Papers by Coline Rondeau
"Invisibilité et mémoire(s) des Kurdes de Turquie dans l'Ouest de la France depuis les années 197... more "Invisibilité et mémoire(s) des Kurdes de Turquie dans l'Ouest de la France depuis les années 1970" in Rupnow Dirk, Sebaux Gwénola, Severin-Barboutie Bettina, Youssoufi Meryem, Zeroulou Zaihia (Hg./éd.), Repräsentation und Erinnerung der Migration / Représentation et mémoire de la migration, Innsbruck university press, 2021, p. 97-122.
Cet article fait suite à une communication proposée au colloque « Représentation et mémoire de la migration » (Nantes, mai 2018) qui posait, entre autres, une réflexion entre le passé et le présent au prisme de l’immigration. À partir de documents administratifs s’échelonnant des années 1970 à nos jours et de témoignages, cette étude s’intéresse aux statuts assignés aux Kurdes et des identités revendiquées par ces derniers auxquels est rattachée une réflexion sur la dialectique entre histoire(s) et mémoire(s).
Cet article analyse les parcours migratoires de demandeurs d’asile kurdes partis de Turquie pour ... more Cet article analyse les parcours migratoires de demandeurs d’asile kurdes partis de Turquie pour la France après le coup d’état de 1980. Ces femmes et hommes kurdes se sont installés, après plusieurs déplacements, en Loire-Atlantique, département appartenant à un Ouest considéré comme une région de « faible immigration ». Leurs parcours d’installation apparaissent progressivement reliés à ceux de migrants économiques turcs et/ou d’origine kurde arrivés dans la décennie 70. Dès lors, un questionnement s’est imposé sur les liens existants entre les premières générations de migrants et les réfugiés kurdes. L’exposé de ces deux contextes migratoires permet une réflexion sur les stratégies migratoires mises en œuvre par les Kurdes. Il s’agira de saisir, après leur installation, les liens entre territoire et identité et de comprendre comment ces Kurdes expriment ou dissimulent leur identité en Loire-Atlantique.
The present article will analyse the migration journeys of asylum-seeking Kurds who left Turkey for France after the 1980 coup. After several changes and temporary camps, these women and men finally settled in Loire-Atlantique, a department of western France generally considered as a “low immigration area”. Their journeys and migration patterns will gradually show growing correlation and links with those of former economic migrants from Turkey in the 1970s, whether Turks or Turkey-based Kurds. This observation then triggers further questioning and investigations related to the relations between these first generations of migrants and the more recent Kurd refugees. Building on the analysis of these two migration backgrounds, this study examines the various migration strategies developed by the Kurds. As they settled in this area, we will look at the identification of links between territory and identity, and understanding if, how, and why, these Kurds tended to express – or hide – their identity in Loire-Atlantique.
Conference Presentations by Coline Rondeau
Colloque international "Voir, percevoir et recevoir le migrant : quels enjeux?" organisé par l'éq... more Colloque international "Voir, percevoir et recevoir le migrant : quels enjeux?" organisé par l'équipe interne COTRALIS, Textes et Cultures, EA 4021, Université d’Artois. 10-11 octobre 2019, Arras, France.
Festival Jeunes Chercheurs dans la Cité (7ème édition). 10-17 février 2018, Bruxelles, Belgique.
Colloque international "Négocier l’accueil. Migrants, réfugiés et sociétés d’accueil, époques mod... more Colloque international "Négocier l’accueil. Migrants, réfugiés et sociétés d’accueil, époques modernes et contemporaines" organisé par l'Institut historique allemand, le laboratoire FRAMESPA (UMR 3136, UT2J, Toulouse), le LaSSP-IEP (EA 4175, Toulouse) et l’Université de Bayreuth (Allemagne). 20-22 mars 2019, Paris, France.
3rd International Kurdish Studies Conference organized by Minority Rigths Group International, Ce... more 3rd International Kurdish Studies Conference organized by Minority Rigths Group International, Centre for Kurdish Progress and Kurdish Research Network. June 25-26 2019, Middlesex university, London, UK.
Colloque international "Représentation et mémoire de la migration / Repräsentation und Erinnerung... more Colloque international "Représentation et mémoire de la migration / Repräsentation und Erinnerung der Migration" organisé dans le cadre du Projet CITER - L'Europe et les frontières de la citoyenneté. 24-25 mai 2018, Nantes, France.
Doctoral thesis by Coline Rondeau
PhD thesis in history (TEMOS UMR 9016 CNRS, University of Angers) and political and social scienc... more PhD thesis in history (TEMOS UMR 9016 CNRS, University of Angers) and political and social sciences (CEDEM, University of Liège). December 17th 2020, Angers, France.
The analysis of Kurdish migration from Turkey to Europe is still little studied in history and in political and social sciences. Kurdish migrations are often addressed as a component of Turkish migrations and not as an object of study in their own right (either in France or in Belgium). The present study is part of this research's field in order to make visible the "migratory careers" of Kurds from Turkey. Leveraging unpublished French written sources (listing 3,205 foreigners of Turkish nationality, including 342 Kurds who have passed through or settled in Western France) and testimonies from Kurds and key informants in Belgium, I traced their journey from their departure from Turkey to their arrival in Belgium and in Western France. This long period allowed for a historical analysis of migration routes, migration fields and networks used by Kurds to cross borders (land, sea, air and also administrative, linguistic). Their migratory movements formed from regional channels that were stabilized in the host territories thanks to multiple solidarities and associations. Based on the letters and testimonies of the Kurds, this research highlighted the procedures (asylum, invitations to leave the territory, marriages and naturalizations) in France and Belgium. These administrative paths raised questions about the evolution of legal status, identities, and subjectivities between who "is entitled to become a refugee", who "is entitled to marry", who "is entitled to become a French/Belgium national". Kurds were identified differently according to the categories constructed by the host states. Those categories are often ambiguous and/or inconsistent, they might change over time, and each document submitted, each personal history shared is subject to verification, often to suspicion as well.
Books by Coline Rondeau
Presses Universitaires de Rennes, 2023
Au carrefour de l’histoire et de la sociologie des migrations, il s’agit ici de comprendre les « ... more Au carrefour de l’histoire et de la sociologie des migrations, il s’agit ici de comprendre les « carrières migratoires » des Kurdes, de leur départ de Turquie à leur arrivée en France et en Belgique. Ces hommes et ces femmes ont emprunté des routes migratoires et intégré des réseaux variés afin de traverser des frontières terrestres, maritimes, aériennes mais également administratives et linguistiques. Leurs circulations migratoires se sont formées à partir de filières régionales qui se sont stabilisées dans les territoires d’accueil grâce à des solidarités multiples révélant des interactions entre les Kurdes et ceux qui les entourent. Ces recompositions territoriales entre les différentes générations de Kurdes ont favorisé la création d’associations qui maintiennent des repères collectifs en situation d’exil et rendent visible le conflit turco-kurde.
À partir de sources écrites inédites, d’enquêtes de terrain et de témoignages de Kurdes, cette recherche analyse les parcours administratifs de l’asile, des mariages, des regroupements familiaux, des naturalisations et des invitations à quitter le territoire en France et en Belgique. Ces parcours ont soulevé des questions sur l’évolution du statut juridique, des identités et des subjectivités entre celui ou celle qui « peut devenir un ou une réfugiée », qui « peut se marier », qui « peut être naturalisé ».
Les Kurdes ont été identifiés différemment selon les catégories construites par les États d’accueil. Ces catégories qui ne sont jamais stables ni très claires et où chaque document apporté (chaque histoire révélée) est sujet à suspicion et à vérification.
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Papers by Coline Rondeau
Cet article fait suite à une communication proposée au colloque « Représentation et mémoire de la migration » (Nantes, mai 2018) qui posait, entre autres, une réflexion entre le passé et le présent au prisme de l’immigration. À partir de documents administratifs s’échelonnant des années 1970 à nos jours et de témoignages, cette étude s’intéresse aux statuts assignés aux Kurdes et des identités revendiquées par ces derniers auxquels est rattachée une réflexion sur la dialectique entre histoire(s) et mémoire(s).
The present article will analyse the migration journeys of asylum-seeking Kurds who left Turkey for France after the 1980 coup. After several changes and temporary camps, these women and men finally settled in Loire-Atlantique, a department of western France generally considered as a “low immigration area”. Their journeys and migration patterns will gradually show growing correlation and links with those of former economic migrants from Turkey in the 1970s, whether Turks or Turkey-based Kurds. This observation then triggers further questioning and investigations related to the relations between these first generations of migrants and the more recent Kurd refugees. Building on the analysis of these two migration backgrounds, this study examines the various migration strategies developed by the Kurds. As they settled in this area, we will look at the identification of links between territory and identity, and understanding if, how, and why, these Kurds tended to express – or hide – their identity in Loire-Atlantique.
Conference Presentations by Coline Rondeau
Doctoral thesis by Coline Rondeau
The analysis of Kurdish migration from Turkey to Europe is still little studied in history and in political and social sciences. Kurdish migrations are often addressed as a component of Turkish migrations and not as an object of study in their own right (either in France or in Belgium). The present study is part of this research's field in order to make visible the "migratory careers" of Kurds from Turkey. Leveraging unpublished French written sources (listing 3,205 foreigners of Turkish nationality, including 342 Kurds who have passed through or settled in Western France) and testimonies from Kurds and key informants in Belgium, I traced their journey from their departure from Turkey to their arrival in Belgium and in Western France. This long period allowed for a historical analysis of migration routes, migration fields and networks used by Kurds to cross borders (land, sea, air and also administrative, linguistic). Their migratory movements formed from regional channels that were stabilized in the host territories thanks to multiple solidarities and associations. Based on the letters and testimonies of the Kurds, this research highlighted the procedures (asylum, invitations to leave the territory, marriages and naturalizations) in France and Belgium. These administrative paths raised questions about the evolution of legal status, identities, and subjectivities between who "is entitled to become a refugee", who "is entitled to marry", who "is entitled to become a French/Belgium national". Kurds were identified differently according to the categories constructed by the host states. Those categories are often ambiguous and/or inconsistent, they might change over time, and each document submitted, each personal history shared is subject to verification, often to suspicion as well.
Books by Coline Rondeau
À partir de sources écrites inédites, d’enquêtes de terrain et de témoignages de Kurdes, cette recherche analyse les parcours administratifs de l’asile, des mariages, des regroupements familiaux, des naturalisations et des invitations à quitter le territoire en France et en Belgique. Ces parcours ont soulevé des questions sur l’évolution du statut juridique, des identités et des subjectivités entre celui ou celle qui « peut devenir un ou une réfugiée », qui « peut se marier », qui « peut être naturalisé ».
Les Kurdes ont été identifiés différemment selon les catégories construites par les États d’accueil. Ces catégories qui ne sont jamais stables ni très claires et où chaque document apporté (chaque histoire révélée) est sujet à suspicion et à vérification.
Cet article fait suite à une communication proposée au colloque « Représentation et mémoire de la migration » (Nantes, mai 2018) qui posait, entre autres, une réflexion entre le passé et le présent au prisme de l’immigration. À partir de documents administratifs s’échelonnant des années 1970 à nos jours et de témoignages, cette étude s’intéresse aux statuts assignés aux Kurdes et des identités revendiquées par ces derniers auxquels est rattachée une réflexion sur la dialectique entre histoire(s) et mémoire(s).
The present article will analyse the migration journeys of asylum-seeking Kurds who left Turkey for France after the 1980 coup. After several changes and temporary camps, these women and men finally settled in Loire-Atlantique, a department of western France generally considered as a “low immigration area”. Their journeys and migration patterns will gradually show growing correlation and links with those of former economic migrants from Turkey in the 1970s, whether Turks or Turkey-based Kurds. This observation then triggers further questioning and investigations related to the relations between these first generations of migrants and the more recent Kurd refugees. Building on the analysis of these two migration backgrounds, this study examines the various migration strategies developed by the Kurds. As they settled in this area, we will look at the identification of links between territory and identity, and understanding if, how, and why, these Kurds tended to express – or hide – their identity in Loire-Atlantique.
The analysis of Kurdish migration from Turkey to Europe is still little studied in history and in political and social sciences. Kurdish migrations are often addressed as a component of Turkish migrations and not as an object of study in their own right (either in France or in Belgium). The present study is part of this research's field in order to make visible the "migratory careers" of Kurds from Turkey. Leveraging unpublished French written sources (listing 3,205 foreigners of Turkish nationality, including 342 Kurds who have passed through or settled in Western France) and testimonies from Kurds and key informants in Belgium, I traced their journey from their departure from Turkey to their arrival in Belgium and in Western France. This long period allowed for a historical analysis of migration routes, migration fields and networks used by Kurds to cross borders (land, sea, air and also administrative, linguistic). Their migratory movements formed from regional channels that were stabilized in the host territories thanks to multiple solidarities and associations. Based on the letters and testimonies of the Kurds, this research highlighted the procedures (asylum, invitations to leave the territory, marriages and naturalizations) in France and Belgium. These administrative paths raised questions about the evolution of legal status, identities, and subjectivities between who "is entitled to become a refugee", who "is entitled to marry", who "is entitled to become a French/Belgium national". Kurds were identified differently according to the categories constructed by the host states. Those categories are often ambiguous and/or inconsistent, they might change over time, and each document submitted, each personal history shared is subject to verification, often to suspicion as well.
À partir de sources écrites inédites, d’enquêtes de terrain et de témoignages de Kurdes, cette recherche analyse les parcours administratifs de l’asile, des mariages, des regroupements familiaux, des naturalisations et des invitations à quitter le territoire en France et en Belgique. Ces parcours ont soulevé des questions sur l’évolution du statut juridique, des identités et des subjectivités entre celui ou celle qui « peut devenir un ou une réfugiée », qui « peut se marier », qui « peut être naturalisé ».
Les Kurdes ont été identifiés différemment selon les catégories construites par les États d’accueil. Ces catégories qui ne sont jamais stables ni très claires et où chaque document apporté (chaque histoire révélée) est sujet à suspicion et à vérification.