Books by Vincent Bontems
Manifeste pour une nouvelle philosophie des sciences « Saisir la pensée scientifique contemporain... more Manifeste pour une nouvelle philosophie des sciences « Saisir la pensée scientifique contemporaine dans sa dialectique et en montrer ainsi la nouveauté essentielle, tel est le but philosophique de ce petit livre. » Cette phrase de Gaston Bachelard donne l'ambition du projet. En prenant pour modèle la révolution axiomatique des géométries non-euclidiennes, Bachelard démontre dans cet ouvrage publié pour la première fois en 1934 la nouveauté des théories physiques contemporaines-théorie de la relativité restreinte et générale et mécanique quantique. Celles-ci ont modifié les bases du savoir et rompu avec les représentations classiques. Bachelard en induit la nécessité de réviser en profondeur nos conceptions métaphysiques et les images qui s'y rattachent. Il analyse ainsi comment la relativité einsteinienne transforme les notions de temps et d'espace et la microphysique périme la notion de « chose ». À la lumière de ses analyses, la méthode scientifique apparaît comme « non-cartésienne », c'est-à-dire qu'elle ne s'appuie plus sur un fondement absolu et des idées simples mais consiste, au contraire, à réviser constamment ses hypothèses pour mieux épouser la complexité des phénomènes. Gaston Bachelard, 1884-1962. À travers une réflexion sur la rationalité scientifique et l'imaginaire poétique, Gaston Bachelard a élaboré une philosophie subversive et novatrice, d'une remarquable actualité. Cette nouvelle édition est accompagnée d'un appareil critique rédigé par Vincent Bontems : une introduction, des notes explicatives, des index nominum et rerum, ainsi qu'une table analytique.
Vincent Bontems (dir.), BACHELARD ET L'AVENIR DE LA CULTURE. Du surrationalisme à la raison créat... more Vincent Bontems (dir.), BACHELARD ET L'AVENIR DE LA CULTURE. Du surrationalisme à la raison créative. Paris, Presse des Mines, 2018. (couverture de Germain Caminade)
« Le passé de la culture a pour véritable fonction de préparer un avenir de la culture. »
Gaston Bachelard. L’Activité rationaliste de la physique contemporaine
« Le surrationalisme » est un article de Gaston Bachelard qui occupe une place singulière dans sa production épistémologique. Publié en juin 1936, dans l’unique numéro de la revue Inquisitions, ce manifeste rédigé dans un style flamboyant défend la liberté de la raison face au conservatisme des habitudes de pensée. Le progrès de l’esprit en science, en art ou en politique, exige, selon Bachelard, une phase de « turbulence » et d’« agressivité » pour faire advenir la nouveauté.
80 ans plus tard, quelques uns des meilleurs spécialistes mondiaux de Bachelard se penchent sur les enjeux actuels du surrationalisme. Ils précisent l’originalité de la notion dans l’oeuvre du philosophe, en questionnent la portée dans les sciences, et en dégagent les implications pour repenser la place de la science dans la société. Cette réflexion aboutit à une épistémologie de la « raison créative » inspirant les recherches actuelles sur la conception innovante et les régimes de création.
Quand le préfixe « sur » promeut une expansion et une transgression des limites, le « rationalisme » rappelle à la rigueur et à la vigilance. Leur alliance forme une pointe, finement ciselée et précisément calculée, qui exprime les exigences quasi-paradoxales de toute invention. Comme Bachelard visait à éclairer le présent de la science en fonction d’un futur encore incertain, il s’agit aujourd’hui de créer des concepts neufs dont on ne peut encore garantir la validité mais qui peuvent orienter notre action en brisant les certitudes sur ce qui est possible ou impossible.
En revisitant les ambitions surrationalistes de l’épistémologie bachelardienne, ce livre tâche donc aussi de livrer des clefs pour penser l’avenir de la culture.
Inventing a Space Mission: The Story of the Herschel Space Observatory, 2017
This book describes prominent technological achievements within a very successful space science m... more This book describes prominent technological achievements within a very successful space science mission: the Herschel space observatory. Focusing on the various processes of innovation it offers an analysis and discussion of the social, technological and scientific context of the mission that paved the way to its development. It addresses the key question raised by these processes in our modern society, i.e.: how knowledge management of innovation set the conditions for inventing the future? In that respect the book is based on a transdisciplinary analysis of the programmatic complexity of Herschel, with inputs from space scientists, managers, philosophers, and engineers.
This book is addressed to decision makers, not only in space science, but also in other industries and sciences using or building large machines. It is also addressed to space engineers and scientists as well as students in science and management.
Ciel noir, corps noir, trou noir, matière noire et énergie noire, les cinq sujets abordés dans ce... more Ciel noir, corps noir, trou noir, matière noire et énergie noire, les cinq sujets abordés dans ce livre relèvent du même questionnement : pourquoi les physiciens éprouvent-ils le besoin de noircir certaines de leurs idées ? Loin d'être anecdotique, cette interrogation permet de traverser l'histoire de la physique et d'en soulever une bonne part des enjeux actuels. L'énigme du ciel noir a préoccupé les astronomes pendant des siècles ; l'étude du rayonnement du corps noir est à l'origine de la révolution quantique ; le trou noir est une singularité cosmique fascinante ; la matière noire et l'énergie noire sont des hypothèses mystérieuses de la cosmologie contemporaine. À partir de leurs disciplines respectives, l'astrophysicien Roland Lehoucq et le philosophe des sciences Vincent Bontems éclairent tour à tour la signification du qualificatif « noir » pour chacune de ces idées. Il ne s'agit donc pas d'un livre de vulgarisation classique, mais d'un dialogue où se répondent l'analyse de la signification scientifique de la couleur noire et la rêverie sur les métaphores ténébreuses. Dans le sillage de Gaston Bachelard, qui fut le premier à pratiquer ainsi en parallèle l'épistémologie et la psychanalyse de l'imaginaire, ces deux chercheurs proposent de manière complice une excursion dans les méandres de la recherche en alternant les éclairages critiques et émerveillés pour en dissiper l'obscurité. Les idées noires de la physique s'y révèlent instructives et inspirantes.
http://www.klincksieck.com/livre/?GCOI=22520100798680
Présentation
Récemment redécouverte, l’œu... more http://www.klincksieck.com/livre/?GCOI=22520100798680
Présentation
Récemment redécouverte, l’œuvre de Gilbert Simondon inspire des travaux novateurs bien au-delà des frontières académiques françaises. La décade « Gilbert Simondon ou l’invention du futur », qui se tint du 5 au 15 août 2013 au Centre culturel international de Cerisy-la-Salle, a rassemblé des participants du monde entier et de toutes disciplines. Cette décade fut un intense moment d’émulation et d’échange où tous les orateurs, qu’ils soient spécialistes, comme Jean-Hugues Barthélémy, Andrew Feenberg ou Bernard Stiegler, venus d’autres horizons, tels que Armand Hatchuel, Gilles Cohen-Tannoudji ou Thierry Gaudin, ou jeunes chercheurs, eurent à cœur d’offrir la pensée la plus vive et de la partager dans un esprit d’ouverture. Il en résulte un livre foisonnant où l’astrophysique côtoie la psychothérapie, où l’architecture dialogue avec l’informatique, etc., et où tous les savoirs tendent vers une circulation encyclopédique.
Ces Actes débutent avec la question des « transductions politiques de Simondon », qui eut été naguère perçue comme incongrue tant son œuvre paraissait décalée par rapport aux idéologies dominantes. Il est d’autant plus frappant que nombreux soient ceux qui y trouvent, aujourd’hui, les outils pour penser la relation entre les évolutions technologiques et les normativités sociales.
Le second chapitre porte sur « la technoesthétique et le design ». Simondon a montré que la pensée esthétique déborde les œuvres d’art et peut s’appliquer aux objets techniques. Mais il fraye aussi la voie à une esthétique interne à la réalité technique, c’est-à-dire à une techno-esthétique ne reposant plus sur la contemplation mais sur la participation à la technicité.
Le troisième thème, « la culture technologique », parait classique. Toutefois, les techniques de miniaturisations électroniques à l’échelle du nanomètre comme les instruments astronomiques qui repoussent l’horizon d’observation du cosmos, imposent à la Culture d’intégrer les schèmes techniques innovants de la communication entre les échelles.
Le quatrième chapitre, consacré au « préindividuel quantique », est caractérisé par un souci de contemporanéité. Il ne s’agit pas de revenir à l’interprétation proposée par Simondon en son temps, mais de partir du formalisme quantique en tachant de produire une interprétation de la mécanique quantique basée sur les notions de préindividualité, de potentialité et de phases.
Avec le cinquième chapitre, on aborde les enjeux de « l’information et les réseaux » en étudiant l’informatique et les technologies de la communication. Ces technologies conditionnant aussi l’individuation psychique et collective, le sixième chapitre prolonge l’enquête en direction du « sens du transindividuel », notamment en relation avec les nouvelles formes de mobilisation sociale. Enfin, ce cycle de réflexions ne saurait s’achever sans permettre au lecteur de prendre la tangente : le dernier chapitre est consacré à « une philosophie en devenir » et rassemble les interventions esquissant des lignes d’évolution possibles pour la philosophie de Simondon.
Premier jalon dans l’internationalisation des études simondoniennes, cet ouvrage propose donc un panorama des recherches menées à partir de la pensée de Simondon dans une perspective opératoire résolument orientée vers l’avenir.
Présentation
Récemment redécouverte, l’œuvre de Gilbert Simondon inspire des travaux novateurs b... more Présentation
Récemment redécouverte, l’œuvre de Gilbert Simondon inspire des travaux novateurs bien au-delà des frontières académiques françaises. La décade « Gilbert Simondon ou l’invention du futur », qui se tint du 5 au 15 août 2013 au Centre culturel international de Cerisy-la-Salle, a rassemblé des participants du monde entier et de toutes disciplines. Cette décade fut un intense moment d’émulation et d’échange où tous les orateurs, qu’ils soient spécialistes, comme Jean-Hugues Barthélémy, Andrew Feenberg ou Bernard Stiegler, venus d’autres horizons, tels que Armand Hatchuel, Gilles Cohen-Tannoudji ou Thierry Gaudin, ou jeunes chercheurs, eurent à cœur d’offrir la pensée la plus vive et de la partager dans un esprit d’ouverture. Il en résulte un livre foisonnant où l’astrophysique côtoie la psychothérapie, où l’architecture dialogue avec l’informatique, etc., et où tous les savoirs tendent vers une circulation encyclopédique.
Ces Actes débutent avec la question des « transductions politiques de Simondon », qui eut été naguère perçue comme incongrue tant son œuvre paraissait décalée par rapport aux idéologies dominantes. Il est d’autant plus frappant que nombreux soient ceux qui y trouvent, aujourd’hui, les outils pour penser la relation entre les évolutions technologiques et les normativités sociales.
Le second chapitre porte sur « la technoesthétique et le design ». Simondon a montré que la pensée esthétique déborde les œuvres d’art et peut s’appliquer aux objets techniques. Mais il fraye aussi la voie à une esthétique interne à la réalité technique, c’est-à-dire à une techno-esthétique ne reposant plus sur la contemplation mais sur la participation à la technicité.
Le troisième thème, « la culture technologique », parait classique. Toutefois, les techniques de miniaturisations électroniques à l’échelle du nanomètre comme les instruments astronomiques qui repoussent l’horizon d’observation du cosmos, imposent à la Culture d’intégrer les schèmes techniques innovants de la communication entre les échelles.
Le quatrième chapitre, consacré au « préindividuel quantique », est caractérisé par un souci de contemporanéité. Il ne s’agit pas de revenir à l’interprétation proposée par Simondon en son temps, mais de partir du formalisme quantique en tachant de produire une interprétation de la mécanique quantique basée sur les notions de préindividualité, de potentialité et de phases.
Avec le cinquième chapitre, on aborde les enjeux de « l’information et les réseaux » en étudiant l’informatique et les technologies de la communication. Ces technologies conditionnant aussi l’individuation psychique et collective, le sixième chapitre prolonge l’enquête en direction du « sens du transindividuel », notamment en relation avec les nouvelles formes de mobilisation sociale. Enfin, ce cycle de réflexions ne saurait s’achever sans permettre au lecteur de prendre la tangente : le dernier chapitre est consacré à « une philosophie en devenir » et rassemble les interventions esquissant des lignes d’évolution possibles pour la philosophie de Simondon.
Premier jalon dans l’internationalisation des études simondoniennes, cet ouvrage propose donc un panorama des recherches menées à partir de la pensée de Simondon dans une perspective opératoire résolument orientée vers l’avenir.
Gaston Bachelard (1884-1962), figure exemplaire de l'école laïque — boursier d'origine modeste, i... more Gaston Bachelard (1884-1962), figure exemplaire de l'école laïque — boursier d'origine modeste, il finira par occuper la chaire d'histoire et de philosophie des sciences de la Sorbonne — est un penseur non conventionnel: s'appuyant sur une physique, une chimie et des mathématiques en pleine révolution, mais aussi sur Freud et Jung (réinterprétés), il a construit une épistémologie d'un rationalisme subtil qui a largement fait école, comprenant le progrès de la science comme une suite de discontinuités métaphysicien, il s'est opposé à Bergson sur le problème du temps, défendant une philosophie de l'instant contre sa philosophie de la durée il a aussi renouvelé l'approche de la poésie, en donnant une importance inédite à l'Imaginaire.
On examine ici l'œuvre foisonnante de Bachelard: son épistémologie, depuis l'Essai sur la connaissance approchée jusqu'au Matérialisme rationnel en passant par La Philosophie du non et Le nouvel esprit scientifique sa « métaphysique », ramassée dans L'Intuition de l'instant et La Dialectique de la durée sa poétique, depuis La Psychanalyse du feu jusqu'à La Poétique de la rêverie en passant par L'Eau et les rêves et La Poétique de l'espace.
On s'intéresse enfin à la nombreuse postérité de Bachelard.
SOMMAIRE
Repères biographiques : une trajectoire « républicaine ».
Introduction : l'originalité d'une tradition de recherche : l'épistémologie historique. (5 pages)
1 La dynamique de l'esprit scientifique
1.1 La connaissance approchée et la rectification.
1.2 Les notions d'obstacle et de rupture épistémologiques.
1.3 La crise des objets induite par la « nouvelle physique » (relativité et microphysique).
1.4 La structure des révolutions théoriques : la récurrence conceptuelle.
2 Une philosophie contemporaine des sciences
2.1 Matérialisme rationnel et rationalisme appliqué.
2.2 Epistémologies régionales et transrationalisme.
2.3 La critique du substantialisme métaphysique.
2.4 Les progrès de la philosophie du non-.
3 L'alternance du jour et de la nuit (20 pages)
3.1 Elaboration d’une méta-poétique.
3.2 L’exploration imaginaire des quatre éléments.
3.3 La nature du temps (1) : contre Bergson.
3.4 La nature du temps (2) : méditation et rythmanalyse.
Le bachelardisme d’hier et d’aujourd’hui
La première vague : Cavaillès, Lautman, Gonseth, Enriques, le Congrès Descartes de 1937.
L’institutionnalisation : Canguilhem et Simondon, Bourdieu, Foucault, Dagognet, Lecourt.
L’actualité de la pensée bachelardienne :
La perspective d’un nouveau dialogue transatlantique.
La complémentarité avec la sociologie des sciences.
Le prolongement des analyses phénoménotechniques.
Papers by Vincent Bontems
Springer eBooks, 2017
Here we describe the historical evolution of the FIRST/Herschel Cornerstone within the framework ... more Here we describe the historical evolution of the FIRST/Herschel Cornerstone within the framework of ESA’s Horizon 2000 plan, from the initial concept proposed by the scientific community in November 1982 through the various studies, the industrial development, the launch and operations and the post-operations phase which ended in mid-2017. It illustrates the effect of the design-to-cost approach on the technical and managerial developments of Herschel over the more than three decades of the project. The chapter details the long series of challenges faced by the scientists, ESA and its member states and industry in the face of several crises and of many technological, managerial and political difficulties. Eventually these were overcome through innovation in technology and technical and financial management , preserving the scientific excellence of the mission. The chapter also emphasises the consequence of the combination of the Herschel and Planck missions within a single industrial project, launched together, on the overall final cost, somewhat lower than the total allocation set in the original Horizon 2000 plan for these two missions.
Here we describe how Herschel was built, following the usual ESA framework, with industry, consor... more Here we describe how Herschel was built, following the usual ESA framework, with industry, consortia of universities and research laboratories, ESA and member states working together. Although the HIFI, PACS and SPIRE consortia organised themselves differently in managing time and resources, planning the use of their guaranteed observing time and exploiting their data, all shared the same science-driven management approach. Here HIFI is chosen as a typical case to illustrate the process and difficulties involved in creating and managing such consortia and to analyse how they organised their respective community and managed their development and their own scientific observation programmes. PACS serves as a typical case to study the interaction between the consortia, industry and ESA, and SPIRE illustrates the success-oriented approach of the instrument teams and subtle differences in the way they organised their observing programmes. The testimony of the instruments’ principal investigators offers a unique comprehensive analysis of the management of large and complex space science instruments and analyses the social context for innovation in the light of coopetition and sociality concepts. It suggests that a less risk-averse approach to science instrument management, compared to the current conservative method of estimating technology maturity, could better drive technical innovation and lead to greater scientific success.
Il valore delle leggi statistiche nella fisica e nelle scienze sociali » is Ettore Majorana’s onl... more Il valore delle leggi statistiche nella fisica e nelle scienze sociali » is Ettore Majorana’s only work on science. It offers a critique of classical determinism, establishing an analogy between the laws of quantum mechanics and social science and arguing that both are intrinsically linked to probability. This article first studies this argument from the standpoing of metaphysics, physics, and sociology, and then assesses the significance of this transversal epistemology
Revue de synthèse, Jun 28, 2014
Vincent Bontems. Cette communication sur l’ancienne stochastique juridique suggère de mentionner ... more Vincent Bontems. Cette communication sur l’ancienne stochastique juridique suggère de mentionner un cas, plus récent, une pratique qui a outrepassé la loi, en l’occurrence par équité, qui n’a pu se stabiliser et trouver sa légitimité que lorsqu’elle fut plus tard en mesure de s’adosser à la notion de nécessité. On songe, en effet, au cas de Paul Magnaud, le « juge de Château-Thierry ». Magnaud fut célèbre en son temps et même célébré comme le « bon juge », selon le mot de Georges Clémenceau. Mais il est demeuré dans la mémoire collective des juristes, suivant l’opinion de François Gény, tel l’exemple du juge aberrant, c’est-à-dire celui qui se laisse aller à un jugement « flottant » faute de disposer d’un système cohérent. Magnaud se fit en effet connaître
Fil: Bontems, Vincent. Ecole Normale Supérieure; FranciaFil: de Ronde, Christian. Consejo Naciona... more Fil: Bontems, Vincent. Ecole Normale Supérieure; FranciaFil: de Ronde, Christian. Consejo Nacional de Investigaciones Científicas y Técnicas; Argentina. Universidad Nacional Arturo Jauretche; Argentina. Universidad de Buenos Aires. Facultad de Filosofía y Letras. Instituto de Filosofía "Dr. Alejandro Korn"; Argentin
Les mathématiques et l’expérience, 2015
Écologie et technologie, 2021
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Books by Vincent Bontems
https://www.pressesdesmines.com/produit/bachelard-et-lavenir-de-la-culture/
« Le passé de la culture a pour véritable fonction de préparer un avenir de la culture. »
Gaston Bachelard. L’Activité rationaliste de la physique contemporaine
« Le surrationalisme » est un article de Gaston Bachelard qui occupe une place singulière dans sa production épistémologique. Publié en juin 1936, dans l’unique numéro de la revue Inquisitions, ce manifeste rédigé dans un style flamboyant défend la liberté de la raison face au conservatisme des habitudes de pensée. Le progrès de l’esprit en science, en art ou en politique, exige, selon Bachelard, une phase de « turbulence » et d’« agressivité » pour faire advenir la nouveauté.
80 ans plus tard, quelques uns des meilleurs spécialistes mondiaux de Bachelard se penchent sur les enjeux actuels du surrationalisme. Ils précisent l’originalité de la notion dans l’oeuvre du philosophe, en questionnent la portée dans les sciences, et en dégagent les implications pour repenser la place de la science dans la société. Cette réflexion aboutit à une épistémologie de la « raison créative » inspirant les recherches actuelles sur la conception innovante et les régimes de création.
Quand le préfixe « sur » promeut une expansion et une transgression des limites, le « rationalisme » rappelle à la rigueur et à la vigilance. Leur alliance forme une pointe, finement ciselée et précisément calculée, qui exprime les exigences quasi-paradoxales de toute invention. Comme Bachelard visait à éclairer le présent de la science en fonction d’un futur encore incertain, il s’agit aujourd’hui de créer des concepts neufs dont on ne peut encore garantir la validité mais qui peuvent orienter notre action en brisant les certitudes sur ce qui est possible ou impossible.
En revisitant les ambitions surrationalistes de l’épistémologie bachelardienne, ce livre tâche donc aussi de livrer des clefs pour penser l’avenir de la culture.
This book is addressed to decision makers, not only in space science, but also in other industries and sciences using or building large machines. It is also addressed to space engineers and scientists as well as students in science and management.
Présentation
Récemment redécouverte, l’œuvre de Gilbert Simondon inspire des travaux novateurs bien au-delà des frontières académiques françaises. La décade « Gilbert Simondon ou l’invention du futur », qui se tint du 5 au 15 août 2013 au Centre culturel international de Cerisy-la-Salle, a rassemblé des participants du monde entier et de toutes disciplines. Cette décade fut un intense moment d’émulation et d’échange où tous les orateurs, qu’ils soient spécialistes, comme Jean-Hugues Barthélémy, Andrew Feenberg ou Bernard Stiegler, venus d’autres horizons, tels que Armand Hatchuel, Gilles Cohen-Tannoudji ou Thierry Gaudin, ou jeunes chercheurs, eurent à cœur d’offrir la pensée la plus vive et de la partager dans un esprit d’ouverture. Il en résulte un livre foisonnant où l’astrophysique côtoie la psychothérapie, où l’architecture dialogue avec l’informatique, etc., et où tous les savoirs tendent vers une circulation encyclopédique.
Ces Actes débutent avec la question des « transductions politiques de Simondon », qui eut été naguère perçue comme incongrue tant son œuvre paraissait décalée par rapport aux idéologies dominantes. Il est d’autant plus frappant que nombreux soient ceux qui y trouvent, aujourd’hui, les outils pour penser la relation entre les évolutions technologiques et les normativités sociales.
Le second chapitre porte sur « la technoesthétique et le design ». Simondon a montré que la pensée esthétique déborde les œuvres d’art et peut s’appliquer aux objets techniques. Mais il fraye aussi la voie à une esthétique interne à la réalité technique, c’est-à-dire à une techno-esthétique ne reposant plus sur la contemplation mais sur la participation à la technicité.
Le troisième thème, « la culture technologique », parait classique. Toutefois, les techniques de miniaturisations électroniques à l’échelle du nanomètre comme les instruments astronomiques qui repoussent l’horizon d’observation du cosmos, imposent à la Culture d’intégrer les schèmes techniques innovants de la communication entre les échelles.
Le quatrième chapitre, consacré au « préindividuel quantique », est caractérisé par un souci de contemporanéité. Il ne s’agit pas de revenir à l’interprétation proposée par Simondon en son temps, mais de partir du formalisme quantique en tachant de produire une interprétation de la mécanique quantique basée sur les notions de préindividualité, de potentialité et de phases.
Avec le cinquième chapitre, on aborde les enjeux de « l’information et les réseaux » en étudiant l’informatique et les technologies de la communication. Ces technologies conditionnant aussi l’individuation psychique et collective, le sixième chapitre prolonge l’enquête en direction du « sens du transindividuel », notamment en relation avec les nouvelles formes de mobilisation sociale. Enfin, ce cycle de réflexions ne saurait s’achever sans permettre au lecteur de prendre la tangente : le dernier chapitre est consacré à « une philosophie en devenir » et rassemble les interventions esquissant des lignes d’évolution possibles pour la philosophie de Simondon.
Premier jalon dans l’internationalisation des études simondoniennes, cet ouvrage propose donc un panorama des recherches menées à partir de la pensée de Simondon dans une perspective opératoire résolument orientée vers l’avenir.
Récemment redécouverte, l’œuvre de Gilbert Simondon inspire des travaux novateurs bien au-delà des frontières académiques françaises. La décade « Gilbert Simondon ou l’invention du futur », qui se tint du 5 au 15 août 2013 au Centre culturel international de Cerisy-la-Salle, a rassemblé des participants du monde entier et de toutes disciplines. Cette décade fut un intense moment d’émulation et d’échange où tous les orateurs, qu’ils soient spécialistes, comme Jean-Hugues Barthélémy, Andrew Feenberg ou Bernard Stiegler, venus d’autres horizons, tels que Armand Hatchuel, Gilles Cohen-Tannoudji ou Thierry Gaudin, ou jeunes chercheurs, eurent à cœur d’offrir la pensée la plus vive et de la partager dans un esprit d’ouverture. Il en résulte un livre foisonnant où l’astrophysique côtoie la psychothérapie, où l’architecture dialogue avec l’informatique, etc., et où tous les savoirs tendent vers une circulation encyclopédique.
Ces Actes débutent avec la question des « transductions politiques de Simondon », qui eut été naguère perçue comme incongrue tant son œuvre paraissait décalée par rapport aux idéologies dominantes. Il est d’autant plus frappant que nombreux soient ceux qui y trouvent, aujourd’hui, les outils pour penser la relation entre les évolutions technologiques et les normativités sociales.
Le second chapitre porte sur « la technoesthétique et le design ». Simondon a montré que la pensée esthétique déborde les œuvres d’art et peut s’appliquer aux objets techniques. Mais il fraye aussi la voie à une esthétique interne à la réalité technique, c’est-à-dire à une techno-esthétique ne reposant plus sur la contemplation mais sur la participation à la technicité.
Le troisième thème, « la culture technologique », parait classique. Toutefois, les techniques de miniaturisations électroniques à l’échelle du nanomètre comme les instruments astronomiques qui repoussent l’horizon d’observation du cosmos, imposent à la Culture d’intégrer les schèmes techniques innovants de la communication entre les échelles.
Le quatrième chapitre, consacré au « préindividuel quantique », est caractérisé par un souci de contemporanéité. Il ne s’agit pas de revenir à l’interprétation proposée par Simondon en son temps, mais de partir du formalisme quantique en tachant de produire une interprétation de la mécanique quantique basée sur les notions de préindividualité, de potentialité et de phases.
Avec le cinquième chapitre, on aborde les enjeux de « l’information et les réseaux » en étudiant l’informatique et les technologies de la communication. Ces technologies conditionnant aussi l’individuation psychique et collective, le sixième chapitre prolonge l’enquête en direction du « sens du transindividuel », notamment en relation avec les nouvelles formes de mobilisation sociale. Enfin, ce cycle de réflexions ne saurait s’achever sans permettre au lecteur de prendre la tangente : le dernier chapitre est consacré à « une philosophie en devenir » et rassemble les interventions esquissant des lignes d’évolution possibles pour la philosophie de Simondon.
Premier jalon dans l’internationalisation des études simondoniennes, cet ouvrage propose donc un panorama des recherches menées à partir de la pensée de Simondon dans une perspective opératoire résolument orientée vers l’avenir.
On examine ici l'œuvre foisonnante de Bachelard: son épistémologie, depuis l'Essai sur la connaissance approchée jusqu'au Matérialisme rationnel en passant par La Philosophie du non et Le nouvel esprit scientifique sa « métaphysique », ramassée dans L'Intuition de l'instant et La Dialectique de la durée sa poétique, depuis La Psychanalyse du feu jusqu'à La Poétique de la rêverie en passant par L'Eau et les rêves et La Poétique de l'espace.
On s'intéresse enfin à la nombreuse postérité de Bachelard.
SOMMAIRE
Repères biographiques : une trajectoire « républicaine ».
Introduction : l'originalité d'une tradition de recherche : l'épistémologie historique. (5 pages)
1 La dynamique de l'esprit scientifique
1.1 La connaissance approchée et la rectification.
1.2 Les notions d'obstacle et de rupture épistémologiques.
1.3 La crise des objets induite par la « nouvelle physique » (relativité et microphysique).
1.4 La structure des révolutions théoriques : la récurrence conceptuelle.
2 Une philosophie contemporaine des sciences
2.1 Matérialisme rationnel et rationalisme appliqué.
2.2 Epistémologies régionales et transrationalisme.
2.3 La critique du substantialisme métaphysique.
2.4 Les progrès de la philosophie du non-.
3 L'alternance du jour et de la nuit (20 pages)
3.1 Elaboration d’une méta-poétique.
3.2 L’exploration imaginaire des quatre éléments.
3.3 La nature du temps (1) : contre Bergson.
3.4 La nature du temps (2) : méditation et rythmanalyse.
Le bachelardisme d’hier et d’aujourd’hui
La première vague : Cavaillès, Lautman, Gonseth, Enriques, le Congrès Descartes de 1937.
L’institutionnalisation : Canguilhem et Simondon, Bourdieu, Foucault, Dagognet, Lecourt.
L’actualité de la pensée bachelardienne :
La perspective d’un nouveau dialogue transatlantique.
La complémentarité avec la sociologie des sciences.
Le prolongement des analyses phénoménotechniques.
Papers by Vincent Bontems
https://www.pressesdesmines.com/produit/bachelard-et-lavenir-de-la-culture/
« Le passé de la culture a pour véritable fonction de préparer un avenir de la culture. »
Gaston Bachelard. L’Activité rationaliste de la physique contemporaine
« Le surrationalisme » est un article de Gaston Bachelard qui occupe une place singulière dans sa production épistémologique. Publié en juin 1936, dans l’unique numéro de la revue Inquisitions, ce manifeste rédigé dans un style flamboyant défend la liberté de la raison face au conservatisme des habitudes de pensée. Le progrès de l’esprit en science, en art ou en politique, exige, selon Bachelard, une phase de « turbulence » et d’« agressivité » pour faire advenir la nouveauté.
80 ans plus tard, quelques uns des meilleurs spécialistes mondiaux de Bachelard se penchent sur les enjeux actuels du surrationalisme. Ils précisent l’originalité de la notion dans l’oeuvre du philosophe, en questionnent la portée dans les sciences, et en dégagent les implications pour repenser la place de la science dans la société. Cette réflexion aboutit à une épistémologie de la « raison créative » inspirant les recherches actuelles sur la conception innovante et les régimes de création.
Quand le préfixe « sur » promeut une expansion et une transgression des limites, le « rationalisme » rappelle à la rigueur et à la vigilance. Leur alliance forme une pointe, finement ciselée et précisément calculée, qui exprime les exigences quasi-paradoxales de toute invention. Comme Bachelard visait à éclairer le présent de la science en fonction d’un futur encore incertain, il s’agit aujourd’hui de créer des concepts neufs dont on ne peut encore garantir la validité mais qui peuvent orienter notre action en brisant les certitudes sur ce qui est possible ou impossible.
En revisitant les ambitions surrationalistes de l’épistémologie bachelardienne, ce livre tâche donc aussi de livrer des clefs pour penser l’avenir de la culture.
This book is addressed to decision makers, not only in space science, but also in other industries and sciences using or building large machines. It is also addressed to space engineers and scientists as well as students in science and management.
Présentation
Récemment redécouverte, l’œuvre de Gilbert Simondon inspire des travaux novateurs bien au-delà des frontières académiques françaises. La décade « Gilbert Simondon ou l’invention du futur », qui se tint du 5 au 15 août 2013 au Centre culturel international de Cerisy-la-Salle, a rassemblé des participants du monde entier et de toutes disciplines. Cette décade fut un intense moment d’émulation et d’échange où tous les orateurs, qu’ils soient spécialistes, comme Jean-Hugues Barthélémy, Andrew Feenberg ou Bernard Stiegler, venus d’autres horizons, tels que Armand Hatchuel, Gilles Cohen-Tannoudji ou Thierry Gaudin, ou jeunes chercheurs, eurent à cœur d’offrir la pensée la plus vive et de la partager dans un esprit d’ouverture. Il en résulte un livre foisonnant où l’astrophysique côtoie la psychothérapie, où l’architecture dialogue avec l’informatique, etc., et où tous les savoirs tendent vers une circulation encyclopédique.
Ces Actes débutent avec la question des « transductions politiques de Simondon », qui eut été naguère perçue comme incongrue tant son œuvre paraissait décalée par rapport aux idéologies dominantes. Il est d’autant plus frappant que nombreux soient ceux qui y trouvent, aujourd’hui, les outils pour penser la relation entre les évolutions technologiques et les normativités sociales.
Le second chapitre porte sur « la technoesthétique et le design ». Simondon a montré que la pensée esthétique déborde les œuvres d’art et peut s’appliquer aux objets techniques. Mais il fraye aussi la voie à une esthétique interne à la réalité technique, c’est-à-dire à une techno-esthétique ne reposant plus sur la contemplation mais sur la participation à la technicité.
Le troisième thème, « la culture technologique », parait classique. Toutefois, les techniques de miniaturisations électroniques à l’échelle du nanomètre comme les instruments astronomiques qui repoussent l’horizon d’observation du cosmos, imposent à la Culture d’intégrer les schèmes techniques innovants de la communication entre les échelles.
Le quatrième chapitre, consacré au « préindividuel quantique », est caractérisé par un souci de contemporanéité. Il ne s’agit pas de revenir à l’interprétation proposée par Simondon en son temps, mais de partir du formalisme quantique en tachant de produire une interprétation de la mécanique quantique basée sur les notions de préindividualité, de potentialité et de phases.
Avec le cinquième chapitre, on aborde les enjeux de « l’information et les réseaux » en étudiant l’informatique et les technologies de la communication. Ces technologies conditionnant aussi l’individuation psychique et collective, le sixième chapitre prolonge l’enquête en direction du « sens du transindividuel », notamment en relation avec les nouvelles formes de mobilisation sociale. Enfin, ce cycle de réflexions ne saurait s’achever sans permettre au lecteur de prendre la tangente : le dernier chapitre est consacré à « une philosophie en devenir » et rassemble les interventions esquissant des lignes d’évolution possibles pour la philosophie de Simondon.
Premier jalon dans l’internationalisation des études simondoniennes, cet ouvrage propose donc un panorama des recherches menées à partir de la pensée de Simondon dans une perspective opératoire résolument orientée vers l’avenir.
Récemment redécouverte, l’œuvre de Gilbert Simondon inspire des travaux novateurs bien au-delà des frontières académiques françaises. La décade « Gilbert Simondon ou l’invention du futur », qui se tint du 5 au 15 août 2013 au Centre culturel international de Cerisy-la-Salle, a rassemblé des participants du monde entier et de toutes disciplines. Cette décade fut un intense moment d’émulation et d’échange où tous les orateurs, qu’ils soient spécialistes, comme Jean-Hugues Barthélémy, Andrew Feenberg ou Bernard Stiegler, venus d’autres horizons, tels que Armand Hatchuel, Gilles Cohen-Tannoudji ou Thierry Gaudin, ou jeunes chercheurs, eurent à cœur d’offrir la pensée la plus vive et de la partager dans un esprit d’ouverture. Il en résulte un livre foisonnant où l’astrophysique côtoie la psychothérapie, où l’architecture dialogue avec l’informatique, etc., et où tous les savoirs tendent vers une circulation encyclopédique.
Ces Actes débutent avec la question des « transductions politiques de Simondon », qui eut été naguère perçue comme incongrue tant son œuvre paraissait décalée par rapport aux idéologies dominantes. Il est d’autant plus frappant que nombreux soient ceux qui y trouvent, aujourd’hui, les outils pour penser la relation entre les évolutions technologiques et les normativités sociales.
Le second chapitre porte sur « la technoesthétique et le design ». Simondon a montré que la pensée esthétique déborde les œuvres d’art et peut s’appliquer aux objets techniques. Mais il fraye aussi la voie à une esthétique interne à la réalité technique, c’est-à-dire à une techno-esthétique ne reposant plus sur la contemplation mais sur la participation à la technicité.
Le troisième thème, « la culture technologique », parait classique. Toutefois, les techniques de miniaturisations électroniques à l’échelle du nanomètre comme les instruments astronomiques qui repoussent l’horizon d’observation du cosmos, imposent à la Culture d’intégrer les schèmes techniques innovants de la communication entre les échelles.
Le quatrième chapitre, consacré au « préindividuel quantique », est caractérisé par un souci de contemporanéité. Il ne s’agit pas de revenir à l’interprétation proposée par Simondon en son temps, mais de partir du formalisme quantique en tachant de produire une interprétation de la mécanique quantique basée sur les notions de préindividualité, de potentialité et de phases.
Avec le cinquième chapitre, on aborde les enjeux de « l’information et les réseaux » en étudiant l’informatique et les technologies de la communication. Ces technologies conditionnant aussi l’individuation psychique et collective, le sixième chapitre prolonge l’enquête en direction du « sens du transindividuel », notamment en relation avec les nouvelles formes de mobilisation sociale. Enfin, ce cycle de réflexions ne saurait s’achever sans permettre au lecteur de prendre la tangente : le dernier chapitre est consacré à « une philosophie en devenir » et rassemble les interventions esquissant des lignes d’évolution possibles pour la philosophie de Simondon.
Premier jalon dans l’internationalisation des études simondoniennes, cet ouvrage propose donc un panorama des recherches menées à partir de la pensée de Simondon dans une perspective opératoire résolument orientée vers l’avenir.
On examine ici l'œuvre foisonnante de Bachelard: son épistémologie, depuis l'Essai sur la connaissance approchée jusqu'au Matérialisme rationnel en passant par La Philosophie du non et Le nouvel esprit scientifique sa « métaphysique », ramassée dans L'Intuition de l'instant et La Dialectique de la durée sa poétique, depuis La Psychanalyse du feu jusqu'à La Poétique de la rêverie en passant par L'Eau et les rêves et La Poétique de l'espace.
On s'intéresse enfin à la nombreuse postérité de Bachelard.
SOMMAIRE
Repères biographiques : une trajectoire « républicaine ».
Introduction : l'originalité d'une tradition de recherche : l'épistémologie historique. (5 pages)
1 La dynamique de l'esprit scientifique
1.1 La connaissance approchée et la rectification.
1.2 Les notions d'obstacle et de rupture épistémologiques.
1.3 La crise des objets induite par la « nouvelle physique » (relativité et microphysique).
1.4 La structure des révolutions théoriques : la récurrence conceptuelle.
2 Une philosophie contemporaine des sciences
2.1 Matérialisme rationnel et rationalisme appliqué.
2.2 Epistémologies régionales et transrationalisme.
2.3 La critique du substantialisme métaphysique.
2.4 Les progrès de la philosophie du non-.
3 L'alternance du jour et de la nuit (20 pages)
3.1 Elaboration d’une méta-poétique.
3.2 L’exploration imaginaire des quatre éléments.
3.3 La nature du temps (1) : contre Bergson.
3.4 La nature du temps (2) : méditation et rythmanalyse.
Le bachelardisme d’hier et d’aujourd’hui
La première vague : Cavaillès, Lautman, Gonseth, Enriques, le Congrès Descartes de 1937.
L’institutionnalisation : Canguilhem et Simondon, Bourdieu, Foucault, Dagognet, Lecourt.
L’actualité de la pensée bachelardienne :
La perspective d’un nouveau dialogue transatlantique.
La complémentarité avec la sociologie des sciences.
Le prolongement des analyses phénoménotechniques.
corresponding, in the present, to Simondon, namely its confrontation with genetics’ results, and a problem oriented toward the future, the speculative character of research inspired by the theory of scale relativity in terms of biology.
Avec : Ugo Bellagamba, Vincent Bontems, Jean Baret
Modération : Éric Picholle
Le transfert des processus biologiques vers la technologie est l’un des moyens les plus anciens que l’humanité a trouvé pour résoudre nombre de problèmes simples ou complexes. L’être humain observe son environnement afin d’y trouver des solutions productrices ou économes. Léonard de Vinci ou les frères Wrigth s’inspirent des oiseaux, d’autres des papillons ou des dauphins. Et si l’avenir des machines était biologique ?
Avec : Alexei Grinbaum, Vincent Bontems, Sylvain Chambon, Paolo Bacigalupi, Pierre-Henri Gouyon Modération : Raphaël Granier de Cassagnac.
Filmé par Laurence Honnorat.
Résumé : Le concept de lignée technique a été introduit par Jacques Lafitte mais on peut en trouver déjà une première élaboration chez Pitt-Rivers à des fins de classification raisonnée des artefacts. Simondon s'est, lui, inspiré de la méthode de Leroi-Gourhan pour élaborer sa méthode d'analyse "mécanologique génétique" et propose des pistes pour modéliser l'évolution des lignées techniques. La TRIZ développée par Altshuller fournit à la même époque des indications convergentes. Peut-on extraire de ces approches un concept robuste et opératoire de lignée technique ? Nous montrerons comment les méthodologies de la conception ultérieures éclairent certains enjeux et permettent de formaliser encore davantage les lignées techniques.
Modération : Marion Cuny
La physique d’aujourd’hui se donne avec délectation des airs de série noire : corps noir, trou noir, matière noire, énergie noire… Pourquoi ne voit-elle pas la vie en rose ? D’où provient cette sienne manie d’accoler l’adjectif « noir » à des mots ordinaires ? En quoi cela modifie-t-il leur sens ?
Dans le langage courant, le mot noir sert à dire tantôt l’obscur, le mystérieux, l’effrayant, tantôt le caché, l’inconnu, l’opaque. Mais que veut signifier le physicien lorsqu’il dit d’un corps, d’un milieu, d’un objet ou d’une substance qu’ils sont noirs ? À quelles propriétés la noirceur se réfère-t-elle alors ? Et à quels symboles renvoie-t-elle ?