INTERNÉO 9 - 2012
Journée d’information du 17 novembre 2012, Paris
en hommage à Henri Carré
ouvrage publié par l’Association pour les Études
Interrégionales sur le Néolithique (InterNéo)
et la Société Préhistorique Française
InterNéo 9 - 2012
InterNéo
L’Association pour les études interrégionales sur le Néolithique (InterNéo), association
régie par la loi du 1er juillet 1901, a été créée le 15 décembre 1990, et déclarée à la sous-préfecture de Saint-Germain-en-Laye le 07/03/91(publication au JO du 3/04/91).
Son objet est d’organiser des colloques, congrès, séminaires et autres manifestations scientiiques propres à faciliter les contacts entre chercheurs, de publier le résultat de ces recherches,
et, d’une manière générale, de favoriser le développement des recherches sur le Néolithique en
France. La constitution de l’association a permis d’oficialiser une pratique qui remontait à 1972,
dans laquelle un groupe consultatif réuni autour de Henri Carré, fondateur, sollicitait les organisateurs des colloques annuels (pour l’essentiel les Directions des Antiquités préhistoriques).
Ain de favoriser l’articulation avec les Rencontres méridionales de Préhistoire récente, il a
été décidé - à Poitiers en 1994 - que les Colloques interrégionaux sur le Néolithique auraient une
périodicité bisannuelle à partir de 1996. Soucieuse de préserver le lien entre les chercheurs et
la dynamique de la recherche, l’association InterNéo s’est en même temps engagée à organiser,
une année sur deux en alternance avec le colloque, une journée d’information réservée en priorité à des communications d’actualité (Le XXXème Colloque interrégional sur le Néolithique s’est
tenu à Tours en 2011).
Le principe retenu est le suivant : un appel à communication est lancé en avril, par l’intermédiaire d’une 1ère circulaire; une quinzaine de communications de 15 minutes sont retenues
par les organisateurs (désignés à chaque assemblée générale précédente) ; les communicants
adressent un texte de 4 à 10 pages (illustrations comprises) deux mois avant la réunion ; ces
textes sont réunis en un recueil d’environ 150 pages, remis à chaque participant le jour de la rencontre, contre un droit modique d’inscription qui vaut cotisation annuelle à l’association.
La Série de volumes intitulée « InterNéo X, Journée d’information du… » comporte 8 volumes ; celui-ci est donc le neuvième de la série (cf. liste en dernière page de ce volume)
Siège social :
Université Paris 1
Centre de Recherches Protohistoriques
3 rue Michelet
F - 75006 Paris
Composition du bureau en 2012 :
Président : Cyrille Billard
Secrétaire : Marie Besse
Trésorier : Ivan Praud
Conseil d’administration :
Tiers renouvelable en 2012 : Marie Besse, Françoise Bostyn, Cynthia Jaulneau
Tiers renouvelable en 2013 : François Giligny, Roland Irribarria, Ivan Praud
Tiers renouvelable en 2014 : Cyrille Billard, Lamys Hachem, Anne Hauzeur
Organisateurs de la journée du 17 novembre 2012 et édition du volume :
Cynthia Jaulneau et Cécile Monchablon
Illustration de couverture :
Reconstitution architecturale de la maison 9 du site Rubané de Saint-Martin-sur-le-Pré, Marne (dessin :
C. Lefevre), cf. Garmond et al., ce volume.
3
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InterNéo 9 - 2012
SOMMAIRE
Arielle AMPOSTA, Françoise BOSTyN, Nicolas CAyOL, Emmanuelle MARTIAL, Sabine
NEGRONI, Gilles PRILAUX, Marc TALON et Nathalie VANDAMME
Premiers apports du programme archéologique du canal Seine-Nord Europe pour le
Néolithique dans le nord de la France
7
Céline LEPROVOST
La fouille préventive de la Plateforme départementale d’activités de Brumath et environs :
découverte du premier village du Néolithique moyen en Alsace
21
Bertrand PERRIN
L’habitat rubané de Thionville « Boucle de la Milliaire » (moselle)
25
Nicolas GARMOND, Sophie BINDER, Sandrine BONNARDIN, Denis BOUQUIN, Caroline
HAMON, Cathy LEFEVRE et Frédéric POUPON, avec la coll. d’Isabelle FOURNIER et
Gilles FRONTEAU
L’habitat Rubané de St-Martin/Pré « R. des Castors » (Marne). Premiers résultats
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Dominique PROST, Lisandre BEDAULT, Miguel BIARD, Catherine DUPONT, Nicolas FROMONT et Caroline HAMON, avec la coll. de Denis LÉPINAy et Serge LE MAHO
Le site du Néolithique ancien de Saint-Pierre-d’Autils (Haute-Normandie - Eure) :
présentation liminaire
49
Katia MEUNIER, Lisandre BEDAULT, Sandrine CARy, Philippe CHAMBON, Fabien
CONVERTINI, Christophe CROUTSCH, Caroline HAMON et Jean-Gabriel PARIAT
Deux enceintes du Néolithique moyen 1 à Gurgy « le Nouzeau » (yonne)
61
Anthony DENAIRE et Michel MAUVILLy
Guémar « Rotenberger Weg », première grande nécropole Grossgartach et Roessen
(Néolithique moyen) de Haute-Alsace
73
Sabine NEGRONI, Françoise BOSTyN, Ivan PRAUD, Aurélie SALAVERT et Julia WATTEZ
Une occupation du Néolithique moyen II à Sauchy Lestrée (Pas-de-Calais)
87
Carine MULLER-PELLETIER et Esther GATTO avec la coll. de Philippe ALIX, Cathy
GEORJON, Jean-François PASTy et David PELLETIER
Les Queyriaux, un vaste ensemble villageois structuré du Chasséen et du Bronze moyen
à Cournon d’Auvergne (Puy-de-Dôme) : premiers éléments
101
Tony HAMON, Marie-France CREUSILLET et Marylise ONFRAy
Une fosse du Néolithique moyen II tardif à Prunay le Gillon « Les Carreaux » (Eure-etLoir)
111
Michel BESNARD, Jean-Luc DRON, Nicolas FROMONT, Mathieu KRAXNER et Guy SAN
JUAN
L’enceinte du Néolithique récent/final de Basly « La Campagne » (Calvados)
123
Stéphane BLANCHET, Théophane NICOLAS et Sébastien TORON
Des constructions inédites à la transition Néolithique final-Bronze ancien en Bretagne :
premier bilan
135
Bruno AUBRy, Emmanuel GHESQUIèRE, Cyril MARCIGNy, Sylvain MAZET, Laurent
CHANTREUIL, Erik GALLOUIN, Lorraine MANCEAU et Véronique THÉRON
Les occupations néolithiques du site d’Alizay/Igoville « Le Postel, Le Port au Chanvre »
(Eure) : présentation liminaire Tranche 1 - 2011
147
Marianne DECKERS, Sylvie RORIVE et Marie-Hélène ROUSSEAUX
Découverte d'une sépulture campaniforme sur le site de la ZAC Barrois « Le Bois de la
Chaussée » à Pecquencourt (Nord)
155
5
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uNE FOSSE du NéOLIthIquE MOyEN II tARdIF à PRuNAy-LEgILLON « LES CARREAux » (EuRE-Et-LOIR)
Tony HAMON, Marie-France CREUSILLET et Marylise ONFRAy
PRéSENtAtION dE L’OPéRAtION
Localisé à 16 km au sud-est de Chartres (ig. 1), le lieu-dit « Les Carreaux » est situé à 2
km au sud du bourg de Prunay, entre les hameaux de Frainville et de Baigneaux, au sud de la
route nationale actuelle en plaine de Beauce. La fouille archéologique de Prunay-Le-Gillon au
lieu-dit « Les Carreaux » a été prescrite suite à un diagnostic archéologique réalisé en 2009 par
l’INRAP en vue de la déviation de la Route Nationale n°154 reliant Chartres à Orléans, pour le
contournement des communes d’Allonnes et de Prunay. Parmi les 19 sites et indices découverts,
le site 10 avait livré une fosse attribuée au Néolithique inal (Creusillet dir. 2009). Quelques tessons plus anciens (Néolithique moyen II) et plus récents (Protohistoire) formaient un bruit de fond
mais sans structure associée. Dans l’emprise de la fouille archéologique, les limons présentent
une épaisseur variant de 20 à 100 cm, alors que le calcaire afleure parfois très ponctuellement
directement sous la terre végétale. La dificulté de lecture du sol prend ici tout son sens pour la
recherche de structures livrant peu ou pas de mobilier en surface.
La prescription émise par le Service Régional de l’Archéologie est basée sur le décapage
d’une supericie d’environ 4500 m2 centrée autour de la fosse du Néolithique inal détectée. L’opération de terrain a débuté le 20 septembre 2010 et s’est achevée le 9 décembre 2010. La fouille a
mis en évidence, outre une occupation du Néolithique inal, une occupation du Néolithique moyen
II et une occupation du Hallstatt D3. Seul le Néolithique moyen II sera abordé ici.
Le Néolithique moyen II est représenté par le locus I (F253) et du mobilier découvert dans
un chablis (F8).
Le Fait 253 (ig. 2) correspond à une zone d’environ 25 m2 (5,2 X 4,35 m) formant une
concentration globalement quadrangulaire de mobilier céramique et lithique. Les tessons céramiques sont apparus suite au premier décapage, juste sous la terre végétale. Aucune distinction
de sédiment n’a été perçue hors et dans le locus (us10001). La dispersion du mobilier en plan
montre 3 à 4 ensembles. Ces ensembles ne sont pas corroborés par les remontages et l’étude
de la céramique, des tessons sont en effet dispersés en dehors.
La dispersion verticale est relativement serrée sur une puissance maximale de 10 cm, sans
pendage particulier.
Si la répartition du mobilier permet d’isoler 3, voire 4 ensembles, l’étude céramique ne donne pas la même image. En effet, les tessons 63 et 70 considérés lors de la restitution graphique
comme pouvant appartenir à un même vase, sont répartis dans deux concentrations différentes.
Les n°48 et 49 sont tous les deux des bords. Sur le terrain, ils étaient côte à côte mais ne recollent
pas.
étudE géOARChéOLOgIquE dE LA SéquENCE StRAtIgRAPhIquE (M. O.)
Le contexte pédo-sédimentaire général
Sous le niveau de labour se développe un luvisol, sol fréquemment rencontré en contexte
de plateau en Beauce. L’horizon Bt se développe sur des dépôts ins colluvionnés ou éoliens.
111
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La transition avec l’horizon E est assez nette. L’horizon E correspond à des limons de plateaux,
mis en place par des ruissellements supericiels et repris ensuite par l’activité biologique. Dans
sa partie supérieure cet horizon contient des inclusions et semble plus hétérogène. On note par
ailleurs, l’absence de mobilier dans ce proil.
Observation de terrain du fait F253 (ig. 3)
L’observation de la stratigraphie au niveau de la coupe Ouest/Est du Locus permet de distinguer trois unités stratigraphiques :
- l’uS 1 est caractérisé par un sédiment argilo-limoneux, à structure massive, hétérogène,
compact, de couleur brun clair comportant des tâches de couleur brun foncée. On remarque
par ailleurs la présence de deux zones décompactées circulaires d’une dizaine de centimètres de section.
- l’uS 2 correspond à un sédiment argilo-limoneux de couleur brun avec des revêtements argileux de couleur beige clair et comportant des tâches de couleur gris avec et des perturbations
biologiques.
- l’uS 3 est un sédiment argilo-limoneux à structure massive et compact de couleur brun clair
et comprenant des tâches jaunes et des micro-charbons.
Deux hypothèses avaient été évoquées sur le terrain pour déterminer la nature et les modes
de mises en place des niveaux sédimentaires du Locus 1. Deux hypothèses ont ainsi été proposées d’après les observations de terrain et les états des cassures de la céramique ; il peut s’agir
soit, d’un niveau de sol d’occupation soit, d’un comblement primaire d’une structure en creux, de
type fond de fosse dont les parois n’ont pas été mises en évidence sur le terrain.
Ain de conirmer l’une ou l’autre de ces hypothèses, six prélèvements en blocs orientés ont
été réalisés dans la coupe Ouest/Est du locus en vue d’une analyse micromorphologique réalisée
à l’Unité de micromorphologie DMOS-Agro-Paris-Tech. Cette étude s’appuie sur une démarche
développée au sein de ce laboratoire (Courty et al., 1989 ; Cammas et Wattez, 2009) .
Conclusion de l’étude micromorphologique
Les résultats de l’étude micromorphologique permettent clairement de rejeter l’hypothèse de
matériel déposé sur un sol contemporain de l’occupation.
Concernant l’hypothèse d’un creusement lié à l’aménagement d’un fond de fosse, des limites nettes de creusement entre l’encaissant et le comblement ne se distinguent pas nettement ;
cependant, les caractères microstratigraphiques révèlent une mise en place par apports latéraux,
compatible avec une dynamique de comblement d’une dépression. L’hétérogénéité des constituants, issus de différents horizons, de sol de surface, puis d’éléments de matériaux de construction divers, attestent de remaniements mécaniques des sols, en profondeur, compatibles avec
des opérations de creusement, mais aussi d’une remobilisation de sol d’occupation.
Le développement ensuite, de petits horizons de surface montre une stabilisation temporaire et régulière des dépôts au cours de l’occupation. Les traits liés aux piétinements sont peu
exprimés durant ces épisodes attestant d’un espace peu investi, ce qui peut aller dans le sens
d’une fosse qui fonctionne avec des sols et des structures aux alentours immédiats et qui alimentent cette fosse ou cet espace (rejets/déblais mais pas de colluvions) (ig. 4).
Ainsi, la couche archéologique identiiée à la fouille par la présence de concentrations de
tessons de céramique (US 1) relève d’une dynamique similaire à un comblement de fond de
fosse. Les débris de matériaux façonnés sont abondants et associés à des agrégats de luvisols
et d’horizons de surface. Ils résultent d’apports réguliers liés au démantèlement progressif des
sols voisins, de structures de terre crue mais aussi de rejets de matériaux de construction. La
structuration liée au piétinement est peu exprimée : elle est synchrone de la dynamique d’apport
mais témoigne d’un espace peu fréquenté.
Cette séquence présente ainsi les caractères des couches d’occupation formées par des
apports de types rejets/déblais, compatibles avec le remplissage d’une fosse. La partie supérieure (US 1) est riche en débris façonnés, témoignage d’un espace qui évolue à proximité d’un
espace habité.
112
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LE FAIt F8
C’est un chablis localisé en bordure nord-est de l’emprise (ig. 1). La partie sombre, vers le
sud du chablis, est composée de limons bruns charbonneux associés à de nombreux fragments
de terre cuite (US10204).
étude du mobilier céramique (tony hamon)
Le locus 1 est le seul ensemble bien documenté pour cette période (ig. 1 et 2). Le corpus
pourrait appartenir à trois vases différents.
Le premier vase est un récipient de grande dimension, à proil ovoïde et bord rétréci agrémenté d’une languette tenonnée sous le bord, le fond est aplati. La surface externe, de couleur
rouge est inement engobée, les inclusions dans la pâte, calibrées et invisibles en surface. Les
préhensions sont constituées de mamelons disposés sous le bord. Les décors sont absents.
Le second vase n’est connu que par le bord. Il pourrait être du même type que le premier,
un vase ovoïde de grande dimension, à bord rentrant. La surface est érodée. Il a été découvert
en dehors du locus.
Le récipient n°3 est une assiette à marli. La surface externe est de couleur claire, l’intérieur
noir.
Le seul élément typologique de F8 est un fragment de bord.
L’industrie lithique (M-F. C.)
Le mobilier en silex taillé du Locus I et de F8 est composé de 12 pièces. L'ensemble est frais
hormis l'iso83 du locus, légèrement patinée. Il s'agit d'un casson certainement apporté.
Les matières premières utilisées présentent des couleurs beige à gris orangé, de grain in à
moyen suivant les zonations. Ce type de matériau correspond aux afleurements de silex secondaire locaux (minimum 1,5km) dont les fréquentes variations de couleurs peuvent intervenir d'une
part sur un même bloc ou bien au sein d'un même afleurement, comme cela a pu être observés
sur les sites néolithiques de l'est de Chartres (« La petite Pointe », Djemmali 2009, « Archevilliers
206 » Hamon 2006).
L'assemblage est essentiellement caractérisé par des éclats et trois outils retouchés sur
éclats allongés. Il s'agit d'un débitage par percussion directe dure pour les éclats non retouchés,
sauf pour l'iso 92 débitée par percussion tendre. Pour l'outillage retouché, les deux pièces entières présentent également les stigmates d'une percussion tendre. De plus, la morphologie de ces
pièces tend à indiquer une sélection des supports parmi les plus allongés.
Les trois pièces retouchées correspondent à des microdenticulés (ig. 2). La retouche affecte les bords de manière différente selon les pièces. Pour l'iso 84, la retouche directe est localisée sur le bord gauche par petites zones. La retouche microdenticulée de l'iso 60 est inverse et
continue sur 2,7cm bord gauche, alors que la retouche du bord droit est directe et uniquement
répartie sur 1,3cm. Dans les deux cas, la retouche affecte des parties concaves du bord naturel.
L'iso 59 présente une retouche directe des deux bords, par une microdenticulation irrégulière.
ainsi qu’une petite retouche en partie distale visant à régulariser cette partie de la pièce. Leur
disposition au sein du locus montre un regroupement dans un rayon de moins de deux mètres de
diamètre dans la partie occidentale du locus.
Malgré l'indigence des effectifs, l'industrie lithique du Locus I (F8 ne comportant que des
éclats non retouchés) présente les caractéristiques suivantes :
- utilisation exclusive de matériaux locaux ;
- une dichotomie des types de percussion : une percussion directe dure sur les éclats non retouchés, une percussion tendre pour les éclats retouchés ;
- un seul type d'outil retouché représenté : le microdenticulé ;
- une sélection des supports parmi les éclats allongés.
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dISCuSSION Et COMPARAISONS (t. h., M-F. C.)
Localement, le locus 1 présente des comparaisons, pour la céramique, avec le site d’Alonnes « La Petite Contrée », iso 4 (Eure et Loir). Dans le Loiret, le site de Boisseaux « le Pavé »
(Hamon 2011) fournit un mobilier céramique comparable. Le corpus comprend deux vases à
carène et le fond aplati d’un troisième récipient. Le vase à fond aplati offre une surface aux couleurs claires, avec de nombreux coups de feu. Les récipients carénés ont en revanche des teintes
foncées.
L’absence de décor et les préhensions représentées par des mamelons seraient des éléments typiques du Néolithique moyen. L’absence de segmentation du col, la présence d’une
assiette à marli rapprocherait cet ensemble du Néolithique moyen II. En revanche, le fond aplati,
la couleur externe rouge éloignent ce lot de celui de Saumeray « Le Bas des Touches » (Agogue,
Hamon 1998) et de Chartres « Archevilliers, site 207 » (Creusillet, rapport en cours) qui présentent des surfaces sombres et qui sont rapportés à la phase moyenne du Chasséen du Bassin
parisien.
Les points communs des ensembles Néolithique moyen de Prunay-le -Gillon « les Carreaux », Allonnes « La Petite Contrée », Boisseaux « Le Pavé » seraient les suivants :
- absence de céramique très ine, typique du Chasséen ;
- teintes des surfaces très claires au moins pour la céramique de fort volume ;
- présence de fond aplati ;
- une industrie lithique peu fournie accompagnée de micro denticulés.
L’ensemble pourrait typologiquement s’inscrire dans un Néolithique inal local, cependant
les pâtes diffèrent de la production du site pour cette période et les rapprochent d’un autre site
proche, Alonnes, qui a livré une portion de vase avec bouton sous le bord, élément de tradition
Néolithique moyen.
En plus de ces éléments typologiques communs, l’industrie lithique y est pauvre.
Pour l'industrie lithique, la présence exclusive de microdenticulés oriente les comparaisons
vers les gisements du Néolithique récent local (Auneau « Télifau » (Musch 2006), Sours « Les
Friches de Flotville » (Hamon, Creusillet 2012) attribués au Néolithique récent. Néanmoins, ces
microdenticulés ont comme support des éclats allongés irréguliers, contrairement aux lames régulières microdenticulées des sites mentionnés. Ces observations corroborent l'idée selon laquelle nous serions en présence d'une occupation située chronologiquement dans une étape
inale du Néolithique moyen II.
À ce stade de l’étude, il est dificile de considérer si la faible documentation est liée à un
problème de taphonomie du site ou à un mode d’habitat particulier. Nous ne pouvons également
exclure une période où l’industrie lithique serait minoritaire, par rapport à une autre fabriquée sur
des matériaux périssables (os, bois) par exemple.
Les restes du comblement mis en évidence par l’étude micro morphologique correspondent
à une couche primaire située sous le mobilier découvert. Cette stratigraphie tronquée conirme
également que le mobilier n’est pas lié à une quelconque utilisation de l’aménagement mais
présente bien un caractère détritique. Cette couche primaire présente des débris de matériaux
façonnés. Ils peuvent contribuer à la reconnaissance de l’activité menée dans cette fosse et
ainsi émettre l’hypothèse d’une fosse d’extraction du limon pour la fabrication de matériau de
construction lié à l’aménagement de bâtiments et où la préparation s’effectue à l’intérieur même
de la fosse.
La fosse du locus 1 mesurerait 5 m de longueur, pour un peu plus de 4 m de largeur et suivant la restitution de la pente générale du terrain, près de 0,5 m de profondeur. Les dimensions
peuvent se prêter à ce type de travail.
Ainsi, on peut proposer qu’un habitat se situe dans un rayon de 5 à 10 m autour de cette
fosse. Dans ce périmètre maximum de 10m, localisé en entier dans l’emprise des travaux (ig. 5),
seule la fosse est conservée. Au delà, le mobilier reconnu pour cette période est réparti en bor-
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InterNéo 9 - 2012
dure nord-est de l’emprise, piégé dans des aménagements postérieurs et suivant un arc de cercle de près de 200 m2. Si les différents témoins doivent être contenus dans un cercle, ce dernier
ferait à peine 1 hectare, avec l’essentiel hors emprise, surface possible d’un habitat plus ou moins
lâche.
Dans ce contexte, nous n’avons pas de prélèvement charbonneux nous permettant de nous
recaler chronologiquement. Néanmoins, nous serions dans une phase du Néolithique moyen II,
postérieure à celle de Chartres « Archevilliers, site 207 », Saumeray « Le Bas des Touches »
(Agogue, Hamon 1998) et de Louviers « La Villette » (27) (Giligny dir. 2005). Tous ces ensembles
appartiennent à la phase 2 du Chasséen du Bassin parisien.
Les microdenticulés ne sont pas représentés dans le Chasséen septentrional. À titre d’exemple, les sites de Chartres (Garmond 2010 : 273-288), de Saumeray « Le Bas des Touches »
(Agogué, Hamon 1998, 71-90) et Louviers (Giligny 2005) ne présentent aucun élément microdenticulé. Dans un cadre plus large, les microdenticulés sur lame sont cependant attestés dès
le Néolithique moyen II dans le Centre-Ouest de la France, notamment à Chauvigny « Gouzon »
(Fouéré 1998 : 133, 145 ; Fouéré, Dias-Merinho 2008 : 237) et plus tardivement dans le groupe
des Matignons où ils semblent plus fréquents en Charente, notamment à Préguillac « le Taillis »
et à Pont d’Husson « Bougneau » (Fouéré 1998, Dias-Merinho 2008 : 240) avec l’apparition des
microdenticulés sur éclat. Plus à l’est, les microdenticulés sur éclat sont attestés de manière signiicative à Chassey « La Redoute » (Thévenot 2005) dans le niveau 6 attribué au Néolithique
Moyen Bourguignon.
Pour la céramique, l’ensemble pourrait appartenir à un Néolithique moyen II tardif, période
très peu représentée régionalement.
dES OCCuPAtIONS à FAIBLE IMPLANtAtION
Le site de Prunay-le-Gillon présente une très faible implantation des aménagements durant
le IVe millénaire. La faible implantation des sites est une constante pour le centre du Bassin parisien, soit la Beauce, dès le Néolithique moyen I de tradition Cerny type C. Ce constat se perpétue
pour le Néolithique moyen II largement hérité du substrat Cerny. Paradoxalement, c’est durant le
Cerny qu’apparaissent sans doute les premières enceintes fossoyées et éperons barrés notamment en Beauce, à l’exemple de « Montgasteau », à Saint Denis les Ponts près de Châteaudun
(28), un éperon barré (Haricot 1980) et de l’enceinte annulaire découverte à proximité du site par
photographie aérienne, à l’Ouest de l’emprise. Au Néolithique récent, la tradition de l’enceinte
semble se perpétuer. Une enceinte de cette période est en effet représentée à Château-Landon
(Augereau et alii 1998).
Actuellement pour le secteur étudié, il n’y aurait qu’au Néolithique inal que nous aurions de
nouveau des données contextuelles susceptibles de mieux comprendre les implantations humaines. Cependant, il s’agit, à l’exemple du site de Prunay-le-Gillon, d’une fosse isolée contenant
dans la majorité des cas du mobilier. Cette fosse plus ou moins profonde pourrait également
correspondre à une fosse d’extraction de limon liée à la construction d’un ou plusieurs bâtiments.
Cependant, cette activité reste à être démontrer, pour ces fosses du Néolithique inal, par la
mise en place d’analyses paléo-environnementales et géo-archéologiques spéciiques à ce type
d’implantation. Celles menées dans la fosse du locus 1 ont conirmé des hypothèses de terrain et
amenés des résultats inattendus qu’il faudra renouveler.
Il semble néanmoins que nous ne puissions faire de iliation entre le type d’implantation que
nous percevons au Néolithique inal et celui constaté sur le site de Prunay le Gillon à la in du
Néolithique moyen II. En effet, à l’exemple du groupe du Montet (Hamon 1999), des enceintes
sont construites au Néolithique récent II, soit à une période située entre les deux occupations
Néolithiques découvertes à Prunay le Gillon. En revanche, le mode d’implantation dont il semble rester une fosse à remplissage détritique est également présente dans le courant de l’Age
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du Bronze dit maritime où les bâtiments associés sont très faiblement implantés. Ces données
pourraient traduire la présence d’habitats lâches disséminés sur le territoire dès le Néolithique
inal, au moins en Beauce. Dans ce domaine, des avancées réalisées sur le gisement de Sours
« le Haut de Flotville » en cours d’étude, pourraient apporter de nouveaux éléments susceptibles
d’alimenter ces rélexions (Hamon, Creusillet dir. 2012).
Le problème plus général est la reconnaissance et la caractérisation d’un éventuel site qui,
basé sur la présence de mobilier et d’aménagement n’est pas toujours évident à mettre en évidence. En l’occurrence, ce type d’aménagement au demeurant isolé a de fortes chances de ne
pas être retenu au diagnostic comme étant un élément discriminant dans la déinition d’un site, le
mobilier, au premier abord paraissant isolé sans contexte.
BIBLIOgRAPhIE
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Saumeray « Le Bas des Touches » Eure-et-Loir (France). In : Organisation néolithique
de l’espace en Europe du Nord-Ouest, Anthropologie et Préhistoire, t. 109, Bulletin de la
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AUGEREAU A. avec la collaboration de (F.) CONVERTINI, (J.-M.) PERNAUD, (I.) PRAUD, (O.)
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Camp " (Seine-et-Marne). InterNéo 2, Journée d’information du 14 Novembre 1998, Paris,
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stratigraphies archéologiques, in A. Ferdière dir., La géologie, les sciences de la Terre, (2e
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INRAP 2009.
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millénaires dans le Centre-Ouest de la France . M.-H. Dias-Meirinho, V. Léa, K. Gernigon, P.
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Orléans.
Tony HAMON
INRAP Centre Ile de France - UMR 8215 Trajectoires. De la sédentarité à l'État.
525 avenue de la pomme de pin
45590 St Cyr en Val
Marie-France CREUSILLET
INRAP Centre Ile de France
525 avenue de la pomme de pin
45590 St Cyr en Val
Marylise ONFRAy
Doctorante Paris I - Panthéon-Sorbonne
UMR 8215 Trajectoires - De la sédentarité à l'État.
117
Fig. 1 - Plan de situation du gisement de Prunay le Gillon « Les Carreaux » (28) au niveau national puis
départemental et plan du site.
118
Fig 2 - Plan du locus 1 de Prunay le Gillon « Les Carreaux » (28) et planche du mobilier découvert.
119
Fig. 3 - Lames minces issues des prélèvements dans le fait F253, Prunay le Gillon « Les Carreaux » (28)
120
US
Ums
1
1
Prof.
(cm)
0‐2
‐ Agrégats contours subanguleux repris par l’activité biologique, matrice
limoneuse (sables très fins), organisation subcirculaire, intercalation de plages
argileuses poussiéreuses à l’intérieur
‐ Fragments quadrangulaire de plages limono‐sableuses granoclassée
‐ Plages limoneuses de sables lavés à porosité cavitaire avec revêtements dans la
porosité d’argiles de couleur jaune orangé. Organisation subcirculaire des sables
‐ Plages limono‐sableuses à structure massive avec intégration de micro agrégat
d’argiles poussiéreux et de nodules ferrugineux
‐ Organisation subcirculaire des sables
‐ Plages limono‐sableuses avec répartition uniforme des argiles et organisation
subcirculaire des sables
‐ Vide horizontal avec revêtements argileux poussiéreux et dans partie inférieur
matrice limoneuse compacté, organisation sableuse linéaire et fragments de
matériaux de construction de terre intégré
Plages limono‐sableuses à structures massive
‐ Porosité cavitaire
‐ Activité de géophage
‐ Agrégat quadrangulaire intégré dans la matrice sédimentaire (limoneux avec
boulette argile)
‐ Plages limono‐sableuses, structures massives repris par l’activité biologique,
cavités et chenaux.
‐ Revêtements argileux en position secondaire et nodules ferrugineux intégrés
dans la matrice
‐ Très nombreux microfissures
‐ Activité de géophages d’enchytréides
‐ Plages limoneuses de sables lavés à porosité cavitaire avec revêtements dans la
porosité d’argiles de couleur jaune orangé. Organisation subcirculaire des sables
‐ Plages limono‐sableuses à structure massive avec intégration de micro agrégats
d’argiles poussiéreux et de nodules ferrugineux
‐ Organisation subcirculaire des sables
‐ Plages limono‐sableuses avec répartition uniforme des argiles et organisation
subcirculaire des sables.
‐ Plages limono‐sableuse lavées et non lavées sans organisation particulière des
sables
‐ Plages d’activité de géophage
‐ Plages limono‐sableuses lavées et non lavées sans organisation particulière des
sables
‐ Fissures en zigzag horizontales et verticales
‐ Plages d’activité de géophage
‐ Porosité cavitaire développée localement.
‐ Forte proportion localement de nodules ferrugineux
‐ Vides racinaires avec imprégnation ferrugineuse en position secondaire
‐ Agrégats limono‐sableux avec plages argileuses et nodules ferrugineux.
‐ Déstructuration des plages limoneuses par l’activité biologique
‐ Grandes plages de géophages
‐ Agrégats limoneux et sables lavées avec présence de plages d’argiles, de
nodules ferrugineux et de microparticules organiques
‐ Organisation subcirculaires des sables.
‐ Agrégats limono‐sableux avec une organisation linéaire des sables et contours
anguleux
‐ Réseau de fissures en zigzag
‐ Quelques plages argileuses intégrées à la matrice sédimentaire
‐ Revêtements argileux ferrugineux intégrés dans la matrice sédimentaire
‐ Vides racinaires avec hyporevêtements argileux
‐ Plages d’activités de géophage
‐ Intercalation de plages limono‐sableuses lavées et non lavées de plus petites
dimensions
‐ Sables très fins (30‐40%)
‐ Aucune organisation des sables particulières. Présence de microparticules
organiques
‐ Pas d’agrégation
‐ Fissures subparallèles verticales
‐ Grandes plages d’argiles orangées héritées, intégrées dans la matrice
sédimentaire
‐ Revêtements argileux ferrugineux intégrés dans la matrice sédimentaire
‐ Revêtements argileux poussiéreux en place.
‐ Plages d’activités de géophages et d’enchytréides
‐ Croûtes de surfaces basculées (granoclassement des sables)
‐ Porosité cavitaire plus développée, légèrement aplanie avec des revêtements
argileux poussiéreux
‐ Présence d’un agrégat limono‐sableux circulaire à structure massive.
2
2‐5
3
5‐8.2
4
8.2‐
9.7
5
9.7‐
11.7
6
11.7‐
19.7
7
19.7‐
21.3
8
21.3‐
26.3
9
26.3‐
27.9
10
27.9‐
28.3
11
‐ Plages limono‐sableuses lavées et non lavées. Sables très fins (30‐40%)
‐ Aucune organisation sables particulières. Présence microparticules organiques
‐ Pas d’agrégation‐ Quelques grandes plages argileuses de couleur rouge
intégrées dans la matrice sédimentaire
28.3‐
‐ Revêtements argileux ferrugineux intégrés dans la matrice sédimentaire
30.9
‐ Revêtements argileux poussiéreux en place.
‐ Vides racinaires ovalaires et oblongs avec imprégnations ferrugineuses.
‐ Vides racinaires avec remobilisation des argiles
‐ Plages d’enchytréides et de géophages
2
2
Caractères structuraux et texturaux
‐ Plages limoneuses, organisation
‐ Intercalation d’argiles ferrugineuse et de nodules ferrugineux dans certaines
plages
‐ Plages de géophages, déstructuration de la matrice par le passage de la faune
Fig. 4 -Tableau des résultats micromorphologiques
121
Interprétation
Apports latéraux d’horizon de luvisol et de
débris de matériaux façonnés de différentes
fabriques fortement repris par l’activité
biologique, marquant une déprise de
l’occupation
Rejets de structure de terre crue et d’horizon
de surface
Apports latéraux massifs et compacts avec
faible reprise de l’activité biologique
Apports latéraux massifs et compacts en
ambiance humide avec forte reprise de
l’activité biologique
Apports latéraux massifs et compacts
provenant de luvisol et de différentes
fabriques de matériaux façonnés.
Apports latéraux massifs et compacts
provenant de luvisol, repris par l’activité
biologique.
Ambiance humide
Apports latéraux massifs et compacts
provenant de luvisol, repris par l’activité
biologique
Apports latéraux massif et compacts
provenant de luvisol, de sols de surface et de
débris de matériaux de construction repris par
l’activité biologique
Assemblage de matériaux provenant de
l’horizon inférieur Bt G et d’apports latéraux
de luvisol et de surface affectés par des
phénomènes
de
tassement
d’origine
anthropique.
Développement d’un horizon de surface avec
des phénomènes de compaction
Présence d’un débris de matériau de
construction en terre
Apports provenant d’horizon BtG et de luvisol
affectés par des remaniements mécaniques
d’origine anthropique
Activité
biologique
attestant
d’une
stabilisation des dépôts
N
X=
59
Y=
68
79
06
50
Légende :
45
0
Fosse de travail
zone d’implantation d’un possible batiment
mobilier céramique du Néolithique
Moyen II
associé à la fosse de travail
limites d’emprise du projet de déviation de la RN 154
limitesmobilier
de la fouille
attribué au Néolithique moyen II
structure du
Néolithique Moyen II
aire d’extension des objets du
Néolithique Moyen II
limite d’extension du mobilier attribué au Néolithique moyen II
périmètre de localisation d’un habitat autour de la
fosse
Y=
Y=
68
68
06
06
40
45
0
0
0
00
98
X=
5
X
50
79
=5
9
F253
Y=
X
Y=
68
=5
98
68
35
0
06
40
00
0
06
0
0
25 m
Fig. 5 - Extension possible du gisement au Néolithique moyen II.
122