Drafts by donato bergandi
., 2019
Caste : Groupe qui se distingue par ses privilèges et son esprit d’exclusive à l’égard de tout... more Caste : Groupe qui se distingue par ses privilèges et son esprit d’exclusive à l’égard de toute personne qui n’appartient pas au groupe. Larousse
La hausse des prix des carburants proposée pour lutter contre le changement climatique et mettre en œuvre les principes de la « transition écologique » adoptés par la France lors de la COP21, a fait naître le mouvement des gilets jaunes. Plus globalement c’est une bonne partie des français qui se trouve concernée, celle qui vit dans des zones excentrées et qui ne bénéficie pas d'un réseau de transports très efficient tel celui qui émaille par exemple le territoire parisien. Ainsi, augmenter les prix des carburants, en particulier le diesel, a été perçu comme un contresens économique anti-populaire. Pendant des décennies, les producteurs d’automobiles, avec le support des politiques publiques, ont présenté le diesel comme le carburant le moins polluant. Mais aujourd’hui devenu le carburant « satanique », les consommateurs qui l’ont choisi, en toute bonne conscience, se sentent manipulés. La reconversion vers l’achat d’une voiture électrique est hors de la portée de la plupart de ceux qui aujourd’hui manifestent. Les aides du gouvernement ne changent pas cette réalité socioéconomique.
Sous quel angle, les média ont-ils restitué le mouvement des gilets jaunes ? Alors qu’on voit émerger au sein de ce mouvement des revendications pour plus de justice sociale, qu’en est-il de la justice environnementale ? Peut-on dire qu’il s’agit d’une révolte sociale anti-écologique ? Ou autrement dit, les gilets jaunes sont-ils un mouvement anti-écologique ?
Books by donato bergandi
Chapters by donato bergandi
Ecological Integrity, Law and Governance Edited by Laura Westra, Klaus Bosselmann, Janice Gray, Kathryn Gwiazdon, 2018
Et si la recherche scientifique ne pouvait pas être neutre? Sous la direction de Laurence Brière, Mélissa Lieutenant-Gosselin et Florence Piron, 2018
Les sciences impliquées entre objectivité épistémique et impartialité engagée
... more Les sciences impliquées entre objectivité épistémique et impartialité engagée
Donato Bergandi
Quel est le rôle des sciences et des scientifiques dans des sociétés où, tout en étant formellement démocratiques, une multitude d’indices convergents configurent la gestion de la res publica par une caste oligarchique politico-économique? Cette caste, plutôt encline à gérer les ressources environnementales sur la base d’intérêts particuliers ne tient compte ni du bien commun ni des équilibres biosphériques. Dans un tel contexte, le rôle des sciences et des scientifiques est crucial dans des questions et par rapport à des objets de recherche à l’interface entre science et société et qui génèrent des controverses socio-scientifiques. Ces questions et objets de recherche nécessitent des cadres épistémiques et épistémologiques spécifiques en rupture avec la vulgata épistémologique traditionnelle. Ainsi, il n’est plus possible d’aborder des questions et des objets de recherche propres aux « sciences impliquées » sur la base du paradigme dominant, et qui fait de l’objectivisme réaliste d’origine positiviste et néopositiviste l’idéal scientifique auquel tous les chercheurs et chercheuses se doivent d’adhérer. Ce qui signifie que des sciences – dont les thématiques abordées ne sont pas exclusivement scientifiques, mais également économiques, politiques, éthiques et plus largement socioculturelles – génèrent inévitablement des controverses socio-scientifiques. Ces controverses ne peuvent, en aucun cas, être solutionnées en se limitant à l’expérience scientifique ou aux « faits ». Emblématique dans ce sens est le développement d’un certain nombre de disciplines contemporaines telles que la biologie moléculaire, le génie génétique, la biologie de synthèse, l’écologie, l’ingénierie écologique, les sciences du climat et leurs enjeux multiples. À la recherche des multiples enjeux sous-jacents aux relations risquées et critiques existantes entre l’objectivité, l’impartialité et l’engagement dans le cas des sciences impliquées et des questions scientifiques socialement vives, il est proposé le concept et la posture déontologique de l’« impartialité engagée ». Une telle posture serait capable de garantir un juste équilibre entre l’idéal de l’objectivité scientifique – le ou la scientifique qui l’adopterait essaiera de ne pas se faire guider par ses préférences et préjudices dans la sélection des données théoriques et factuelles – et l’engagement éthico-politique.
Le scienze coinvolte tra oggettività epistemica e imparzialità impegnata
Donato Bergandi
Qual è il ruolo della scienza e degli scienziati in quelle società, formalmente democratiche, in cui una moltitudine di indici convergenti ci dicono che la gestione della res publica è l’affare di una casta oligarchica politico-economica ? Questa casta, piuttosto incline a gestire le risorse ambientali sulla base di interessi particolari, non tiene conto né del bene comune né degli equilibri biosferici. In tale contesto, il ruolo della scienza e degli scienziati è cruciale nelle questioni e in relazione a quegli oggetti di ricerca che si trovano all’interfaccia tra scienza e società e che generano inevitabilmente delle controversie socio-scientifiche. Queste domande e questi oggetti di ricerca richiedono dei quadri epistemici ed epistemologici specifici che sono in contrasto con la tradizionale vulgata epistemologica. Così, non è più possibile affrontare delle questioni di ricerca e degli oggetti specifici alle « scienze implicate » sulla base del paradigma dominante, che fa dell’oggettivismo realista di origine positivista e neopositivista l’ideale scientifico a cui tutti i ricercatori devono aderire. Ciò significa che le scienze – i cui temi non sono esclusivamente scientifici, ma anche economici, politici, etici e più in generale socioculturali – generano inevitabilmente delle controversie socio-scientifiche. Queste controversie non possono, in nessun caso, essere risolte limitandosi semplicemente all’esperienza scientifica o ai « fatti ». Emblematico in questo senso è lo sviluppo di una serie di discipline contemporanee come la biologia molecolare, l’ingegneria genetica, la biologia sintetica, l’ecologia, l’ingegneria ecologica, le scienze del clima e le loro molteplici implicazioni. Alla ricerca dei molteplici presupposti alla base delle relazioni rischiose e critiche tra oggettività scientifica, imparzialità e impegno politico nel caso delle scienze implicate e delle questioni scientifiche socialmente vive, si propone il concetto e la posizione etica della « imparzialità impegnata ». Una tale postura deontologica sarebbe in grado di garantire un giusto equilibrio tra l’ideale di oggettività scientifica – lo scienziato che la adotta cercherà di non farsi guidare dalle sue preferenze e pregiudizi nella scelta dei dati teorici e fattuali – e l’impegno etico-politico.
Las ciencias involucradas entre la objetividad epistémica y la imparcialidad comprometida
Donato Bergandi
¿Cuál es el papel de la ciencia y los científicos en sociedades en las que, aunque formalmente democráticas, una multitud de índices convergentes conforman la gestión de respublica por parte de una casta oligárquica político-económica? Esta casta, que se inclina más bien a gestionar los recursos ambientales sobre la base de intereses particulares, no tiene en cuenta ni el bien común ni los equilibrios biosféricos. En este contexto, el papel de la ciencia y los científicos es crucial en las cuestiones y en relación con los objetos de investigación en la interfaz entre la ciencia y la sociedad, que generan controversias sociocientíficas. Estas preguntas y objetos de investigación requieren marcos epistemológicos y epistemológicos específicos que están en desacuerdo con la vulgata epistemológica tradicional. Por lo tanto, ya no es posible abordar cuestiones y objetos de investigación específicos de las « ciencias implicadas » sobre la base del paradigma dominante, lo que hace del objetivismo realista de origen positivista y neopositivista el ideal científico al que todos los investigadores deben adherirse. Esto significa que las ciencias -cuyos temas no son exclusivamente científicos, sino también económicos, políticos, éticos y, en términos más generales, socioculturales- generan inevitablemente controversias socio-científicas. Estas controversias no pueden, bajo ninguna circunstancia, resolverse limitándose a la experiencia científica o a los « hechos ». En este sentido, es emblemático el desarrollo de una serie de disciplinas contemporáneas como la biología molecular, la ingeniería genética, la biología sintética, la ecología, la ingeniería ecológica, las ciencias del clima y sus múltiples desafíos. En busca de las múltiples cuestiones que subyacen a las relaciones arriesgadas y críticas entre la objetividad, la imparcialidad y el compromiso en el caso de las ciencias implicadas y las cuestiones científicas socialmente vivas, se propone el concepto y la postura ética de la « imparcialidad comprometida ». Esta postura podría garantizar un equilibrio justo entre el ideal de objetividad científica -el científico que la adopte tratará de no dejarse guiar por sus preferencias y prejuicios en la selección de los datos teóricos y fácticos- y el compromiso ético-político.
In: Westra L., Gray J., Gottwald FT. (eds) The Role of Integrity in the Governance of the Commons. Springer., 2017
The political, economic and environmental policies of a hegemonic, oligarchic, political-economic... more The political, economic and environmental policies of a hegemonic, oligarchic, political-economic international caste are the origin and cause of the ecological and political dystopia that we are living in. A utilitarian, resourcist, anthropocentric perspective guides classical economics and sustainable development models, allowing the enrichment of a tiny part of the world's population, while not impeding but, on the contrary, directly inducing economic losses and environmental destruction for the many. To preserve the integrity of natural systems we must abandon the resourcist anthropocentric ethical fiction that is the current moral foundation underlying our relationship with nature and instead promote the realization of a new developmental landmark for democratic institutions: direct democracy, i.e. democracy truly governed by the people for the people, and ultimately for nature as well.
Musems in the Age of the Anthropocene. Art, Science and Changes in Contemporary SocietyPublisher: Taipei National University of the Arts, TAIWAN, 2016, 2016
RESUME-Les politiques publiques environnementales souffrent des effets néfastes d’une entente tac... more RESUME-Les politiques publiques environnementales souffrent des effets néfastes d’une entente tacite entre élites politiques et élites économiques. Indépendamment des références philosophico-politiques, une caste oligarchique politico-économique internationale gère, de manière substantiellement unitaire et tendanciellement autocratique, les affaires environnementales selon le modèle du développement durable, matérialisation d’une perspective utilitariste, anthropocentrique et ressourciste qui, essentiellement, considère que la biodiversité n’est rien d’autre qu’une réserve de ressources naturelles à la disposition de l’humanité. Désormais, une double transition éthique et politique est nécessaire pour préserver l’intégrité des systèmes naturels et pour soutenir le développement des sociétés humaines.
ABSTRACT-Environmental public policies are suffering the harmful effects of a tacit agreement between political and economical elites. Heedless of philosophical-political references, an international politico-economical oligarchic caste is largely united around dealing with environmental issues based on the sustainable development model, which is an expression of a utilitarian, anthropocentric perspective. Moreover, for this model biodiversity is in the main merely a reservoir of natural resources for human use. A dual transition – both ethical and political – is thus urgently needed to preserve the integrity of natural systems and support the development of truly human societies.
In Bergandi D. (ed.),The Structural Links between Ecology, Evolution and Ethics. The Virtuous Epistemic Circle, Dordrecht, Springer, pp. 151-158., 2013
Abstract In a context of human demographic, technological and economic pressure on natural system... more Abstract In a context of human demographic, technological and economic pressure on natural systems, we face some demanding challenges. We must decide 1) whether to “preserve” nature for its own sake or to “conserve” nature because nature is essentially a reservoir of goods that are functional to humanity’s wellbeing; 2) to choose ways of life that respect the biodiversity and evolutionary potential of the planet; and, to allow all this to come to fruition, 3) to clearly define the role of scientific expertise in a democratic society, recognizing the importance
of biospheric equilibrium.
In fact, in socio-scientific controversies, which are characterized by complex linkages between some life and environmental sciences objects and economic, political and ethical issues, a posture of transparent, impartial commitment is appearing, more and more, as a deontological necessity.
In Bergandi D. (ed.),The Structural Links between Ecology, Evolution and Ethics. The Virtuous Epistemic Circle, Dordrecht, Springer, pp. 1-28., 2013
In C. Byk, (dir.), Les scientifiques doivent-ils être responsables ? Fondements, enjeux et évolution normative, Les Études Hospitalières, Bordeaux, pp. 137-154., 2013
In A. Schwarz, K. Jax, Ecology Revisited. Reflecting on Concepts, Advancing Science, Dordrecht, Springer, pp. 31-43., 2011
In Farina, A., Russo, M. (eds.), I nuovi paradigmi dello sviluppo. Scienze sociali e scienze ecologiche a confronto, Goliardica Editrice, Trieste, pp. 9-36., 2009
In Forestiero S. e Stanzione M. (dir.), Selezione e selezionismi, Franco Angeli edizioni, Firenze, pp. 181-236., 2008
In Martin T. (dir.), Le tout et les parties dans les systèmes naturels, Paris, Vuibert, pp. 47-55. , 2007
In Hottois, G. et Missa, J.-N. (dir.), Nouvelle encyclopédie de bioéthique, Bruxelles, Éditions De Boeck Université, pp. 104-112., 2001
In Acot P. (ed.), The European Origins of Scientific Ecology, 2 vols. + cd-rom, Amsterdam, Gordon & Breach, pp. 521-533., 1998
In Conference Proceedings: Eleventh International Congress of Cybernetics and Systems, Brunel University, Uxbridge (West London), Middlesex, United Kingdom, 23-27 August, pp. 215-217, (abridged paper), 1998
Prospettive della logica e della filosofia della scienza : atti del Convegno triennale della Società italiana di logica e filosofia delle scienze : Roma, 3-5 gennaio 1996 , Edizioni ETS, Pisa, pp. 75-88. , 1996
Papers by donato bergandi
Depuis les annees 50, l'ecosysteme est au coeur de la science ecologique. Parfois applique ju... more Depuis les annees 50, l'ecosysteme est au coeur de la science ecologique. Parfois applique jusqu'a la Terre elle-meme, ce concept critallise les contradictions de l'ecologie : revendiquant une approche globale, elle met en oeuvre une pratique reductionniste et, relevant des sciences de la vie, elle privilegie l'equilibre au detriment du changement propre a l'evolution. Comment depasser ces difficultes ?
Revue D'histoire Des Sciences, 1999
RESUME. — L'ecologie preenergetique des annees 1905-1935 est a la recherche de ses objets d&#... more RESUME. — L'ecologie preenergetique des annees 1905-1935 est a la recherche de ses objets d'etude. Des unites fondamentales de la nature (telles que formation vegetale, association vegetale, climax, biome, communaute biotique, ecosysteme) se trouvent en competition et se succedent les unes aux autres. Autour des annees 1920 et 1930, la philosophie organiciste d'Alfred N. Whitehead, ainsi que la perspective evolutionniste d'Herbert Spencer et les propositions emergentistes de Samuel Alexander et Conwy L. Morgan, deviennent des references sous-jacentes au debat epistemologique concernant les unites de base de l'ecologie. Des auteurs comme Frederic E. Clements et John Phillips soutiendront plusieurs formes d'organicisme ecologique, tandis que Henry A. Gleason interpretera l'association vegetale comme le resultat d'une juxtaposition fortuite d'individus. Enfin, et paradoxalement, l'ecosysteme de Arthur G. Tansley, tout en faisant partie, a l'origine, d'une perspective anti-organiciste, deviendra l'unite fondamentale de programmes de recherche qui se voudront, au moins dans leurs intentions, emergentistes.
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La hausse des prix des carburants proposée pour lutter contre le changement climatique et mettre en œuvre les principes de la « transition écologique » adoptés par la France lors de la COP21, a fait naître le mouvement des gilets jaunes. Plus globalement c’est une bonne partie des français qui se trouve concernée, celle qui vit dans des zones excentrées et qui ne bénéficie pas d'un réseau de transports très efficient tel celui qui émaille par exemple le territoire parisien. Ainsi, augmenter les prix des carburants, en particulier le diesel, a été perçu comme un contresens économique anti-populaire. Pendant des décennies, les producteurs d’automobiles, avec le support des politiques publiques, ont présenté le diesel comme le carburant le moins polluant. Mais aujourd’hui devenu le carburant « satanique », les consommateurs qui l’ont choisi, en toute bonne conscience, se sentent manipulés. La reconversion vers l’achat d’une voiture électrique est hors de la portée de la plupart de ceux qui aujourd’hui manifestent. Les aides du gouvernement ne changent pas cette réalité socioéconomique.
Sous quel angle, les média ont-ils restitué le mouvement des gilets jaunes ? Alors qu’on voit émerger au sein de ce mouvement des revendications pour plus de justice sociale, qu’en est-il de la justice environnementale ? Peut-on dire qu’il s’agit d’une révolte sociale anti-écologique ? Ou autrement dit, les gilets jaunes sont-ils un mouvement anti-écologique ?
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Chapters by donato bergandi
Donato Bergandi
Quel est le rôle des sciences et des scientifiques dans des sociétés où, tout en étant formellement démocratiques, une multitude d’indices convergents configurent la gestion de la res publica par une caste oligarchique politico-économique? Cette caste, plutôt encline à gérer les ressources environnementales sur la base d’intérêts particuliers ne tient compte ni du bien commun ni des équilibres biosphériques. Dans un tel contexte, le rôle des sciences et des scientifiques est crucial dans des questions et par rapport à des objets de recherche à l’interface entre science et société et qui génèrent des controverses socio-scientifiques. Ces questions et objets de recherche nécessitent des cadres épistémiques et épistémologiques spécifiques en rupture avec la vulgata épistémologique traditionnelle. Ainsi, il n’est plus possible d’aborder des questions et des objets de recherche propres aux « sciences impliquées » sur la base du paradigme dominant, et qui fait de l’objectivisme réaliste d’origine positiviste et néopositiviste l’idéal scientifique auquel tous les chercheurs et chercheuses se doivent d’adhérer. Ce qui signifie que des sciences – dont les thématiques abordées ne sont pas exclusivement scientifiques, mais également économiques, politiques, éthiques et plus largement socioculturelles – génèrent inévitablement des controverses socio-scientifiques. Ces controverses ne peuvent, en aucun cas, être solutionnées en se limitant à l’expérience scientifique ou aux « faits ». Emblématique dans ce sens est le développement d’un certain nombre de disciplines contemporaines telles que la biologie moléculaire, le génie génétique, la biologie de synthèse, l’écologie, l’ingénierie écologique, les sciences du climat et leurs enjeux multiples. À la recherche des multiples enjeux sous-jacents aux relations risquées et critiques existantes entre l’objectivité, l’impartialité et l’engagement dans le cas des sciences impliquées et des questions scientifiques socialement vives, il est proposé le concept et la posture déontologique de l’« impartialité engagée ». Une telle posture serait capable de garantir un juste équilibre entre l’idéal de l’objectivité scientifique – le ou la scientifique qui l’adopterait essaiera de ne pas se faire guider par ses préférences et préjudices dans la sélection des données théoriques et factuelles – et l’engagement éthico-politique.
Le scienze coinvolte tra oggettività epistemica e imparzialità impegnata
Donato Bergandi
Qual è il ruolo della scienza e degli scienziati in quelle società, formalmente democratiche, in cui una moltitudine di indici convergenti ci dicono che la gestione della res publica è l’affare di una casta oligarchica politico-economica ? Questa casta, piuttosto incline a gestire le risorse ambientali sulla base di interessi particolari, non tiene conto né del bene comune né degli equilibri biosferici. In tale contesto, il ruolo della scienza e degli scienziati è cruciale nelle questioni e in relazione a quegli oggetti di ricerca che si trovano all’interfaccia tra scienza e società e che generano inevitabilmente delle controversie socio-scientifiche. Queste domande e questi oggetti di ricerca richiedono dei quadri epistemici ed epistemologici specifici che sono in contrasto con la tradizionale vulgata epistemologica. Così, non è più possibile affrontare delle questioni di ricerca e degli oggetti specifici alle « scienze implicate » sulla base del paradigma dominante, che fa dell’oggettivismo realista di origine positivista e neopositivista l’ideale scientifico a cui tutti i ricercatori devono aderire. Ciò significa che le scienze – i cui temi non sono esclusivamente scientifici, ma anche economici, politici, etici e più in generale socioculturali – generano inevitabilmente delle controversie socio-scientifiche. Queste controversie non possono, in nessun caso, essere risolte limitandosi semplicemente all’esperienza scientifica o ai « fatti ». Emblematico in questo senso è lo sviluppo di una serie di discipline contemporanee come la biologia molecolare, l’ingegneria genetica, la biologia sintetica, l’ecologia, l’ingegneria ecologica, le scienze del clima e le loro molteplici implicazioni. Alla ricerca dei molteplici presupposti alla base delle relazioni rischiose e critiche tra oggettività scientifica, imparzialità e impegno politico nel caso delle scienze implicate e delle questioni scientifiche socialmente vive, si propone il concetto e la posizione etica della « imparzialità impegnata ». Una tale postura deontologica sarebbe in grado di garantire un giusto equilibrio tra l’ideale di oggettività scientifica – lo scienziato che la adotta cercherà di non farsi guidare dalle sue preferenze e pregiudizi nella scelta dei dati teorici e fattuali – e l’impegno etico-politico.
Las ciencias involucradas entre la objetividad epistémica y la imparcialidad comprometida
Donato Bergandi
¿Cuál es el papel de la ciencia y los científicos en sociedades en las que, aunque formalmente democráticas, una multitud de índices convergentes conforman la gestión de respublica por parte de una casta oligárquica político-económica? Esta casta, que se inclina más bien a gestionar los recursos ambientales sobre la base de intereses particulares, no tiene en cuenta ni el bien común ni los equilibrios biosféricos. En este contexto, el papel de la ciencia y los científicos es crucial en las cuestiones y en relación con los objetos de investigación en la interfaz entre la ciencia y la sociedad, que generan controversias sociocientíficas. Estas preguntas y objetos de investigación requieren marcos epistemológicos y epistemológicos específicos que están en desacuerdo con la vulgata epistemológica tradicional. Por lo tanto, ya no es posible abordar cuestiones y objetos de investigación específicos de las « ciencias implicadas » sobre la base del paradigma dominante, lo que hace del objetivismo realista de origen positivista y neopositivista el ideal científico al que todos los investigadores deben adherirse. Esto significa que las ciencias -cuyos temas no son exclusivamente científicos, sino también económicos, políticos, éticos y, en términos más generales, socioculturales- generan inevitablemente controversias socio-científicas. Estas controversias no pueden, bajo ninguna circunstancia, resolverse limitándose a la experiencia científica o a los « hechos ». En este sentido, es emblemático el desarrollo de una serie de disciplinas contemporáneas como la biología molecular, la ingeniería genética, la biología sintética, la ecología, la ingeniería ecológica, las ciencias del clima y sus múltiples desafíos. En busca de las múltiples cuestiones que subyacen a las relaciones arriesgadas y críticas entre la objetividad, la imparcialidad y el compromiso en el caso de las ciencias implicadas y las cuestiones científicas socialmente vivas, se propone el concepto y la postura ética de la « imparcialidad comprometida ». Esta postura podría garantizar un equilibrio justo entre el ideal de objetividad científica -el científico que la adopte tratará de no dejarse guiar por sus preferencias y prejuicios en la selección de los datos teóricos y fácticos- y el compromiso ético-político.
ABSTRACT-Environmental public policies are suffering the harmful effects of a tacit agreement between political and economical elites. Heedless of philosophical-political references, an international politico-economical oligarchic caste is largely united around dealing with environmental issues based on the sustainable development model, which is an expression of a utilitarian, anthropocentric perspective. Moreover, for this model biodiversity is in the main merely a reservoir of natural resources for human use. A dual transition – both ethical and political – is thus urgently needed to preserve the integrity of natural systems and support the development of truly human societies.
of biospheric equilibrium.
In fact, in socio-scientific controversies, which are characterized by complex linkages between some life and environmental sciences objects and economic, political and ethical issues, a posture of transparent, impartial commitment is appearing, more and more, as a deontological necessity.
Papers by donato bergandi
La hausse des prix des carburants proposée pour lutter contre le changement climatique et mettre en œuvre les principes de la « transition écologique » adoptés par la France lors de la COP21, a fait naître le mouvement des gilets jaunes. Plus globalement c’est une bonne partie des français qui se trouve concernée, celle qui vit dans des zones excentrées et qui ne bénéficie pas d'un réseau de transports très efficient tel celui qui émaille par exemple le territoire parisien. Ainsi, augmenter les prix des carburants, en particulier le diesel, a été perçu comme un contresens économique anti-populaire. Pendant des décennies, les producteurs d’automobiles, avec le support des politiques publiques, ont présenté le diesel comme le carburant le moins polluant. Mais aujourd’hui devenu le carburant « satanique », les consommateurs qui l’ont choisi, en toute bonne conscience, se sentent manipulés. La reconversion vers l’achat d’une voiture électrique est hors de la portée de la plupart de ceux qui aujourd’hui manifestent. Les aides du gouvernement ne changent pas cette réalité socioéconomique.
Sous quel angle, les média ont-ils restitué le mouvement des gilets jaunes ? Alors qu’on voit émerger au sein de ce mouvement des revendications pour plus de justice sociale, qu’en est-il de la justice environnementale ? Peut-on dire qu’il s’agit d’une révolte sociale anti-écologique ? Ou autrement dit, les gilets jaunes sont-ils un mouvement anti-écologique ?
Donato Bergandi
Quel est le rôle des sciences et des scientifiques dans des sociétés où, tout en étant formellement démocratiques, une multitude d’indices convergents configurent la gestion de la res publica par une caste oligarchique politico-économique? Cette caste, plutôt encline à gérer les ressources environnementales sur la base d’intérêts particuliers ne tient compte ni du bien commun ni des équilibres biosphériques. Dans un tel contexte, le rôle des sciences et des scientifiques est crucial dans des questions et par rapport à des objets de recherche à l’interface entre science et société et qui génèrent des controverses socio-scientifiques. Ces questions et objets de recherche nécessitent des cadres épistémiques et épistémologiques spécifiques en rupture avec la vulgata épistémologique traditionnelle. Ainsi, il n’est plus possible d’aborder des questions et des objets de recherche propres aux « sciences impliquées » sur la base du paradigme dominant, et qui fait de l’objectivisme réaliste d’origine positiviste et néopositiviste l’idéal scientifique auquel tous les chercheurs et chercheuses se doivent d’adhérer. Ce qui signifie que des sciences – dont les thématiques abordées ne sont pas exclusivement scientifiques, mais également économiques, politiques, éthiques et plus largement socioculturelles – génèrent inévitablement des controverses socio-scientifiques. Ces controverses ne peuvent, en aucun cas, être solutionnées en se limitant à l’expérience scientifique ou aux « faits ». Emblématique dans ce sens est le développement d’un certain nombre de disciplines contemporaines telles que la biologie moléculaire, le génie génétique, la biologie de synthèse, l’écologie, l’ingénierie écologique, les sciences du climat et leurs enjeux multiples. À la recherche des multiples enjeux sous-jacents aux relations risquées et critiques existantes entre l’objectivité, l’impartialité et l’engagement dans le cas des sciences impliquées et des questions scientifiques socialement vives, il est proposé le concept et la posture déontologique de l’« impartialité engagée ». Une telle posture serait capable de garantir un juste équilibre entre l’idéal de l’objectivité scientifique – le ou la scientifique qui l’adopterait essaiera de ne pas se faire guider par ses préférences et préjudices dans la sélection des données théoriques et factuelles – et l’engagement éthico-politique.
Le scienze coinvolte tra oggettività epistemica e imparzialità impegnata
Donato Bergandi
Qual è il ruolo della scienza e degli scienziati in quelle società, formalmente democratiche, in cui una moltitudine di indici convergenti ci dicono che la gestione della res publica è l’affare di una casta oligarchica politico-economica ? Questa casta, piuttosto incline a gestire le risorse ambientali sulla base di interessi particolari, non tiene conto né del bene comune né degli equilibri biosferici. In tale contesto, il ruolo della scienza e degli scienziati è cruciale nelle questioni e in relazione a quegli oggetti di ricerca che si trovano all’interfaccia tra scienza e società e che generano inevitabilmente delle controversie socio-scientifiche. Queste domande e questi oggetti di ricerca richiedono dei quadri epistemici ed epistemologici specifici che sono in contrasto con la tradizionale vulgata epistemologica. Così, non è più possibile affrontare delle questioni di ricerca e degli oggetti specifici alle « scienze implicate » sulla base del paradigma dominante, che fa dell’oggettivismo realista di origine positivista e neopositivista l’ideale scientifico a cui tutti i ricercatori devono aderire. Ciò significa che le scienze – i cui temi non sono esclusivamente scientifici, ma anche economici, politici, etici e più in generale socioculturali – generano inevitabilmente delle controversie socio-scientifiche. Queste controversie non possono, in nessun caso, essere risolte limitandosi semplicemente all’esperienza scientifica o ai « fatti ». Emblematico in questo senso è lo sviluppo di una serie di discipline contemporanee come la biologia molecolare, l’ingegneria genetica, la biologia sintetica, l’ecologia, l’ingegneria ecologica, le scienze del clima e le loro molteplici implicazioni. Alla ricerca dei molteplici presupposti alla base delle relazioni rischiose e critiche tra oggettività scientifica, imparzialità e impegno politico nel caso delle scienze implicate e delle questioni scientifiche socialmente vive, si propone il concetto e la posizione etica della « imparzialità impegnata ». Una tale postura deontologica sarebbe in grado di garantire un giusto equilibrio tra l’ideale di oggettività scientifica – lo scienziato che la adotta cercherà di non farsi guidare dalle sue preferenze e pregiudizi nella scelta dei dati teorici e fattuali – e l’impegno etico-politico.
Las ciencias involucradas entre la objetividad epistémica y la imparcialidad comprometida
Donato Bergandi
¿Cuál es el papel de la ciencia y los científicos en sociedades en las que, aunque formalmente democráticas, una multitud de índices convergentes conforman la gestión de respublica por parte de una casta oligárquica político-económica? Esta casta, que se inclina más bien a gestionar los recursos ambientales sobre la base de intereses particulares, no tiene en cuenta ni el bien común ni los equilibrios biosféricos. En este contexto, el papel de la ciencia y los científicos es crucial en las cuestiones y en relación con los objetos de investigación en la interfaz entre la ciencia y la sociedad, que generan controversias sociocientíficas. Estas preguntas y objetos de investigación requieren marcos epistemológicos y epistemológicos específicos que están en desacuerdo con la vulgata epistemológica tradicional. Por lo tanto, ya no es posible abordar cuestiones y objetos de investigación específicos de las « ciencias implicadas » sobre la base del paradigma dominante, lo que hace del objetivismo realista de origen positivista y neopositivista el ideal científico al que todos los investigadores deben adherirse. Esto significa que las ciencias -cuyos temas no son exclusivamente científicos, sino también económicos, políticos, éticos y, en términos más generales, socioculturales- generan inevitablemente controversias socio-científicas. Estas controversias no pueden, bajo ninguna circunstancia, resolverse limitándose a la experiencia científica o a los « hechos ». En este sentido, es emblemático el desarrollo de una serie de disciplinas contemporáneas como la biología molecular, la ingeniería genética, la biología sintética, la ecología, la ingeniería ecológica, las ciencias del clima y sus múltiples desafíos. En busca de las múltiples cuestiones que subyacen a las relaciones arriesgadas y críticas entre la objetividad, la imparcialidad y el compromiso en el caso de las ciencias implicadas y las cuestiones científicas socialmente vivas, se propone el concepto y la postura ética de la « imparcialidad comprometida ». Esta postura podría garantizar un equilibrio justo entre el ideal de objetividad científica -el científico que la adopte tratará de no dejarse guiar por sus preferencias y prejuicios en la selección de los datos teóricos y fácticos- y el compromiso ético-político.
ABSTRACT-Environmental public policies are suffering the harmful effects of a tacit agreement between political and economical elites. Heedless of philosophical-political references, an international politico-economical oligarchic caste is largely united around dealing with environmental issues based on the sustainable development model, which is an expression of a utilitarian, anthropocentric perspective. Moreover, for this model biodiversity is in the main merely a reservoir of natural resources for human use. A dual transition – both ethical and political – is thus urgently needed to preserve the integrity of natural systems and support the development of truly human societies.
of biospheric equilibrium.
In fact, in socio-scientific controversies, which are characterized by complex linkages between some life and environmental sciences objects and economic, political and ethical issues, a posture of transparent, impartial commitment is appearing, more and more, as a deontological necessity.
KEYWORDS. — Philosophical organicism; ecological organicism; climax; ecosystem; holism; emergentism.
RÉSUMÉ. — L'écologie préénergétique des années 1905-1935 est à la recherche de ses objets d'étude. Des unités fondamentales de la nature (telles que formation végétale, association végétale, climax, biome, communauté biotique, écosystème) se trouvent en compétition et se succèdent les unes aux autres. Autour des années 1920 et 1930, la philosophie organiciste d'Alfred N. Whitehead, ainsi que la perspective évolutionniste d'Herbert Spencer et les propositions émergentistes de Samuel Alexander et Conwy L. Morgan, deviennent des références sous-jacentes au débat épistémologique concernant les unités de base de l'écologie. Des auteurs comme Frederic E. Clements et John Phillips soutiendront plusieurs formes d'organicisme écologique, tandis que Henry A. Gleason interprétera l'association végétale comme le résultat d'une juxtaposition fortuite d'individus. Enfin, et paradoxalement, l'écosystème de Arthur G. Tansley, tout en faisant partie, à l'origine, d'une perspective anti-organiciste, deviendra l'unité fondamentale de programmes de recherche qui se voudront, au moins dans leurs intentions, émergentistes.
MOTS -CLÉS. — Organicisme philosophique; organicisme écologique; climax; écosystème; holisme; émergentisme.
A first (non-exhaustive) analysis of the philosophical tradition will dwell upon:
a) the theory of emergence: each level of organisation is characterised by properties whose laws cannot be deduced from the laws of the inferior levels of organisation (Engels, Morgan);
b) clarification of the relations between the “whole” and the “parts” (Woodger, Needham);
c) the ontological or epistemological nature of the emergent properties; are they a phenomenological reality or solely an artefact of the state of our knowledge? (Pepper, Henle, Hempel and Oppenheim);
d) the proposition of the holistic theoretical and methodological model ( Novikoff, Feibleman).
I then go on to examine the differences that exist between the reductionist and the holistic approaches at various levels of analysis: that is to say, the differences which affect their ontologies, methodologies and epistemologies respectively.
I attempt to understand the spirit of a holistic approach to ecology by analyzing the major work of E.P. Odum Fundamentals of ecology (1953, 1959, 1971). I set forward what might be meant by the “holistic approach”, which is implicated in all the different levels of organisation at which the problem of “complexity” is debated.
Ecology presents itself as an “holistic science” and Odum’s book offers a vision of the world which dates far back in the history of philosophy. By looking at the three different editions of this fundamental text on ecology, we may become aware of the evolution of Odum’s thought. In fact, only in the third and last edition is there a conscious appropriation of the holistic approach (by using the theoretical models of Feibleman who, for his part, refers to Novikoff).
However, even when formally referring to the theory of emergence (that is to say the ontological nucleus of every holistic approach), Odum’s systemic analysis presents the same logical errors, which push him back into the reductionist domain.
Above all, in his examination of the main concepts of “population”, “community” and “ecosystem”, there is a misunderstanding of the profound difference between “collective properties” and “emergent properties”.
Moreover, the cybernetic models of Odum’s systemic analysis (introduced into ecology by Margalef), allowed him to vastly oversimplify his methodological task: in fact, neither how many levels nor which levels of organization are fundamental for the study of each individual level is clearly marked.
Finally, Odum analyses the ecosystem as composed of energetic flux and cycles of matter, referring to the trophic-dynamic vision of Lindeman. That is to say, in my opinion, he juxtaposes a reductionistic methodology and epistemology to an holistic ontology.
The basic concepts in modern thinking about the environment were laid down in the mid-19th century. The sustainable-development paradigm is essentially a synthesis between two main currents of thought that emerged in that period, one calling for preservation, the other for conservation. A century and a half later, it is often still possible to recognize them in the paradigm.
Le concept de développement durable s’enracine dans l’his-toire des mouvements de préservation de la nature et de conservation des ressources naturelles et de leurs relations avec les sciences de la nature, en particulier l’écologie. En tant que paradigme sociétal, à la fois écologique, politique et économique, il se présente comme un projet politique idéal applicable à l’ensemble des sociétés, qui prétend dépas-ser l’opposition entre ces deux visions profondément divergentes des relations homme-nature. L’analyse des textes internationaux pertinents permet de dégager les principes fondamentaux, interdépendants, qui structurent ce paradigme : démocratie effective, soutenabilité sociale et respect de la capacité de renouvellement des systèmes écologiques. En dépit de concessions formelles aux préservationnistes, avec l’affirmation de la valeur intrinsèque de la biodiversité, le développement durable est explicitement anthropocentré et se situe dans la filiation directe du conservationnisme. Parce que ses principes fondamentaux ne sont pas mis en oeuvre de façon intégrée, son évocation rituelle ne réussit pas à cacher ses contradictions profondes, éthiques et politiques, lesquelles l’obligeront à rester dans le champ de l’utopie.