Academia.edu no longer supports Internet Explorer.
To browse Academia.edu and the wider internet faster and more securely, please take a few seconds to upgrade your browser.
Géoconfluences , 2017
L'article s'intéresse aux modalités de l'exercice du pouvoir au Vietnam, notamment en questionnant l'autoritarisme et la domination politique de l'État-parti sur la société dans un contexte général d'ouverture économique et de réformes politiques. L'étude des rapports État-société met au jour l'existence d'un autoritarisme légitimé et couplé à des mécanismes de concertation et de compromissions. Ces mécanismes confirment la transition politique dans laquelle est engagée le Vietnam depuis les années 1990 et contribuent à améliorer la compréhension de l'exercice du pouvoir au Vietnam. Le Vietnam((De multiple graphies existent pour le nom du pays. La Commission nationale de toponymie accepte deux graphies : Vietnam ou Viêtnam, tout en signalant que l'ONU utilise Viêt Nam en deux mots, sans trait d'union. Le Wiktionnaire, le dictionnaire ouvert de la fondation Wikimedia, confirme cette hésitation : «L'IGN (Institut géographique national [de France]) reconnaît Vietnam et Viêt Nam. La Division francophone du Groupe d'experts des Nations Unies pour les noms géographiques (GENUNG) recommande Viêt Nam. Les autres formes se retrouvent dans divers ouvrages à diverses époques. L'écriture vietnamienne est Vi?t Nam.» L'Atlas du 21e siècle écrit Viêt-Nam. Le ministère des affaires étrangères utilise Viêt-Nam sur une carte et Vietnam sur la page consacrée à ce pays. Géoconfluences fait le choix de la graphie la plus simple en français. Voir aussi notre Guide de la graphie des toponymes.))est un État communiste dirigé par un parti unique, le Parti Communiste du Vietnam, héritier de la lutte pour l'indépendance nationale. Ce pays, peuplé de 92 millions d'habitants, a emprunté dès la fin des années 1980 la voie du socialisme de marché et a su libéraliser son économie au point de devenir, en 2015, le premier pays de l'ASEAN en matière d'attraction de capitaux étrangers (11,8 milliards de dollars d'IDE en 2015)((Banque Mondiale, 2015)).Malgré les récentes réformes administratives et économiques entreprises par l'État-parti, la RSV (République Socialiste du Vietnam) présente encore des atours de pays autoritaire et policier dans lequel certaines libertés fondamentales sont bafouées, où l'armée est toute-puissante et où le centralisme démocratique confère au centre politique toute latitude en matière d'exercice du pouvoir. Cependant, malgré cet état de fait, les récentes évolutions du système politique et des rapports État-société interrogent le caractère supposé non-démocratique de ce régime où l'autoritarisme((«L'autoritarisme caractérise un mode d'exercice du pouvoir qui interdit l'expression publique du désaccord et, ce faisant, pratique un abus constant d'autorité. De la sorte, l'autoritarisme désigne un rapport entre gouvernants et gouvernés qui repose de manière suffisamment permanente sur la force plutôt que sur la persuasion. Plus perceptiblement, l'autoritarisme pratique un mécanisme de recrutement des dirigeants reposant sur la cooptation et non sur des élections pluralistes. On peut donc parler d'un véritable monopole du pouvoir par les gouvernants, à la nuance près que ceux-ci, contrairement au totalitarisme, n'exigent pas des citoyens qu'ils partagent intimement l'idéologie des gouvernants et peuvent très bien s'accommoder d'un pluralisme qu'ils contrôlent étroitement.» (G. Herbert in Grawitz et Leica, 1985))) est couplé à des mécanismes de négociation et de concertation aboutissant le plus souvent à un consensus. Pour tenter d'apporter des éléments de réponse à notre interrogation((Docteur en géographie et chercheur associé CEPED (UMR 196), Yves Duchère a soutenu une thèse de doctorat (2015) intitulée: Métropolisation, gouvernance de l'environnement et enjeux de pouvoir. Le cas de trois clusters de villages de métier de Hanoi et Bac Ninh (Vi?t Nam). Actuellement il travaille sur la recomposition du politique, sur l'autoritarisme de l'Etat-parti vietnamien et sur les rapports Etat-société au Vietnam. À ce titre, il prépare la publication d'un ouvrage intitulé: Hà N??i. Une géographie du compromis en régime autoritaire. Cet article est une synthèse de ses observations et recherches menées pendant cinq ans dans le périurbain de Hanoï sur les enjeux fonciers et environnementaux. Une partie de cette recherche a été permise par le partenariat IRD/CASRAD et la participation au programme de recherche PERISUD.)), nous nous intéresserons dans un premier temps aux stratégies et mesures déployées par l'État-parti pour conserver le pouvoir tout en satisfaisant les attentes et l'appétit d'une société en ébullition. La nécessaire légitimation du régime, le clientélisme, la corruption, la répression policière et le monopole politique du parti sont des clefs de lecture pour analyser la nature du régime vietnamien. Cependant, comme l'ont montré de nombreux auteurs s'intéressant aux régimes autoritaires (Dabène, Geisser, Massardier, 2008; Scott, 2009), la domination et l'autoritarisme ne signifient pas l'éradication du pluralisme, ce dernier parvenant souvent à se déployer malgré les tentatives d'étouffement conduites par le haut. Ainsi, on observe de plus en plus un processus de torsion et de réappropriation des normes et valeurs prônées par le parti. Des espaces de libertés se créent et sont parfois tolérés par les autorités. Certains observateurs parlent même d'«everyday politics» (Kerkvliet, 1995) pour qualifier les actes de résistance quotidiens émanant de la société et participant largement du changement et de la recomposition du politique.
Viet Nam - Histoire Politique des deux guerrres - Guerre d'Indépendance (1858-1954) et guerre idéologique (1945-1975), 2018
Un mois après la signature des accords de Paris (27 janvier 1973), des rapports des services de renseignement américain firent savoir à Nixon que la piste Hồ Chí Minh était encombrée de camions amenant matériel et soldats dans le Sud alors que les 15 divisions nord-vietnamiennes qui avaient participé à l’attaque de 1972 y étaient encore. Le livre Histoire de l’Armée Populaire (Lịch sử Quân Đội Nhân Dân) édité à Hà Nội en 1994 par les éditions de l’Armée Populaire, indiqua que « de janvier à septembre 1973, le matériel envoyé au « champ de bataille B » était de 140 000 tonnes, quatre fois celui de 1972. Il était composé de 80 000 tonnes de matériel de guerre (27 000 tonnes d’armement, 8 000 tonnes de carburant et de produits pétroliers et 40 000 tonnes de riz) et 45 000 tonnes de fournitures pour la population des zones libérées. 10 000 tonnes d’armes furent stockées le long de la cordillère annamitique. Plus de 100 000 cadres et hommes de troupes composant deux divisions d’infanterie, deux régiments d’artillerie, une division de défense aérienne, un régiment de tanks, un régiment de génie, et diverses unités furent envoyés en 1973 vers le Sud renforcer les troupes qui y combattaient » … « Du début de 1974 à fin avril 1975, 823 146 tonnes de matériel furent envoyées au Sud, représentant 1,6 fois le poids transporté durant les 13 précédentes années » … « Durant 1973 et 1974, plus de 150 000 jeunes avaient rejoint l’armée » … « Comparées à 1972, les fournitures étaient multipliées par 9, les armes et munitions, par 6, le riz, par 3, l’essence et le carburant, par 27 ».
This chapter from 'Laos - Societes et pouvoirs' (IRASEC 2012) covers the origins and development of the Lao People's Revolutionary Party from 1930 through to 2011.
Cette préface à Tran Duc Thao, La philosophie de Staline (I), cherche à comprendre les raisons et le contexte de la publication de cet ouvrage.
Some thoughts about economic relations between France and Vietnam since 1991.
Asie du Sud-Est, 2019
Vertice, Ni patrie ni frontières, 1987
Dans ses lignes générales, très brièvement résumées, ce texte a servi de base à une conférence qui s'est tenue à l'Université pontificale catholique de Rio de Janeiro (PUC), en novembre 1984, à l'invitation du Centre académique de géographie et du Centre académique d'économie. Il fait partie du livre de João Bernardo, Capital, sindicatos, gestores, publié par les éditions Vertice en 1987.] Selon ma conception, le capitalisme est, depuis son origine, un système qui articule trois classes : la classe bourgeoise et la classe des gestionnaires, toutes deux constituant les classes capitalistes, et la classe prolétarienne. Finalement, la bourgeoisie peut se réduire jusqu'au point de pratiquement disparaître, comme c'est le cas en URSS, par exemple, et deux classes subsistent alors. Les gestionnaires sont donc, à mon avis, l'élément de continuité sociale entre les capitalistes, puisque cette classe capitaliste se renforce avec le développement du mode de production. Cependant, les partisans d'une théorie des gestionnaires ont aujourd'hui de profonds désaccords entre eux, sans parler de tous ceux-l'écrasante majorité-qui refusent toute validité à ce concept ; ils ont recours au sac magique et sans fond des «classes moyennes» ou de la «petite bourgeoisie» pour justifier des phénomènes qu'ils laissent, en réalité, inexpliqués. Peu d'auteurs admettent l'existence des gestionnaires et je tiens à souligner d'emblée un point important : ce texte évoque ici exclusivement les théories qui analysent les gestionnaires comme un groupe social dominant, et non celles qui prétendent étudier la bureaucratie comme un système formel d'organisation. Mais cette restriction ne simplifie rien, puisque ceux qui abordent le problème des gestionnaires en tant que groupe social sont loin d'être d'accord entre eux. Ils ne partagent pas la même terminologie, puisque, selon les auteurs, ces gestionnaires sont assimilés à la bureaucratie, à la technocratie, à la technobureaucratie, aux capitalistes d'État, à la bourgeoisie d'État, etc. Ils sont encore moins d'accord sur les lignes générales selon lesquelles les gestionnaires devraient être analysés : forment-ils une classe sociale, ou une simple couche au sein d'une classe plus large ? Représentent-ils un élément originel du capitalisme, ou sont-ils apparus seulement dans le prolongement de ce système économique ? Constituent-ils un élément du développement du capitalisme, ou un élément d'un futur mode de production dont ils sont les gestionnaires ? Et les désaccords sont d'autant plus grands qu'on n'observe aucune unanimité aujourd'hui sur l'objet empirique de l'analyse. De nombreux chercheurs refusent d'assimiler des régimes qu'ils considèrent aussi différents que, par exemple, les États-Unis et l'URSS, compromettant ainsi l'analyse d'un système gestionnaire unique ; et même si l'on se limite à l'un de ces
2020
Depuis les annees 1990, l’Etat vietnamien a lance des milliers de projets de developpement tous secteurs confondus pour reduire la pauvrete et moderniser les campagnes du pays. Les resultats sont partout tres visibles : nouvelles routes et infrastructures, marches renoves, etc. Mais les autorites mettent egalement en avant le haut niveau de participation des populations locales (la « base ») a tous ces projets. Un moyen efficace pour montrer aux instances internationales qui financent en grande partie ces projets que le Vietnam remplit avec brio les criteres des Objectifs du Millenaire de l’ONU (2000) de « governance, participation, ownership, empowerment and accountability ». Mais a l’echelle des communes et des familles, la participation est vecue de maniere tres differente. Le grand Programme for Socio-economic Development in Communes faced with Extreme Difficulties (1998-2015) qui s’applique a plusieurs milliers de communes dans tout le pays nous permet d’etudier les relations s...
Revista Contemplação - FAJOPA, v. 27, 2022
American Anthropologist, 2011
ADDICTA: THE TURKISH JOURNAL ON ADDICTIONS, 2016
Renaissance Quarterly, 2022
M. Al- Nasarat, 2012
Özgür Yayınları eBooks, 2023
Hormônios, Técnica e Corpos: a arqueologia dos hormônios sexuais (1923 – 1940), 2023
Research Policy, 2005
Český finanční a účetní časopis
Biodiversity Data Journal, 2022
International journal of biological macromolecules, 2018
Constructive Approximation, 2014
Proceedings of the 44th annual southeast regional conference on - ACM-SE 44, 2006