En 2020, l’album Changes de Justin Bieber, alors récemment marié, explorait le pouvoir salvateur de l’amour et de la foi à travers des ballades R&B sensuelles témoignant de la paix intérieure qu’il avait enfin trouvée. Son sixième album, Justice le retrouve dans le même état d’esprit, mais puisant son inspiration dans quelque chose d’inédit pour l’une des pop stars les plus prisées au monde. Comme nous tous, Bieber a dû faire une pause en 2020, dans l’impossibilité de voyager à cause de la pandémie mondiale. Il a profité de ce calme relatif pour délaisser les réseaux sociaux, se consacrer à une thérapie et passer plus de temps avec son épouse. Les chansons qui en résultent témoignent de la profonde transformation de la star de 27 ans, qui glorifie l’amour et la religion en rêveries romantiques évoquant la pop des années 80 (« Deserve You », « Anyone ») ou en ballades introspectives demandant le pardon (« Hold On », « Lonely »). Apaisé et tourné vers l’avenir, Bieber s’aventure avec un plaisir palpable sur de nouveaux territoires : pop-rock sur « Die for You » (avec Dominic Fike), ou UK-Garage sur « Ghost », s’achevant sur une délicate guitare folk. On retrouve le charisme et l’agilité vocale — particulièrement mis en valeur par cette version en audio spatial — qui en ont fait une star aux côtés de ses invités : The Kid LAROI (sur le duo contemplatif « Unstable »), Khalid (« As I Am »), BEAM (« Love You Different ») ou Burna Boy (« Loved by You »). « I still relive the second I met my biggest blessing » [« Je revis encore la seconde où j'ai rencontré ma plus grande bénédiction »], chante-t-il sur « 2 Much ». « Prayed for you/And look what God has done. » [« J’ai prié pour toi et regarde ce que Dieu a fait »]. Entre confession et espérance, Justice signe la renaissance de Justin Bieber.