Dernier roman officiellement publié d'Émile Zola, "Travail" (1901) traite des conditions de vie e... more Dernier roman officiellement publié d'Émile Zola, "Travail" (1901) traite des conditions de vie et de travail de la classe ouvrière dans une cité industrielle, celle que l'ingénieur Luc Froment souhaite améliorer et moderniser afin qu'il y ait "de la justice et du bonheur pour tout le monde". Basé sur un "communistre fourieriste", ce projet utopique a pour ambition de créer "une Cité heureuse", où le bonheur devenu universel se manifesterait dans une "société de solidarité et de fraternité", et où le travail à l'usine ne serait plus contraignant et pénible mais, au contraire, paradoxalement facile et enjoué. Cet article propose d'étudier et d'analyser les enjeux, bénéfices, contraintes — et même dérives — de cette Cité métallurgique dont le bonheur serait pensé et commun à tous ; entre utopie et prosélytisme, l'espoir que "Travail" devienne un roman d'anticipation n'est pas à exclure, le livre s'inscrivant dans une époque témoin des premiers véritables progrès sociaux (notamment quant à la question du logement), dont l'humaniste Zola est le farouche laudateur, anticipant, entre fiction littéraire et portées dans le réel, les véritables avancées sociales et urbanistiques de ce nouveau siècle naissant, notamment avec les thèses de Georges Benoit-Levy ou de Tony Garnier.
Penser et construire le bonheur : Regards croisés, 2021
L'architecte Le Corbusier (1887-1965) a toujours conçu son habitation comme étant, selon ses expr... more L'architecte Le Corbusier (1887-1965) a toujours conçu son habitation comme étant, selon ses expressions, une « machine à habiter » et une « maison-outil », à la fois fonctionnelle, hygiénique et esthétique. Concentré selon ses propres mots à « la recherche du bien des hommes », il souhaite entreprendre des architectures pouvant répondre aux « joies essentielles » de ces derniers. En affirmant par analogie en 1935 que « Architecture = construire le bonheur », Le Corbusier souhaite offrir plus qu'un confort et un bien-être au quotidien à ses résidents dans ses logements, en recherchant un bonheur ou le bonheur pour tous. Pour l'y aider, il invente et adopte dès le milieu des années 1940 un système de mesures intitulé « Modulor », harmonisant ses logis en fonction d'une silhouette humaine universelle et standardisée. De fait, en cherchant le bonheur de ses résidents, eux-mêmes (selon lui) standardisés, dans des logements également standardisés, Le Corbusier ne souhait-il pas construire leur bonheur, un bonheur qu’il a lui-même défini telle une indéfectible vérité, répondant universellement aux goûts et attentes de chacun ? Or dans quelles mesures un architecte pourrait-il apporter le bonheur à ses (futurs) résidents ? De quel bonheur s’agit-il : individuel, collectif ou les deux ? En imposant « à sa manière » la façon de vivre à ses résidents, Le Corbusier n’imposerait-il pas ses propres conceptions du bonheur aux autres, comme si elles étaient universelles et objectives ? Comment un logement pourrait-il être gage de bonheur ? Par l’étude des théories et des habitations (privées et collectives) de Le Corbusier, cet article se propose d’analyser les enjeux et portées de la conception du bonheur, à la fois individuel, collectif et coopératif, obtenu a priori par et grâce à l'architecture corbuséenne.
Le Corbusier. L'Art de se loger et de le dire, 2020
Si Le Corbusier réalise des meubles intégrés à l'habitation depuis 1e début des années vingt, se ... more Si Le Corbusier réalise des meubles intégrés à l'habitation depuis 1e début des années vingt, se fixant aux murs et cloisons du lieu (placards, commodes, tablettes, etc.) dans une nouvelle mise en scène, où le meuble, par essence, se joue de sa définition en n'étant plus par étymologie "mobilis" donc mobile, mais immobile afin de devenir frontière murale ou cloison symbolique délimitant les espaces à vivre. Le mobilier, ainsi intégré (cimenté) et non plus simplement encastré, s'inscrit sur et dans l'espace de l'habitat devenu "machine à habiter", en organisant, ordonnant, conditionnant et dictant même la fameuse "Promenade Architecturale" corbuséenne. Cet article s'articule autour de l'étude de ce mobilier devenu immobile, ses avantages et contraintes, ses portées et enjeux, dont l'aspect pratique et fonctionnel (tout est pré-pensé, prêt à vivre) pouvant tendre vers un certain dictat imposant une manière de vivre aux résidents, celle façonnée et imaginée par Le Corbusier lui-même.
Si les artistes à partir des années 1960 interrogent l'iconoclasme et la destruction comme procéd... more Si les artistes à partir des années 1960 interrogent l'iconoclasme et la destruction comme procédé créatif pour en questionner les vitalités physiques et visuelles (Barry Le Va, Gustav Metzger, etc.), une autre forme d'iconoclasme est mise en scène dès les années 90, celle des attentats ; si les oeuvres d'art s'articulant autour de ce sujet demeuraient relativement marginales à cette époque, elles se sont malheureusement multipliées avec, précisément, la multiplication du nombre d'attentats perpétrés sur toute la planète, dont l'un des plus emblématiques demeurent celui du 11 septembre 2001 à New-York. Quel est notre regard porté sur les oeuvres mettant en scène l'horreur pour la dénoncer ? L'art contemporain sert-il de catharsis pour expier nos peurs jusqu'à les parodier ou nier « ce qui arrive » (Paul Virilio) sous forme d'uchronie, dans un contexte géo-économico-politique sous tension terroriste omniprésente depuis les années 90 ? Comment les artistes traitent-ils artistiquement le terrorisme avant et après le 11 septembre 2001 ? Par l'analyse d'œuvres d'art oscillant entre fiction et réalité, cet article interroge les portées théoriques et plastiques comme les enjeux symboliques des mises en scènes du terrorisme en art contemporain, précisément français entre les années 1990 et 2010.
dans Philippe Cardinali et Marc Perelman (dir.), Ville et Architecture en perspective (p. 297-311... more dans Philippe Cardinali et Marc Perelman (dir.), Ville et Architecture en perspective (p. 297-311), Nanterre, Presses Univ. de Paris Nanterre, 2018, 368 p
Revue Ad Hoc – numéro 6 « L’Original absent », 2017
dans Loïse Lelevé (dir.), Ad Hoc, CELLAM (Centre d'Études des Littératures et Langues Anciennes e... more dans Loïse Lelevé (dir.), Ad Hoc, CELLAM (Centre d'Études des Littératures et Langues Anciennes et Modernes, Université Rennes 2), décembre 2017
Aménagement intérieur et cohabitation des styles aux époques moderne et contemporaine, 2018
dans Claire Hendren, Barbara Jouves et Hadrien Viraben (co-dir.), Paris, University Paris 1 Panth... more dans Claire Hendren, Barbara Jouves et Hadrien Viraben (co-dir.), Paris, University Paris 1 Panthéon-Sorbonne (HiCSA - EA 4100), novembre 2018, (p. 127 - 145), 174 p.
Strindberg en héritage (Études Germaniques vol. 68, N°4), 2013
dans Sylvain Briens, Mickaëlle Cedergren, Marthe Segrestin, Anna Svenbro, Jean-Marie Valentin (co... more dans Sylvain Briens, Mickaëlle Cedergren, Marthe Segrestin, Anna Svenbro, Jean-Marie Valentin (co-dir.) Paris, Klincksieck, p. 561-577 (ISBN 978-2-252-03887-1 / ISSN 0014-2115)
Quand l'artiste se fait critique d'art. Échanges, passerelles, résurgences, 2015
Ophélie Naessens et Simon Daniellou (co-dir.)
Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2015, (p.... more Ophélie Naessens et Simon Daniellou (co-dir.) Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2015, (p. 41-52), 194 p. ISBN 978-2-7535-3480-3
Dernier roman officiellement publié d'Émile Zola, "Travail" (1901) traite des conditions de vie e... more Dernier roman officiellement publié d'Émile Zola, "Travail" (1901) traite des conditions de vie et de travail de la classe ouvrière dans une cité industrielle, celle que l'ingénieur Luc Froment souhaite améliorer et moderniser afin qu'il y ait "de la justice et du bonheur pour tout le monde". Basé sur un "communistre fourieriste", ce projet utopique a pour ambition de créer "une Cité heureuse", où le bonheur devenu universel se manifesterait dans une "société de solidarité et de fraternité", et où le travail à l'usine ne serait plus contraignant et pénible mais, au contraire, paradoxalement facile et enjoué. Cet article propose d'étudier et d'analyser les enjeux, bénéfices, contraintes — et même dérives — de cette Cité métallurgique dont le bonheur serait pensé et commun à tous ; entre utopie et prosélytisme, l'espoir que "Travail" devienne un roman d'anticipation n'est pas à exclure, le livre s'inscrivant dans une époque témoin des premiers véritables progrès sociaux (notamment quant à la question du logement), dont l'humaniste Zola est le farouche laudateur, anticipant, entre fiction littéraire et portées dans le réel, les véritables avancées sociales et urbanistiques de ce nouveau siècle naissant, notamment avec les thèses de Georges Benoit-Levy ou de Tony Garnier.
Penser et construire le bonheur : Regards croisés, 2021
L'architecte Le Corbusier (1887-1965) a toujours conçu son habitation comme étant, selon ses expr... more L'architecte Le Corbusier (1887-1965) a toujours conçu son habitation comme étant, selon ses expressions, une « machine à habiter » et une « maison-outil », à la fois fonctionnelle, hygiénique et esthétique. Concentré selon ses propres mots à « la recherche du bien des hommes », il souhaite entreprendre des architectures pouvant répondre aux « joies essentielles » de ces derniers. En affirmant par analogie en 1935 que « Architecture = construire le bonheur », Le Corbusier souhaite offrir plus qu'un confort et un bien-être au quotidien à ses résidents dans ses logements, en recherchant un bonheur ou le bonheur pour tous. Pour l'y aider, il invente et adopte dès le milieu des années 1940 un système de mesures intitulé « Modulor », harmonisant ses logis en fonction d'une silhouette humaine universelle et standardisée. De fait, en cherchant le bonheur de ses résidents, eux-mêmes (selon lui) standardisés, dans des logements également standardisés, Le Corbusier ne souhait-il pas construire leur bonheur, un bonheur qu’il a lui-même défini telle une indéfectible vérité, répondant universellement aux goûts et attentes de chacun ? Or dans quelles mesures un architecte pourrait-il apporter le bonheur à ses (futurs) résidents ? De quel bonheur s’agit-il : individuel, collectif ou les deux ? En imposant « à sa manière » la façon de vivre à ses résidents, Le Corbusier n’imposerait-il pas ses propres conceptions du bonheur aux autres, comme si elles étaient universelles et objectives ? Comment un logement pourrait-il être gage de bonheur ? Par l’étude des théories et des habitations (privées et collectives) de Le Corbusier, cet article se propose d’analyser les enjeux et portées de la conception du bonheur, à la fois individuel, collectif et coopératif, obtenu a priori par et grâce à l'architecture corbuséenne.
Le Corbusier. L'Art de se loger et de le dire, 2020
Si Le Corbusier réalise des meubles intégrés à l'habitation depuis 1e début des années vingt, se ... more Si Le Corbusier réalise des meubles intégrés à l'habitation depuis 1e début des années vingt, se fixant aux murs et cloisons du lieu (placards, commodes, tablettes, etc.) dans une nouvelle mise en scène, où le meuble, par essence, se joue de sa définition en n'étant plus par étymologie "mobilis" donc mobile, mais immobile afin de devenir frontière murale ou cloison symbolique délimitant les espaces à vivre. Le mobilier, ainsi intégré (cimenté) et non plus simplement encastré, s'inscrit sur et dans l'espace de l'habitat devenu "machine à habiter", en organisant, ordonnant, conditionnant et dictant même la fameuse "Promenade Architecturale" corbuséenne. Cet article s'articule autour de l'étude de ce mobilier devenu immobile, ses avantages et contraintes, ses portées et enjeux, dont l'aspect pratique et fonctionnel (tout est pré-pensé, prêt à vivre) pouvant tendre vers un certain dictat imposant une manière de vivre aux résidents, celle façonnée et imaginée par Le Corbusier lui-même.
Si les artistes à partir des années 1960 interrogent l'iconoclasme et la destruction comme procéd... more Si les artistes à partir des années 1960 interrogent l'iconoclasme et la destruction comme procédé créatif pour en questionner les vitalités physiques et visuelles (Barry Le Va, Gustav Metzger, etc.), une autre forme d'iconoclasme est mise en scène dès les années 90, celle des attentats ; si les oeuvres d'art s'articulant autour de ce sujet demeuraient relativement marginales à cette époque, elles se sont malheureusement multipliées avec, précisément, la multiplication du nombre d'attentats perpétrés sur toute la planète, dont l'un des plus emblématiques demeurent celui du 11 septembre 2001 à New-York. Quel est notre regard porté sur les oeuvres mettant en scène l'horreur pour la dénoncer ? L'art contemporain sert-il de catharsis pour expier nos peurs jusqu'à les parodier ou nier « ce qui arrive » (Paul Virilio) sous forme d'uchronie, dans un contexte géo-économico-politique sous tension terroriste omniprésente depuis les années 90 ? Comment les artistes traitent-ils artistiquement le terrorisme avant et après le 11 septembre 2001 ? Par l'analyse d'œuvres d'art oscillant entre fiction et réalité, cet article interroge les portées théoriques et plastiques comme les enjeux symboliques des mises en scènes du terrorisme en art contemporain, précisément français entre les années 1990 et 2010.
dans Philippe Cardinali et Marc Perelman (dir.), Ville et Architecture en perspective (p. 297-311... more dans Philippe Cardinali et Marc Perelman (dir.), Ville et Architecture en perspective (p. 297-311), Nanterre, Presses Univ. de Paris Nanterre, 2018, 368 p
Revue Ad Hoc – numéro 6 « L’Original absent », 2017
dans Loïse Lelevé (dir.), Ad Hoc, CELLAM (Centre d'Études des Littératures et Langues Anciennes e... more dans Loïse Lelevé (dir.), Ad Hoc, CELLAM (Centre d'Études des Littératures et Langues Anciennes et Modernes, Université Rennes 2), décembre 2017
Aménagement intérieur et cohabitation des styles aux époques moderne et contemporaine, 2018
dans Claire Hendren, Barbara Jouves et Hadrien Viraben (co-dir.), Paris, University Paris 1 Panth... more dans Claire Hendren, Barbara Jouves et Hadrien Viraben (co-dir.), Paris, University Paris 1 Panthéon-Sorbonne (HiCSA - EA 4100), novembre 2018, (p. 127 - 145), 174 p.
Strindberg en héritage (Études Germaniques vol. 68, N°4), 2013
dans Sylvain Briens, Mickaëlle Cedergren, Marthe Segrestin, Anna Svenbro, Jean-Marie Valentin (co... more dans Sylvain Briens, Mickaëlle Cedergren, Marthe Segrestin, Anna Svenbro, Jean-Marie Valentin (co-dir.) Paris, Klincksieck, p. 561-577 (ISBN 978-2-252-03887-1 / ISSN 0014-2115)
Quand l'artiste se fait critique d'art. Échanges, passerelles, résurgences, 2015
Ophélie Naessens et Simon Daniellou (co-dir.)
Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2015, (p.... more Ophélie Naessens et Simon Daniellou (co-dir.) Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2015, (p. 41-52), 194 p. ISBN 978-2-7535-3480-3
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Cet article propose d'étudier et d'analyser les enjeux, bénéfices, contraintes — et même dérives — de cette Cité métallurgique dont le bonheur serait pensé et commun à tous ; entre utopie et prosélytisme, l'espoir que "Travail" devienne un roman d'anticipation n'est pas à exclure, le livre s'inscrivant dans une époque témoin des premiers véritables progrès sociaux (notamment quant à la question du logement), dont l'humaniste Zola est le farouche laudateur, anticipant, entre fiction littéraire et portées dans le réel, les véritables avancées sociales et urbanistiques de ce nouveau siècle naissant, notamment avec les thèses de Georges Benoit-Levy ou de Tony Garnier.
En affirmant par analogie en 1935 que « Architecture = construire le bonheur », Le Corbusier souhaite offrir plus qu'un confort et un bien-être au quotidien à ses résidents dans ses logements, en recherchant un bonheur ou le bonheur pour tous. Pour l'y aider, il invente et adopte dès le milieu des années 1940 un système de mesures intitulé « Modulor », harmonisant ses logis en fonction d'une silhouette humaine universelle et standardisée. De fait, en cherchant le bonheur de ses résidents, eux-mêmes (selon lui) standardisés, dans des logements également standardisés, Le Corbusier ne souhait-il pas construire leur bonheur, un bonheur qu’il a lui-même défini telle une indéfectible vérité, répondant universellement aux goûts et attentes de chacun ?
Or dans quelles mesures un architecte pourrait-il apporter le bonheur à ses (futurs) résidents ? De quel bonheur s’agit-il : individuel, collectif ou les deux ? En imposant « à sa manière » la façon de vivre à ses résidents, Le Corbusier n’imposerait-il pas ses propres conceptions du bonheur aux autres, comme si elles étaient universelles et objectives ? Comment un logement pourrait-il être gage de bonheur ?
Par l’étude des théories et des habitations (privées et collectives) de Le Corbusier, cet article se propose d’analyser les enjeux et portées de la conception du bonheur, à la fois individuel, collectif et coopératif, obtenu a priori par et grâce à l'architecture corbuséenne.
Cet article s'articule autour de l'étude de ce mobilier devenu immobile, ses avantages et contraintes, ses portées et enjeux, dont l'aspect pratique et fonctionnel (tout est pré-pensé, prêt à vivre) pouvant tendre vers un certain dictat imposant une manière de vivre aux résidents, celle façonnée et imaginée par Le Corbusier lui-même.
Quel est notre regard porté sur les oeuvres mettant en scène l'horreur pour la dénoncer ? L'art contemporain sert-il de catharsis pour expier nos peurs jusqu'à les parodier ou nier « ce qui arrive » (Paul Virilio) sous forme d'uchronie, dans un contexte géo-économico-politique sous tension terroriste omniprésente depuis les années 90 ? Comment les artistes traitent-ils artistiquement le terrorisme avant et après le 11 septembre 2001 ?
Par l'analyse d'œuvres d'art oscillant entre fiction et réalité, cet article interroge les portées théoriques et plastiques comme les enjeux symboliques des mises en scènes du terrorisme en art contemporain, précisément français entre les années 1990 et 2010.
ISBN 978-2-84832-225-4
Paris, Klincksieck, p. 561-577 (ISBN 978-2-252-03887-1 / ISSN 0014-2115)
Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2015, (p. 41-52), 194 p.
ISBN 978-2-7535-3480-3
Cet article propose d'étudier et d'analyser les enjeux, bénéfices, contraintes — et même dérives — de cette Cité métallurgique dont le bonheur serait pensé et commun à tous ; entre utopie et prosélytisme, l'espoir que "Travail" devienne un roman d'anticipation n'est pas à exclure, le livre s'inscrivant dans une époque témoin des premiers véritables progrès sociaux (notamment quant à la question du logement), dont l'humaniste Zola est le farouche laudateur, anticipant, entre fiction littéraire et portées dans le réel, les véritables avancées sociales et urbanistiques de ce nouveau siècle naissant, notamment avec les thèses de Georges Benoit-Levy ou de Tony Garnier.
En affirmant par analogie en 1935 que « Architecture = construire le bonheur », Le Corbusier souhaite offrir plus qu'un confort et un bien-être au quotidien à ses résidents dans ses logements, en recherchant un bonheur ou le bonheur pour tous. Pour l'y aider, il invente et adopte dès le milieu des années 1940 un système de mesures intitulé « Modulor », harmonisant ses logis en fonction d'une silhouette humaine universelle et standardisée. De fait, en cherchant le bonheur de ses résidents, eux-mêmes (selon lui) standardisés, dans des logements également standardisés, Le Corbusier ne souhait-il pas construire leur bonheur, un bonheur qu’il a lui-même défini telle une indéfectible vérité, répondant universellement aux goûts et attentes de chacun ?
Or dans quelles mesures un architecte pourrait-il apporter le bonheur à ses (futurs) résidents ? De quel bonheur s’agit-il : individuel, collectif ou les deux ? En imposant « à sa manière » la façon de vivre à ses résidents, Le Corbusier n’imposerait-il pas ses propres conceptions du bonheur aux autres, comme si elles étaient universelles et objectives ? Comment un logement pourrait-il être gage de bonheur ?
Par l’étude des théories et des habitations (privées et collectives) de Le Corbusier, cet article se propose d’analyser les enjeux et portées de la conception du bonheur, à la fois individuel, collectif et coopératif, obtenu a priori par et grâce à l'architecture corbuséenne.
Cet article s'articule autour de l'étude de ce mobilier devenu immobile, ses avantages et contraintes, ses portées et enjeux, dont l'aspect pratique et fonctionnel (tout est pré-pensé, prêt à vivre) pouvant tendre vers un certain dictat imposant une manière de vivre aux résidents, celle façonnée et imaginée par Le Corbusier lui-même.
Quel est notre regard porté sur les oeuvres mettant en scène l'horreur pour la dénoncer ? L'art contemporain sert-il de catharsis pour expier nos peurs jusqu'à les parodier ou nier « ce qui arrive » (Paul Virilio) sous forme d'uchronie, dans un contexte géo-économico-politique sous tension terroriste omniprésente depuis les années 90 ? Comment les artistes traitent-ils artistiquement le terrorisme avant et après le 11 septembre 2001 ?
Par l'analyse d'œuvres d'art oscillant entre fiction et réalité, cet article interroge les portées théoriques et plastiques comme les enjeux symboliques des mises en scènes du terrorisme en art contemporain, précisément français entre les années 1990 et 2010.
ISBN 978-2-84832-225-4
Paris, Klincksieck, p. 561-577 (ISBN 978-2-252-03887-1 / ISSN 0014-2115)
Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2015, (p. 41-52), 194 p.
ISBN 978-2-7535-3480-3