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UntitledBook1.book Page 100 Monday, March 6, 2017 7:59 AM SFD CA-148 Impact à 1 an d’une supplémentation multivitaminique post sleeve gastrectomie Vincent Tintignac(1), Patrice Darmon(1), Bénédicte Gaborit(1), Patricia Ance(1), Thierry Bege(2), Olivier Emungania(2), Sandrine Boullu-Ciocca(1), Anne Dutour(1) 1 Service d’endocrinologie et maladies métaboliques, CSO PACA Ouest, Aix-Marseille université, AP-HM, Marseille, France, 2 Service de chirurgie viscérale, CSO PACA Ouest, AP-HM, Hôpital Nord, Marseille, France. *Auteur correspondant patricia.ancel@univ-amu.fr Introduction Les déficits nutritionnels post-opératoires sont fréquents après chirurgie bariatrique malabsorptive, mais également après sleeve gastrectomie (SG). La HAS préconise de les substituer au cas par cas, alors que les recommandations américaines prônent une large supplémentation systématique. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’efficacité d’une supplémentation systématique par ELEVIT B9® sur les déficits nutritionnels à 3,6 et 12 mois post SG. Patients et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective sur 98 patients (âge moyen 42 ± 1,3 ans ; IMC = 44,5 ± 0,7, kg/m2, F 69,3 %) ayant subi une SG au CHU Nord de Marseille et traités par ELEVIT B9® 1cp/j. Tous les déficits nutritionnels pré-opératoires ont été susbstitués avant la SG. Une évaluation clinico-biologique, diététique et d’observance était réalisée à 3, 6 et 12 mois. Des suppléments additionnels étaient prescrits individuellement selon les données biologiques à M3, M6 et M12. Résultats Le suivi était excellent (8,2 % non venus à M12). Le pourcentage de perte d’excès de poids était de 70,5 ± 2,4 % à M12. Les apports caloriques moyens étaient de 980 ± 21 kcal/j (M3), 1 136 ± 27 (M6) et 1 281 ± 38 (M12). L’observance était de 79,8 % (M3), 85,9 % (M6) et 82,6 % (M12). Aucun patient n’a présenté de signes de carence sévère. Le nombre moyen de déficits nutritionnels par sujet était de 1,7 ± 0,1 (M3), 1,8 ± 0,2 (M6) et de 1,6 ± 0,2 (M12). Les principales carences retrouvées à M3, M6, M12 concernaient le sélénium (78,8 %, 68,3 %, 81,1 %), la Vitamine D (67,6 %, 56 %, 37,1 %), et la vitamine A (21,4 %, 22,4 %, 16,1 %) dont le taux corrélait inversement avec la perte de poids à M6 et M12 (r = -0,294 et r = -0,3, p < 0,05) et positivement avec la ration calorique à M3 (r = 0,308, p = 0,014). La carence en vitamine B9 (8,2 %, 7,2 %, 12,9 %) était peu fréquente, et corrélait avec l’observance à M3, M6 et M12 (r = 0,371, r = 0,479 et r = 0,271, p < 0,05). Des carences en vitamine B12 (5,3 %, 7,1 %, 11,1 %), zinc (1,5 %, 10,3 %, 9,6 %), pré-albumine (16,1 %, 17,9 %, 12,5 %) étaient aussi présentes à M3, M6 et M12 respectivement. Un pourcentage croissant d’anémie était également retrouvé (7 %, 10,5 %, 12,9 %). Entre la chirurgie et M3, entre M3 et M6 et M6 et M12, les patients prenaient respectivement 1,6 ± 0,1, 2,2 ± 0,1 et 1,9 ± 0,1 suppléments. Conclusions Nos résultats montrent que la SG induit des carences nutritionnelles multiples et qu’une supplémentation post-opératoire systématique par ELEVIT B9® la première année est efficace mais non suffisante. Ils démontrent l’importance du suivi biologique pour adapter la supplémentation. Il faudrait opter pour un complément multi-vitaminique plus riche en vitamine A, vitamine B12, zinc et sélénium, et prescrire parallèlement une supplémentation en vitamine D Une supplémentation protéique est indispensable lorsque les apports protéiques sont insuffisants L’observance incomplète suggère de renforcer l’éducation thérapeutique : nous avons créé un outil vidéo pour mieux expliquer l’importance de la prise des vitamines après SG. Mots-Clés Nutrition, chirurgie bariatrique, vitamines Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté. CA-149 L’hypertriglycéridémie, un marqueur simple et pratique pour dépister l’insulinorésistance chez le patient obèse Guilaine Boursier(1), Antoine Avignon(1), Nicolas Molinari(1), Laurent Maimoun(1), Catherine Boegner(1), Marion Picandet(1), Nils Kuster(1), Anne-Sophie Bargnoux(1), Stéphanie Badiou(1), Anne-Marie Dupuy(1), Jean-Paul Cristol(1), Ariane Sultan(1) 1 A100 dosage biologique des marqueurs des métabolismes glucidiques, lipidiques et de l’inflammation. L’insulinorésistance a été estimée par le HOMA-IR. Un score composite basé sur une régression logistique multivariée et une découpe de la cohorte en clusters, reposant sur une analyse en composantes principales, ont été réalisée afin de caractériser les composantes de l’insulinorésistance et de visualiser leur lien avec les marqueurs métaboliques de l’obésité. Résultats Parmi les 430 patients inclus dans l’étude, 170 (39,5 %) étaient définis comme insulinorésistants. L’insulinorésistance était associée à l’obésité de grade 3 (OR = 2,8 [2,2-3,3]), la présence d’une hyperglycémie à jeun (OR = 4,5 [3,9-5,0]) et d’une hypertriglycéridémie (OR = 2,5 [2,0-2,9]). Le score composite incluant ces paramètres a montré une meilleure sensibilité que la définition habituelle du syndrome métabolique (77 % vs 59 %) pour dépister l’insulinorésistance. L’analyse des clusters a révélé que l’association des marqueurs de forte adiposité et l’hypertriglycéridémie étaient les principaux composants de l’insulinorésistance. La présence d’une hyperglycémie à jeun n’a pas été statistiquement retenue car elle est une composante du HOMA-IR. L’inflammation était associée aux marqueurs d’adiposité plutôt qu’à l’insulinorésistance. Conclusions L’hypertriglycéridémie et l’obésité de grade 3 semblent être des marqueurs facilement accessibles pour dépister les patients insulinorésistants. Nos résultats soulignent l’intérêt du dosage des triglycérides, qui associé au BMI, seraient un outil rapide et peu couteux pour aider le clinicien à identifier les individus insulinorésistants lors de l’évaluation des patients non diabétiques. Mots-Clés Insulinorésistance, Obésité, Lipides Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté. CA-150 Hypertension intracrânienne idiopathique dans le cadre d’une obésité ou d’un surpoids : étude observationnelle Alexandre Jehl(1), Lydianne Mondot(1), Mikael Cohen(1), Philippe Paquis(1), Jean Gugenheim(1), Pierre Thomas(1), Christine Lebrun(1), Jean Louis Sadoul(1) 1 CHu Nice, NICE, France. *Auteur correspondant jehl.a@chu-nice.fr Introduction L’hypertension intracrânienne idiopathique (HTIC) est une maladie rare concernant surtout les jeunes femmes jeunes obèses. De ce fait, la perte pondérale fait partie de l’arsenal thérapeutique. Matériels et Méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective observationnelle d’une cohorte de sujets inclus en raison d’un diagnostic d’HTIC et d’une obésité ou surpoids sur le CHU de Nice. Elle s’est déroulée entre juin et octobre 2016. Résultats : La cohorte initiale comportait 31 patients, dont 3 ont été exclus (HTIC secondaire). Il s’agissait de 93 % de femmes (n = 26) ; l’âge moyen au diagnostic était de 26 ± 7,9 ans avec un IMC moyen de 35,3 ± 5,4 kg/m2 (27,156,1). Une prise de poids excessive récente était constatée chez 28,5 % des patients. Des comorbidités de l’obésité étaient observées 9 fois (32 %) et une hypothyroïdie 6 fois (21 %). Le diagnostic d’HTIC a conduit dans 25 % des cas à un suivi en endocrinologie (n = 7) tandis que 4 patientes (14 %) ont fait l’objet d’une chirurgie bariatrique. L’évolution favorable définie par l’absence d’œdème papillaire au contrôle ophtalmologique était de 95 %. Les patients suivis en endocrinologie ont perdu 8,5 ± 18 % de leur poids contre 7,4 ± 14 % chez les autres patients, lors d’un suivi moyen de 2,08 ± 2,14 années. Période où on observait 5 perdus de vue (17,8 %). Conclusions Le diagnostic d’HTIC associé à une obésité ou un surpoids ne mène pas toujours à une prise en charge métabolique. Une sensibilisation des neurologues et ophtalmologues est nécessaire pour améliorer la prise en charge globale de ces patients. Mots-Clés Obésité, Surpoids, Hypertension intracranienne idiopathique (HTIC) Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté. CHU Montpellier, Montpellier, France. *Auteur correspondant g-boursier@chu-montpellier.fr CA-151 Objectif Dans le contexte actuel d’épidémie de l’obésité, il est essentiel d’en dépister les complications métaboliques et cardio-vasculaires. Ainsi, l’évaluation de l’insulinorésistance est essentielle chez les patients obèses non diabétiques mais son évaluation en routine est encore difficile. Notre étude propose de déterminer, grâce à une approche statistique originale, quels sont les marqueurs, associés à l’insulinorésistance, qui aideraient à l’identifier en condition d’obésité. Patients et Méthodes Tous les patients obèses (défini par un BMI ≥ 30 kg/m²) et non diabétiques admis dans le département de Nutrition et Diabète entre janvier 2010 et janvier 2015 ont bénéficié d’une évaluation clinique et métabolique de leur obésité, d’une étude de leur composition corporelle, ainsi qu’un La glycémie postprandiale est liée à l’absorption intestinale du glucose après un Gastrique By-Pass (RYGB) © 2017. Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Violetta Raverdi(1), Gregory Baud(1), Pascal Pigny(2), Helene Verkindt(3), Pamela Nesslany(3), Fannely Torres(3), Alain Duhamel(4), Julien Labreuche(4), Pierre Fontaine(5), Robert Caiazzo(3), François Pattou(1) 1 Inserm U-1190, European Genomic Institute for Diabetes (EGID), Lille, France, Centre de Biologie et Pathologie, CHRU Lille, Lille, France, Service de Chirurgie Endocrinienne, CHRU Lille, Lille, France, 4 Département de Biostatistiques, Lille Univ ; EA 2694, Lille, France, 5 Service de Diabétologie, CHRU Lille, Lille, France. 2 3 *Auteur correspondant fpattou@univ-lille2.fr