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ŃDUÑỌDE: Vol.16, N0.1 July, 2019 LA DIPLOMATIE CULTURELLE DE LA FRANCE AU NIGÉRIA. Lilian Onyinye OHANYERE Department of Modern Languages and Translation Studies Faculty of Arts University of Calabar liliangift2ik@yahoo.com ORCID: 0000-0002-4393-188x & Gloria Mayen UMUKORO Department of Modern Languages and Translation Studies Faculty of Arts University of Calabar umukorogloria@gmail.com ORCID: 0000-0001-6222-6038 Résumé La diplomatie culturelle de la France au Nigéria, tout comme dans plusieurs autres pays non-francophones, se repose sur la politique de faire du français une langue permettant le rapprochement politico-économique entre les deux pays. Cela est d’autant nécessaire si l’on considère d’un côté, la course à la «conquête» des territoires par les puissances mondiales dont la France a comme objectif du développement économique, donnant la position du Nigéria dans la sous-région. Dans cette perspective, nous voudrions, dans cette présentation, étudier la présence de la France au Nigéria qui se manifeste dans le partenariat entre les deux pays dans plusieurs secteurs tels que l’éducation, l’économie, la technologie et dans le secteur pétrolier. C’est ainsi que l’on trouve des investissements des français au Nigéria comme ELF, CHEVRON et TOTAL. Nous trouvons dans le secteur de la construction les groupes comme DUMEZ, ROLLEI, SCIENT etc. L’on trouve aussi dans le domaine de la technologie les compagnies comme PEUGEOT, SCOA, CFAO et MICHELIN qui constituent tous des investissements dégourdis du développement économique et commercial du Nigéria. Ce faisant, ce travail souligne que l’enseignement du français au Nigéria ne serait pas pour rien; il y a certes une intention derrière ce rapprochement duquel la France paraît être en concurrence perpétuelle avec la Grande-Bretagne, le pays colonisateur du Nigéria. Pour aborder ce travail, notre méthodologie suit le chemin d’explication de ce qui constitue la diplomatie du côté culturel. Après, on présente pourquoi la France a besoin de cette diplomatie dite culturelle bien que le Nigeria ne soit pas un pays francophone. Suivant sera la dialectique de la diplomatie culturelle de la France au Nigeria et finalement l’objectif de l’adoption du français comme deuxième langue officielle au Nigeria. 80 Ohanyere & Umukoro : La Diplomatie Culturelle de la France au Nigéria. Mots-clés: Diplomatie, développement, économie, entente, langue française. Abstract France cultural diplomacy in Nigeria, just like in several other non-Frenchspeaking countries, is based on the policy of making the French language the linguistic medium of political and economic rapprochement between the two countries. This becomes necessary if we consider on the one hand, the race for the "conquest" of territories by world powers like France, as an objective towards economic development, giving Nigeria's strategic position in the sub-region. Thus, this article presents the presence of France in Nigeria as seen through the partnership between the two countries in several sectors like education, economy, technology and in the oil sector. There are therefore French investments in Nigeria such as ELF, CHEVRON and TOTAL. In the construction sector there are companies like DUMEZ, ROLLEI, SCIENT etc. In the area of technology, we also find companies like PEUGEOT, SCOA, CFAO and MICHELIN, all of which are very goodinvestments towards the economic and commercial development of Nigeria. This article highlights why the teaching of French in Nigeria is not for nothing; there is certainly an intention behind this rapprochement as France seems to be in constant competition with Great Britain, the former colonial master of Nigeria. To approach this work, our methodology follows the path of explaining what constitutes diplomacy in cultural terms. Thenafter, mention will be made of why France needs this so-called cultural diplomacy even though Nigeria is not a French-speaking country. Following this will be the dialectics of cultural diplomacy of France in Nigeria and ultimately the goal of adopting French as the second official language in Nigeria. Keywords: Diplomacy, development, economy, understanding, French language. Introduction On entend par la diplomatie culturelle de la France au Nigéria des rapports socioculturels existant entre les deux pays. Or, l’intention même de cette diplomatie, au sens large du terme, va au-delà de simples relations culturelles. Il est certes nécessaire d’avoir des échanges entre des pays mais la présence de la France au Nigéria que nous appelons dans ce contexte la diplomatie culturelle se caractérise par des autres échanges technologique, économique et scientifique. Et ce n’est pas toujours de nature réciproque. C’est-à-dire que la France en tant que l’une des puissances mondiales profite mieux de cette diplomatie. C’est bien sûr beaucoup de ces investisseurs sont des ressortissants français au Nigéria même si leur pays d’accueil en profite également pour créer des emplois à ses citoyens. 81 ŃDUÑỌDE: Vol.16, N0.1 July, 2019 Cependant, la France nous apporte également la langue française comme un moyen de faciliter et de renforcer l’entente entre les deux pays. Cela a aussi une implication et nous en reparlerons dans les pages qui suivent. Fidelma Ukeje (2005) souligne à cet égard que c’est en considérant cette réalisation que : The then Head of State and Commander-in-Chief of the Armed Forces of Nigeria, Late General Sanni Abacha made a policy declaration in December 1996 that French is to be adopted as a second Official language of Nigeria. 198 Le Chef de l’Etat à l’époque, le feu Général Sanni Abacha a fait une déclaration en décembre 1996 visant à faire du français une deuxième langue officielle du Nigéria. (Notre traduction) Qu’on le sache, toutes les contributions et tous les investissements de la France dans l’économie nigériane, pour diverses qu’ils soient, sont tous intéressants et se complètent. Il y a également un facteur qui vient avec ces contributions- la langue française. Cela est une autre étude; cette langue fait du Nigéria un pays à caractère bilingue, ce qui n’a pas d’ailleurs l’objectif unique de promouvoir la communication avec la France. C’est aussi un fait d’une grande importance si nous considérons les pays limitrophes du Nigéria qui sont tous francophones. On a par exemples: le Bénin et le Togo à l’ouest, au nord se trouve le Niger et le Tchad, et à l’est du pays se trouve le Cameroun. Il s’agit donc, dans ce travail d’étudier avec des preuves, qu’il existe d’autres objectifs qui sous-entendent la diplomatie culturelle de la France au Nigéria. Toujours est-il qu’en diplomatie, l’on se gare de jouer toutes ses cartes sur table. Cela souligne même l’entrée du Nigéria Umukoro & Ohanyere ( à la francophonie en tant que pays observateur à une époque où le pays se voyait isolé par le reste du monde après l’annulation des élections présidentielles supposées remportées par le Candidat de Social Democratic Party (SDP), Chief M.K.O. Abiola en 1993. Qu’est-ce que c’est la diplomatie culturelle ? Commençons en expliquant le mot diplomatie. La diplomatie exige la relation qui existe entre les pays et en relation humaine la façon de comportement qui est acceptable. Dans cet article c’est la première qui nous concerne dans le domaine culturel. En général, la diplomatie fait partie de l’étude de la science politique du cadre des relations internationales. Elle implique l’action de représenter son pays dans un autre en matière des négociations internationales. Elle s’explique au niveau de la politique extérieure d’un pays ou d’un gouvernement. Donc, la diplomatie est considérée comme le moyen établi pour influencer les décisions et le comportement des gouvernements et des peuples pour dialoguer et négocier avec les autres sans recours à la guerre ou à la violence. C’est pourquoi la 82 Ohanyere & Umukoro : La Diplomatie Culturelle de la France au Nigéria. diplomatie exige de ceux qui sont impliqués certaines compétences telles Mayen (2018) la bonne représentation, la protection des intérêts nationaux, la capacité de négociation, les rapports fraternels et la promotion de relations amicales. Aujourd'hui, nous vivons dans un monde globalisé, où la distance et l'espace ont presque disparu et les communautés et les régions sont de plus en plus intégrées. Ce faisant les différentes cultures vivent côte à côte et entrent en contact quotidien. La diplomatie culturelle est un phénomène qui date des siècles. C’est un aspect humain qu’on ne peut pas éviter dans un monde globalisé comme le nôtre. Le fait qu’on a toujours des échanges avec les autres cultures impose cet aspect de la diplomatie sur tous les pays souverains. C’est pourquoi le ICD (Institute for Cultural Diplomacy) la définit ainsi : Cultural Diplomacy may best be described as a course of actions, which are based on and utilize the exchange of ideas, values, traditions and other aspects of culture or identity, whether to strengthen relationships, enhance socio-cultural cooperation, promote national interests and beyond; Cultural diplomacy can be practiced by either the public sector, private sector or civil society. Dans cet article, on prend la diplomatie culturelle d’être le niveau de la relation entre les Etats souverains comme il est le cas du Nigeria et de la France. Comme ce se trouve dans l’explication de l’ICD, l’objectif de la diplomatie culturelle est de rendre compréhensible au peuple d'une nation étrangère les idéaux et la valeur existentielle de la nation en matière culturelle, économiques et politiques. C’est pourquoi on dit souvent que la diplomatie culturelle est l’âme d’une nation, qui à son tour, ouvre sa porte pour recevoir ce qui vient des autres pays. La diplomatie culturelle est donc un investissement à long terme pour tout État. Elle crée une vision et des impressions positives de l'État, elle crée également un sentiment du partage d'art et de patrimoine. De son côté, Cumming (2003) prend la diplomatie culturelle d’être un: exchange of ideas, information, art, and other aspects of culture among nations and their peoples in order to foster mutual understanding; although efforts can be more concentrated in a one-way approach of self-promotion to the rest of the world. échange d'idées, d'informations, d'art et d'autres aspects de la culture entre les nations et leurs peuples afin de favoriser compréhension; bien que les efforts puissent être plus concentrés dans un approche unidirectionnelle de l'autopromotion auprès du reste des monde. (Notre traduction) 83 ŃDUÑỌDE: Vol.16, N0.1 July, 2019 Notre focus dans cet article est la relation culturelle entre le Nigeria et la France a pu atteindre ce niveau en parcourant les années que ces deux pays travaillent ensemble. La dialectique de la diplomatie culturelle de la France au Nigeria Selon le service de Presse de l’Ambassade de France au Nigeria (1992): Unlike English, French made its entry into Nigeria not quite long. Ambassade de France (1991), a publication of the French Embassy, Lagos, reveals that ‘’the French presence in Nigeria is about 20 years Old as at 1975, there were about 15 groups present in the country. (111) Contrairement à l’anglais, il n’y a pas assez longtemps que le français a fait son entrée au Nigéria. Une publication de l’Ambassade de France (1991), Lagos, souligne que ‘’ la présence de la France au Nigéria a environ 20 ans en 1975, il y avait 15 groupes présents dans le pays. (Notre traduction.) Selon la citation, ce ne fait pas longtemps que le français est enraciné au Nigeria. Ceci indique qu’il y a toujours du travail à faire pour bien enraciner la langue à l’espace nigériane. Donnant une explication à la question de la diplomatie culturelle, Tundonu Amosun (2005) mise en exergue ci-dessus montre la date de l’entrée du français au Nigéria par rapport à l’anglais qui est la langue de notre pays colonisateur, la Grande-Bretagne. Dès lors, c’est toujours l’Etat français qui assurait le Umukoro et al (2020) financement des étudiants nigérians envoyés en France pour les études du français et ce n’était qu’à partir de 1973, ayant observé l’intérêt du Nigéria’ que la France a commencé à envoyer des experts dans les différentes écoles du pays pour enseigner la langue. La France cherche donc à être amie du Nigéria dont le contrôle implicite aiderait toujours ce pays colonisateur à supplanter le Nigéria dans son intention de mieux tenir bon ses anciens pays francophones colonisés de l’Afrique. Aucun pays ne peut rester seul dans le monde d’aujourd’hui. Le Nigéria, malgré son rôle de leader dans la sous-région, a besoin de la France en tant qu’un pays développé; tout comme celle-ci ne peut se passer du Nigéria. C’est qu’en plus des gains économiques venant avec les exportations, la France arrive à suivre de près par ses relations avec le Nigéria toutes les positions prises par ce dernier dans les 84 Ohanyere & Umukoro : La Diplomatie Culturelle de la France au Nigéria. ententes avec les pays membres de la CEDEAO dont la plupart sont francophones et qu’il va falloir «protéger». Ce n’est donc qu’en se rapprochant au Nigéria que la France assumerait bien son devoir de parrain pour ses anciennes colonies. Cette politique de rapprochement de la France à un pays anglophone lui permet de se mettre en position de supériorité absolue, d’une part sur le Nigéria, et de l’autre part sur les pays francophones. Au dire de l’ex-président français, le feu François Mitterrand au cours d’une conférence de presse après le sommet France/Afrique de Bujumbura en décembre 1985, ‘’ce n’est pas seulement à la France d’assurer la sécurité de l’Afrique. Mais la France respecte et respectera tous ses engagements’’ (38) pour ainsi souligner ou préciser, à l’intention des Chefs d’Etat assistant à ce sommet, quelles seraient, à l’époque, les limites de l’engagement de la France sur le continent. Le fond de tous ces rapprochements est donc basé sur ce que Samson F. Nzuanke (2012) a nommé une rivalité imaginaire, surtout de la part de la France, qui consiste à faire valoir devant les dirigeants des pays francophones et pour ainsi contrôler l’influence du Nigéria sur ses Voisins francophones, surtout de l’Afrique de l’ouest. On se rappelle à ce point la politique autour de la monnaie unique dans la région comment certains leaders francophones, par exemple le feu Houphouët Boignet de la Côte d’Ivoire, suite certainement au refus de la France, mettaient une lenteur incroyable pour ratifier les protocoles signés. C’est pourquoi, il n’y avait qu’un seul protocole de la CEDEAO ratifié en 1982 par plus de cinq Etats. Il s’agit, curieusement, de celui portant sur la libre circulation des personnes ratifié par huit Etats sur les seize. La vérité a toujours été que seules les décisions entre le Nigéria et les francophones voisins soutenues par la France aboutissent aux politiques du développement. La question que l’on se pose à ce niveau est de savoir, encore au dire de Samson F. Nzuanke: Comment concilier le rôle de leadership que le Nigeria se donne en Afrique en adoptant une posture afro-centrique dans sa politique étrangère et les intérêts de la France représentés par ses anciennes colonies qui pour la plupart sont contigus au Nigeria à la géographie et à l’ethnie? (56) C’est au romancier Patrice G. Ndimubandi (1999), qu’il faut se référer pour la réponse à la question de la citation ci-dessus lorsqu’elle observe dans son romance contexte que: Coopérer, c’est tuer, détruire, faire semblant de secourir et de reconstruire. Le capitalisme, c’est d’ailleurs cela. Souviens-toi des drames des deux guerres. On a démoli l’Europe. On a sacrifié des 85 ŃDUÑỌDE: Vol.16, N0.1 July, 2019 gens. On a reconstruit l’Europe. On a bâti une puissance économique sur les ruines de la guerre. Toute crise économique, dans notre système, obéit à une logique: un bain de sang est la clef du dénouement. (85) L’adoption du français comme deuxième langue officielle au Nigéria L’adoption du français au Nigéria est certes une nécessité de grande envergure si l’on considère qu’aucun pays ne peut économiquement, pédagogiquement et même technologiquement se développer que si le système communicatif ‘’global’’ en ce sens que beaucoup de citoyens d’un tel pays s’expriment en d’autres langues étrangères afin de faciliter la communication et l’entente avec des ressortissants des autres pays. Surtout lorsque l’on se rappelle du phénomène de la globalisation qui emporte tout avec lui et qui, par la suite, n’épargne personne. Le pays n’étant entouré que des pays francophones aurait donc forcément besoin du français et la France serait toujours la bienvenue. Ainsi, la France a été depuis longtemps en partenariat avec le Nigéria dans les secteurs éducatif, économique, industriel et technologique. En plus, toutes les importations de marque française au Nigéria viennent avec des emballages dont les informations sont toujours écrites en français; il est donc presqu’incontournable de négliger cette langue. La connaissance de français est donc sine qua non pour faciliter le transfert de la technologie. C’est donc dans cet ordre qu’il faut considérer le français non pas seulement comme un simple moyen de communication entre des pays anglophones et des francophones mais également en tant qu’une langue internationale aux objectifs larges qui rapprocherait mieux des pays de par le monde. C’est à la France le mérite de la présence des Alliances Françaises dans tous les capitales étatiques du Nigéria dans le but de la promotion de cette langue. C’est dans le même ordre du débat que le Conseiller fédéral sur l’éducation, Samuel J. Cookey cité par Brann (1970) a observé au sujet du français comme suit : We in the Federal Ministry of Education regard French as a very important subject in schools all over the Federation and we are doing everything possible to encourage its teaching. We want our schools to produce people who can speak the language and thus help to establish more link between English- and French-speaking countries. Nous, au Ministère de l’Education, considérons le français comme une matière très importante dans les écoles partout dans le pays et nous faisons tout dans notre possibilité pour encourager son enseignement. Nous voudrions que nos écoles produisent des gens 86 Ohanyere & Umukoro : La Diplomatie Culturelle de la France au Nigéria. qui soient capables de parler la langue pour ainsi aider à établir plus de liens parmi des pays francophones et anglophones. (Notre traduction) On entend par la citation ci-dessus que le rôle du français est associé à la lumière du Nigéria comme le géant de l’Afrique et de la sous- région en particulier. Le pays joue le rôle du leader de l’Union Africaine (U.A) et de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Le Nigéria serait donc intéressé au français en vertu de son importance sur le plan international et comme moyen de communication interafricain. Le Nigéria s’intéresse également à la langue française comme un moyen de résoudre les problèmes associés au caractère plurilingue du pays. C’est ainsi que l’on fait des efforts (y inclus la diplomatie culturelle de la France dans le pays) pour développer le statut de cette langue afin de résoudre beaucoup d’autres problèmes nationaux et internationaux que rencontrent le Nigéria. Il est donc très nécessaire d’acquérir une deuxième langue de large communication pour relever les défis incontournables dans la coopération internationale et dans les échanges culturels et économiques. Conclusion Cet article a démontré qu’il existe des facteurs socio-politiques et économiques poussant la France à s’intéresser au Nigéria. L’ensemble de tous ces facteurs ont nécessité l’envoi des experts au pays pour enseigner le français. Ce que nous avons donc appelé la diplomatie culturelle de la France au Nigéria ne se fonde pas sur les rapports liant cette puissance mondiale à ses anciennes colonies. Le poids économique et la population du Nigeria sont des caractères que redoute la France dans sa volonté de tenir bon aux voisins francophones du Nigéria tout en écartant ce dernier de tout contrôle pour la gêner dans ses rôles de parrain et de bailleur de fonds pour ces pays africains. Le Nigéria, d’autre part, s’en profite en tant qu’une nation indépendante mais les intérêts de chacun des deux pays ne sont de même proportion. 87 ŃDUÑỌDE: Vol.16, N0.1 July, 2019 Références Ambassade de France. Service de Presse et d’Information (1991). Editorial, 1992. Brann, Conrad Max-Benedict. “French School Curriculum Development, 19591970 in English- Speaking West Africa II. The Advanced Level’’ The West African Examinations Council Bulletin No.4, Ibadan: Caxton Press, 1970. Print. Cummings, Milton. Cultural diplomacy and the United States government: a survey.Washington, D.C: Center for Arts and Culture, 2003. Print. Mayen Umukoro G, « Diasporic culture, Cultural transformation and Grass root Development in Francophone Africa». LWATI: A Journal of Contemporary Research, 15(2) 2018 : 134-153 Mitterrand, François. «France/Afrique – La mise au point». Jeune Afrique, No.1251-1252 des 26 Décembre 1984/2 Janvier 1985, p.38. Ndimubandi, Patrice G. La guerre du juste: la voie de Nganga, Libreville: Edition Emma Media, 1999. Nzuanke, Samson F. ‘’Le Nigéria et l’Afrique francophone: parallélisme d’une rivalité imaginaire’’. La Revue des Etudes Francophones de Calabar, Dept. Of Modern Languages &Translation Studies, Univ. of Calabar, Angrey Francis Unimna (Ed.), Vol.11, No.1, 2012. pp. 44-71. Print. Tundonu Amosun. ‘’Support for foreign language in Nigeria: a case for positive reappraisal ’’ in Nigeria and the Foreign Language Question, Ajiboye, Tunde (Ed.), Ibadan, Caltop Publications, Nigeria Ltd., 2005. 108-120. Print. Ukeje, Fidelma. ‘’Can Nigeria do without foreign language?’’ in Nigeria and the Foreign Language Question, Ajiboye, Tunde (Ed.), Ibadan, Caltop publications, Nigeria Ltd., 2005. 189-207. Print. Umukoro Gloria Mayen, Odey Veronica & Mba Mamina, Immigration, Otherness, Economic mobility and social inclusion in the homeland. International Journal of Social Sciences and Education (IJSSE) 1 (1) 2020. ISSN: 2775-1473 (online) Umukoro Gloria M & Ohanyere Lilian “French is not my Language; Reactions by language learners in Africa, LWATI: Journal of Contemporary Research 17. 2 2020. 134 -153 ISSN 1813-222 88