Musique illimitée
Écoutez cet album en haute-qualité dès maintenant dans nos applications
Démarrer ma période d'essai et lancer l'écoute de cet albumProfitez de cet album sur les apps Qobuz grâce à votre abonnement
SouscrireProfitez de cet album sur les apps Qobuz grâce à votre abonnement
Téléchargement digital
Téléchargez cet album dans la qualité de votre choix
Un projet de comédie musicale autour du roman d’anticipation 1984 de Georges Orwell tournant court, David Bowie décida de livrer sa propre interprétation d’une société post-apocalyptique et se mit à réaliser une sorte d’ « album concept ». Guy Peellaert fit la pochette : David Bowie, avec sa coupe teintée de rouge est allongé sur le sol déployant un corps hybride d’humain et de chien avec en arrière plan deux créatures féminines hideuses tout droit sorties du film Freaks de Tod Browning. L’effet glauque et nauséeux au possible annonce un des plus sombres et pessimistes albums depuis The Man Who Sold The World . Diamond Dog s est entièrement l’œuvre de Bowie avec quelques collaborations de musiciens extérieurs. Après la dissolution acrimonieuse des Spiders From Mars Bowie s’éloigne du classicisme « rock » des précédents disques de l’ère Ziggy. Diamond Dogs s’ouvre sur une introduction terrifiante où Bowie très influencé par Williams Burroughs chef de file du mouvement littéraire de la « Beat Generation » décrit la cité délabrée de « Hunger City ». Burroughs avait créé la technique du « cut up» consistant à écrire un texte, à découper chaque ligne et à mélanger les morceaux au hasard. Cela donne un style éclaté, reflétant le chaos d’une situation ou d’une pensée. Bowie se servit du « cut up» sur « Future Legend » : vision hallucinée inspirée d’un récit du 19ème siècle des quartiers misérables de Londres où de jeunes enfants en haillons, sortes de proto-punks vivent sur les toits. Soudain, parmi des hurlements de chiens à l’agonie une voix clame : « ce n’est pas du rock’n’roll, c’est un génocide ». « Diamond Dogs » prolonge ces visions sordides sur un riff stonien et nous présente « Halloween Jack » sa nouvelle incarnation, un survivant échappé aux hordes de « Diamond Dogs ». Il semble à l’aise dans cet univers désolé et hostile : « Halloween Jack est un gars très cool, il vit sur les sommets de Manhattan / L’ascenseur est cassé, il descend par un câble ». S’ensuit ce qui reste pour de nombreux fans comme l’acmé de Bowie la fameuse suite de neuf minutes qui enchaîne « Sweet Thing » , « Candidate » et « Sweet Thing » (reprise). « Sweet Thing » est une ballade mélancolique sur les peines d’amour du personnage dans une ville décrite comme dans un vieux film. David Bowie prend des intonations de crooner pour déclamer un texte obscur écrit en « cut up » tandis que la musique ne cesse de changer de ton et de tournoyer.
Dans « Rebel Rebel » , Bowie fait toutes les parties de guitare. Le texte renvoie au thème familier de l’ambiguïté sexuelle. Ce sera l’un de ses plus gros succès atteignant la 5ème place des charts anglais. « Rock’n’Roll With Me » est un slow envoûtant où Bowie traite de son rapport avec le public. On perçoit l’ angoisse de voir son statut de star submerger l’artiste. Le titre sonne comme une variation de « Rock’n’Roll Suicide » . « We Are The Dead » est un des morceaux subsistant de la comédie musicale avortée autour du 1984 d’Orwell. L’ouverture au piano électrique évoque une musique de film d’horreur. L’imagerie employée est très gothique avec en filigrane l’histoire de deux amants qui se demandent si leur amour va survivre à travers les âges.
« 1984 » est le titre le plus étonnant de l’album déclinant une soul urbaine à la Isaac Hayes. Ce style soul dominera bientôt les futures travaux de Bowie. Le texte est malicieux (ou cynique ?) avec une allusion à la fameuse phrase de Bob Dylan de « The Times The Are a-Changing » : « On peux dire que si les temps changent ce n’est pas en faveur de la liberté ». « Big Brother » , ainsi que le morceau avec lequel il s’enchaîne, « The Chant Of The Ever Cercling Skeletal Family » est l’un des sommets de Bowie. Il y fustige la suprématie du dictateur mais constate qu’il n’est pas si déplaisant de s’en remettre à lui. Avec Diamond Dog s, David Bowie livre un album intense, désespéré qui anéantit toute tentative de prolonger le glam rock. La complexité des arrangements et la diversité des atmosphères, en font un disque novateur qui mit du temps à être reconnu à sa juste valeur.
©Copyright Music Story 2015
Vous êtes actuellement en train d’écouter des extraits.
Écoutez plus de 100 millions de titres avec votre abonnement illimité.
À partir de 12,49€/mois
Herbie Flowers, Bass Guitar - Ray Staff, MasteringEngineer - Aynsley Dunbar, Drums - Tony Newman, Drums - David Bowie, Producer, Percussion, Programmer, Saxophone, Vocals, Writer, MainArtist, MixingEngineer, Phased Guitar - Mike Garson, Harpsichord, Piano, Moog, Mellotron - Tony Visconti, MasteringEngineer, MixingEngineer - ALAN PARKER, Guitar - Keith Harwood, Engineer
© 2016 Jones/Tintoretto Entertainment Co. LLC. ℗ 1974, 2016 Jones/Tintoretto Entertainment Co., LLC under exclusive license to Parlophone Records Ltd, a Warner Music Group Company
Herbie Flowers, Bass Guitar - Ray Staff, MasteringEngineer - Aynsley Dunbar, Drums - Tony Newman, Drums - David Bowie, Producer, Percussion, Programmer, Saxophone, Vocals, Writer, MainArtist, MixingEngineer, Phased Guitar - Mike Garson, Harpsichord, Piano, Moog, Mellotron - Tony Visconti, MasteringEngineer, MixingEngineer - ALAN PARKER, Guitar - Keith Harwood, Engineer
© 2016 Jones/Tintoretto Entertainment Co. LLC. ℗ 1974, 2016 Jones/Tintoretto Entertainment Co., LLC under exclusive license to Parlophone Records Ltd, a Warner Music Group Company
Herbie Flowers, Bass Guitar - Unknown, Flute - Ray Staff, MasteringEngineer - Aynsley Dunbar, Drums - Tony Newman, Drums - David Bowie, Producer, Percussion, Programmer, Saxophone, Vocals, Writer, MainArtist, MixingEngineer, Phased Guitar - Mike Garson, Harpsichord, Piano, Moog, Mellotron - Tony Visconti, MasteringEngineer, MixingEngineer - ALAN PARKER, Guitar - Keith Harwood, Engineer
© 2016 Jones/Tintoretto Entertainment Co. LLC. ℗ 1974, 2016 Jones/Tintoretto Entertainment Co., LLC under exclusive license to Parlophone Records Ltd, a Warner Music Group Company
Herbie Flowers, Bass Guitar - Ray Staff, MasteringEngineer - Aynsley Dunbar, Drums - Tony Newman, Drums - David Bowie, Producer, Percussion, Programmer, Saxophone, Vocals, Writer, MainArtist, MixingEngineer, Phased Guitar - Mike Garson, Harpsichord, Piano, Moog, Mellotron - Tony Visconti, MasteringEngineer, MixingEngineer - ALAN PARKER, Guitar - Keith Harwood, Engineer
© 2016 Jones/Tintoretto Entertainment Co. LLC. ℗ 1974, 2016 Jones/Tintoretto Entertainment Co., LLC under exclusive license to Parlophone Records Ltd, a Warner Music Group Company
Herbie Flowers, Bass Guitar - Ray Staff, MasteringEngineer - Aynsley Dunbar, Drums - Tony Newman, Drums - David Bowie, Producer, Percussion, Programmer, Saxophone, Vocals, Writer, MainArtist, MixingEngineer, Phased Guitar - Mike Garson, Harpsichord, Piano, Moog, Mellotron - Tony Visconti, MasteringEngineer, MixingEngineer - ALAN PARKER, Guitar - Keith Harwood, Engineer
© 2016 Jones/Tintoretto Entertainment Co. LLC. ℗ 1974, 2016 Jones/Tintoretto Entertainment Co., LLC under exclusive license to Parlophone Records Ltd, a Warner Music Group Company
Herbie Flowers, Bass Guitar - Ray Staff, MasteringEngineer - Aynsley Dunbar, Drums - Tony Newman, Drums - David Bowie, Producer, Percussion, Programmer, Saxophone, Vocals, Writer, MainArtist, MixingEngineer, Phased Guitar - Mike Garson, Harpsichord, Piano, Moog, Mellotron - Tony Visconti, MasteringEngineer - ALAN PARKER, Guitar - Keith Harwood, Engineer, MixingEngineer
© 2016 Jones/Tintoretto Entertainment Co. LLC. ℗ 1974, 2016 Jones/Tintoretto Entertainment Co., LLC under exclusive license to Parlophone Records Ltd, a Warner Music Group Company
Herbie Flowers, Bass Guitar - Ray Staff, MasteringEngineer - Aynsley Dunbar, Drums - Tony Newman, Drums - David Bowie, Producer, Percussion, Programmer, Saxophone, Vocals, Writer, MainArtist, MixingEngineer, Phased Guitar - Mike Garson, Harpsichord, Piano, Moog, Mellotron - Tony Visconti, MasteringEngineer - ALAN PARKER, Guitar - Keith Harwood, Engineer, MixingEngineer - Warren Peace, Writer
© 2016 Jones/Tintoretto Entertainment Co. LLC. ℗ 1974, 2016 Jones/Tintoretto Entertainment Co., LLC under exclusive license to Parlophone Records Ltd, a Warner Music Group Company
Herbie Flowers, Bass Guitar - Ray Staff, MasteringEngineer - Aynsley Dunbar, Drums - Tony Newman, Drums - David Bowie, Producer, Percussion, Programmer, Saxophone, Vocals, Writer, MainArtist, MixingEngineer, Phased Guitar - Mike Garson, Harpsichord, Piano, Moog, Mellotron - Tony Visconti, MasteringEngineer - ALAN PARKER, Guitar - Keith Harwood, Engineer, MixingEngineer
© 2016 Jones/Tintoretto Entertainment Co. LLC. ℗ 1974, 2016 Jones/Tintoretto Entertainment Co., LLC under exclusive license to Parlophone Records Ltd, a Warner Music Group Company
Herbie Flowers, Bass Guitar - Unknown, Orchestra - Ray Staff, MasteringEngineer - Aynsley Dunbar, Drums - Tony Newman, Drums - David Bowie, Producer, Percussion, Programmer, Saxophone, Vocals, Writer, MainArtist, MixingEngineer, Phased Guitar - Mike Garson, Harpsichord, Piano, Moog, Mellotron - Tony Visconti, String Arranger, MasteringEngineer, MixingEngineer - ALAN PARKER, Guitar - Keith Harwood, Engineer
© 2016 Jones/Tintoretto Entertainment Co. LLC. ℗ 1974, 2016 Jones/Tintoretto Entertainment Co., LLC under exclusive license to Parlophone Records Ltd, a Warner Music Group Company
Herbie Flowers, Bass Guitar - Ray Staff, MasteringEngineer - Aynsley Dunbar, Drums - Tony Newman, Drums - David Bowie, Producer, Percussion, Programmer, Saxophone, Vocals, Writer, MainArtist, MixingEngineer, Phased Guitar - Mike Garson, Harpsichord, Piano, Moog, Mellotron - Tony Visconti, MasteringEngineer, MixingEngineer - ALAN PARKER, Guitar - Keith Harwood, Engineer
© 2016 Jones/Tintoretto Entertainment Co. LLC. ℗ 1974, 2016 Jones/Tintoretto Entertainment Co., LLC under exclusive license to Parlophone Records Ltd, a Warner Music Group Company
Herbie Flowers, Bass Guitar - Ray Staff, MasteringEngineer - Aynsley Dunbar, Drums - Tony Newman, Drums - David Bowie, Producer, Percussion, Programmer, Saxophone, Vocals, Writer, MainArtist, MixingEngineer, Phased Guitar - Mike Garson, Harpsichord, Piano, Moog, Mellotron - Tony Visconti, MasteringEngineer, MixingEngineer - ALAN PARKER, Guitar - Keith Harwood, Engineer
© 2016 Jones/Tintoretto Entertainment Co. LLC. ℗ 1974, 2016 Jones/Tintoretto Entertainment Co., LLC under exclusive license to Parlophone Records Ltd, a Warner Music Group Company
Chronique
Un projet de comédie musicale autour du roman d’anticipation 1984 de Georges Orwell tournant court, David Bowie décida de livrer sa propre interprétation d’une société post-apocalyptique et se mit à réaliser une sorte d’ « album concept ». Guy Peellaert fit la pochette : David Bowie, avec sa coupe teintée de rouge est allongé sur le sol déployant un corps hybride d’humain et de chien avec en arrière plan deux créatures féminines hideuses tout droit sorties du film Freaks de Tod Browning. L’effet glauque et nauséeux au possible annonce un des plus sombres et pessimistes albums depuis The Man Who Sold The World . Diamond Dog s est entièrement l’œuvre de Bowie avec quelques collaborations de musiciens extérieurs. Après la dissolution acrimonieuse des Spiders From Mars Bowie s’éloigne du classicisme « rock » des précédents disques de l’ère Ziggy. Diamond Dogs s’ouvre sur une introduction terrifiante où Bowie très influencé par Williams Burroughs chef de file du mouvement littéraire de la « Beat Generation » décrit la cité délabrée de « Hunger City ». Burroughs avait créé la technique du « cut up» consistant à écrire un texte, à découper chaque ligne et à mélanger les morceaux au hasard. Cela donne un style éclaté, reflétant le chaos d’une situation ou d’une pensée. Bowie se servit du « cut up» sur « Future Legend » : vision hallucinée inspirée d’un récit du 19ème siècle des quartiers misérables de Londres où de jeunes enfants en haillons, sortes de proto-punks vivent sur les toits. Soudain, parmi des hurlements de chiens à l’agonie une voix clame : « ce n’est pas du rock’n’roll, c’est un génocide ». « Diamond Dogs » prolonge ces visions sordides sur un riff stonien et nous présente « Halloween Jack » sa nouvelle incarnation, un survivant échappé aux hordes de « Diamond Dogs ». Il semble à l’aise dans cet univers désolé et hostile : « Halloween Jack est un gars très cool, il vit sur les sommets de Manhattan / L’ascenseur est cassé, il descend par un câble ». S’ensuit ce qui reste pour de nombreux fans comme l’acmé de Bowie la fameuse suite de neuf minutes qui enchaîne « Sweet Thing » , « Candidate » et « Sweet Thing » (reprise). « Sweet Thing » est une ballade mélancolique sur les peines d’amour du personnage dans une ville décrite comme dans un vieux film. David Bowie prend des intonations de crooner pour déclamer un texte obscur écrit en « cut up » tandis que la musique ne cesse de changer de ton et de tournoyer.
Dans « Rebel Rebel » , Bowie fait toutes les parties de guitare. Le texte renvoie au thème familier de l’ambiguïté sexuelle. Ce sera l’un de ses plus gros succès atteignant la 5ème place des charts anglais. « Rock’n’Roll With Me » est un slow envoûtant où Bowie traite de son rapport avec le public. On perçoit l’ angoisse de voir son statut de star submerger l’artiste. Le titre sonne comme une variation de « Rock’n’Roll Suicide » . « We Are The Dead » est un des morceaux subsistant de la comédie musicale avortée autour du 1984 d’Orwell. L’ouverture au piano électrique évoque une musique de film d’horreur. L’imagerie employée est très gothique avec en filigrane l’histoire de deux amants qui se demandent si leur amour va survivre à travers les âges.
« 1984 » est le titre le plus étonnant de l’album déclinant une soul urbaine à la Isaac Hayes. Ce style soul dominera bientôt les futures travaux de Bowie. Le texte est malicieux (ou cynique ?) avec une allusion à la fameuse phrase de Bob Dylan de « The Times The Are a-Changing » : « On peux dire que si les temps changent ce n’est pas en faveur de la liberté ». « Big Brother » , ainsi que le morceau avec lequel il s’enchaîne, « The Chant Of The Ever Cercling Skeletal Family » est l’un des sommets de Bowie. Il y fustige la suprématie du dictateur mais constate qu’il n’est pas si déplaisant de s’en remettre à lui. Avec Diamond Dog s, David Bowie livre un album intense, désespéré qui anéantit toute tentative de prolonger le glam rock. La complexité des arrangements et la diversité des atmosphères, en font un disque novateur qui mit du temps à être reconnu à sa juste valeur.
©Copyright Music Story 2015
À propos
- 1 disque(s) - 11 piste(s)
- Durée totale : 00:38:30
- Artistes principaux : David Bowie
- Label : Parlophone UK
- Genre : Pop/Rock Rock
© 2016 Jones/Tintoretto Entertainment Co. LLC. ℗ 1974, 2016 Jones/Tintoretto Entertainment Co., LLC under exclusive license to Parlophone Records Ltd, a Warner Music Group Company
Améliorer les informations de l'albumPourquoi acheter sur Qobuz ?
-
Streamez ou téléchargez votre musique
Achetez un album ou une piste à l’unité. Ou écoutez tout notre catalogue en illimité avec nos abonnements de streaming en haute qualité.
-
Zéro DRM
Les fichiers téléchargés vous appartiennent, sans aucune limite d’utilisation. Vous pouvez les télécharger autant de fois que vous souhaitez.
-
Choisissez le format qui vous convient
Vous disposez d’un large choix de formats pour télécharger vos achats (FLAC, ALAC, WAV, AIFF...) en fonction de vos besoins.
-
Écoutez vos achats dans nos applications
Téléchargez les applications Qobuz pour smartphones, tablettes et ordinateurs, et écoutez vos achats partout avec vous.