Papers by Nicolas OWONA NDOUNDA (PhD)
Annales de géographie, Mar 28, 2023
L’objectif de cet article est d’étudier comment s’opère le choix du mode de transport durant la n... more L’objectif de cet article est d’étudier comment s’opère le choix du mode de transport durant la nuit à Yaoundé. Depuis le début des années 2000, plusieurs études ont été menées soit par des scientifiques, soit par des collectivités territoriales décentralisées, afin d’évaluer les mobilités et les transports dans la ville de Yaoundé, en vue de proposer des solutions pour mieux encadrer leur développement. Malgré ces efforts de théorisation de la mobilité urbaine, la nuit est restée un temps quasiment oublié de la science et des politiques publiques. Cette ville, marquée par l’économie informelle, oblige pourtant les Yaoundéens à sortir davantage la nuit. À partir de l’analyse qualitative et quantitative d’entretiens menés en 2020 et 2022 auprès d’une centaine d’habitants de cette ville, cet article tente de mettre à jour plusieurs variables qui déterminent le choix modal nocturne : l’urbanisation rapide et désorganisée ; la rareté et la piètre qualité des transports dans un réseau viaire dégradé et peu éclairé ; et les variables personnelles que sont l’âge et le genre.
Apres plusieurs annees de protectorat, de mandat et de tutelle d'abord sous administration al... more Apres plusieurs annees de protectorat, de mandat et de tutelle d'abord sous administration allemande et ensuite la double administration franco-britannique, le Cameroun devient une Republique Federale en la faveur de la constitution adoptee par les deux assemblees legislatives du Cameroun Oriental et Occidental, le 1 er octobre 1961. Depuis cette date, la scene politique camerounaise revele plusieurs etapes. Elle passe du multipartisme apres l'independance, au monopartisme avec la reunification des deux Cameroun. Elle etale, de nouveau, un visage multipartiste en 1990, grâce au vent de democratie qui souffle sur l'Afrique en general. Cet aspect de l'evolution politique du Cameroun, connait des mutations contradictoires qui interpellent notre analyse. Ce papier fait un examen critique du fonctionnement des partis politiques de la reunification a nos jours, cela a travers une etude approfondie de l'efficacite interne et externe de ce fonctionnement. Plus specifiquement, il s'agit de determiner la dynamique du fonctionnement de ces partis politiques au cours de ces cinquante dernieres annees ; de definir les rapports qui existent entre eux; d'analyser l'effectivite du multipartisme par rapport a ce qui est observe sur la scene politique nationale et enfin de mettre un accent sur la question de l'ideologie de ces partis. Cette etude s'appuie sur un socle theorique a la fois marxiste, quant a la creation des partis politiques et l'adhesion des membres ; et au fonctionnalisme d'Almond et Powell (1966), quant au fonctionnement de ces partis. Nos analyses se fondent sur des donnees primaires et les ouvrages specialises, qui nous ont permis de collecter des informations qui renseignent sur l'evolution des institutions politiques au Cameroun depuis la reunification. Aussi, sommes-nous parvenus a verifier d'une part, que depuis la Reunification au Cameroun, la scene politique nationale est animee par un seul parti politique en depit du passage a un systeme multipartite en 1990 et, d'autre part, que le champ politique au Cameroun est domine plus par une filiation ethnique qu'ideologique. Abstract After several years of protectorate, mandate and trusteeship, first under German administration and then double Franco-British administration, Cameroon became a Federal Republic thanks to the constitution adopted by both legislative assemblies of Oriental and Western Cameroon, on October 1st, 1961. Since that date, the Cameroonian political scene reveals several stages. It first of all known multiparty system at the independence, and then
ANNALES DE GÉOGRAPHIE, 2023
L’objectif de cet article est d’étudier comment s’opère le choix du mode de transport durant la n... more L’objectif de cet article est d’étudier comment s’opère le choix du mode de transport durant la nuit à Yaoundé. Depuis le début des années 2000, plusieurs études ont été menées soit par des scientifiques, soit par des collectivités territoriales décentralisées, afin d’évaluer les mobilités et les transports dans la ville de Yaoundé, en vue de proposer des solutions pour mieux encadrer leur développement. Malgré ces efforts de théorisation de la mobilité urbaine, la nuit est restée un temps quasiment oublié de la science et des politiques publiques. Cette ville, marquée par l’économie informelle, oblige pourtant les Yaoundéens à sortir davantage la nuit. À partir de l’analyse qualitative et quantitative d’entretiens menés en 2020 et 2022 auprès d’une centaine d’habitants de cette ville, cet article tente de mettre à jour plusieurs variables qui déterminent le choix modal nocturne : l’urbanisation rapide et désorganisée ; la rareté et la piètre qualité des transports dans un réseau viaire dégradé et peu éclairé ; et les variables personnelles que sont l’âge et le genre.
Emulations - Revue de sciences sociales, 2017
Aujourd’hui engagé dans une guerre militaire contre la secte Boko Haram dans sa partie septentrio... more Aujourd’hui engagé dans une guerre militaire contre la secte Boko Haram dans sa partie septentrionale, le Cameroun doit aussi mener contre elle une guerre idéologique. Cela passe par une compréhension des mobiles de l’engagement dans ses rangs de certains jeunes originaires de cette région. Notre analyse part de l’hypothèse que la radicalisation de ces jeunes du Nord-Cameroun relève de la protestation sociale et de la nécessité de survie plus que de l’engagement religieux : survie face à un ennemi aux méthodes de recrutement usant souvent de force, mais aussi survie mêlée de protestation face à une situation économique et sociale désastreuse. De fait, nous tentons ici de comprendre le processus de radicalisation d’une partie de la jeunesse en analysant les causes sociohistoriques.
Apres plusieurs annees de protectorat, de mandat et de tutelle d'abord sous administration al... more Apres plusieurs annees de protectorat, de mandat et de tutelle d'abord sous administration allemande et ensuite la double administration franco-britannique, le Cameroun devient une Republique Federale en la faveur de la constitution adoptee par les deux assemblees legislatives du Cameroun Oriental et Occidental, le 1 er octobre 1961. Depuis cette date, la scene politique camerounaise revele plusieurs etapes. Elle passe du multipartisme apres l'independance, au monopartisme avec la reunification des deux Cameroun. Elle etale, de nouveau, un visage multipartiste en 1990, grâce au vent de democratie qui souffle sur l'Afrique en general. Cet aspect de l'evolution politique du Cameroun, connait des mutations contradictoires qui interpellent notre analyse. Ce papier fait un examen critique du fonctionnement des partis politiques de la reunification a nos jours, cela a travers une etude approfondie de l'efficacite interne et externe de ce fonctionnement. Plus specifique...
Depuis l’entree en vigueur de la loi de decembre 1990 sur la liberte d’association, induisant le ... more Depuis l’entree en vigueur de la loi de decembre 1990 sur la liberte d’association, induisant le libre exercice des cultes, le nombre de phenomene qui est amplifie par le fait que la majorite des « vendeurs du sacre » ouvrent leurs lieux de culte du jour au lendemain, au mepris des prescriptions de cette meme loi. En ses articles 23 et 24, celle-ci prevoit, en effet, que « toute association religieuse doit etre autorisee (…) par decret du President de la Republique ». Or, s’il « existe, au Cameroun, une mosaique de plus d’un millier d’organisations religieuses » (ICG, 2015), seules 47 sont legalement autorisees a ce jour, d’apres les chiffres du ministere camerounais de l’interieur. Les autres prosperent donc dans une zone grise pudiquement baptisee « tolerance administrative ».
Dans sa marche vers l’emergence, la Region septentrionale du Cameroun a du accepter l’education m... more Dans sa marche vers l’emergence, la Region septentrionale du Cameroun a du accepter l’education moderne. Cependant, cette acceptation ne s’est pas passee sans heurts. En effet, l’histoire de l’enseignement moderne en general, et de l’enseignement confessionnel en particulier, au NordCameroun, est intrinsequement liee a son evangelisation. Celle-ci fut tout d’abord l’œuvre des missionnaires lutheriens a partir de 1923. Les Oblats de Marie Immaculee (OMI) de la Mission Tchad/Cameroun debarquerent ensuite en 1946. A leur arrivee, ils trouverent une region organisee en lamidats, dominee par les Foulbe islamises depuis le XIXe siecle et opposes a l’intrusion de toute autre religion. La scolarisation ici restait a faire totalement, puisque la region demeura jusqu’a l’installation de ces differentes missions, parent pauvre de l’education coloniale. En 1952, lorsqu’Yves Plumey, chef de la mission des OMI, fonda le College de Mazenod de Ngaoundere, il n’existait que le Lycee Classique de Gar...
Le Cameroun et ses anciennes puissances tutélaires, 2019
Cet article souhaite analyser la confiance des camerounais aux marques occidentales en général, e... more Cet article souhaite analyser la confiance des camerounais aux marques occidentales en général, et françaises en particulier. Nous examinons celle-ci sur la base de certains comportements d'achat. À travers les concepts de mentalité du colonisé et de dépendance culturelle, nous posons comme hypothèse que ces comportements s'enracinent dans une sorte de malaise ontologique intériorisé, produit d'une longue histoire de relations de subordination entre le Cameroun et l'ancienne puissance coloniale. Ainsi, notre argumentation prend appui sur les théories marketings de la confiance à la marque, l'histoire coloniale du Cameroun et la psychologie sociale, pour tenter d'une part, de comprendre l'ancrage de la confiance des camerounais aux marques occidentales ; et, d'autre part, les pratiques à mettre en place pour une déconstruction de cet état de chose.
NIGHT STUDIES REGARDS CROISÉS SUR LES NOUVEAUX VISAGES DE LA NUIT, 2020
Les marchés nocturnes dans les villes africaines en général, et à Yaoundé en particulier, se dist... more Les marchés nocturnes dans les villes africaines en général, et à Yaoundé en particulier, se distinguent par leur caractère souvent spontané et informel. Il s’agit d’une réponse par le bas, que les populations elles-mêmes apportent à leurs besoins en emplois, en produits alimentaires et manufacturés entre autres. Fruit de la débrouillardise des populations, ces marchés de nuit n’en sont pas moins des objets de désordre urbain, car ils se développent le plus souvent aux abords des routes et sur les carrefours. Notre article essaye d’analyser le système D mis en place par les yaoundéens face à la rigueur de la vie en ville. Nous tentons d’examiner le paradoxe qui se pose à la ville de Yaoundé entre la nécessité administrative de maintenir l’ordre urbain, et la volonté de survie de la population.
Revue Emulations, 2017
Aujourd’hui engagé dans une guerre militaire contre la secte Boko Haram dans sa partie septentrio... more Aujourd’hui engagé dans une guerre militaire contre la secte Boko Haram dans sa partie septentrionale, le Cameroun doit aussi mener contre elle une guerre idéologique. Cela passe par une compréhension des mobiles de l’engagement dans ses rangs de certains jeunes originaires de cette région. Notre analyse part de l’hypothèse que la radicalisation de ces jeunes du Nord-Cameroun relève de la protestation sociale et de la nécessité de survie plus que de l’engagement religieux : survie face à un ennemi aux méthodes de recrutement usant souvent de force, mais aussi survie mêlée de protestation face à une situation économique et sociale désastreuse. De fait, nous tentons ici de comprendre le processus de radicalisation d’une partie de la jeunesse en analysant les causes sociohistoriques.
Revue internationale des sciences humaines et sociales, 2019
Peuls nomades, les Mbororo sont installés dans l’Adamaoua
depuis 1870. Notre article aborde la pr... more Peuls nomades, les Mbororo sont installés dans l’Adamaoua
depuis 1870. Notre article aborde la problématique de leur évangélisation
par l’EELC à partir de 1958, dans un contexte où les Peuls, dans leur
majorité, avaient répondu favorablement à l’appel au Jihâd d’Ousman
Dan Fodio et aux campagnes guerrières qui l’ont marqué dès 1804. Nous
tentons de comprendre comment les Mbororo sont passés de leur religion
traditionnelle ou de l’islam au christianisme ; et les rapports que ces
nouveaux chrétiens entretiennent avec leur entourage, rapports qui
oscillent entre intégration et ostracisme.
Revue internationale des sciences humaines et sociales , 2019
Revue internationale des sciences humaines et sociales, 2019
Dans son rapport de septembre 2015, l’International Crisis Group
présente le Cameroun comme un te... more Dans son rapport de septembre 2015, l’International Crisis Group
présente le Cameroun comme un territoire sous « la menace du
radicalisme religieux ». Ainsi, Boko Haram ne serait que la partie
visible d’un extrémisme religieux qui irrigue le pays. En
conséquence, cette ONG recommande une plus grande implication
du monde de la recherche dans l’analyse du fait religieux au
Cameroun. C’est ce que tente de faire ce dossier thématique. À
travers une autopsie des rapports de forces croissants et visiblement
périlleux autour du sacré au Cameroun, la dizaine de contributions
rassemblées ici, élargit la notion de Géopolitique des religions
d’Yves Lacoste, à partir de réalités locales. Si ce dernier la
circonscrit à des territoires physiques avec expression d’une
violence ouverte, ce livre agrandit sa focale à une territorialité qu’il
dit symbolique, avec expression d’une violence protéiforme. Il
ébauche ainsi une analyse profonde de la conflictualité religieuse qui
secoue silencieusement la société camerounaise, tiraillée entre un
islam et un christianisme traditionnels et un peu suffisants
jusqu’alors, et un autre islam et un autre christianisme, revivalistes,
conquérants et exaltés ; tandis qu’au milieu de ces majors de la foi,
les religions précoloniales, naguère ringardisées, tentent de reprendre
un nouveau souffle de vie, après un siècle d’atonie. C’est à ce
cocktail potentiellement détonnant que les auteurs des articles réunis
dans ce numéro tentent de donner des clés de lecture.
Drafts by Nicolas OWONA NDOUNDA (PhD)
L’année 2008 a été marquée au Cameroun par ce qui a été appelé les « émeutes de la faim ». Plus d... more L’année 2008 a été marquée au Cameroun par ce qui a été appelé les « émeutes de la faim ». Plus de dix ans après, cette étude s’essaye dans l’analyse prévisionnelle des risques d’une nouvelle crise sociale, dont le déclencheur serait la faim. Nous abordons ce concept, non pas simplement comme l’absence de nourriture, mais comme l’incapacité d’une population à accomplir les besoins de base de la pyramide de Maslow. Nous interrogeons les stratégies mises en place par le gouvernement du Cameroun pour répondre aux revendications des jeunes pour un mieux-être. Prenant appui sur des sources primaires et secondaires, il nous apparaît que le Cameroun n’en n’a pas encore fini avec les remous socio-politiques.
Mots clés : Faim, jeunesse, Cameroun, crise, politique, zombification.
Books by Nicolas OWONA NDOUNDA (PhD)
RISHS numéro 8 (2e édition), 2022
À travers une autopsie des rapports de forces croissants et visiblement périlleux autour du sacr... more À travers une autopsie des rapports de forces croissants et visiblement périlleux autour du sacré au Cameroun, la dizaine de contributions rassemblées dans ce numéro spécial Religion de la RISHS, élargit la notion de Géopolitique des religions, à partir de réalités locales. Si cette notion est généralement circonscrite à des territoires physiques avec expression d'une violence ouverte, ce numéro de revue agrandit sa focale à une territorialité qu'il dit symbolique, avec expression d'une violence protéiforme. Il ébauche ainsi une analyse profonde de la conflictualité religieuse qui secoue silencieusement la société camerounaise, tiraillée entre un islam et un christianisme traditionnels et un peu suffisants jusqu’alors, et un autre islam et un autre christianisme, revivalistes, conquérants et exaltés ; tandis qu’au milieu de ces majors de la foi, les religions précoloniales, naguère ringardisées, tentent de reprendre un nouveau souffle de vie, après un siècle d’atonie. C’est à ce cocktail potentiellement détonnant que les auteurs des articles réunis dans ce numéro tentent de donner des clés de lecture.
Thesis Chapters by Nicolas OWONA NDOUNDA (PhD)
LES POLITIQUES PUBLIQUES DES TRANSPORTS AU CAMEROUN DE 1884 À 2017, 2022
Lorsque les Allemands prennent possession du Kamerun en 1884, ils fondent leur politique économiq... more Lorsque les Allemands prennent possession du Kamerun en 1884, ils fondent leur politique économique sur le capitalisme agraire. Ils investissent prioritairement dans les moyens de transports dont l’usage permet une évacuation facile et à moindre coût des richesses tirées de la colonie. Soumis à la double domination franco-britannique dès 1916, le Cameroun connaît deux expériences de planification : les plans FIDES (Fonds d’investissement pour le développement économique et social) et le CDWF (Colonial Development Welfare Fund). Ces fonds de crédits au développement étaient purement liés, eux aussi, à l’économie de traite, malgré les exigences de développement contenus dans les accords de mandat (1922-1946) et de tutelle (1946-1960-61). À l’indépendance en 1960/61, les transports au Cameroun ne desservent que les zones qui avaient été jugées économiquement rentables par les puissances coloniales.
Sous Ahmadou Ahidjo, le premier président du Cameroun indépendant, la politique des transports aspire à la fois au développement économique et à l’unité nationale, à travers un réseau de transports plus rapide, moins coûteux et étendu sur tout le territoire. Ces ambitions sont encouragées par des années de prospérité économique, conséquence du boom pétrolier des années 1970. Ainsi, le nouvel État adopte une politique économique qui s’articule autour des
« plans quinquennaux ». Sous l’influence des approches développementalistes des années 1960, structurées autour de deux grandes orientations théoriques à savoir les théories de la modernisation et les théories dépendantistes, l’État camerounais inscrit son économie dans une idéologie de construction nationale, adossée à un modèle de gouvernance économique bâti autour du « libéralisme planifié » et du « développement autocentré ».
À partir de 1986, la crise économique frappe le pays et marque un arrêt des plans quinquennaux. Ces derniers laissent la place aux Programmes d’ajustement structurels (PAS) dès septembre 1988, sous la houlette du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. Dans l’esprit de cette nouvelle politique, le marché constitue le seul moyen de résoudre les problèmes économiques des pays. Paul Biya, président du Cameroun dès 1982, est donc contraint de mettre fin à la politique de l’État providence, de laisser faire l’initiative privée et à ouvrir largement les portes du pays à l’extérieur, en se conformant à la logique libérale de la mondialisation. Les politiques publiques des transports se soumettent, elles-aussi, à l’ultralibéralisme qui se met peu à peu en place. Aux rigueurs des PAS, succèdent le Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP) en 2003 ; le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) en 2009 ; et le Plan d’urgence triennal (PLANUT) à partir de 2014. Tous ces documents de stratégie économique marquent l’entrée du Cameroun dans l’ère du « post ajustement », qui devrait conduire le pays vers l’ « émergence en 2035 ».
Notre thèse analyse l’évolution historique des politiques publiques des transports au Cameroun depuis 1884 année à laquelle les Allemands prennent possession du territoire qui deviendra Cameroun, jusqu’en 2017, année qui marque la fin prévue de l’exécution du PLANUT. Entre ces deux dates, quatre (4) périodes politiques se sont succédé : la colonisation allemande, la colonisation franco-anglaise, le libéralisme planifié d’Ahidjo et le libéralisme communautaire de Biya. La méthodologie appliquée pour l’élaboration de ce travail est à la fois quantitative et qualitative, dans la logique de l’analyse historique des politiques publiques adossée à l’école des Annales.
Mots clés : Cameroun, transports, politiques publiques, libéralisme planifié, libéralisme communautaire, économie.
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Papers by Nicolas OWONA NDOUNDA (PhD)
depuis 1870. Notre article aborde la problématique de leur évangélisation
par l’EELC à partir de 1958, dans un contexte où les Peuls, dans leur
majorité, avaient répondu favorablement à l’appel au Jihâd d’Ousman
Dan Fodio et aux campagnes guerrières qui l’ont marqué dès 1804. Nous
tentons de comprendre comment les Mbororo sont passés de leur religion
traditionnelle ou de l’islam au christianisme ; et les rapports que ces
nouveaux chrétiens entretiennent avec leur entourage, rapports qui
oscillent entre intégration et ostracisme.
présente le Cameroun comme un territoire sous « la menace du
radicalisme religieux ». Ainsi, Boko Haram ne serait que la partie
visible d’un extrémisme religieux qui irrigue le pays. En
conséquence, cette ONG recommande une plus grande implication
du monde de la recherche dans l’analyse du fait religieux au
Cameroun. C’est ce que tente de faire ce dossier thématique. À
travers une autopsie des rapports de forces croissants et visiblement
périlleux autour du sacré au Cameroun, la dizaine de contributions
rassemblées ici, élargit la notion de Géopolitique des religions
d’Yves Lacoste, à partir de réalités locales. Si ce dernier la
circonscrit à des territoires physiques avec expression d’une
violence ouverte, ce livre agrandit sa focale à une territorialité qu’il
dit symbolique, avec expression d’une violence protéiforme. Il
ébauche ainsi une analyse profonde de la conflictualité religieuse qui
secoue silencieusement la société camerounaise, tiraillée entre un
islam et un christianisme traditionnels et un peu suffisants
jusqu’alors, et un autre islam et un autre christianisme, revivalistes,
conquérants et exaltés ; tandis qu’au milieu de ces majors de la foi,
les religions précoloniales, naguère ringardisées, tentent de reprendre
un nouveau souffle de vie, après un siècle d’atonie. C’est à ce
cocktail potentiellement détonnant que les auteurs des articles réunis
dans ce numéro tentent de donner des clés de lecture.
Drafts by Nicolas OWONA NDOUNDA (PhD)
Mots clés : Faim, jeunesse, Cameroun, crise, politique, zombification.
Books by Nicolas OWONA NDOUNDA (PhD)
Thesis Chapters by Nicolas OWONA NDOUNDA (PhD)
Sous Ahmadou Ahidjo, le premier président du Cameroun indépendant, la politique des transports aspire à la fois au développement économique et à l’unité nationale, à travers un réseau de transports plus rapide, moins coûteux et étendu sur tout le territoire. Ces ambitions sont encouragées par des années de prospérité économique, conséquence du boom pétrolier des années 1970. Ainsi, le nouvel État adopte une politique économique qui s’articule autour des
« plans quinquennaux ». Sous l’influence des approches développementalistes des années 1960, structurées autour de deux grandes orientations théoriques à savoir les théories de la modernisation et les théories dépendantistes, l’État camerounais inscrit son économie dans une idéologie de construction nationale, adossée à un modèle de gouvernance économique bâti autour du « libéralisme planifié » et du « développement autocentré ».
À partir de 1986, la crise économique frappe le pays et marque un arrêt des plans quinquennaux. Ces derniers laissent la place aux Programmes d’ajustement structurels (PAS) dès septembre 1988, sous la houlette du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. Dans l’esprit de cette nouvelle politique, le marché constitue le seul moyen de résoudre les problèmes économiques des pays. Paul Biya, président du Cameroun dès 1982, est donc contraint de mettre fin à la politique de l’État providence, de laisser faire l’initiative privée et à ouvrir largement les portes du pays à l’extérieur, en se conformant à la logique libérale de la mondialisation. Les politiques publiques des transports se soumettent, elles-aussi, à l’ultralibéralisme qui se met peu à peu en place. Aux rigueurs des PAS, succèdent le Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP) en 2003 ; le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) en 2009 ; et le Plan d’urgence triennal (PLANUT) à partir de 2014. Tous ces documents de stratégie économique marquent l’entrée du Cameroun dans l’ère du « post ajustement », qui devrait conduire le pays vers l’ « émergence en 2035 ».
Notre thèse analyse l’évolution historique des politiques publiques des transports au Cameroun depuis 1884 année à laquelle les Allemands prennent possession du territoire qui deviendra Cameroun, jusqu’en 2017, année qui marque la fin prévue de l’exécution du PLANUT. Entre ces deux dates, quatre (4) périodes politiques se sont succédé : la colonisation allemande, la colonisation franco-anglaise, le libéralisme planifié d’Ahidjo et le libéralisme communautaire de Biya. La méthodologie appliquée pour l’élaboration de ce travail est à la fois quantitative et qualitative, dans la logique de l’analyse historique des politiques publiques adossée à l’école des Annales.
Mots clés : Cameroun, transports, politiques publiques, libéralisme planifié, libéralisme communautaire, économie.
depuis 1870. Notre article aborde la problématique de leur évangélisation
par l’EELC à partir de 1958, dans un contexte où les Peuls, dans leur
majorité, avaient répondu favorablement à l’appel au Jihâd d’Ousman
Dan Fodio et aux campagnes guerrières qui l’ont marqué dès 1804. Nous
tentons de comprendre comment les Mbororo sont passés de leur religion
traditionnelle ou de l’islam au christianisme ; et les rapports que ces
nouveaux chrétiens entretiennent avec leur entourage, rapports qui
oscillent entre intégration et ostracisme.
présente le Cameroun comme un territoire sous « la menace du
radicalisme religieux ». Ainsi, Boko Haram ne serait que la partie
visible d’un extrémisme religieux qui irrigue le pays. En
conséquence, cette ONG recommande une plus grande implication
du monde de la recherche dans l’analyse du fait religieux au
Cameroun. C’est ce que tente de faire ce dossier thématique. À
travers une autopsie des rapports de forces croissants et visiblement
périlleux autour du sacré au Cameroun, la dizaine de contributions
rassemblées ici, élargit la notion de Géopolitique des religions
d’Yves Lacoste, à partir de réalités locales. Si ce dernier la
circonscrit à des territoires physiques avec expression d’une
violence ouverte, ce livre agrandit sa focale à une territorialité qu’il
dit symbolique, avec expression d’une violence protéiforme. Il
ébauche ainsi une analyse profonde de la conflictualité religieuse qui
secoue silencieusement la société camerounaise, tiraillée entre un
islam et un christianisme traditionnels et un peu suffisants
jusqu’alors, et un autre islam et un autre christianisme, revivalistes,
conquérants et exaltés ; tandis qu’au milieu de ces majors de la foi,
les religions précoloniales, naguère ringardisées, tentent de reprendre
un nouveau souffle de vie, après un siècle d’atonie. C’est à ce
cocktail potentiellement détonnant que les auteurs des articles réunis
dans ce numéro tentent de donner des clés de lecture.
Mots clés : Faim, jeunesse, Cameroun, crise, politique, zombification.
Sous Ahmadou Ahidjo, le premier président du Cameroun indépendant, la politique des transports aspire à la fois au développement économique et à l’unité nationale, à travers un réseau de transports plus rapide, moins coûteux et étendu sur tout le territoire. Ces ambitions sont encouragées par des années de prospérité économique, conséquence du boom pétrolier des années 1970. Ainsi, le nouvel État adopte une politique économique qui s’articule autour des
« plans quinquennaux ». Sous l’influence des approches développementalistes des années 1960, structurées autour de deux grandes orientations théoriques à savoir les théories de la modernisation et les théories dépendantistes, l’État camerounais inscrit son économie dans une idéologie de construction nationale, adossée à un modèle de gouvernance économique bâti autour du « libéralisme planifié » et du « développement autocentré ».
À partir de 1986, la crise économique frappe le pays et marque un arrêt des plans quinquennaux. Ces derniers laissent la place aux Programmes d’ajustement structurels (PAS) dès septembre 1988, sous la houlette du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. Dans l’esprit de cette nouvelle politique, le marché constitue le seul moyen de résoudre les problèmes économiques des pays. Paul Biya, président du Cameroun dès 1982, est donc contraint de mettre fin à la politique de l’État providence, de laisser faire l’initiative privée et à ouvrir largement les portes du pays à l’extérieur, en se conformant à la logique libérale de la mondialisation. Les politiques publiques des transports se soumettent, elles-aussi, à l’ultralibéralisme qui se met peu à peu en place. Aux rigueurs des PAS, succèdent le Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP) en 2003 ; le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) en 2009 ; et le Plan d’urgence triennal (PLANUT) à partir de 2014. Tous ces documents de stratégie économique marquent l’entrée du Cameroun dans l’ère du « post ajustement », qui devrait conduire le pays vers l’ « émergence en 2035 ».
Notre thèse analyse l’évolution historique des politiques publiques des transports au Cameroun depuis 1884 année à laquelle les Allemands prennent possession du territoire qui deviendra Cameroun, jusqu’en 2017, année qui marque la fin prévue de l’exécution du PLANUT. Entre ces deux dates, quatre (4) périodes politiques se sont succédé : la colonisation allemande, la colonisation franco-anglaise, le libéralisme planifié d’Ahidjo et le libéralisme communautaire de Biya. La méthodologie appliquée pour l’élaboration de ce travail est à la fois quantitative et qualitative, dans la logique de l’analyse historique des politiques publiques adossée à l’école des Annales.
Mots clés : Cameroun, transports, politiques publiques, libéralisme planifié, libéralisme communautaire, économie.