sa réflexion ou de son témoignage de vie, aussi poignant soit-il.
Ce recueil à paraître aux Editions Librinova en livre électronique est divisé en trois parties et... more Ce recueil à paraître aux Editions Librinova en livre électronique est divisé en trois parties et regroupe plus d’une quarantaine de textes écrits entre 2004 et 2016. Il commence par une brochure intitulée «Les quatre cavaliers de l’obscurantisme religieux», soit les religions, les Etats, les ONG et les idéologues théocompatibles (ici incluse en pièce jointe). Face à l’ampleur de leur offensive contre les acquis de la raison et de la science, contre les libertés d’expression et de conscience, il nous faut analyser le contexte politique et intellectuel général dans lequel ces acteurs agissent concomitamment, parfois en symbiose, parfois de façon séparée mais parallèle. La seconde partie de ce recueil (Religions et politique) évoque les faiblesses des positions défendues dans le mouvement ouvrier, marxiste ou anarchiste sur les religions ; ces textes analysent aussi l’influence, dans le monde militant, d’idéologies profondément conservatrices qui façonnent les débats politiques sur le «croire», le «fait religieux», le «sacré», et autres euphémismes savants. La troisième partie traite de l’islam et de son impact politique récent, principalement en France, ainsi que de l’inadéquation (voire de la nocivité) des concepts d’«islamophobie», d’«islamogauchisme» et d’«islamofascisme». Les positions de trois types d’intervenants sont analysés : • des intellectuels «théophiles» (Saïd Bouamama, Pierre Tevanian, Olivier Esteves, Gilbert Achcar, François Burgat, etc.) ; • des militants «théocompatibles» (Selma Yacoob, Uri Avnery, Dave Crouch, Houria Bouteldja et ses amis du PIR), • mais aussi des protagonistes plus inattendus comme Amnesty International ou des libertaires. Ces individus ou ces groupes ont abandonné le combat pour l’athéisme et une démarche rationaliste et matérialiste ; certains vont jusqu’à vanter les prétendues vertus contestatrices, voire révolutionnaires, des religions, en particulier de l’islam. Enfin, ce livre s’intéresse à ceux qui, au nom de la défense de la laïcité, tiennent un discours politiquement ambigu (Michel Onfray, Hamid Zanaz, Azar Majedi), discours qui rejoint parfois celui de l’extrême droite (le groupuscule Riposte laïque étant ici pris comme exemple, mais de nombreux intellectuels de gauche tiennent des propos de plus en plus réactionnaires).
Les dix textes reproduits dans ce livre ont été publiés entre 2012 et 2016, mais la plupart d’ent... more Les dix textes reproduits dans ce livre ont été publiés entre 2012 et 2016, mais la plupart d’entre eux ont été écrits durant l’année 2015. * « Charlie Hebdo, les “musulmans” et la liberté d’expression » retrace l’évolution de cet hebdomadaire, décrit les caractéristiques particulièrement néfastes de « l’humour » antiraciste français, et les réactions de la gauche face aux changements de ligne politique de cette publication et aux questions de la liberté d’expression et de la laïcité. * « Mohamed Merah, Houria Bouteldja et la compassion à deux vitesses » évoque les écrits atterrants de la porte-parole du Parti des Indigènes de la République (PIR). * « D’une authentique émotion de masse à la manipulation politico-médiatique » évoque les différentes interprétations de la manifestation du 11 janvier 2015 ; l’image de Charlie Hebdo en dehors de l’Hexagone ; les problèmes spécifiques posés par l’essor de la religion musulmane en France ; l’indispensable modernisation de la critique athée-matérialiste au XXIe siècle ; la nécessité de ne pas séparer la lutte contre le racisme antimusulmans et celle contre l’antisémitisme. * « Camarades, votre loi du talion ne sera jamais la mienne ! » critique les réactions de militants gauchistes sur les réseaux sociaux, par rapport à l’assassinat de policiers et de militaires, et essaie d’engager une réflexion sur ce que signifie le respect de la vie humaine. * « Les partisans du totalitarisme religieux ne sont ni des victimes, ni des camarades dans l’erreur ! » montre comment les explications ou les comparaisons erronées de certains intellectuels (ici Olivier Roy, Jean-Pierre Filiu et Julien Salingue) à propos des motivations des djihadistes encouragent certains militants à franchir une ligne rouge. * « Bref témoignage à propos des discussions sur Charlie Hebdo au boulot » rapporte des débats entre travailleurs dans un entrepôt de la région parisienne. * « Dix points de clivage et sources d’interrogations » signale dix questions qui devraient être débattues largement au sein de l’extrême gauche : le bilan des positions défendues dans le mouvement ouvrier à propos des religions ; la laïcité et les droits démocratiques ; le statut de la raison et des sciences face aux obscurantismes religieux ; la thèse de « l’islamophobie » ; les luttes géopolitiques, notamment entre les Etats dits « musulmans » du Sud ; le rôle social des religions, en particulier de l’islam ; l’influence néfaste des sous-produits gauchistes des théories « postmodernes », des « études subalternes » et « postcoloniales » ; le rôle des affirmations identitaires qui renforcent le poids social et politique des religions, et freinent la lutte de classe ; les différentes formes de racisme et la définition d’un antiracisme de classe ; la nature complexe de l’antisémitisme mondialisé actuel. * Deux lettres à un lecteur de la revue Ni patrie ni frontières essaient de préciser nos convergences et divergences * Quant au dernier texte, il s’agit d’une interview réalisée en avril 2016, qui répond aux questions de la revue allemande Phase Zwei. Yves Coleman, septembre 2020
Du Juif-Sémite au Juif-Blanc, raciste et satanique : une évolution du langage militant qui favori... more Du Juif-Sémite au Juif-Blanc, raciste et satanique : une évolution du langage militant qui favorise les convergences entre – universitaires et militants dits antiracistes/antisionistes, – rappeurs, sportifs et présentateurs multimillionnaires ; – et la Nation de l’Islam de Louis Farrakhan
Seconde version d'un article publié le 25 août. Avec un développement sur les raisons du succès de la Nation de l'Islam
* Du Juif-Sémite au Juif-Blanc, raciste et satanique : une évolution du langage militant qui favo... more * Du Juif-Sémite au Juif-Blanc, raciste et satanique : une évolution du langage militant qui favorise les convergences entre – universitaires et militants dits antiracistes/antisionistes, – rappeurs, sportifs et présentateurs multimillionnaires ; – et la Nation de l’Islam de Louis Farrakhan
RESUME : Ce texte analyse le contenu de plusieurs articles de Roberto Casella rassemblés dans un ... more RESUME : Ce texte analyse le contenu de plusieurs articles de Roberto Casella rassemblés dans un livre publié en France, en 2020. Le groupe italien Lotta comunista a une «section française» qui édite un mensuel (L'Internationaliste) et de nombreux livres disponibles dans les librairies de l'Hexagone. Cette organisation fait habituellement preuve de sérieux dans ses analyses économiques et géopolitiques. Néanmoins, sur la question du génocide des Juifs, elle ignore délibérément la différence entre camps d'extermination (en réalité centres de mise à mort) et camps de concentration. Cette confusion ne lui est pas propre, puisqu'on la retrouve au sein de la plupart des mouvements antisionistes qui prétendent que l'Etat d'Israël se livrerait à un «palestinicide», que Gaza serait un «camp de concentration», ou que la «bataille de Jénine», en 2002, pourrait être comparée 1 à l'insurrection du ghetto de Varsovie contre les nazis en 1943. Dans les articles critiqués ici, il n'est nullement question du «sionisme» ou d'Israël, mais on retrouve la même ignorance des faits historiques et, plus grave, la même incompréhension des fondements du judéocide. Le raisonnement de Roberto Casella s'appuie sur une explication économique qui se prétend «marxiste» et est aussi erronée que d'autres (A 2) ; sa cécité volontaire traduit une incapacité à comprendre la spécificité de la haine contre les Juifs, qu'il s'agisse de l'antijudaïsme, de l'antisémitisme ou de la «judéophobie» moderne ; une incapacité à comprendre son histoire longue-près de 3000 ans si l'on part de l'Egypte antique (B)-et ses nombreuses mutations qui rendent cette haine d'une religion, puis cette haine de groupes socio-culturels qui lui sont liés de façon plus ou moins étroite, par l'histoire et enfin par la création tardive d'un Etat, très différente des autres formes de racisme ; et une incapacité à comprendre les causes du projet exterminationniste des nazis. Cette cécité n'est pas limitée aux marxistes, on la trouve aussi dans d'autres courants politiques dits de gauche ou anarchistes, mais nous ne nous occuperons ici que de Lotta comunista. Pour de nombreux «marxistes», la fonction principale de Hitler et de ses gangsters se réduit à un élément fondamental : augmenter les profits des «groupes économiques de l'industrie lourde et ceux du secteur chimique et électronique» 3. Cette citation est extraite d'un article de Roberto Casella, paru en juin 1979, mais elle synthétise parfaitement ce que pensaient certains «ultragauches» de sinistre mémoire, à la même époque, et ce que pensent de nombreux «antisionistes» dits «marxistes» aujourd'hui. Jusqu'ici, je croyais naïvement que ce genre d'affirmations était étranger au patrimoine théorique et politique de Lotta Comunista. En effet, les fondateurs et dirigeants de ce groupe, Lorenzo Parodi et 1 Comparaison effectuée par tous les courants politiques, de l'extrême droite au quotidien Le Monde en passant par le marxiste Tariq Ali (cf. l'excellent article de Corinne Daubigny https://www.cairn.info/revue-le-coq-heron-2004-4-page-107.htm). 2 Les lettres majuscules entre parenthèses renvoient aux sources, pages 9 et 10. 3 Ce petit article («Les prophéties scientifiques», dont deux pages sont consacrées au «racisme hitlérien») est paru dans Batailles et principes pour une politique communiste, 2020. Le livre comprend des textes écrits entre 1979 et 2005.
Historiquement, l’antisémitisme a pris de multiples formes, dont plusieurs se combinent aujourd’h... more Historiquement, l’antisémitisme a pris de multiples formes, dont plusieurs se combinent aujourd’hui pour donner naissance à ce que certains spécialistes appellent «l’antisémitisme mondialisé» ou «globalisé». Sa fonction explicative et particulièrement dangereuse a parfaitement été résumée par le nationaliste antisémite Charles Maurras dans un article paru dans L’Action française le 28 mars 1911 : «(...) tout apparaît impossible ou affreusement difficile sans cette providence de l’antisémitisme. Par elle, tout s’arrange, s’aplatit ou se simplifie. Si l’on n’était antisémite par patriotisme, on le deviendrait par simple sentiment de l’opportunité». En clair, il s’agit d’une idéologie destructive multiforme qui n’a pas fini de faire des dégâts tant elle a d’avantages pour les démagogues qui la propagent.
inconsistencies concerning the so-called «Jewish Question», Zionism, «anti-Zionism» and Israël /P... more inconsistencies concerning the so-called «Jewish Question», Zionism, «anti-Zionism» and Israël /Palestine The following texts were written in 2012 and 2014, and slightly modified for their translation. They criticize two books on the cover of which appears Alain Badiou's name. In reality, however, neither of these books is a real one, if by that word, we mean a scholarly study, based on reliable historical sources, and dealing with antisemitism, Zionism and the so-called «Jewish question 1 ». The first one, Antisemitism Everywhere, is an article printed in large letters to turn it into an editorial product that could pass for a «book». The second is a collection of articles, interviews and excerpts of texts. Alain Badiou has the reputation of being a «great Marxist philosopher». I am unqualified to judge his philosophical talent as my philosophical knowledge is quite limited. And I am not interested in labeling who is a «great Marxist» and who is not. I leave this job to Marxologists. In these two texts I have merely tried to show that Alain Badiou, by venturing into the realm of politics and history, says and writes a lot of nonsense, partly because he has not the proper knowledge to deal with historical and political facts (I could say the same thing about what he writes on China even he is a Maoist, because his ideological positions oblige him to discard or ignore basic facts). Hence my polemical and irreverent tone when faced with the texts of an intellectual who uses his authority acquired in the philosophical (and mediatic) 1 As noted by Danny Trom, in his book La promesse et l'obstacle (Editions du Cerf, 2007), one should establish a difference between the «Jewish question» (an expression wrongly used by many left-wing theoreticians) and «the Jewish problem». For DannyTrom, the «Jewish question» should describe the discussions among Jews themselves when they question their religious, cultural, political identities. What most leftwing militants call the «Jewish question» should be more accurately called the «Jewish problem» as Jews are a problem (and not a question) for conscious (or unconscious) anti-Semites and anti-Zionists. Trom skillfully turns the perspective around: he attacks those who don't understand «Jewish realities» ; those who are uncomfortable with Jewishness and Judaism because they do not fit into their small ideological boxes; or, to put it another way, those who consider Jews to be a problem (but do not dare to say it), a problem which they would like to «solve». Marx led the way with his article on The Jewish Question in which he explained Jews would disappear if they accepted to assimilate themselves into democratic bourgeois society. Many other Marxists followed this path since 1844, but history took a radically different course from their theories. The creation of the State of Israel in 1948 and today's left-and rightwing «Zionists» have thus only complicated the task of those who wish to see a world free of Jewish identities, whether religious, political (the State of Israel or Zionist associations) and/or cultural.
* Insurgent notes promeut la confusion d'un marxiste identitaire face à l'antisémitisme RESUME : ... more * Insurgent notes promeut la confusion d'un marxiste identitaire face à l'antisémitisme RESUME : «L'enseignement du judéocide et le toilettage du fascisme» («Holocaust Education and Fascist Grooming 1 ») tel est le titre d'un article paru en janvier 2020 sur le site de la revue électronique Insurgent Notes animée par les marxistes américains Loren Goldner 2 et John Garvey. Selon Ben Reichman, son auteur, la façon dont les Américains apprennent l'histoire du judéocide à l'école (en lisant La Nuit, d'Elie Wiesel 3) les prédisposerait en réalité à l'antisémitisme et ferait le jeu de la montée du fascisme aujourd'hui aux Etats-Unis !!! Aussi absurde que puissent paraître ces affirmations, il faut quand même les réfuter puisqu'elles sont diffusées par des camarades qui ont jusqu'à présent pris les questions théoriques au sérieux. Il est particulièrement difficile de rendre compte de cet article parce qu'il part dans tous les sens : si son titre semble indiquer une cible restreinte (la façon dont les jeunes Américains, apprennent le judéocide à l'école, au lycée et peut-être même à l'Université-Reichman ne le précise pas) en réalité l'auteur évoque aussi, en passant, la colonisation, l'esclavage des Afro-Américains, le génocide des Amérindiens, la politique étrangère des Etats-Unis, les Pères fondateurs, la répression sanglante des luttes ouvrières, le Mouvement des droits civiques, le sionisme, Israël, Elie Wiesel, l'Anti-Defamation League 4 , les Black Panthers, les discriminations contre les homosexuels, les lesbiennes, les transgenres, les handicapés et les personnes qui ne se reconnaissent dans aucun genre défini, le fascisme, Trump... et quand même un tout petit peu l'antisémitisme et le judéocide-pour que cela colle avec le titre de son article !!! Son texte est donc un fourre-tout de lieux communs tantôt marxistes (les idées dominantes sont les idées de la classe dominante ; le racisme est une arme de division aux mains de la classe dirigeante, etc.) tantôt identitaires de gauche : toutes les minorités sont victimes de l'oppression et de la domination, donc vraiment les Juifs feraient mieux de ne plus se faire passer pour des super victimes parce que, selon l'auteur, cette attitude encouragerait l'antisémitisme voire la montée du fascisme. Le contenu informatif de cet article, du moins pour un lecteur qui voudrait connaître le contenu réel de l'enseignement scolaire du judéocide aux Etats-Unis, est donc nul... si l'on excepte une charge absurde La Nuit d'Elie Wiesel .
https://www.librinova.com/librairie/yves-coleman/les-quatre-cavaliers-de-l-obscurantisme-2
Ci-jo... more https://www.librinova.com/librairie/yves-coleman/les-quatre-cavaliers-de-l-obscurantisme-2 Ci-joint le premier chapitre de ce livre électronique. Ce recueil regroupe des textes écrits entre 2004 et 2016. Il commence par une brochure intitulée «Les quatre cavaliers de l’obscurantisme religieux», soit les religions, les Etats, les ONG et les idéologues théocompatibles. Face à l’ampleur de leur offensive, il nous faut analyser le contexte politique et intellectuel général dans lequel ces acteurs agissent concomitamment, parfois en symbiose, parfois de façon séparée mais parallèle. La seconde partie de ce recueil (Religions et politique) évoque les faiblesses des positions défendues dans le mouvement ouvrier, marxiste ou anarchiste sur les religions ; ces textes analysent aussi l’influence, dans le monde militant, d’idéologies profondément conservatrices qui façonnent les débats politiques sur le «croire», le «fait religieux», le «sacré», et autres euphémismes savants. La troisième partie traite de l’islam des concepts d’«islamophobie», d’«islamogauchisme» et d’«islamofascisme». Certains intellectuels et militants «théocompatibles», mais aussi des protagonistes plus inattendus ont abandonné le combat pour l’athéisme et une démarche rationaliste et matérialiste ; certains vont jusqu’à vanter les prétendues vertus contestatrices, voire révolutionnaires, des religions, en particulier de l’islam. Enfin, ce livre s’intéresse à ceux qui, au nom de la défense de la laïcité, tiennent un discours politiquement ambigu, discours qui rejoint parfois celui de l’extrême droite.
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Papers by Yves Coleman
Il commence par une brochure intitulée «Les quatre cavaliers de l’obscurantisme religieux», soit les religions, les Etats, les ONG et les idéologues théocompatibles (ici incluse en pièce jointe). Face à l’ampleur de leur offensive contre les acquis de la raison et de la science, contre les libertés d’expression et de conscience, il nous faut analyser le contexte politique et intellectuel général dans lequel ces acteurs agissent concomitamment, parfois en symbiose, parfois de façon séparée mais parallèle.
La seconde partie de ce recueil (Religions et politique) évoque les faiblesses des positions défendues dans le mouvement ouvrier, marxiste ou anarchiste sur les religions ; ces textes analysent aussi l’influence, dans le monde militant, d’idéologies profondément conservatrices qui façonnent les débats politiques sur le «croire», le «fait religieux», le «sacré», et autres euphémismes savants.
La troisième partie traite de l’islam et de son impact politique récent, principalement en France, ainsi que de l’inadéquation (voire de la nocivité) des concepts d’«islamophobie», d’«islamogauchisme» et d’«islamofascisme». Les positions de trois types d’intervenants sont analysés :
• des intellectuels «théophiles» (Saïd Bouamama, Pierre Tevanian, Olivier Esteves, Gilbert Achcar, François Burgat, etc.) ;
• des militants «théocompatibles» (Selma Yacoob, Uri Avnery, Dave Crouch, Houria Bouteldja et ses amis du PIR),
• mais aussi des protagonistes plus inattendus comme Amnesty International ou des libertaires.
Ces individus ou ces groupes ont abandonné le combat pour l’athéisme et une démarche rationaliste et matérialiste ; certains vont jusqu’à vanter les prétendues vertus contestatrices, voire révolutionnaires, des religions, en particulier de l’islam.
Enfin, ce livre s’intéresse à ceux qui, au nom de la défense de la laïcité, tiennent un discours politiquement ambigu (Michel Onfray, Hamid Zanaz, Azar Majedi), discours qui rejoint parfois celui de l’extrême droite (le groupuscule Riposte laïque étant ici pris comme exemple, mais de nombreux intellectuels de gauche tiennent des propos de plus en plus réactionnaires).
Yves Coleman, novembre 2020
* « Charlie Hebdo, les “musulmans” et la liberté d’expression » retrace
l’évolution de cet hebdomadaire, décrit les caractéristiques particulièrement néfastes de « l’humour » antiraciste français, et les réactions de la gauche face aux changements de ligne politique de cette publication et aux questions de la liberté d’expression et de la laïcité.
* « Mohamed Merah, Houria Bouteldja et la compassion à deux vitesses » évoque les écrits atterrants de la porte-parole du Parti des Indigènes de la République (PIR).
* « D’une authentique émotion de masse à la manipulation politico-médiatique » évoque les différentes interprétations de la manifestation du 11 janvier 2015 ; l’image de Charlie Hebdo en dehors de l’Hexagone ; les problèmes spécifiques posés par l’essor de la religion musulmane en France ; l’indispensable modernisation de la critique athée-matérialiste au XXIe siècle ; la nécessité de ne pas séparer la lutte contre le racisme antimusulmans et celle contre l’antisémitisme.
* « Camarades, votre loi du talion ne sera jamais la mienne ! » critique les
réactions de militants gauchistes sur les réseaux sociaux, par rapport à
l’assassinat de policiers et de militaires, et essaie d’engager une réflexion sur ce que signifie le respect de la vie humaine.
* « Les partisans du totalitarisme religieux ne sont ni des victimes, ni des
camarades dans l’erreur ! » montre comment les explications ou les
comparaisons erronées de certains intellectuels (ici Olivier Roy, Jean-Pierre Filiu et Julien Salingue) à propos des motivations des djihadistes encouragent certains militants à franchir une ligne rouge.
* « Bref témoignage à propos des discussions sur Charlie Hebdo au boulot » rapporte des débats entre travailleurs dans un entrepôt de la région parisienne.
* « Dix points de clivage et sources d’interrogations » signale dix questions qui devraient être débattues largement au sein de l’extrême gauche : le bilan des positions défendues dans le mouvement ouvrier à propos des religions ; la laïcité et les droits démocratiques ; le statut de la raison et des sciences face aux obscurantismes religieux ; la thèse de « l’islamophobie » ; les luttes géopolitiques, notamment entre les Etats dits « musulmans » du Sud ; le rôle social des religions, en particulier de l’islam ; l’influence néfaste des sous-produits gauchistes des théories « postmodernes », des « études subalternes » et « postcoloniales » ; le rôle des affirmations identitaires qui renforcent le poids social et politique des religions, et freinent la lutte de classe ; les différentes formes de racisme et la définition d’un antiracisme de classe ; la nature
complexe de l’antisémitisme mondialisé actuel.
* Deux lettres à un lecteur de la revue Ni patrie ni frontières essaient de préciser nos convergences et divergences
* Quant au dernier texte, il s’agit d’une interview réalisée en avril 2016, qui
répond aux questions de la revue allemande Phase Zwei.
Yves Coleman, septembre 2020
– universitaires et militants dits antiracistes/antisionistes,
– rappeurs, sportifs et présentateurs multimillionnaires ;
– et la Nation de l’Islam de Louis Farrakhan
Seconde version d'un article publié le 25 août. Avec un développement sur les raisons du succès de la Nation de l'Islam
– universitaires et militants dits antiracistes/antisionistes,
– rappeurs, sportifs et présentateurs multimillionnaires ;
– et la Nation de l’Islam de Louis Farrakhan
Il commence par une brochure intitulée «Les quatre cavaliers de l’obscurantisme religieux», soit les religions, les Etats, les ONG et les idéologues théocompatibles (ici incluse en pièce jointe). Face à l’ampleur de leur offensive contre les acquis de la raison et de la science, contre les libertés d’expression et de conscience, il nous faut analyser le contexte politique et intellectuel général dans lequel ces acteurs agissent concomitamment, parfois en symbiose, parfois de façon séparée mais parallèle.
La seconde partie de ce recueil (Religions et politique) évoque les faiblesses des positions défendues dans le mouvement ouvrier, marxiste ou anarchiste sur les religions ; ces textes analysent aussi l’influence, dans le monde militant, d’idéologies profondément conservatrices qui façonnent les débats politiques sur le «croire», le «fait religieux», le «sacré», et autres euphémismes savants.
La troisième partie traite de l’islam et de son impact politique récent, principalement en France, ainsi que de l’inadéquation (voire de la nocivité) des concepts d’«islamophobie», d’«islamogauchisme» et d’«islamofascisme». Les positions de trois types d’intervenants sont analysés :
• des intellectuels «théophiles» (Saïd Bouamama, Pierre Tevanian, Olivier Esteves, Gilbert Achcar, François Burgat, etc.) ;
• des militants «théocompatibles» (Selma Yacoob, Uri Avnery, Dave Crouch, Houria Bouteldja et ses amis du PIR),
• mais aussi des protagonistes plus inattendus comme Amnesty International ou des libertaires.
Ces individus ou ces groupes ont abandonné le combat pour l’athéisme et une démarche rationaliste et matérialiste ; certains vont jusqu’à vanter les prétendues vertus contestatrices, voire révolutionnaires, des religions, en particulier de l’islam.
Enfin, ce livre s’intéresse à ceux qui, au nom de la défense de la laïcité, tiennent un discours politiquement ambigu (Michel Onfray, Hamid Zanaz, Azar Majedi), discours qui rejoint parfois celui de l’extrême droite (le groupuscule Riposte laïque étant ici pris comme exemple, mais de nombreux intellectuels de gauche tiennent des propos de plus en plus réactionnaires).
Yves Coleman, novembre 2020
* « Charlie Hebdo, les “musulmans” et la liberté d’expression » retrace
l’évolution de cet hebdomadaire, décrit les caractéristiques particulièrement néfastes de « l’humour » antiraciste français, et les réactions de la gauche face aux changements de ligne politique de cette publication et aux questions de la liberté d’expression et de la laïcité.
* « Mohamed Merah, Houria Bouteldja et la compassion à deux vitesses » évoque les écrits atterrants de la porte-parole du Parti des Indigènes de la République (PIR).
* « D’une authentique émotion de masse à la manipulation politico-médiatique » évoque les différentes interprétations de la manifestation du 11 janvier 2015 ; l’image de Charlie Hebdo en dehors de l’Hexagone ; les problèmes spécifiques posés par l’essor de la religion musulmane en France ; l’indispensable modernisation de la critique athée-matérialiste au XXIe siècle ; la nécessité de ne pas séparer la lutte contre le racisme antimusulmans et celle contre l’antisémitisme.
* « Camarades, votre loi du talion ne sera jamais la mienne ! » critique les
réactions de militants gauchistes sur les réseaux sociaux, par rapport à
l’assassinat de policiers et de militaires, et essaie d’engager une réflexion sur ce que signifie le respect de la vie humaine.
* « Les partisans du totalitarisme religieux ne sont ni des victimes, ni des
camarades dans l’erreur ! » montre comment les explications ou les
comparaisons erronées de certains intellectuels (ici Olivier Roy, Jean-Pierre Filiu et Julien Salingue) à propos des motivations des djihadistes encouragent certains militants à franchir une ligne rouge.
* « Bref témoignage à propos des discussions sur Charlie Hebdo au boulot » rapporte des débats entre travailleurs dans un entrepôt de la région parisienne.
* « Dix points de clivage et sources d’interrogations » signale dix questions qui devraient être débattues largement au sein de l’extrême gauche : le bilan des positions défendues dans le mouvement ouvrier à propos des religions ; la laïcité et les droits démocratiques ; le statut de la raison et des sciences face aux obscurantismes religieux ; la thèse de « l’islamophobie » ; les luttes géopolitiques, notamment entre les Etats dits « musulmans » du Sud ; le rôle social des religions, en particulier de l’islam ; l’influence néfaste des sous-produits gauchistes des théories « postmodernes », des « études subalternes » et « postcoloniales » ; le rôle des affirmations identitaires qui renforcent le poids social et politique des religions, et freinent la lutte de classe ; les différentes formes de racisme et la définition d’un antiracisme de classe ; la nature
complexe de l’antisémitisme mondialisé actuel.
* Deux lettres à un lecteur de la revue Ni patrie ni frontières essaient de préciser nos convergences et divergences
* Quant au dernier texte, il s’agit d’une interview réalisée en avril 2016, qui
répond aux questions de la revue allemande Phase Zwei.
Yves Coleman, septembre 2020
– universitaires et militants dits antiracistes/antisionistes,
– rappeurs, sportifs et présentateurs multimillionnaires ;
– et la Nation de l’Islam de Louis Farrakhan
Seconde version d'un article publié le 25 août. Avec un développement sur les raisons du succès de la Nation de l'Islam
– universitaires et militants dits antiracistes/antisionistes,
– rappeurs, sportifs et présentateurs multimillionnaires ;
– et la Nation de l’Islam de Louis Farrakhan
Ci-joint le premier chapitre de ce livre électronique.
Ce recueil regroupe des textes écrits entre 2004 et 2016. Il commence par une brochure intitulée «Les quatre cavaliers de l’obscurantisme religieux», soit les religions, les Etats, les ONG et les idéologues théocompatibles. Face à l’ampleur de leur offensive, il nous faut analyser le contexte politique et intellectuel général dans lequel ces acteurs agissent concomitamment, parfois en symbiose, parfois de façon séparée mais parallèle. La seconde partie de ce recueil (Religions et politique) évoque les faiblesses des positions défendues dans le mouvement ouvrier, marxiste ou anarchiste sur les religions ; ces textes analysent aussi l’influence, dans le monde militant, d’idéologies profondément conservatrices qui façonnent les débats politiques sur le «croire», le «fait religieux», le «sacré», et autres euphémismes savants. La troisième partie traite de l’islam des concepts d’«islamophobie», d’«islamogauchisme» et d’«islamofascisme». Certains intellectuels et militants «théocompatibles», mais aussi des protagonistes plus inattendus ont abandonné le combat pour l’athéisme et une démarche rationaliste et matérialiste ; certains vont jusqu’à vanter les prétendues vertus contestatrices, voire révolutionnaires, des religions, en particulier de l’islam. Enfin, ce livre s’intéresse à ceux qui, au nom de la défense de la laïcité, tiennent un discours politiquement ambigu, discours qui rejoint parfois celui de l’extrême droite.