Ratt Jui 2010 - Corrige
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yn+1 = yn + hψ(tn , yn , h)
(S)
y0 = α
où le pas constant h = T
N , tn = t0 + nh et la fonction psi est dénie par ψ(t, y, h) vérie la
condition de Lipshitz :
h h
Φ(t, y, h) = f (t + , y + f (t, y))
2 2
1
(a) Montrer que cette fonction vérie bien les mêmes hypothèses que la fonction ψ et préciser
la constante Λ correspondante en fonction de L et h0 .
(b) Montrer que le schéma (S) est convergent dans ce cas.
(c) Donner une expression précise de Γn et en déduire l'estimation (1) dans ce cas.
(d) Comparer avec l'estimation obtenue pour la méthode d'Euler. Laquelle des deux méthodes
choisiriez vous pour approcher la solution de (ED). Justier votre réponse.
dn 2
On dénit la suite de fonctions Ln (x) = (x − 1)n pour n ≥ 0
dxn
1. Montrer que Ln est un polynôme de degré n dont le coecient de plus haut degré est donné
par an = (2n)!
n!
2. En déduire que {L0 , . . . , Ln } est une base de Pn .
dk 2
3. Montrer que 1 et −1 sont des racines de (x − 1)n pour tout n ≥ 1 et 0 ≤ k ≤ n − 1.
dxk
4. Démontrer qu'on a
Z 1
xk Ln (x)dx = 0 ∀n ≥ et 0 ≤ k ≤ n − 1
−1
5. En déduire que la famille des polynômes {L0 , L1 , . . . , Ln } est une famille orthogonale de l'es-
pace préhilbertien E = C 0 ([0, 1]) muni du produit scalaire :
Z 1
(f, g) = f (x)g(x)dx ∀(f, g) ∈ E 2 (2)
−1
Fin
2
Corrigé Rattrapage juin 2010
Problème 1 : 13 pts
1. 2 pts
L’erreur locale de consistance est définie par :
τn = y(tn+1 ) − y(tn ) − hψ (tn , y(tn ), h)
=⇒ y(tn+1 ) = y(tn ) + hψ (tn , y(tn ), h) + hΓn
1 pt
D’autre part on a
yn+1 = yn + hψ (tn , y(tn ), h)
⇒ en+1 = en + h [ψ (tn , y(tn ), h) − ψ(tn , yn , h)] + hΓn
⇒ |en+1 | ≤ (1 + Λh)|en | + h|Γn |
1 pt
2. 2,5 pts
Par induction on obtient :
n−1
X
|en | ≤ hΓ (1 + hΛ)k
k=0
1 pt
car e0 = 0.
D’où :
n−1
X
|en | ≤ hΓ (1 + hΛ)k
k=0
(1 + hΛ)n − 1
= hΓ
hΛ
Γ
= [(1 + hΛ)n − 1]
Λ
et comme (1 + hΛ) ≤ ehΛ 0,5 pt
Γ
eΛT
on obtient |en | ≤ Λ−1 1 pt
3. 2 pts
Pour la méthode d’Euler on a ψ(t, y, h) = f (t, y) 0,5 pt
h2 00
Donc τn = y(tn+1 ) − y(tn ) − hy 0 (tn ) = 2 y (ξn ) 0,5 pt
h 00
⇒ Γn = 2 y (ξn ), tn < ξn < tn+1 0,5 pt
M h LT
⇒ |en | ≤ e −1
2L
0,5 pt
4. 6,5 pts
(a) On a :
h h
|ψ(t, y, h) − ψ(t, z, h) ≤ L y + f (t, y) − z + f (t, z)
2 2
h
≤ L |y − z| + L|y − z|
2
Lh0
≤L 1+ |y − z|
2
donc ψ est Lipschitzienne avec le rapport Λ = L 1 + Lh2 0 1 pt
1
(b) D’après (a), le schéma est stable. De plus, on a ψ(t, y, 0) = f (t, y) donc il est aussi consistant.
On en déduit alors la convergence. 1 pt
(c) τn = y(tn+1 ) − y(tn ) − hψ (tn , y(tn ), h). D’après Taylor et les hypothèses sur f , on a :
h h
ψ(tn , y(tn ), h) = f tn + , y(tn ) + f (tn , y(tn ))
2 2
h 0 h
= f (tn , y(tn )) + ft (tn , y(tn )) + f (tn , y(tn ))fy0 (tn , y(tn ))
2 2
h2 h 00 i
+ 00
ft,t (ξn , ηn ) + 2ft,y 00
(ξn , ηn ).f (tn , y(tn )) + fy,y (ξn , ηn ). (f (tn , y(tn )))2
8
avec tn < ξn < tn+1 et ηn strictement compris entre y(tn ) et y(tn ) + h2 f (tn , y(tn )) 1 pt
Comme y est borné avec les hypothèses sur f , on a :
h 00 h2
ψ(tn , y(tn ), h) = f (tn , y(tn )) +
y (tn ) + R(ξn , ηn )
2 8
avec |R(ξn , ηn )| ≤ C où C est une constante indépendante de h.
D’où
h3 (3) h3
τn = y (ξn ) − R(ξn , ηn )
3! 8
Donc
h2 (3) h2
Γn = y (ξn ) − R(ξn , ηn )
3! 8
Il s’ensuit que !
||y (3) || ||R||
∞ ∞
Γ ≤ h2 + = Ch2
6 8
1 pt
On en déduit alors
Ch2
eΛT − 1
|en | ≤
Lh0
L 1+ 2
1 pt
(d) La première estimation est d’ordre 1 et la seconde d’ordre 2, donc plus précise. 1 pt
Pour plus de précision, on choisira la seconde bien que plus coûteuse en opérations
par itération. 0,5 pt
Problème 2 : 8 pts
1. (x2 − 1)n est un polynôme de degré 2n donc Ln est un polynôme de degré n.
dn 2n = (2n)! xn . D’où a = (2n)!
Le monôme de degré n dans Ln est dx n x n! n n! 1 pt
2. Soit une combinaison linéaire nulle :
Xn
αi Li (x) = 0
i=0
Soit aij , 0 ≤ j ≤ i le coefficient de xj dans Li . En particulier aii 6= 0 d’après 1. La combinaison nulle
donne par identification des coefficients de xk le système suivant :
αn ann
= 0 =⇒ αn = 0
n n−1
α a + α a = 0 =⇒ αn−1 = 0
n n−1 n−1 n−1
..
.
.
.
. = 0 =⇒ αk = 0
αn an0 + αn−1 a0n−1 + · · · + α0 a00
0 =⇒ α0 = 0
donc {Li }0≤i≤n est libre dans Pn qui est de dimension n + 1. D’où le résultat 0,5 pt
2
3. Par récurrence :
Pour n = 1 et k = 0 c’est évident.
d
On a pour n = 2, dx (x2 − 1)2 = 4x(x2 − 1) vrai
dk 2 n−1 admet ±1 comme racines. Soit 0 ≤ k < n, on a :
On suppose que pour 0 ≤ k < n − 1 dx k (x − 1)
dk 2 n dk−1
n.2x.(x2 − 1)n−1
k
(x − 1) = k−1
dx dx
k−1 j
dk−1−j 2
X k−1 d n−1
=n (2x). k−1−j (x − 1)
j dxj dx
j=0
dk−1 2 dk−2 2
n−1 n−1
= n (2x). k−1 (x − 1) + 2(k − 1). k−2 (x − 1)
dx dx
Par hypothèse de récurrence on obtient le résultat 1 pt
4. On intègre par parties :
ˆ 1 ˆ 1
k dn
x Ln (x)dx = xk n (x2 − 1)n dx
−1 −1 dx
n−1
1 ˆ 1 n−1
k d 2 n k−1 d
= x (x − 1) − k x (x2 − 1)n dx
dxn−1 −1 −1 dx n−1
ˆ 1 n−1
d
= −k xk−1 n−1 (x2 − 1)n dx (d’après question 3.)
−1 dx
ˆ 1
dn−2
= k(k − 1) xk−2 n−2 (x2 − 1)n dx
−1 dx
= ···
ˆ 1
dn−k 2
= (−1)k k! n−k
(x − 1)n dx
−1 dx
n−k−1 1
k d 2 n
= (−1) k! (x − 1)
dxn−k−1 −1
= 0 car 0 ≤ k ≤ n − 1 ⇒ 0 ≤ n − k − 1 ≤ n − 1
1,5 pt
5. D’après 4. Ln est orthogonal à Pn−1 donc orthogonal à {L0 , · · · , Ln−1 } base de Pn−1 . 1 pt
´1
6. Pour la formule de degré de précision 1 : on prend les racines de L1 (x) = 2x ⇒ −1 f (x)dx ' α0 f (0).
´1
Elle est exacte sur les constantes ⇒ −1 dx = 2 = α0 . D’où
ˆ 1
f (x)dx ' 2f (0)
−1
0,5 pt
4(3x2 −1),
Pour la formule de degré de précision 3 : on prend les racines de L2 (x) = i.e. x0 = − √13 , x1
=
+ √13 . Donc la formule est de la forme a0 f − √13 + a1 f √13 . Elle est exacte au moins sur P1 . Donc
on a les 2 relations : (
a0 + a1 = 2
√1 (−a0 + a1 ) = 0
=⇒ a0 = a1 = 1
3
Donc on a la formule : ˆ 1
1 1
f (x)dx ' f − √ +f √
−1 3 3
1 pt
3
7. La formule de l’erreur est
ˆ
f (4) (η) 1
1 2
2
x − dx, η ∈] − 1, 1[
4! −1 3
0,5 pt
On a :
ˆ 1 2
1 1
K= x2 − dx
4! −1 3
5 1
1 x
2 3 1
= − x + x
24 5 9 9 −1
1 1 2 1
= − +
12 5 9 9
1 4
= .
12 45
1
=
135
1 pt