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L’utilitarisme est une doctrine éthique qui prescrit d'agir (ou de ne pas agir) de manière à maximiser le bien-être collectif, entendu comme la somme ou la moyenne de bien-être (bien-être agrégé) de l'ensemble des êtres sensibles (dont on peut omettre ceux qui ne sont pas affectés par l'acte considéré). On résume souvent l'utilitarisme par une maxime généralement attribuée à son premier théoricien, Jeremy Bentham : « le plus grand bonheur du plus grand nombre ». Cette formule met en évidence le fait que l'utilitarisme n'est ni l'égoïsme (le plus grand bonheur pour un seul individu, aux dépens des autres), ni l'égalitarisme (même bonheur pour tous, dût-il être globalement faible) ; elle fait cependant apparaître deux objectifs distincts (nombre d'individus affectés ; niveau de bonheur de ch

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  • L’utilitarisme est une doctrine éthique qui prescrit d'agir (ou de ne pas agir) de manière à maximiser le bien-être collectif, entendu comme la somme ou la moyenne de bien-être (bien-être agrégé) de l'ensemble des êtres sensibles (dont on peut omettre ceux qui ne sont pas affectés par l'acte considéré). On résume souvent l'utilitarisme par une maxime généralement attribuée à son premier théoricien, Jeremy Bentham : « le plus grand bonheur du plus grand nombre ». Cette formule met en évidence le fait que l'utilitarisme n'est ni l'égoïsme (le plus grand bonheur pour un seul individu, aux dépens des autres), ni l'égalitarisme (même bonheur pour tous, dût-il être globalement faible) ; elle fait cependant apparaître deux objectifs distincts (nombre d'individus affectés ; niveau de bonheur de chacun d'entre eux) et qui ne sont généralement pas pleinement conciliables, tandis que l'utilitarisme n'a qu'un seul objectif : la quantité globale de bonheur. Par exemple, le choix utilitariste se fera en faveur d'une quantité globale « 100 » de bien-être distribuée à 50 % d'une population, plutôt qu'une quantité globale « 90 » de bien-être distribuée à 60 % de cette même population. L'égalité (ou justice) n'est pas un objectif en soi (elle peut cependant l'être en tant que facteur d'amélioration du bien-être global) et le gaspillage de bien-être, c'est-à-dire une production de bien-être global inférieure au maximum possible, est vu comme néfaste. L'utilitarisme est une morale conséquentialiste, évaluant une action (ou une règle) uniquement en fonction des conséquences escomptées. Elle appartient au spectre des doctrines eudémonistes, mais à l'opposé de l'égoïsme, puisque visant le bien-être de tous et non d'un seul. Plaçant la raison à la source de ses jugements moraux, elle se distingue de toute morale idéaliste ainsi que de toute morale déontologique telle que celle de Kant. L'utilitarisme se conçoit comme une éthique devant être appliquée tant aux actions individuelles qu'aux décisions politiques et tant dans le domaine économique que dans les domaines sociaux ou judiciaires. À cette doctrine, ou à certaines de ses invocations dans les champs politiques et économiques, s'opposent les anti-utilitaristes (par exemple le MAUSS) qui perçoivent dans l'utilitarisme une hégémonie du modèle économique dominant et une approche purement instrumentale de l'action politique et des rapports sociaux. (fr)
  • L’utilitarisme est une doctrine éthique qui prescrit d'agir (ou de ne pas agir) de manière à maximiser le bien-être collectif, entendu comme la somme ou la moyenne de bien-être (bien-être agrégé) de l'ensemble des êtres sensibles (dont on peut omettre ceux qui ne sont pas affectés par l'acte considéré). On résume souvent l'utilitarisme par une maxime généralement attribuée à son premier théoricien, Jeremy Bentham : « le plus grand bonheur du plus grand nombre ». Cette formule met en évidence le fait que l'utilitarisme n'est ni l'égoïsme (le plus grand bonheur pour un seul individu, aux dépens des autres), ni l'égalitarisme (même bonheur pour tous, dût-il être globalement faible) ; elle fait cependant apparaître deux objectifs distincts (nombre d'individus affectés ; niveau de bonheur de chacun d'entre eux) et qui ne sont généralement pas pleinement conciliables, tandis que l'utilitarisme n'a qu'un seul objectif : la quantité globale de bonheur. Par exemple, le choix utilitariste se fera en faveur d'une quantité globale « 100 » de bien-être distribuée à 50 % d'une population, plutôt qu'une quantité globale « 90 » de bien-être distribuée à 60 % de cette même population. L'égalité (ou justice) n'est pas un objectif en soi (elle peut cependant l'être en tant que facteur d'amélioration du bien-être global) et le gaspillage de bien-être, c'est-à-dire une production de bien-être global inférieure au maximum possible, est vu comme néfaste. L'utilitarisme est une morale conséquentialiste, évaluant une action (ou une règle) uniquement en fonction des conséquences escomptées. Elle appartient au spectre des doctrines eudémonistes, mais à l'opposé de l'égoïsme, puisque visant le bien-être de tous et non d'un seul. Plaçant la raison à la source de ses jugements moraux, elle se distingue de toute morale idéaliste ainsi que de toute morale déontologique telle que celle de Kant. L'utilitarisme se conçoit comme une éthique devant être appliquée tant aux actions individuelles qu'aux décisions politiques et tant dans le domaine économique que dans les domaines sociaux ou judiciaires. À cette doctrine, ou à certaines de ses invocations dans les champs politiques et économiques, s'opposent les anti-utilitaristes (par exemple le MAUSS) qui perçoivent dans l'utilitarisme une hégémonie du modèle économique dominant et une approche purement instrumentale de l'action politique et des rapports sociaux. (fr)
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