Je suis doctorant à l'université Bordeaux Montaigne (Humanités). Mes recherches portent sur la phénoménologie et, plus spécialement, sur la perception dans l'obscurité et le problème de la méthode phénoménologique, ainsi que sur les liens entre Marx et la phénoménologie. Supervisors: Bruce Bégout Phone: 0695659682 Address: 18, rue du Petit Soleil, 37000 Tours
English“ Hyperbola ” is an experience of the extremes of the mind, pushing it far away from its o... more English“ Hyperbola ” is an experience of the extremes of the mind, pushing it far away from its own boundaries. It is always the result of a personnal path, which has taken the risk of the vertiginous windings of phenomenon. Marc Richir is one of those who hopefully disrupted phenomenology by driving it into its hyperbolic corners. Here is shown how Richir’s work can be a true journey compass for the one who dares to venture on such dangerous heights. francaisL’hyperbole est une experience de l’extreme de la pensee, qui la prolonge plus loin que ses propres possibles. Elle est toujours le resultat d’un cheminement singulier, qui a pris le risque des sinuosites vertigineuses du phenomene. Marc Richir est de ceux qui a bouleverse la phenomenologie en la poussant dans ses retranchements hyperboliques. Il est ici montre comment l’œuvre richirienne peut devenir une boussole de voyage pour celui qui souhaite s’aventurer sur ses cimes effilees.
espanolSi fenomenologia y psicoanalisis pueden parecer, cuando no antagonistas, al menos si antin... more espanolSi fenomenologia y psicoanalisis pueden parecer, cuando no antagonistas, al menos si antinomicas – la una pretende ser la descripcion de la conciencia y de sus vivencias, la otra se edifica como analisis del inconsciente y de sus contenidos –, ambas disciplinas, sin embargo, han negociado, a lo largo de su evolucion, un giro cuando menos delicado; a saber, el que desde la topica substancialista del inconsciente y de la conciencia de sus padre fundadores, se dirige hacia una topologia mas fundamental y que, de este modo, permite un dialogo entre ambas corrientes. Asi pues, la topologia del sujeto del inconsciente inaugurada por Lacan en su refundacion estructural del psicoanalsis freudiano, asi como la refundicion cosomologica y topologica de la fenomenologia husserliana emprendida por Marc Richir ponen en claro estructuras fugaces y parpadeantes que, como trataremos de mostrar y de demostrar, proceden, en ultimas, de un tratamiento inaudito del espacio. francaisSi phenomenologie et psychanalyse peuvent paraitre, si ce n’est antagonistes, tout du moins antinomiques — l’une se veut la description de la conscience et de ses vecus, l’autre s’edifie comme l’analyse de l’inconscient et de ses contenus —, ces deux disciplines ont pourtant, au cours de leur evolution, negocie un tournant delicat, de la topique substantialisante de l’inconscient et de la conscience des premiers peres, a une topologie plus fondamentale, qui permet leur dialogue. Ainsi, la topologie du sujet de l’inconscient, inauguree par Lacan dans sa refondation structurale de la psychanalyse freudienne, tout comme la refonte cosmologique et topologique de la phenomenologie husserlienne par Marc Richir, mettent au jour des structures fuyantes et clignotantes, dont il sʹagira de montrer et demontrer quʹelles relevent dʹun traitement de lʹespace inedit. EnglishAlthough phenomenology and psychoanalysis may seem antinomical, if not antagonist — on the one hand, we have the description of transcendantal consciousness and its structures ; on the other hand, the analysis of topographical unconscious and its contents —, these two disciplines have, during their own evolution, performed a tricky turn, from the substantializing conception of consciousness and unconscious of the founders to a more fundamental topology, that opens a zone of dialogue between them. The topology of the Subject of the unconscious, implemented by Jacques Lacan with his structural refoundation of Freudian psychoanalysis, and the cosmological and topological revision of Husserlian phenomenology by Marc Richir, reveal twinkling and unstable structures, leading to a totally new conception of spatiality.
EnglishQuestion about simulacra is a central question in richirian phenomenology. Though, if Rich... more EnglishQuestion about simulacra is a central question in richirian phenomenology. Though, if Richir apparently studied only ontological simulacrum and ontic simulacrum in his works, categorizing other “ simulacra effects ” as repercussions and influence of transcendantal illusion over phenomenalization, it seemed that we must go further and propose three other kinds of simulacra : meontic simulacrum, metontological simulacrum and henological simulacrum. Alltogether, embracing the richirian simulacra, they form a global architectonics of metaphysical trick. francaisLa question des simulacres est une question centrale de toute la phenomenologie richirienne. Mais, si Richir n’a apparemment etudie, dans ses œuvres, que deux sortes de simulacres, ontologique et ontique, caracterisant les autres effets de simulacre comme repercussions et influence de l’illusion transcendantale sur la phenomenalisation, il nous a semble devoir aller plus avant et proposer trois autres types de simulacres : le simulacre meontique, le simulacre metontologique et le simulacre henologique, qui, pris ensemble avec les simulacres richiriens, constituent une architectonique globale du leurre metaphysique.
Il y a une double corrélation entre la vie de Dieu et la vie du texte, différemment appréhendée d... more Il y a une double corrélation entre la vie de Dieu et la vie du texte, différemment appréhendée dans les traditions réformée et judaïque. La confrontation de la pensée de Ricœur avec celle de G. Scholem mettra en lumière deux conceptions de la vérité d’un texte : l’une ontologique, tributaire d’une pensée de l’événement, l’autre structurale, ouvrant à une pensée du rythme.
Alexandre Löwith, dans son Avertissement à sa traduction française de L'idée de la phénoménologie... more Alexandre Löwith, dans son Avertissement à sa traduction française de L'idée de la phénoménologie de Husserl, remarquait la chose suivante : « La “ logique ” du réalisme philosophique — avec la Selbstverständlichkeit qui en est le fondement, qu'être ou exister véritablement, pour les choses spatio-temporelles, ne peut signifier qu'exister absolument, indépendamment de la conscience qui en constitue la présence phénoménale — n'est sans doute rien d'autre que la conséquence et le produit de la situation phénoménale du clivage : ce n'est qu'à partir du moment où la présence des choses dans la perception, perdant son caractère originel de présence immédiate des choses existantes mêmes en chair et en os, se dégrade descriptivement en une “ simple ” présence “ pour moi ”, en une simple “ représentation ” des choses, qu'il devient possible pour la réflexion philosophique, et même d'abord inévitable sans doute, de distinguer et d'opposer les choses “ en elles-mêmes ” à leur présence “ pour moi ”, de concevoir leur être comme placé dans un au-delà de leur présence phénoménale. Mais une fois son règne ainsi instauré, cette “ logique ” rend à son tour la situation phénoménale qui l'a fait naître, presque invulnérable : une fois que la dégradation de la présence phénoménale des choses a contraint le moi de la réflexion philosophique à concevoir l'être des choses comme un être absolu, le rétablissement de la situation phénoménale originelle devient pour un tel moi proprement inconcevable : la possibilité que les choses phénoménales qui se constituent dans la conscience et y sont donc essentiellement relatives, redeviennent véritablement, descriptivement, les choses existantes mêmes dans leur être même, apparaît proprement comme une contradiction dans les termes. », (p. 22). Nous partirons donc de cette situation du clivage, qui naît inévitablement lors du travail phénoménologique, et tenterons d'élucider ses conditions d'émergence. Il apparaîtra alors que l'attitude naturelle et l'attitude phénoménologique paraissent chacune comme le proton pseudos l’une de l'autre, se présupposant et s'éclairant l'une l'autre, tout en se dénonçant respectivement comme l'erreur initiale qu'il y a tout à la fois à corriger et rétablir. Il nous faudra enfin déterminer, à la suite de Löwith, si ce clivage, loin d'être seulement nécessité par la méthode de la réduction et le type de raisonnement phénoménologique, ne serait pas plutôt une structure de la phénoménalité elle-même.
Présentation de poster et intervention au Colloque de jeunes chercheurs RePhil II (Recherche et ... more Présentation de poster et intervention au Colloque de jeunes chercheurs RePhil II (Recherche et Philosophie, aujourd’hui), « Vivre », à l’université Paris X Nanterre.
Our project is to complete the phenomenology of perception. Not that it is only deficient (sketch... more Our project is to complete the phenomenology of perception. Not that it is only deficient (sketchy) or inconsistent (partial), but it is also one-sided (partitive). Indeed, it grants, as almost all the philosophical tradition before it, an undue primacy to clarity (what we have baptized elsewhere "principle of sufficient clarity"), making of this one the essence of perception. To perceive, it is to perceive in all clarity. And to be a phenomenon is to manifest oneself in full light - according to Heidegger's definition in §7 of Being and Time, which uses here the short-circuit of etymology to give the "phenomenological" definition of the phenomenon. What about darkness then? Can we really say that it does not make anything appear, that nothing is drawn in it, in short that it is similar to blindness or opacity? We must immediately notice that, even if, unquestionably, darkness can be experienced as an absence of light, the experience of an absence is not the absence of an experience . And can darkness really be summed up in this absence alone? Is there no positive determination in it?
English“ Hyperbola ” is an experience of the extremes of the mind, pushing it far away from its o... more English“ Hyperbola ” is an experience of the extremes of the mind, pushing it far away from its own boundaries. It is always the result of a personnal path, which has taken the risk of the vertiginous windings of phenomenon. Marc Richir is one of those who hopefully disrupted phenomenology by driving it into its hyperbolic corners. Here is shown how Richir’s work can be a true journey compass for the one who dares to venture on such dangerous heights. francaisL’hyperbole est une experience de l’extreme de la pensee, qui la prolonge plus loin que ses propres possibles. Elle est toujours le resultat d’un cheminement singulier, qui a pris le risque des sinuosites vertigineuses du phenomene. Marc Richir est de ceux qui a bouleverse la phenomenologie en la poussant dans ses retranchements hyperboliques. Il est ici montre comment l’œuvre richirienne peut devenir une boussole de voyage pour celui qui souhaite s’aventurer sur ses cimes effilees.
espanolSi fenomenologia y psicoanalisis pueden parecer, cuando no antagonistas, al menos si antin... more espanolSi fenomenologia y psicoanalisis pueden parecer, cuando no antagonistas, al menos si antinomicas – la una pretende ser la descripcion de la conciencia y de sus vivencias, la otra se edifica como analisis del inconsciente y de sus contenidos –, ambas disciplinas, sin embargo, han negociado, a lo largo de su evolucion, un giro cuando menos delicado; a saber, el que desde la topica substancialista del inconsciente y de la conciencia de sus padre fundadores, se dirige hacia una topologia mas fundamental y que, de este modo, permite un dialogo entre ambas corrientes. Asi pues, la topologia del sujeto del inconsciente inaugurada por Lacan en su refundacion estructural del psicoanalsis freudiano, asi como la refundicion cosomologica y topologica de la fenomenologia husserliana emprendida por Marc Richir ponen en claro estructuras fugaces y parpadeantes que, como trataremos de mostrar y de demostrar, proceden, en ultimas, de un tratamiento inaudito del espacio. francaisSi phenomenologie et psychanalyse peuvent paraitre, si ce n’est antagonistes, tout du moins antinomiques — l’une se veut la description de la conscience et de ses vecus, l’autre s’edifie comme l’analyse de l’inconscient et de ses contenus —, ces deux disciplines ont pourtant, au cours de leur evolution, negocie un tournant delicat, de la topique substantialisante de l’inconscient et de la conscience des premiers peres, a une topologie plus fondamentale, qui permet leur dialogue. Ainsi, la topologie du sujet de l’inconscient, inauguree par Lacan dans sa refondation structurale de la psychanalyse freudienne, tout comme la refonte cosmologique et topologique de la phenomenologie husserlienne par Marc Richir, mettent au jour des structures fuyantes et clignotantes, dont il sʹagira de montrer et demontrer quʹelles relevent dʹun traitement de lʹespace inedit. EnglishAlthough phenomenology and psychoanalysis may seem antinomical, if not antagonist — on the one hand, we have the description of transcendantal consciousness and its structures ; on the other hand, the analysis of topographical unconscious and its contents —, these two disciplines have, during their own evolution, performed a tricky turn, from the substantializing conception of consciousness and unconscious of the founders to a more fundamental topology, that opens a zone of dialogue between them. The topology of the Subject of the unconscious, implemented by Jacques Lacan with his structural refoundation of Freudian psychoanalysis, and the cosmological and topological revision of Husserlian phenomenology by Marc Richir, reveal twinkling and unstable structures, leading to a totally new conception of spatiality.
EnglishQuestion about simulacra is a central question in richirian phenomenology. Though, if Rich... more EnglishQuestion about simulacra is a central question in richirian phenomenology. Though, if Richir apparently studied only ontological simulacrum and ontic simulacrum in his works, categorizing other “ simulacra effects ” as repercussions and influence of transcendantal illusion over phenomenalization, it seemed that we must go further and propose three other kinds of simulacra : meontic simulacrum, metontological simulacrum and henological simulacrum. Alltogether, embracing the richirian simulacra, they form a global architectonics of metaphysical trick. francaisLa question des simulacres est une question centrale de toute la phenomenologie richirienne. Mais, si Richir n’a apparemment etudie, dans ses œuvres, que deux sortes de simulacres, ontologique et ontique, caracterisant les autres effets de simulacre comme repercussions et influence de l’illusion transcendantale sur la phenomenalisation, il nous a semble devoir aller plus avant et proposer trois autres types de simulacres : le simulacre meontique, le simulacre metontologique et le simulacre henologique, qui, pris ensemble avec les simulacres richiriens, constituent une architectonique globale du leurre metaphysique.
Il y a une double corrélation entre la vie de Dieu et la vie du texte, différemment appréhendée d... more Il y a une double corrélation entre la vie de Dieu et la vie du texte, différemment appréhendée dans les traditions réformée et judaïque. La confrontation de la pensée de Ricœur avec celle de G. Scholem mettra en lumière deux conceptions de la vérité d’un texte : l’une ontologique, tributaire d’une pensée de l’événement, l’autre structurale, ouvrant à une pensée du rythme.
Alexandre Löwith, dans son Avertissement à sa traduction française de L'idée de la phénoménologie... more Alexandre Löwith, dans son Avertissement à sa traduction française de L'idée de la phénoménologie de Husserl, remarquait la chose suivante : « La “ logique ” du réalisme philosophique — avec la Selbstverständlichkeit qui en est le fondement, qu'être ou exister véritablement, pour les choses spatio-temporelles, ne peut signifier qu'exister absolument, indépendamment de la conscience qui en constitue la présence phénoménale — n'est sans doute rien d'autre que la conséquence et le produit de la situation phénoménale du clivage : ce n'est qu'à partir du moment où la présence des choses dans la perception, perdant son caractère originel de présence immédiate des choses existantes mêmes en chair et en os, se dégrade descriptivement en une “ simple ” présence “ pour moi ”, en une simple “ représentation ” des choses, qu'il devient possible pour la réflexion philosophique, et même d'abord inévitable sans doute, de distinguer et d'opposer les choses “ en elles-mêmes ” à leur présence “ pour moi ”, de concevoir leur être comme placé dans un au-delà de leur présence phénoménale. Mais une fois son règne ainsi instauré, cette “ logique ” rend à son tour la situation phénoménale qui l'a fait naître, presque invulnérable : une fois que la dégradation de la présence phénoménale des choses a contraint le moi de la réflexion philosophique à concevoir l'être des choses comme un être absolu, le rétablissement de la situation phénoménale originelle devient pour un tel moi proprement inconcevable : la possibilité que les choses phénoménales qui se constituent dans la conscience et y sont donc essentiellement relatives, redeviennent véritablement, descriptivement, les choses existantes mêmes dans leur être même, apparaît proprement comme une contradiction dans les termes. », (p. 22). Nous partirons donc de cette situation du clivage, qui naît inévitablement lors du travail phénoménologique, et tenterons d'élucider ses conditions d'émergence. Il apparaîtra alors que l'attitude naturelle et l'attitude phénoménologique paraissent chacune comme le proton pseudos l’une de l'autre, se présupposant et s'éclairant l'une l'autre, tout en se dénonçant respectivement comme l'erreur initiale qu'il y a tout à la fois à corriger et rétablir. Il nous faudra enfin déterminer, à la suite de Löwith, si ce clivage, loin d'être seulement nécessité par la méthode de la réduction et le type de raisonnement phénoménologique, ne serait pas plutôt une structure de la phénoménalité elle-même.
Présentation de poster et intervention au Colloque de jeunes chercheurs RePhil II (Recherche et ... more Présentation de poster et intervention au Colloque de jeunes chercheurs RePhil II (Recherche et Philosophie, aujourd’hui), « Vivre », à l’université Paris X Nanterre.
Our project is to complete the phenomenology of perception. Not that it is only deficient (sketch... more Our project is to complete the phenomenology of perception. Not that it is only deficient (sketchy) or inconsistent (partial), but it is also one-sided (partitive). Indeed, it grants, as almost all the philosophical tradition before it, an undue primacy to clarity (what we have baptized elsewhere "principle of sufficient clarity"), making of this one the essence of perception. To perceive, it is to perceive in all clarity. And to be a phenomenon is to manifest oneself in full light - according to Heidegger's definition in §7 of Being and Time, which uses here the short-circuit of etymology to give the "phenomenological" definition of the phenomenon. What about darkness then? Can we really say that it does not make anything appear, that nothing is drawn in it, in short that it is similar to blindness or opacity? We must immediately notice that, even if, unquestionably, darkness can be experienced as an absence of light, the experience of an absence is not the absence of an experience . And can darkness really be summed up in this absence alone? Is there no positive determination in it?
Notre projet est de compléter la phénoménologie de la perception. Non pas qu’elle soit seulement ... more Notre projet est de compléter la phénoménologie de la perception. Non pas qu’elle soit seulement déficiente (partielle) ou inconsistante (partiale), mais elle est également unilatérale (partitive). En effet, elle octroie, comme la quasi-totalité de la tradition philosophique avant elle, un primat indu à la clarté (ce que nous avons baptisé ailleurs “principe de clarté suffisante”), faisant de celle-ci l’essence de la perception. Percevoir, c’est percevoir en toute clarté. Et être phénomène, c’est se manifester en pleine lumière — selon la définition même de Heidegger au §7 d’Être et Temps, qui utilise ici le court-circuit de l’étymologie pour donner la définition “phénoménologique” du phénomène. Qu’en est-il alors de l’obscurité ? Peut-on réellement dire qu’elle ne fait rien apparaître, que rien ne s’y dessine, bref qu’elle est semblable à la cécité ou à l’opacité ? Il nous faut tout de suite remarquer que, même si, incontestablement, l’obscurité peut être vécue comme une absence de lumière, l’expérience d’une absence n’est pas l’absence d’une expérience . Et l’obscurité peut-elle réellement se résumer à cette seule absence ? Ne s’y loge-t-il aucune détermination positive ?
Poser la question du phénomène de l’obscurité n’est pas une lubie de phénoménologue qui, après av... more Poser la question du phénomène de l’obscurité n’est pas une lubie de phénoménologue qui, après avoir fait le tour de tous les objets que ses camarades de travail ont étudiés, se met à chercher quelle chose plus ou moins insolite il pourrait bien à son tour se mettre à décrire pour se démarquer. Il y va en fait du sens même de la phénoménologie. Car, si la phénoménologie est bien cette « science rigoureuse » qui prend la vie intentionnelle, en sa dimension transcendantale, comme point de mire et édifie sa recherche sur l’intuition donatrice originaire qu’est la perception, socle fondationnel pour tous les autres modes de donation de la réalité, alors cette discipline descriptive des “phénomènes” (soit des vécus intentionnels, c’est-à-dire de “ce que je vis, au moment où je le vis, de la façon dont je le vis”, autrement dit de l’appréhension directe du réel sans intermédiaire) ne peut faire l’impasse sur le phénomène de l’obscurité, qui est bel et bien l’autre versant de la perception, clef du phénomène et du continuum même de la vie. Sinon, cela reviendrait à abandonner purement et simplement tout un pan de la phénoménalité et ainsi à se détourner de la rigueur phénoménologique, dégagée par le Principe des principes , consistant à prendre en considération tout le phénomène et rien que le phénomène.
Il est étonnant de voir à quel point les critiques que Wittgenstein adresse à Freud-alors que sa ... more Il est étonnant de voir à quel point les critiques que Wittgenstein adresse à Freud-alors que sa connaissance du corpus freudien ne se limitait pourtant qu'à l'Interprétation des rêves-, peuvent préfigurer les différentes " hérésies " et relectures de la psychanalyse post-freudienne. En effet, les héritiers du psychanalyste viennois, face à l'épineuse difficulté des analyses sans fin et devant alors repenser tout à la fois la question du transfert et celle du statut de l'inconscient, vont être peu à peu amenés à rompre avec ce que d'aucuns ont pu appeler le " familialisme " de Freud, commandé en sous main par l'insularité réifiante de sa notion d'inconscient et son substantialisme corrélatif-amenant ainsi, peu à peu, la perspective d'un inconscient collectif. De même, ce qui sera principalement remis en cause par les différents courants inspirés du freudisme, c'est bien la surdétermination phallique qui amène insensiblement à penser l'inconscient selon un modèle mécaniste, organiciste et, finalement, déterministe-qui, pour Freud, était la clef d'une méthode réellement scientifique. Toute la critique de Wittgenstein est justement dirigée contre cet idéal scientifique qui mine de l'intérieur la découverte freudienne. En voulant rendre raison de l'inconscient par un causalisme strict, Freud s'est rendu aveugle à la véritable portée de sa découverte, à savoir avoir su dégager une nouvelle grammaire, faire émerger des formes de représentations inédites, permettant au sujet, par leur syntaxe, de trouver une raison à son mal, et non plus une cause.
Intervention du 17/01/2014 <IV. Textes provenant des travaux de la fin de l'année 1931 sur l'« ou... more Intervention du 17/01/2014 <IV. Textes provenant des travaux de la fin de l'année 1931 sur l'« ouvrage systématique »> N°18. Première voie de méditation vers l'épochè, la réduction et la considération corrélative du monde (septembre 1931)
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