Videos by Cécile Asanuma-Brice
Presentation for the symposium co-organized by Mitate Lab. and WIMA, at Waseda University, 9-10 O... more Presentation for the symposium co-organized by Mitate Lab. and WIMA, at Waseda University, 9-10 October 2022 2 views
This short video aims to present briefly (10 mn) the content and the logic of the analysis underl... more This short video aims to present briefly (10 mn) the content and the logic of the analysis underlying the book "Fukushima, Dix ans après. Sociologie d'un désastre" published by the Maison des Sciences de l'Homme. The aim is to highlight the structural violence in the management of the Fukushima nuclear accident.
Cette courte vidéo a pour but de présenter succintement (10 mn) le contenu et la logique de l'analyse sous-jacente à l'ouvrage "Fukushima, Dix ans après. Sociologie d'un désastre." paru aux éditions de la Maison des Sciences de l'Homme. Il s'agit notamment de mettre en évidence la violence structurelle à la gestion de l'accident nucléaire de Fukushima. 40 views
La zone évacuée autour de la centrale nucléaire de Fukushima suite à l'accident nucléaire du 11 m... more La zone évacuée autour de la centrale nucléaire de Fukushima suite à l'accident nucléaire du 11 mars 2011 sera rouverte en totalité à partir de 2023. Une première au monde qui nécessite d'être suivie et analysée en ce qu'elle engendre de nombreuses conséquences tant environnementales que sociales. C'est le rôle que s'est donné Mitate Lab. Post Fukushima Studies (INSU, CNRS). En rassemblant des chercheurs de divers spécialités, Mitate Lab. leur permet d'échanger leurs savoirs par le biais d'une approche transdisciplinaire. Cécile Asanuma-Brice (CNRS), qui co-dirige ce programme de recherche du CNRS avec Olivier Evrard (LSCE, CEA) nous présente ses derniers travaux en collaboration avec ses collègues au sein de Mitate Lab. Cette vidéo fait partie d'une série de courtes présentations vidéo des chercheurs de Mitate lab. post-Fukushima Studies. 7 views
Books by Cécile Asanuma-Brice
Maison des Sciences de l'Homme, 2021
Le 11 mars 2011, au large des côtes de l'île japonaise de Honshu, un séisme de magnitude 9,1 prov... more Le 11 mars 2011, au large des côtes de l'île japonaise de Honshu, un séisme de magnitude 9,1 provoque un tsunami qui engloutit 54 des 174 villes côtières à l'est de l’archipel. Les jours qui suivent, plusieurs explosions ont lieu et trois des six réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima Dai Ichi fusionnent, déclenchant une catastrophe sans précédent.
Cécile Asanuma-Brice, chercheuse au CNRS et codirectrice d’un programme international de recherche CNRS sur les post-Fukushima studies, résidente permanente au Japon depuis 2001, était présente au moment des faits. Dix ans plus tard, elle revient sur le déroulé d’un désastre qui se prolonge jusqu’à nos jours.
Dans cet ouvrage, elle analyse les différentes dimensions de la catastrophe, notamment au travers de témoignages qu'elle a recueilli en japonais auprès des résidents, des associations, des administrations locales, nationales et internationales, du Premier ministre, Naoto Kan, en poste au moment des faits, mais aussi via le compte-rendu d’audition du directeur de la centrale nucléaire de Fukushima, Masao Yoshida. Leurs récits dissonants interrogent les modalités de gestion de l’ignorance et du droit à savoir.
Dans des circonstances qui mettent en jeu la vie de millions de personnes, qui régit l’accès à des informations de santé publique ? Qui peut décider de la non-évacuation d’une ville sinistrée ou du relogement des populations dans une ville contaminée ? Pour qui et comment s’organise la reconstruction ? Quelle communication du risque l’accompagne ?
L’ouvrage est une mémoire vive, une analyse scientifique des politiques de relogement des réfugiés, des enjeux des mesures de radioactivité et du suivi psychologique des populations traumatisées.
En Open Edition ici: http://www.editions-msh.fr/livre/?GCOI=27351100129890
Un siècle de banlieue japonaise Au paroxysme de la société de consommation, 2019
Préface d’Augustin Berque
Un siècle de banlieue japonaise apporte une réflexion inédite sur les ... more Préface d’Augustin Berque
Un siècle de banlieue japonaise apporte une réflexion inédite sur les processus d’urbanisation de l’une des sociétés de consommation les plus avancées de la planète, dans un pays dont la population doit, de surcroît, souvent faire face à des désastres naturels. De la fin du 19e siècle aux temps présents en passant par la crise de Fukushima, l’histoire de la production de l’espace nippon retracée ici nous permet de saisir l’évolution du rapport des Japonais à l’urbain et à leur milieu.
Dans ce contexte, la formation du tissu urbain banlieusard qui entoure les villes, et notamment la capitale, est un phénomène particulièrement éloquent.
Au Japon, logements publics et sociaux n’allant pas de pair, il est essentiel de saisir les motivations d’une réflexion liée au logement populaire en banlieue. Quelles sont les conséquences foncières, sociales et culturelles de la transformation de l’espace imposée par les politiques planificatrices de la seconde moitié du 20e siècle? Un siècle de banlieue japonaise présente les premières initiatives externalisées dans le domaine du logement, les influences occidentales et les prises de position qui ont donné naissance au processus de création de la banlieue japonaise, ainsi que les grands mouvements d’idées sous-jacents.
Afin d’illustrer les résultats concrets de ces phénomènes, l’auteure examine en profondeur la situation des cités de loge-ments publics japonaises, qui exprime certes la mise en œuvre de la modernité dans l’aménagement spatial, mais entraîne également des réalités socioculturelles difficiles. De la naissance du noyau urbain de Tôkyô aux emprunts à l’Amérique de l’après-guerre, de la vague du bunka à l’apogée de Kôdan (l’organisme public du logement), en passant par l’évolution inexorable d’un village où les traditions disparaissent progressivement, Cécile Asanuma-Brice nous présente la poétique et la politique de l’urbain nippon. Elle nous invite de manière spéculaire à nous interroger sur la production de l’espace urbain occidental.
Table des matières
Remerciements | 11
Préface d’Augustin Berque | 13
Introduction / Au paroxysme de
la société de consommation | 15
PARTIE I / NAISSANCE DE VILLE ET STRUCTURATION DE L’ALENTOUR
De la naissance d’Edo à la formation d’une culture d’habiter propre à la périphérie urbaine | 25
Chapitre 1 / Une organisation urbaine au rythme des plateaux | 27
Chapitre 2 / Le rôle des transports dans l’étalement urbain de Tôkyô | 53
Chapitre 3 / L’ère du Bunka 文化 | 71
PARTIE II / FORMATION D’UN SYSTÈME DE LOGEMENT PUBLIC ET TRANSFORMATION DU MODE DE VIE EN PÉRIPHÉRIE
Naissance d’une préoccupation publique sur la question du logement social
au Japon | 85
Chapitre 1 / L’émergence de la question du logement ouvrier | 87
Chapitre 2 / Du logement d’entreprise à la ville d’entreprise Shatakugai 社宅街 | 95
Chapitre 3 / Lorsque le logement devient une préoccupation publique | 111
PARTIE III / QUAND LA BANLIEUE PERD SON LIEU
Aux prémices de la métamorphose banlieusarde | 129
Chapitre 1 / L’après-guerre 1945-1955 : mise en place des organismes de production et de gestion des logements pu-blics et évolution du cadre juridique | 131
Chapitre 2 / De la modernité | 143
Chapitre 3 / Les influences américaines | 149
PARTIE IV / L’ORGANISME PUBLIC DU LOGEMENT (KÔDAN JÛTAKU)
Naissance et décadence | 157
Chapitre 1 / 1955, début de la période de haute croissance | 159
Chapitre 2 / À nouvelle forme d’urba-nisme, communautés nouvelles | 167
Chapitre 3 / Les années 1980 : kôdan, apogée et déclin | 179
PARTIE V / VAGABONDAGE PÉRIURBAIN, DU TERRITOIRE
À LA CHOSE CONSTRUITE
Chapitre 1 / La formation de la banlieue fasuto-fûdo (ファスト風土 ) | 195
Chapitre 2 / L’inadaptation de la ville-objet de consommation au territoire: le séisme de 2011 | 205
Conclusion / Du local au global, quand la domination de l’appareil organisationnel détruit ceux pour qui il a été mis en place | 215
Annexe / Si la banlieue nous était contée… par ses habitants | 221
Bibliographie | 227
Glossaire | 243
Index des lieux | 247
Sources iconographiques | 249
Crédits | 253
Papers by Cécile Asanuma-Brice
Géoconfluences, ENS, 2024
Commune japonaise s'étirant du littoral aux montagnes de l'intérieur, Namie a été frappée par le ... more Commune japonaise s'étirant du littoral aux montagnes de l'intérieur, Namie a été frappée par le séisme et le tsunami de 2011, mais aussi très fortement touchée par les conséquences de l'accident nucléaire qui a suivi. Totalement évacuée puis rouverte en partie à l'habitat dans les quelques lotissements reconstruits, elle a perdu presque toute sa population. Les pouvoirs publics misent sur les grands projets photovoltaïques et technologiques pour relancer l'activité et attirer de nouveaux habitants, mais les arrivants sont logés dans des conditions médiocres.
Territoires en mouvement, 2024
The reconstruction in Fukushima offers a plan that does not exist anywhere in the world. The impl... more The reconstruction in Fukushima offers a plan that does not exist anywhere in the world. The implications of this reconstruction, presented as a boon, are nevertheless numerous, both on an environmental and human level. It involves drastic choices that are deeply inscribed in the landscape, without, for the moment, generating the expected dynamic. The implementation of large-scale photovoltaics is also questioned, as is the return encouraged by the authorities of the population to territories that are still contaminated. In this article, we rethink the nature of these choices, their motivations and their consequences, through quantitative and qualitative analyzes enabled by monthly access to the field since time T0. A geo-ethnographic approach allows us to embrace the complexity of the factors at play. In addition to regular interviews with residents, but also with those involved in reconstruction, a map (the methodology of which is specified in a dedicated paragraph) has been made in order to visually reflect the transformations observed on site and to facilitate their analysis.
International Journal of Disaster Risk Reduction Volume 85, 1 February 2023, 103498, 2023
Large volumes of radionuclides were deposited on the soils in North-eastern Japan after the accid... more Large volumes of radionuclides were deposited on the soils in North-eastern Japan after the accident at the Fukushima Dai-ichi nuclear Power Plant (FDNPP) in March 2011. The village of Iitate, with a population of 6544 inhabitants in early 2011, was located in the main radioactive plume. Its population was evacuated between 2011 and 2017, when the town reopened after decontamination was completed in some cultivated and residential areas. This situation is unprecedented in history. Even around Chernobyl, access to the most contaminated area has remained forbidden until today. This manuscript compiles measurements of radiation dose rates and sediment radioactive contamination, socio-economic statistics, and reports the results of interviews conducted among refugees since 2011. Despite this reopening, which was presented as desirable by the authorities, less than ten percent of the original population - almost all of them over 70 years old – had returned to live in the village by January 2022. An analysis of the evolution of the population shows that it is now declining again. When the village was evacuated in 2011, most of the families that used to live with three generations under the same roof were often separated. The majority of the inhabitants took refuge in neighbouring municipalities, and many lived in temporary housing sites with a strong feeling of promiscuity. This study shows the difficulty for the majority of villagers who had never heard of Becquerels before the accident in 2011 to return to a very different environment with forests remaining contaminated and major landscape transformations having occurred after several years of abandonment and through the remediation process itself. Before 2011, forests and cropland were the main land uses in the village, and the local authorities promoted a model of eco-village. While decontamination has been effective in limiting the dispersion of radionuclides across the landscape, it did not affect the large stock of radionuclides stored in forests that cover ∼80% of the surface area. Moreover, the lack of facilities and public services remains problematic for an elderly population that has a limited mobility to travel to nearby towns to find the necessities of everyday life. This study provides a benchmark for comparison with the evolution of the seven other municipalities located nearby FDNPP that are being reopened to settlement. This research, which shows the situation after a remediation tentative, will provide a unique reference in post-accident management.
International Journal of Disaster Risk Reduction Volume 85,, 2023
Large volumes of radionuclides were deposited on the soils in Northeastern Japan after the accide... more Large volumes of radionuclides were deposited on the soils in Northeastern Japan after the accident at the Fukushima Dai-ichi nuclear Power Plant (FDNPP) in March 2011. The village of Iitate, with a population of 6544 inhabitants in early 2011, was located in the main radioactive plume. Its population was evacuated between 2011 and 2017, when the town reopened after decontamination was completed in some cultivated and residential areas. This situation is unprecedented in history. Even around Chernobyl, access to the most contaminated area has remained forbidden until today. This manuscript compiles measurements of radiation dose rates and sediment radioactive contamination, socioeconomic statistics, and reports the results of interviews conducted among refugees since 2011. Despite this reopening, which was presented as desirable by the authorities, less than ten percent of the original population-almost all of them over 70 years old-had returned to live in the village by January 2022. An analysis of the evolution of the population shows that it is now declining again. When the village was evacuated in 2011, most of the families that used to live with three generations under the same roof were often separated. The majority of the inhabitants took refuge in neighbouring municipalities, and many lived in temporary housing sites with a strong feeling of promiscuity. This study shows the difficulty for the majority of villagers who had never heard of Becquerels before the accident in 2011 to return to a very different environment with forests remaining contaminated and major landscape transformations having occurred after several years of abandonment and through the remediation process itself. Before 2011, forests and cropland were the main land uses in the village, and the local authorities promoted a model of eco-village. While decontamination has been effective in limiting the dispersion of radionuclides across the landscape, it did not affect the large stock of radionuclides stored in forests that cover ∼80% of the surface area. Moreover, the lack of facilities and public services remains problematic for an elderly population that has a limited mobility to travel to nearby towns to find the necessities of everyday life. This study provides a benchmark for comparison with the evolution of the seven other municipalities located nearby FDNPP that are being reopened to settlement. This research, which shows the situation after a remediation tentative, will provide a unique reference in post-accident management.
Raison Présente, 2022
L’explosion de la centrale nucléaire de Fukushima Dai Chi en mars 2011 reste sans aucun doute l’u... more L’explosion de la centrale nucléaire de Fukushima Dai Chi en mars 2011 reste sans aucun doute l’une des catastrophes industriel- les aux enjeux politiques cruciaux dans la période que nous traver- sons. Voici un monde lancé dans la recherche frénétique de sources énergétiques viables et respectueuses de l’environnement. Si l’indus- trie nucléaire fut présentée comme telle durant de longues années, les accidents successifs aux conséquences profondes et durables interrogent ce choix. La volonté politique, fondée sur un investis- sement industriel conséquent, de montrer que l’on serait capable de surmonter un tel accident a pourtant conduit le gouvernement japo- nais à décréter la réouverture totale de la zone évacuée autour de la centrale. Cette décision fut rendue possible par les recommandations de la CIPR (Commission internationale de protection radiologique) selon laquelle la limite d’exposition peut passer de 1 (seuil en temps normal) à 20 msv/an1 en période de reconstruction après un acci- dent2. Il s’agit là d’une première au monde qui n’est cependant pas sans conséquences humaines et matérielles. En premier lieu, cette reconstruction génère d’innombrables déchets dont il paraît impor- tant d’élaborer un bilan provisoire. Mais par-delà des débris, ce sont des questions éthiques fondamentales qui sont en jeu. Nonobstant celles que suscite la politique de communication sur le risque afin de stimuler une résilience qui n’irait pas assez bon train3, nous nous intéresserons ici à l’élaboration des méthodes planificatrices peu soucieuses de nos environnements de vie.
Comptes Rendus. Géoscience
Biocity 88号, 2021
https://books.google.co.jp/books/about/BIOCITY_ビオシティ_88号ガイア.html?id=SyCjzgEACAAJ&redir_esc=y
Territoire en mouvement, 2020
Territoire en mouvement Revue de géographie et aménagement Territory in movement Journal of geogr... more Territoire en mouvement Revue de géographie et aménagement Territory in movement Journal of geography and planning Perspectives Administration du coronavirus au Japon : réussites et déboires
CÉCILE ASANUMA-BRICE ET TRISTAN GUILLOT
Résumé: En quelques mois, la pandémie de coronavirus a plongé le monde dans une situation de paralysie dont la durée est difficile à appréhender. Le Japon, pris entre le report des JO et la rentrée scolaire, semble avoir contenu l'épidémie dès les premières semaines, enrayant de fait le développement exponentiel subi par de nombreux autres pays. Il reste néanmoins des difficultés principalement dues à une réduction des investissements publics dans les hôpitaux contraints de réduire leur accueil.
Entrées d'index Mots-clés : gestion du risque, santé, coronavirus, Japon, pandémie
CNRS Le Journal, 2019
Sociologue et urbaniste vivant au Japon, Cécile Asanuma-Brice vient de publier un ouvrage détaill... more Sociologue et urbaniste vivant au Japon, Cécile Asanuma-Brice vient de publier un ouvrage détaillant comment les modèles économiques ont, depuis plus d'un siècle, transformé les paysages urbains au pays du Soleil-Levant.
CNRS Journal, 2019
Cécile Asanuma-Brice, a sociologist and urbanist living in Japan, discusses how successive econom... more Cécile Asanuma-Brice, a sociologist and urbanist living in Japan, discusses how successive economic models have been transforming the country's urban landscapes for more than a century.
Géoconfluences, ENS, 2019
Les pollutions chimiques diverses sont arrivées à un stade de destruction de notre environnement ... more Les pollutions chimiques diverses sont arrivées à un stade de destruction de notre environnement tel que l’on ne peut que s’interroger quant à notre incapacité à réagir, tant d’un point de vue politique que d’un point de vue individuel. Dans ce texte, nous proposons une analyse du cheminement de l’être vers son autodestruction en tentant de trouver des éléments de compréhension dans le rapport qu'il entretient à l’objet et au milieu.
Revue Géoconfluences, ENS, 2017
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Videos by Cécile Asanuma-Brice
Cette courte vidéo a pour but de présenter succintement (10 mn) le contenu et la logique de l'analyse sous-jacente à l'ouvrage "Fukushima, Dix ans après. Sociologie d'un désastre." paru aux éditions de la Maison des Sciences de l'Homme. Il s'agit notamment de mettre en évidence la violence structurelle à la gestion de l'accident nucléaire de Fukushima.
Books by Cécile Asanuma-Brice
Cécile Asanuma-Brice, chercheuse au CNRS et codirectrice d’un programme international de recherche CNRS sur les post-Fukushima studies, résidente permanente au Japon depuis 2001, était présente au moment des faits. Dix ans plus tard, elle revient sur le déroulé d’un désastre qui se prolonge jusqu’à nos jours.
Dans cet ouvrage, elle analyse les différentes dimensions de la catastrophe, notamment au travers de témoignages qu'elle a recueilli en japonais auprès des résidents, des associations, des administrations locales, nationales et internationales, du Premier ministre, Naoto Kan, en poste au moment des faits, mais aussi via le compte-rendu d’audition du directeur de la centrale nucléaire de Fukushima, Masao Yoshida. Leurs récits dissonants interrogent les modalités de gestion de l’ignorance et du droit à savoir.
Dans des circonstances qui mettent en jeu la vie de millions de personnes, qui régit l’accès à des informations de santé publique ? Qui peut décider de la non-évacuation d’une ville sinistrée ou du relogement des populations dans une ville contaminée ? Pour qui et comment s’organise la reconstruction ? Quelle communication du risque l’accompagne ?
L’ouvrage est une mémoire vive, une analyse scientifique des politiques de relogement des réfugiés, des enjeux des mesures de radioactivité et du suivi psychologique des populations traumatisées.
En Open Edition ici: http://www.editions-msh.fr/livre/?GCOI=27351100129890
Un siècle de banlieue japonaise apporte une réflexion inédite sur les processus d’urbanisation de l’une des sociétés de consommation les plus avancées de la planète, dans un pays dont la population doit, de surcroît, souvent faire face à des désastres naturels. De la fin du 19e siècle aux temps présents en passant par la crise de Fukushima, l’histoire de la production de l’espace nippon retracée ici nous permet de saisir l’évolution du rapport des Japonais à l’urbain et à leur milieu.
Dans ce contexte, la formation du tissu urbain banlieusard qui entoure les villes, et notamment la capitale, est un phénomène particulièrement éloquent.
Au Japon, logements publics et sociaux n’allant pas de pair, il est essentiel de saisir les motivations d’une réflexion liée au logement populaire en banlieue. Quelles sont les conséquences foncières, sociales et culturelles de la transformation de l’espace imposée par les politiques planificatrices de la seconde moitié du 20e siècle? Un siècle de banlieue japonaise présente les premières initiatives externalisées dans le domaine du logement, les influences occidentales et les prises de position qui ont donné naissance au processus de création de la banlieue japonaise, ainsi que les grands mouvements d’idées sous-jacents.
Afin d’illustrer les résultats concrets de ces phénomènes, l’auteure examine en profondeur la situation des cités de loge-ments publics japonaises, qui exprime certes la mise en œuvre de la modernité dans l’aménagement spatial, mais entraîne également des réalités socioculturelles difficiles. De la naissance du noyau urbain de Tôkyô aux emprunts à l’Amérique de l’après-guerre, de la vague du bunka à l’apogée de Kôdan (l’organisme public du logement), en passant par l’évolution inexorable d’un village où les traditions disparaissent progressivement, Cécile Asanuma-Brice nous présente la poétique et la politique de l’urbain nippon. Elle nous invite de manière spéculaire à nous interroger sur la production de l’espace urbain occidental.
Table des matières
Remerciements | 11
Préface d’Augustin Berque | 13
Introduction / Au paroxysme de
la société de consommation | 15
PARTIE I / NAISSANCE DE VILLE ET STRUCTURATION DE L’ALENTOUR
De la naissance d’Edo à la formation d’une culture d’habiter propre à la périphérie urbaine | 25
Chapitre 1 / Une organisation urbaine au rythme des plateaux | 27
Chapitre 2 / Le rôle des transports dans l’étalement urbain de Tôkyô | 53
Chapitre 3 / L’ère du Bunka 文化 | 71
PARTIE II / FORMATION D’UN SYSTÈME DE LOGEMENT PUBLIC ET TRANSFORMATION DU MODE DE VIE EN PÉRIPHÉRIE
Naissance d’une préoccupation publique sur la question du logement social
au Japon | 85
Chapitre 1 / L’émergence de la question du logement ouvrier | 87
Chapitre 2 / Du logement d’entreprise à la ville d’entreprise Shatakugai 社宅街 | 95
Chapitre 3 / Lorsque le logement devient une préoccupation publique | 111
PARTIE III / QUAND LA BANLIEUE PERD SON LIEU
Aux prémices de la métamorphose banlieusarde | 129
Chapitre 1 / L’après-guerre 1945-1955 : mise en place des organismes de production et de gestion des logements pu-blics et évolution du cadre juridique | 131
Chapitre 2 / De la modernité | 143
Chapitre 3 / Les influences américaines | 149
PARTIE IV / L’ORGANISME PUBLIC DU LOGEMENT (KÔDAN JÛTAKU)
Naissance et décadence | 157
Chapitre 1 / 1955, début de la période de haute croissance | 159
Chapitre 2 / À nouvelle forme d’urba-nisme, communautés nouvelles | 167
Chapitre 3 / Les années 1980 : kôdan, apogée et déclin | 179
PARTIE V / VAGABONDAGE PÉRIURBAIN, DU TERRITOIRE
À LA CHOSE CONSTRUITE
Chapitre 1 / La formation de la banlieue fasuto-fûdo (ファスト風土 ) | 195
Chapitre 2 / L’inadaptation de la ville-objet de consommation au territoire: le séisme de 2011 | 205
Conclusion / Du local au global, quand la domination de l’appareil organisationnel détruit ceux pour qui il a été mis en place | 215
Annexe / Si la banlieue nous était contée… par ses habitants | 221
Bibliographie | 227
Glossaire | 243
Index des lieux | 247
Sources iconographiques | 249
Crédits | 253
Papers by Cécile Asanuma-Brice
CÉCILE ASANUMA-BRICE ET TRISTAN GUILLOT
Résumé: En quelques mois, la pandémie de coronavirus a plongé le monde dans une situation de paralysie dont la durée est difficile à appréhender. Le Japon, pris entre le report des JO et la rentrée scolaire, semble avoir contenu l'épidémie dès les premières semaines, enrayant de fait le développement exponentiel subi par de nombreux autres pays. Il reste néanmoins des difficultés principalement dues à une réduction des investissements publics dans les hôpitaux contraints de réduire leur accueil.
Entrées d'index Mots-clés : gestion du risque, santé, coronavirus, Japon, pandémie
Cette courte vidéo a pour but de présenter succintement (10 mn) le contenu et la logique de l'analyse sous-jacente à l'ouvrage "Fukushima, Dix ans après. Sociologie d'un désastre." paru aux éditions de la Maison des Sciences de l'Homme. Il s'agit notamment de mettre en évidence la violence structurelle à la gestion de l'accident nucléaire de Fukushima.
Cécile Asanuma-Brice, chercheuse au CNRS et codirectrice d’un programme international de recherche CNRS sur les post-Fukushima studies, résidente permanente au Japon depuis 2001, était présente au moment des faits. Dix ans plus tard, elle revient sur le déroulé d’un désastre qui se prolonge jusqu’à nos jours.
Dans cet ouvrage, elle analyse les différentes dimensions de la catastrophe, notamment au travers de témoignages qu'elle a recueilli en japonais auprès des résidents, des associations, des administrations locales, nationales et internationales, du Premier ministre, Naoto Kan, en poste au moment des faits, mais aussi via le compte-rendu d’audition du directeur de la centrale nucléaire de Fukushima, Masao Yoshida. Leurs récits dissonants interrogent les modalités de gestion de l’ignorance et du droit à savoir.
Dans des circonstances qui mettent en jeu la vie de millions de personnes, qui régit l’accès à des informations de santé publique ? Qui peut décider de la non-évacuation d’une ville sinistrée ou du relogement des populations dans une ville contaminée ? Pour qui et comment s’organise la reconstruction ? Quelle communication du risque l’accompagne ?
L’ouvrage est une mémoire vive, une analyse scientifique des politiques de relogement des réfugiés, des enjeux des mesures de radioactivité et du suivi psychologique des populations traumatisées.
En Open Edition ici: http://www.editions-msh.fr/livre/?GCOI=27351100129890
Un siècle de banlieue japonaise apporte une réflexion inédite sur les processus d’urbanisation de l’une des sociétés de consommation les plus avancées de la planète, dans un pays dont la population doit, de surcroît, souvent faire face à des désastres naturels. De la fin du 19e siècle aux temps présents en passant par la crise de Fukushima, l’histoire de la production de l’espace nippon retracée ici nous permet de saisir l’évolution du rapport des Japonais à l’urbain et à leur milieu.
Dans ce contexte, la formation du tissu urbain banlieusard qui entoure les villes, et notamment la capitale, est un phénomène particulièrement éloquent.
Au Japon, logements publics et sociaux n’allant pas de pair, il est essentiel de saisir les motivations d’une réflexion liée au logement populaire en banlieue. Quelles sont les conséquences foncières, sociales et culturelles de la transformation de l’espace imposée par les politiques planificatrices de la seconde moitié du 20e siècle? Un siècle de banlieue japonaise présente les premières initiatives externalisées dans le domaine du logement, les influences occidentales et les prises de position qui ont donné naissance au processus de création de la banlieue japonaise, ainsi que les grands mouvements d’idées sous-jacents.
Afin d’illustrer les résultats concrets de ces phénomènes, l’auteure examine en profondeur la situation des cités de loge-ments publics japonaises, qui exprime certes la mise en œuvre de la modernité dans l’aménagement spatial, mais entraîne également des réalités socioculturelles difficiles. De la naissance du noyau urbain de Tôkyô aux emprunts à l’Amérique de l’après-guerre, de la vague du bunka à l’apogée de Kôdan (l’organisme public du logement), en passant par l’évolution inexorable d’un village où les traditions disparaissent progressivement, Cécile Asanuma-Brice nous présente la poétique et la politique de l’urbain nippon. Elle nous invite de manière spéculaire à nous interroger sur la production de l’espace urbain occidental.
Table des matières
Remerciements | 11
Préface d’Augustin Berque | 13
Introduction / Au paroxysme de
la société de consommation | 15
PARTIE I / NAISSANCE DE VILLE ET STRUCTURATION DE L’ALENTOUR
De la naissance d’Edo à la formation d’une culture d’habiter propre à la périphérie urbaine | 25
Chapitre 1 / Une organisation urbaine au rythme des plateaux | 27
Chapitre 2 / Le rôle des transports dans l’étalement urbain de Tôkyô | 53
Chapitre 3 / L’ère du Bunka 文化 | 71
PARTIE II / FORMATION D’UN SYSTÈME DE LOGEMENT PUBLIC ET TRANSFORMATION DU MODE DE VIE EN PÉRIPHÉRIE
Naissance d’une préoccupation publique sur la question du logement social
au Japon | 85
Chapitre 1 / L’émergence de la question du logement ouvrier | 87
Chapitre 2 / Du logement d’entreprise à la ville d’entreprise Shatakugai 社宅街 | 95
Chapitre 3 / Lorsque le logement devient une préoccupation publique | 111
PARTIE III / QUAND LA BANLIEUE PERD SON LIEU
Aux prémices de la métamorphose banlieusarde | 129
Chapitre 1 / L’après-guerre 1945-1955 : mise en place des organismes de production et de gestion des logements pu-blics et évolution du cadre juridique | 131
Chapitre 2 / De la modernité | 143
Chapitre 3 / Les influences américaines | 149
PARTIE IV / L’ORGANISME PUBLIC DU LOGEMENT (KÔDAN JÛTAKU)
Naissance et décadence | 157
Chapitre 1 / 1955, début de la période de haute croissance | 159
Chapitre 2 / À nouvelle forme d’urba-nisme, communautés nouvelles | 167
Chapitre 3 / Les années 1980 : kôdan, apogée et déclin | 179
PARTIE V / VAGABONDAGE PÉRIURBAIN, DU TERRITOIRE
À LA CHOSE CONSTRUITE
Chapitre 1 / La formation de la banlieue fasuto-fûdo (ファスト風土 ) | 195
Chapitre 2 / L’inadaptation de la ville-objet de consommation au territoire: le séisme de 2011 | 205
Conclusion / Du local au global, quand la domination de l’appareil organisationnel détruit ceux pour qui il a été mis en place | 215
Annexe / Si la banlieue nous était contée… par ses habitants | 221
Bibliographie | 227
Glossaire | 243
Index des lieux | 247
Sources iconographiques | 249
Crédits | 253
CÉCILE ASANUMA-BRICE ET TRISTAN GUILLOT
Résumé: En quelques mois, la pandémie de coronavirus a plongé le monde dans une situation de paralysie dont la durée est difficile à appréhender. Le Japon, pris entre le report des JO et la rentrée scolaire, semble avoir contenu l'épidémie dès les premières semaines, enrayant de fait le développement exponentiel subi par de nombreux autres pays. Il reste néanmoins des difficultés principalement dues à une réduction des investissements publics dans les hôpitaux contraints de réduire leur accueil.
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Dans la gare de Fukushima, on décompte les jours. Deux écrans noirs dans un cube blanc sur lesquels sont affichés les jours restants avant le commencement des jeux olympiques sont comme deux orbites béants d’un crâne vide. L’enthousiasme sportif laisse place à la colère ravivée des habitants à la face desquels on impose l’oubli. Pourtant, l’une des plus grandes catastrophes nucléaires mondiales est toujours bien présente. (Crédits photos : ©Cécile Asanuma-Brice)