My research field is broadly the “historical sociology of the political”, “international relations”, “strategy”, “geopolitics” and the “conceptual framework of strategic and geopolitical decisions”. My main area of interest is the role of political ideas in foreign affairs and the internal-external interaction.
Aron’s work initially gained more recognition in the United States, where influential figures suc... more Aron’s work initially gained more recognition in the United States, where influential figures such as Morgenthau, Kissinger, and Young engaged with his ideas, although his work is not based on a strict separation of International Relations with the other fields of Human Sciences. Aron’s interdisciplinary foundation, encompassing philosophy, political science, sociology, and history, laid the groundwork for his unique approach, allowing to understand conflicts between policies as intertwined with other social processes (inside and outside the polity). His renowned work Peace and War transcended diplomatic actions, delving into interstate relations, value conflicts, mutual perceptions, and political power’s essence, encapsulating an ontology of international relations. Regrettably, Aron’s research, developed within the Center for European Sociology, is often oversimplified or misconstrued. Aron’s sociological approach also diverged from French and English IR schools. Inspired by Weber, Marx, and French thinkers, he emphasized cultural context, individual action, and conflict’s role in history. Despite subsequent literature, Aron’s work and approach to IR have unfortunately been marginalized. This study aims to revive Aron’s contributions, investigating their applicability in contemporary international relations. Aron’s multidisciplinary tradition offers an alternative to mainstream IR theories, providing a more nuanced perspective on evolving global politics. By placing Aron’s vision within a broader social sciences context, this paper advocates for a comprehensive interdisciplinary approach to IR, reinvigorating his sociological liberalism for modern challenges. Keywords:
Presented by Antony Dabila States, like individuals, want not only life but honour, not only secu... more Presented by Antony Dabila States, like individuals, want not only life but honour, not only security but status. They often prefer danger in autonomy to peace under the protection of a stronger party. Are they 'irrational' ? Was the commander who sank with his ship irrational ? If he was, let us hope that humanity does not stop being irrational! 1 6
L’ordre mondial post-guerre froide se désorganise et la puissance se diffuse vers des États moyen... more L’ordre mondial post-guerre froide se désorganise et la puissance se diffuse vers des États moyens ou petits, les dotant de nouveaux espaces de jeu. La puissance elle-même s’analyse différemment, privilégiant les ressources plus que les capacités. Il faut repenser tant la surface stratégique des « petites puissances » que leurs moyens d’agir, dans une logique de hard power ou de soft power , ce dernier étant souvent privilégié. Ceci, en gardant à l’esprit le poids de la force, toujours dominant.
La guerre est un double processus social. D’une part, l’efficience du fonctionnement interne de c... more La guerre est un double processus social. D’une part, l’efficience du fonctionnement interne de chaque partie engagée définit ce que l’on peut nommer, par extension d’une notion du sens commun, la « force » d’une armée. D’autre part, le combat et l’affrontement eux-mêmes connaissent une logique sociale, celui de l’agôn et de l’opposition violente en vue de l’obtention de buts politiques. Si le premier aspect a été largement été traité par la sociologie, le second n’a pas reçu l’attention qu’il méritait. Selon l’hypothèse fondamentale que nous déroulons dans ce travail, l’engagement des forces créées en amont par les groupes sociaux belligérants ne s’opose mécaniquement, comme le feraient deux forces naturelles. Fondée sur le découpage de l’art militaire selon une triple dichotomie (Offensive/Défensive, Stratégique/Tactique, Manœuvre Directe/Manœuvre Indirecte), ce travail entreprend d’établir une grammaire de l’action militaire, détachée de toute considérations diplomatiques et poli...
International audienceÀ mesure que les menaces issues de l'informatisation de nos sociétés de... more International audienceÀ mesure que les menaces issues de l'informatisation de nos sociétés deviennent plus concrètes en faisant irruption dans notre quotidien et dans les pages internationales de nos journaux, les défis numériques auxquels les armées devront faire face deviennent plus tangibles. Auparavant difficile à prévoir, l'utilisation des nouvelles technologies à l'intérieur de l'espace de bataille s'est grandement précisée au cours des dernières années 1. Nous avons en effet été témoins de conflits menés par des groupes insurrectionnels sous-financés, ayant dû mettre en place de nouvelles formes stratégiques et tactiques pour lutter contre leurs ennemis, en l'absence de corps doctrinal bien établi et de modèle étatique d'armée de masse appuyée sur des équipements lourds 2. Leur détermination à profiter de tous les bénéfices des nouvelles technologies de communication bon marché pour faire le maximum de dégâts avec le minimum de budget se place dans...
Aron’s work initially gained more recognition in the United States, where influential figures suc... more Aron’s work initially gained more recognition in the United States, where influential figures such as Morgenthau, Kissinger, and Young engaged with his ideas, although his work is not based on a strict separation of International Relations with the other fields of Human Sciences. Aron’s interdisciplinary foundation, encompassing philosophy, political science, sociology, and history, laid the groundwork for his unique approach, allowing to understand conflicts between policies as intertwined with other social processes (inside and outside the polity). His renowned work Peace and War transcended diplomatic actions, delving into interstate relations, value conflicts, mutual perceptions, and political power’s essence, encapsulating an ontology of international relations. Regrettably, Aron’s research, developed within the Center for European Sociology, is often oversimplified or misconstrued. Aron’s sociological approach also diverged from French and English IR schools. Inspired by Weber, Marx, and French thinkers, he emphasized cultural context, individual action, and conflict’s role in history. Despite subsequent literature, Aron’s work and approach to IR have unfortunately been marginalized. This study aims to revive Aron’s contributions, investigating their applicability in contemporary international relations. Aron’s multidisciplinary tradition offers an alternative to mainstream IR theories, providing a more nuanced perspective on evolving global politics. By placing Aron’s vision within a broader social sciences context, this paper advocates for a comprehensive interdisciplinary approach to IR, reinvigorating his sociological liberalism for modern challenges. Keywords:
Presented by Antony Dabila States, like individuals, want not only life but honour, not only secu... more Presented by Antony Dabila States, like individuals, want not only life but honour, not only security but status. They often prefer danger in autonomy to peace under the protection of a stronger party. Are they 'irrational' ? Was the commander who sank with his ship irrational ? If he was, let us hope that humanity does not stop being irrational! 1 6
L’ordre mondial post-guerre froide se désorganise et la puissance se diffuse vers des États moyen... more L’ordre mondial post-guerre froide se désorganise et la puissance se diffuse vers des États moyens ou petits, les dotant de nouveaux espaces de jeu. La puissance elle-même s’analyse différemment, privilégiant les ressources plus que les capacités. Il faut repenser tant la surface stratégique des « petites puissances » que leurs moyens d’agir, dans une logique de hard power ou de soft power , ce dernier étant souvent privilégié. Ceci, en gardant à l’esprit le poids de la force, toujours dominant.
La guerre est un double processus social. D’une part, l’efficience du fonctionnement interne de c... more La guerre est un double processus social. D’une part, l’efficience du fonctionnement interne de chaque partie engagée définit ce que l’on peut nommer, par extension d’une notion du sens commun, la « force » d’une armée. D’autre part, le combat et l’affrontement eux-mêmes connaissent une logique sociale, celui de l’agôn et de l’opposition violente en vue de l’obtention de buts politiques. Si le premier aspect a été largement été traité par la sociologie, le second n’a pas reçu l’attention qu’il méritait. Selon l’hypothèse fondamentale que nous déroulons dans ce travail, l’engagement des forces créées en amont par les groupes sociaux belligérants ne s’opose mécaniquement, comme le feraient deux forces naturelles. Fondée sur le découpage de l’art militaire selon une triple dichotomie (Offensive/Défensive, Stratégique/Tactique, Manœuvre Directe/Manœuvre Indirecte), ce travail entreprend d’établir une grammaire de l’action militaire, détachée de toute considérations diplomatiques et poli...
International audienceÀ mesure que les menaces issues de l'informatisation de nos sociétés de... more International audienceÀ mesure que les menaces issues de l'informatisation de nos sociétés deviennent plus concrètes en faisant irruption dans notre quotidien et dans les pages internationales de nos journaux, les défis numériques auxquels les armées devront faire face deviennent plus tangibles. Auparavant difficile à prévoir, l'utilisation des nouvelles technologies à l'intérieur de l'espace de bataille s'est grandement précisée au cours des dernières années 1. Nous avons en effet été témoins de conflits menés par des groupes insurrectionnels sous-financés, ayant dû mettre en place de nouvelles formes stratégiques et tactiques pour lutter contre leurs ennemis, en l'absence de corps doctrinal bien établi et de modèle étatique d'armée de masse appuyée sur des équipements lourds 2. Leur détermination à profiter de tous les bénéfices des nouvelles technologies de communication bon marché pour faire le maximum de dégâts avec le minimum de budget se place dans...
La cause des mercenaires gaulois, et plus généralement celtes, est de celles que peu d'historiens... more La cause des mercenaires gaulois, et plus généralement celtes, est de celles que peu d'historiens ont tenté de plaider. Pour ainsi dire aucun, puisque l'étude de Luc Baray est la première consacrée à ce phénomène massif et bien connu des lecteurs de Polybe et Jules César. Le mercenariat celte, en particulier pour les monarchies grecques issues de l'éclatement de l'empire d'Alexandre le Grand et pour les Carthaginois, était une source de main-d'oeuvre bon marché et qualifié, à laquelle tous les souverains des derniers siècles avant notre ère ont puisé. Mais voilà, cette troupe s'est attiré une réputation de « soudards », brutaux et indisciplinés. Allègrement déserteurs et trop portés sur la boisson, mauvais exécuteurs d'ordres, sanguinaires et cruels, les Celtes sont, dans la littérature antique, l'archétype du soldat au front épais, usant de la force brute, certes sans rouerie des Numides ou des Perses, mais sans aucune espèce de sophistication tactique ou stratégique. De ce fait, ils sont généralement placés en première ligne dans l'ordre de bataille, comme nous le rappellent les mises en place tactiques d'Hannibal, au sein desquelles ils servent de « fer de lance » chargé d'enfoncer les lignes ennemies. Voilà l'image de laquelle a souhaité se départir Luc Baray dans cette passionnante et minutieuse étude, utilisant avec maestria les données archéologiques et les sources antiques. Prenant appui sur les meilleures études classiques (Henri Hubert, Ferdinand Lot, Camille Jullian) et l'important courant d'auteurs contemporains ayant renouvelé les études celtiques (Jean-Louis Brunaux ou Venceslas Kruta, qui plus que tout autre a plaidé pour une étude globale du monde celte, bien au-delà du périmètre simplement « gaulois »), ou l'approche de la chose militaire antique (Yann Le Bohec, Giovanni Brizzi), notre auteur décape tous poncifs liés aux soldats « vacataires » issus du monde celtique. Des clichés véhiculés pour certains dès l'Antiquité, sans qu'il y ait de véritable critique des historiens grecs et romains, dont la morgue a trop souvent été prise pour argent comptant. Qu'en est-il réellement des médiocres qualités humaines attribuées aux barbares du Nord ? Déloyaux ? Que ne l'étaient-ils davantage que les autres mercenaires ? Cupides et pilleurs ? Leur solde reposait en partie sur ce moyen de rétribution. La responsabilité en incombe donc plutôt aux employeurs grecs et puniques. Sanguinaires et sacrilèges ? Les recherches les plus récentes sur la mythologie celtique montrent que les pratiques les plus choquantes pour les auteurs romains et grecs, comme la décapitation de l'ennemi puis la suspension de sa tête à des autels dédiés aux dieux celtes, prenaient place dans un rituel précis encadrant l'activité guerrière et la replaçant dans une cosmogonie plus générale. Luc Baray nous démontre ainsi qu'il y a derrière cette image convenue du Celte une volonté de le maintenir dans le registre de la barbarie. Une volonté totalement acceptée par les premiers historiens français et anglais du monde celte, pour des raisons derrière lesquelles l'idéologie pointe. Dans la France de la IIIe République, l'idée que la civilisation était romaine et avait été amenée sur le sol gaulois par Rome motiva la reprise des poncifs romains. En Angleterre, la répulsion éprouvée par l'élite pour les marges celtiques des îles britanniques conduisit certainement les savants à manquer de regard critique sur les auteurs antiques. Une question particulière concerne le commandement et la valeur stratégique de ces troupes. Hannibal, nous l'avons vu, aimait à les utiliser comme troupes de choc. Cela a pour longtemps scellé l'opinion sur leurs capacités à exécuter des ordres complexes. Cela est totalement battu en brèche par l'examen attentif des sources antiques, et en premier lieu de César. Celles-ci montrent parfaitement que les Celtes savaient manier l'art de l'embuscade et de la manoeuvre sur les arrières avec grand talent. Leur description comme de simple « chaire à javelot » ne tient tout simplement pas. C'est le grand mérite de l'étude de Luc Baray de rétablir l'honneur perdu des soldats celtes.
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Papers by Antony Dabila