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  • Associated Researcher, UMR 7323 - Teaching fine arts and art's history - Departement of Art craft -Campus des Métiers et de l'Artisanat - France (Training Center of Apprentices)edit
  • CMA37, Centre d'Etudes Supérieures de la Renaissanceedit
Jean de France, duc de Berry (1340-1416) est l'une des grandes figures du mécénat à Bourges avec Jacques Cœur. Cependant la place de la ville soulève un certain nombre de questions. Les éléments dont nous disposons aujourd'hui... more
Jean de France, duc de Berry (1340-1416) est l'une des grandes figures du mécénat à Bourges avec Jacques Cœur. Cependant la place de la ville soulève un certain nombre de questions. Les éléments dont nous disposons aujourd'hui confirment-ils l'opinion de Paul Gauchery, pour qui Bourges fut une véritable capitale artistique ? Dans quelle mesure la ville concentrait-elle les artistes ? Par ailleurs, comment qualifier le style architectural qui s'est développé à Bourges à l'aube du gothique flamboyant ? De quelles influences les Dammartin se sont-ils nourris ? De quelle manière le mécénat de Jean de Berry fit-il émerger de nouveaux talents et contribua-t-il à maintenir le niveau de création à Bourges jusqu'à l'avènement de Jacques Cœur ?
The relations between the artists of Jean de Berry and the Mudejar tile makers in the kingdom of Aragon Jean de France, duc de Berry (1340-1416) was an open-minded and eclectic patron. Like the kings and princes of Aragon, he had a taste... more
The relations between the artists of Jean de Berry and the Mudejar tile makers in the kingdom of Aragon
Jean de France, duc de Berry (1340-1416) was an open-minded and eclectic patron. Like the kings and princes of Aragon, he had a taste for Moorish or Saracen decoration, calling on the skills of Mudejar artists who perpetuated the splendors of Muslim art in the Spain after the Reconquista. In the spring of 1382, he obtained from his relative, the duke of Gerona, the authorisation to ask three Moorish tile makers from the region of Valencia to come on his castles in Bourges, Mehun-sur-Yèvre and Poitiers. Unprecedented in France, the program included the decoration of the staterooms with an armorial tiling in faïence.
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D’une apparence rendue frustre par l’emploi du moellon et du granit ainsi que par les campagnes de restauration engagées entre 1830 et 1874 (décor du chœur, charpente et rosace), c’est dans le détail que la chapelle révèle la noblesse de... more
D’une apparence rendue frustre par l’emploi du moellon et du granit ainsi que par les campagnes de restauration engagées entre 1830 et 1874 (décor du chœur, charpente et rosace), c’est dans le détail que la chapelle révèle la noblesse de sa commande. De l’extérieur, la silhouette de l’édifice trahit les deux campagnes de construction qui se succédèrent à seulement dix ans d’intervalle. Entre 1451 et 1454, un édifice modeste (une travée suivie d’un chevet à trois pans) remplaçait l’ancien sanctuaire. Peu après, le roi Louis XI visita la ville à deux reprises et s’impliqua personnellement dans l’agrandissement de la chapelle. Profitant de ses libéralités, on bâtit une belle nef de type halle deux fois plus haute que le sanctuaire. Le prestige de la commande se lit dans la qualité des piliers octogonaux s’articulant avec les nervures des neuf voûtes. Une qualité qui se trouve encore exprimée à l’extérieur par les ornements sculptés qui subsistent nombreux (frise, dais, culots) en dépit des destructions.
On peut se réjouir qu’après tant de vicissitudes la chapelle Notre-Dame-du-Pont nous soit parvenue presque dans son état du XVe siècle car elle est digne de figurer parmi les exemples d’un mécénat méconnu, celui du roi Louis XI.
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Dans la France du bas Moyen Age, l’horlogerie restait une technologie au service de la grande aristocratie qui protégeait alors les rares horlogers comme elle le faisait avec ses architectes, peintres et sculpteurs. Le grand mécène Jean... more
Dans la France du bas Moyen Age, l’horlogerie restait une technologie au service de la grande aristocratie qui protégeait alors les rares horlogers comme elle le faisait avec ses architectes, peintres et sculpteurs. Le grand mécène Jean de Berry (1340-1416) participa lui aussi à ce phénomène et notamment par la multiplication des tours d’horloge en place publique. Beaucoup reste à dire sur cet aspect méconnu de sa contribution à l’art. À travers les cas bien documentés des deux horloges publiques qu’il installa à Bourges et Poitiers, nous sommes en mesure de percevoir – au-delà de la prouesse technique – toute la portée sociale et politique de ces programmes conjuguant les volontés communes de Jean de Berry et communautés urbaines
Art historians agree that the court of the Valois Kings and princes did much to support artistic and architectural creation at the end of the 14th century. The uneasy peace which followed the signing of the treaty of Brétigny (1361)... more
Art historians agree that the court of the Valois Kings and princes did much to support artistic and architectural creation at the end of the 14th century. The uneasy peace which followed the signing of the treaty of Brétigny (1361) allowed Charles V then Charles VI to launch a great number of ambitious projects in Paris. They renewed and developed buildings dating from the reigns of their predecessors Philip Augustus, Louis IX and Philip the Fair. Charles V fortified the northern extension of the city and worked on the Bastille which guarded access from the east He also renovated the Louvre and the Palais de la Cité while guarding a particular place in his heart for his Paris residence , the Hôtel Saint-Paul . His crowning achievement however was the completion of the donjon of Vincennes and the construction of its outer defences.
Major projects were set in motion by the great Royal princes: Jean, Duke de Berry, Philip the Bold, Louis of Anjou and Louis of Orléans. Major provincial towns saw the construction of sumptuous buildings displaying the glory of the reigning family. Paris, centre of power par excellence, also benefited from their prodigality. The younger princes undertook to restore their private mansions for example. Thus the emergence of the Valois dynasty and the renewed importance of Royal power was made manifest in stone. The King encouraged great figures beyond the Valois family, Beauvais and La Grange for example, to take an active part in the revival and the enrichment of Parisian architecture, followed thereafter by the entire aristocracy, both lay and church.
Une étude approfondie des archives de Jean de Berry peut être d’un grand secours pour appréhender le problème de sa maîtrise d’ouvrage, vaste sujet qui ne peut être simplement limité aux prestigieuses résidences – le château de... more
Une étude approfondie des archives de Jean de Berry peut être d’un grand secours pour appréhender le problème de sa maîtrise d’ouvrage, vaste sujet qui ne peut être simplement limité aux prestigieuses résidences – le château de Mehun-sur-Yèvre par exemple – ou à l’ambitieux programme politique de la Sainte-Chapelle de Bourges. L’étendue et la variété des chantiers exigèrent la mobilisation de tous : du simple châtelain aux plus proches officiers du prince, des artisans locaux aux maîtres d’œuvre  les plus qualifiés. Cette fusion de la construction et l’entretien du bâti dans l’action du gouvernement princier explique le caractère hétéroclite, dispersé et souvent très lacunaire des archives.
The Dammartin family (or Dampmartin) provided to posterity three of the most important architects of the late Middle Ages in the kingdom of France. Firstly the brothers Guy and Drouet who worked for the King Charles V, the duke of... more
The Dammartin family (or Dampmartin) provided to posterity three of the most important architects of the late Middle Ages in the kingdom of France. Firstly the brothers Guy and Drouet who worked for the King Charles V, the duke of Burgondy and the duke of Berry the famous patron of Les Trés Riches Heures. The monuments that they built for him in Auvergne, Berry and Poitou are essential to the history of the late Gothic called flamboyant style. Jean of Dammartin was the Drouet's son. He conducted two important construction sites in the cathedrals of Le Mans and Tours. Thus he contributed to spread the flamboyant style in the valley of the Loire during the first half of the fifteenth century.
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La façade romane est reprise de manière épisodique entre le XIIe siècle et le XVe siècle. L'architecte Jean de Dammartin à partir de 1431, dote la façade d'un placage et réalise la grande rose. Jean Papin lui succède en 1453, puis Jean... more
La façade romane est reprise de manière épisodique entre le XIIe siècle et le XVe siècle. L'architecte Jean de Dammartin à partir de 1431, dote la façade d'un placage et réalise la grande rose. Jean Papin lui succède en 1453, puis Jean Durand, à partir de 1486, met en place le beffroi de la tour nord en style gothique tardif complété en 1499 d'un tambour à coupole et lanternon. Le couronnement de la tour sud n'est effectué qu'à partir de 1530.
Avant les années 2000, aucune étude n’avait véritablement été consacrée au massif occidental de la cathédrale de Tours surtout fameuse pour son beau chevet du XIIIe siècle. Dans trois articles, j’ai tenté pour ma part d’établir la... more
Avant les années 2000, aucune étude n’avait véritablement été consacrée au massif occidental de la cathédrale de Tours surtout fameuse pour son beau chevet du XIIIe siècle. Dans trois articles, j’ai tenté pour ma part d’établir la chronologie de cette structure complexe qui rassemble en son sein tous les styles architecturaux qui marquèrent l’édifice du plus primitif au plus moderne. Mais il y a peu, notre connaissance générale du monument a été revisitée par la monographie de Claude Andrault-Schmitt et par l’exposition Tours 1500 ; Capitale des arts (Tours, musée des Beaux-arts, 2012). Ces récentes mises en perspective et le colloque organisé par la Conservation Régionale des Monuments Historiques en 2013 sont l’occasion de préciser certains aspects de l’histoire de la façade de Saint-Gatien. A mes précédentes contributions, j’apporte ici deux compléments : le premier concernant le contexte topographique particulier du chantier de la façade ; le deuxième revenant sur le projet du maître d’oeuvre Jean de Dammartin entre 1425 et 1450.
Le 16 juin 2016 marque le 600e anniversaire de la mort de l’un des plus fameux mécènes de la fin du Moyen Âge : Jean de France, duc de Berry et d’Auvergne et comte de Poitou (1340-1416). Le programme des contributions des 16 et 17 juin... more
Le 16 juin 2016 marque le 600e anniversaire de la mort de l’un des plus fameux mécènes de la fin du Moyen Âge : Jean de France, duc de Berry et d’Auvergne et comte de Poitou (1340-1416). Le programme des contributions des 16 et 17 juin 2016 promet pour autant de mettre en évidence une facette assez méconnue de cette haute figure historique car, pour la première fois, le prince est au centre d’une médiation scientifique qui n’a pas trait à l’histoire des arts, mais à celle de la diplomatique c’est-à-dire à l’exercice de l’Etat et à la pratique de la politique. Ce fut bien évidemment l’essentiel de son principat. Les journées d’études, organisées sous l’égide de l’université de Paris 1, de l’Ecole nationale des chartes et du service de conservation des archives du Cher, s’inscrivent ainsi dans la continuité d’une réhabilitation de son rôle historique, réhabilitation initiée voilà plus de quarante ans par Françoise Lehoux et Françoise Autrand.

Paradoxalement le recentrage de Jean de Berry dans le jeu politique des règnes de Charles V et de Charles VI permet aujourd’hui de rénover notre regard sur son mécénat et en particulier sur son rôle de bâtisseur. Ce travail doit se poursuivre par ailleurs car les contre-vérités sur ses dépenses somptuaires ont la peau dure et continuent d’alimenter clichés et lieux communs. Il suffit pourtant de lire les comptabilités pour saisir qu’en matière de constructions les dépenses de Jean de Berry étaient distancées par celles de son frère Philippe le Hardi ou de son neveu Louis d’Orléans. Le mécénat architectural du duc de Berry est loin donc d’avoir été un phénomène singulier et encore moins isolé. A dire vrai, l’âge d’or que connut l’architecture civile et religieuse entre le Traité de Brétigny et la bataille d’Azincourt est à mettre autant au crédit  d’une aristocratie cultivée qu’à la qualité d’artistes  qu’elle pensionnait. Mais son succès repose également sur une force de l’ombre que cette contribution va tenter de mettre en évidence : celle d’une impressionnante mobilisation des services administratifs. Et s’il est bien une singularité que l’on peut attacher au prince, c’est celle de l’efficacité de services techniques et financiers qui furent capables de mener de front jusqu’à dix chantiers répartis sur un domaine vaste de 45 000 km². Du reste le rôle tenu par la chambre des comptes de Bourges dans la mise en œuvre du vaste programme du prince fut bien central. L’efficacité et la modernité de cette organisation transparaissent en filigrane dans les 294 feuillets aujourd’hui dispersés entre Paris, Bourges, Poitiers, Clermont-Ferrand et Saint-Etienne. Au mettre titre qu’un monument ruiné, la comptabilité d’œuvre du duc de Berry peut être regardée comme un objet archéologique qui, une fois reconstituée et passée au crible d’une étude critique, témoigne de manière vivante et parfois inédite de la genèse des constructions d’un grand prince de la fin du Moyen Age.
Le principat de Jean de Berry à Poitiers (1372-1416) est bien connu des citadins à travers ses importantes entreprises de construction qui jalonnent toujours de leurs empreintes le paysage urbain : le château verrouillant la confluence du... more
Le principat de Jean de Berry à Poitiers (1372-1416) est bien connu des citadins à travers ses importantes entreprises de construction qui jalonnent toujours de leurs empreintes le paysage urbain : le château verrouillant la confluence du Clain et de la Boivre ; la tour des fiefs mieux connue sous son nom de tour Maubergeon, le gros Horloge qui faisait anciennement face à la façade de la collégiale Notre-Dame-la-Grande et bien évidemment le magnifique fenestrage éclairant la grande salle du palais. Pour beaucoup, l’ampleur et le lustre de ces ouvrages d’exception demeurent les uniques représentants du gothique international dans une cité davantage reconnue pour ses édifices des XIe, XIIe et XIIIe siècles.
Ce serait nier la présence d’autres commanditaires en activité sous le principat ; notamment ceux qui faisaient partie de sa clientèle et servaient ses intérêts dans le comté. Malheureusement les constructions encore en élévation sont rares et les archives très pauvres. Ces témoins ne permettent pas de retracer l’ensemble des commandes qui purent ainsi profiter de la main d’œuvre mobilisée par le prince. Ils permettent tout au plus de montrer à travers quelques exemples (évêques de Poitiers et le sénéchal de Poitou) la vitalité de l’activité qui perdura à Poitiers pendant le principat comme après la mort du prince.
The Patronage of the Duke Jean de Berry (1340-1416) is a very important moment in the history of late Gothic architecture. Besides the early experiences of the flamboyant architecture from the decade 1380, this period provides equally a... more
The Patronage of the Duke Jean de Berry (1340-1416) is a very important moment in the history of late Gothic architecture. Besides the early experiences of the flamboyant architecture from the decade 1380, this period provides equally a rich material for the historic research on patrons and masters of works. The whole of french aristocracy was involved in building’s projects and had led the construction’s sector to a very high level of organization. This phenomena had push to the recruitment and training of masters of works with exceptional qualities. The success of Dammartin's family is quite eloquent. In the service of kings and princes, including Jean de Berry, their contribution to the flamboyant architecture is fundamental. But more than just an artistic contribution, the archives of the prince - one of the best preserved documentation for the history of the construction at the end of the Middle Ages – reveal to us the privacy of this artistic elite and their relationships with aristocratic power implicated in political divisions that led the kingdom to civil war.

Le mécénat du duc Jean de Berry (1340-1416) s’inscrit dans un moment particulièrement  important pour l’histoire de l’architecture gothique tardive. Outre les premières expériences de l’architecture flamboyante à partir de la décennie 1380, la période intéresse tout autant l’histoire de la maîtrise d’ouvrage et de la maîtrise d’œuvre. Toute l’aristocratie était éprise de construction et avait porté le secteur à un très haut niveau d’organisation. Ce phénomène avait poussé au recrutement et à la formation de maîtres d’œuvre aux qualités exceptionnelles. La réussite de la famille Dammartin est tout à fait éloquente. Au service des rois et des princes dont Jean de Berry, leur contribution à l’architecture flamboyante est fondamentale. Mais plus que le seul apport artistique, les archives du prince - l’une des documentations les mieux conservées pour l’histoire de la construction à la fin du Moyen Age – nous dévoilent  l’intimité de cette élite artistique et de leurs relations avec un pouvoir en proie des clivages politiques qui menèrent le royaume à la guerre civile.
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The architectural heritage of Duke Jean de Berry (1340-1416) is one of the largest at the end of 14th century. He is credited with approximately twenty construction’ sites, from Auvergne to the ocean and Paris, founded on the prince’s... more
The architectural heritage of Duke Jean de Berry (1340-1416) is one of the largest at the end of 14th century. He is credited with approximately twenty construction’ sites, from Auvergne to the ocean and Paris, founded on the prince’s determination to provide their financing, and by the skills of a small group of great artists led by the Dammartin brothers. Designed at the beginning of the flamboyant architecture, their achievements have in the past too often been studied in a binary way opposing innovation and tradition. Similarly to their patron’s rich and eclectic culture, the works of Duke of Berry don’t fit in this duality. In reality, they try to satisfy the shared, and sometimes contradictory interests of the Duke, the King and Urban Communities, and belong to a move toward cohesion which is the hallmark of the dawn of the modern state.
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