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Atelier de philosophie du droit Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Nosophi-Phico) C. Cimmarust... more Atelier de philosophie du droit Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Nosophi-Phico) C. Cimmarusti, Le désir anthropogène de reconnaissance comme la source de l'idée de justice. Une réflexion critique à partir de Kojève. Mon intervention se propose de répondre à cette question: comment attribuer une valeur juridique à la théorie de la reconnaissance? Ma réponse se développe à partir d'une thèse énoncée par Kojève dans l'Esquisse d'une phénoménologie du droit1. Selon le philosophe russe, l'acte anthropogène de la lutte pour la reconnaissance n'est pas seulement un acte de consentement tout court, mais aussi un acte de consentement mutuel qui devient la racine ultime du contrat dans le sens juridique du terme. En s'agissant d'un " consentement mutuel " la question de l'intersubjectivité résulte foncière. Elle implique, cependant et au même temps, une dimension conflictuelle enracinée dans la lutte pour la reconnaissance et la possibilité de l'injustice et de la violence. En mettant en question cette aporie dans l'espace dialogique, par une confrontation avec les thèses principales à l'égard de ce sujet, je voudrais esquisser une tentative de réponse à partir de Kojève en proposant une lecture qui, de l'anthropologie, mène à la phénoménologie du droit. Comme Kojève l'écrit: " Il est impossible d'étudier la réalité humaine sans se heurter tôt ou tard au phénomène du Droit " 2. Cette affirmation assume qu'il y ait une implication entre anthropologie et phénoménologie du droit et présente un élément de la pensée de Kojève encore peu connu.
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