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Eugen Fink : du spectateur désintéressé au règne du monde.
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Cet essai propose de contribuer au développement d’une cosmologie phénoménologique, dans la voie ouverte par Fink, Patočka ou Renaud Barbaras. Au regard de cette approche, il faut combattre le naturalisme, car les choses (les phénomènes)... more
Cet essai propose de contribuer au développement d’une cosmologie phénoménologique, dans la voie ouverte par Fink, Patočka ou Renaud Barbaras. Au regard de cette approche, il faut combattre le naturalisme, car les choses (les phénomènes) ne sont pas des systèmes matériels réductibles en dernière instance à leurs constituants élémentaires. Mais face au subjectivisme, les phénomènes ne sont pas non plus assimilables à leur sens constitué dans la conscience. Celle-ci, comme toute chose, est située dans le monde, lequel seul fait apparaître tout ce qui est. Apparaître signifie entrer en présence, accéder à l’individuation par un mouvement qui a pour fond producteur le monde lui-même, mouvement dont on soutient dans ce travail qu’il est une structure essentielle de l’apparaître, ou ce que Husserl aurait nommé un a priori matériel. Reste à comprendre comment la conscience peut accéder à de telles structures, si elle est elle-même limitée par la constitution finie des facultés anthropologiques qui médiatisent son ouverture. La cosmologie phénoménologique d’inspiration réaliste doit-elle réinvestir l’opposition kantienne entre choses en soi et phénomènes ? Il faut surtout montrer comment la conscience, en dépit de sa finitude, a accès à l’absolu en tant qu’il se montre, et envisager ainsi la phénoménologie comme voie méthodologique vers une forme renouvelée de métaphysique.
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Ouvrage destiné à la préparation au concours d’entrée des instituts d’études politiques (IEP) de province (thème de culture générale, année 2012)
Résumé : Cet article se propose de réfléchir à la notion d’ontologie chez Foucault. Dans un premier temps, nous montrons en quoi la construction foucaldienne du concept d’ontologie historique se distingue de la conception heideggérienne... more
Résumé : Cet article se propose de réfléchir à la notion d’ontologie chez Foucault. Dans un premier temps, nous montrons en quoi la construction foucaldienne du concept d’ontologie historique se distingue de la conception heideggérienne de l’ontologie pensée dans Sein und Zeit comme science transcendantale de l’être (§7). La notion de finitude (ou bien celle de limite qui lui est associée) est à cet égard tout à fait suggestive : là où chez Heidegger la finitude « possibilise » l’existence humaine en lui conférant son horizon de sens, chez Foucault au contraire, la « pensée du dehors », à laquelle s’expose nécessairement l’homme en tant qu’il est fini, conduit à une nette démarcation entre le registre de l’être et celui du sens, ouvrant la réflexion foucaldienne aux différentes figures de la déraison. Cependant, la résurgence de ces expériences limites pose alors la question de savoir si Foucault ne retrouve pas tout de même, par le biais de l’extériorité ontologique réfractaire au sens et aux ordres historiques du discours, une forme nouvelle et subtile de pensée des origines, voire même un motif transcendantal sous cette suite discontinue des époques. Après avoir répondu négativement à cette question, nous concluons en soulevant une autre difficulté, celle de la compatibilité entre l’approche archéologique de la notion de limites, et la perspective généalogique qui, chez le dernier Foucault, refuse d’accorder tout crédit à la notion d’extériorité, tout en réinvestissant la notion de limite, ainsi plus généralement que celle d’ontologie, d’une signification résolument politique.

Abstract: This article is important for my research for two main reasons. Firstly, it is triggered by the central question of my philosophical project in phenomenology: to show how the question of Being is not tantamount to the question of the meaning of Being, and that there is perhaps a point where the sphere of meaning and the dimension of Being are no longer correlative. Secondly, the whole significance of this article is to show that this question, which I have until now formulated from within a phenomenological framework, can be exported to other philosophical configurations, so as to create a fruitful dialogue between phenomenology and other traditions. Here, I attempt to organize a philosophical confrontation between Heidegger and Foucault’s post-structuralist thinking, by reflecting on Foucault’s use of the notion of ontology, and by critically assessing the ways in which such a foucaultian concept of ontology diverge from Heidegger’s. At the center of these differences lie the concepts of finitude and limitation, which call on the existence of an ontological domain outside the bounds of meaningful Being, which Foucault tries to approach through various descriptions, such as death, madness, sickness, etc.
Résumé : Cet article, qui reprend un chapitre de ma thèse de doctorat, a pour ambition d’apporter une contribution à la phénoménologie d’inspiration cosmologique, dont Patočka fut l’un des plus dignes héritiers, à la suite de Fink. Le... more
Résumé : Cet article, qui reprend un chapitre de ma thèse de doctorat, a pour ambition d’apporter une contribution à la phénoménologie d’inspiration cosmologique, dont Patočka fut l’un des plus dignes héritiers, à la suite de Fink. Le monde chez Patočka doit être compris phénoménologiquement comme horizon de la manifestation des étants en son sein. Cosmologiquement, cet horizon prend valeur de fond d’indétermination d’où procèdent les étants par délimitation, c’est-à-dire encore par individuation. Mais question doit encore être posée eu égard au statut philosophique d’une telle origine d’indétermination primordiale qu’est le fond cosmologique. Dans cet article nous montrons que Patočka n’échappe pas à une ambiguïté lorsqu’il s’agit pour lui de rendre compte du fond mondain. En effet, d’une part le fond cosmologique désigne le monde comme totalité en retrait, structure d’ajointement qui rend possible et commande le mouvement ontogénétique par lequel tout ce qui est advient au paraître par individuation. D’autre part pourtant, il arrive à Patočka d’envisager le fond tout au contraire comme une matière chaotique originaire, semblable aux instances abyssales et indéterminées évoquées dans les mythes. Sous ce second angle d’attaque, loin que le fond constitue un principe ontogénétique d’ordonnancement du monde, il est au contraire pris dans une relation antagoniste d’adversité avec le monde, au point que Patočka voit parfois en lui l’autre du monde avec lequel les étants sont en lutte ontologique perpétuelle. L’enjeu derrière cette ambiguïté est de taille, puisqu’il s’agit de sonder une alternative, à même la cosmologie phénoménologique, face à laquelle Patočka ne put trancher ; entre un monisme transcendantal qui appréhende le fond du monde comme la dimension constituante la plus originaire de tout sens d’être ; et un dualisme polémologique qui prend le parti beaucoup plus résolu de dresser les limites du sens face à une dimension d’être alogique sous les auspices de cette matière chaotique primordiale.
Résumé : Après avoir dans un premier temps rappelé les enjeux de la refonte phénoménologique du concept d’expérience en lien avec la théorie de l’intentionnalité, la question est posée de savoir si place est encore possible dans ce... more
Résumé : Après avoir dans un premier temps rappelé les enjeux de la refonte phénoménologique du concept d’expérience en lien avec la théorie de l’intentionnalité, la question est posée de savoir si place est encore possible dans ce contexte pour quelque chose comme une expérience passive. Après avoir analysé les types de réponses apportées par Husserl, nous soutenons que chez Heidegger le tournant herméneutique de la phénoménologie peut être interprété comme une réfutation de la pertinence même du phénomène de la passivité, au profit du primat de la possibilité comme marque distinctive de l’existence humaine. Enfin, dans la section conclusive de cet article, nous esquissons à l’aide de Levinas la possibilité d’une troisième voie qui pense l’expérience passive comme attestation phénoménale des limites de l’intentionnalité tout autant que de l’identification fondamentale entre l’être et le sens, identité qui est peut-être le point d’accord profond de Husserl et Heidegger.

Abstract: Having first recalled what is at stake in the phenomenological reworking of the concept of experience in connection with the theory of intentionality, the question is raised as to whether there is still room in this context for something like a passive experience. Having analysed the types of replies given by Husserl, we maintain that in Heidegger the hermeneutical turn of phenomenology can be interpreted as a refutation of the very pertinence of the phenomenon of passivity, to the advantage of the primacy of possibility as a distinctive mark of human existence. Finally, in the concluding section of this article we sketch with the aid of Levinas the possibility of a third way that thinks passive experience as a phenomenal attestation of the limits of intentionality as well as of the fundamental identification between being and meaning, an identity that is perhaps the profound point of agreement between Husserl and Heidegger.
Dans un texte important de 1939 (Vom Wesen und Begriff der phusis. Aristoteles, Physik B, 1), Heidegger estime que la Physique d’Aristote est le seul ouvrage de l’histoire de la philosophie qui pose la question des conditions d’entrée... more
Dans un texte important de 1939 (Vom Wesen und Begriff der phusis. Aristoteles, Physik B, 1), Heidegger estime que la Physique d’Aristote est le seul ouvrage de l’histoire de la philosophie qui pose la question des conditions d’entrée dans la présence des choses à partir d’un mouvement ontologique qui – plus originaire que tout déplacement local – porte tout d’abord l’étant au paraître. Pour rendre compte de cette thèse d’ontologie phénoménologique, Heidegger prend le parti d’une approche qui maximise l’importance de la forme (morphé, eidos) sur la matière (hylé) dans le procès ontologique par lequel les choses se manifestent.
Ce choix revient comme nous le suggérons à accorder au sens (compris à partir de l’eidos grec) une place centrale en phénoménologie, puisque l’être est d’emblée signifiant en son mouvement de donation même. Cela peut permettre en retour d’éclairer sous un jour nouveau le projet d’herméneutique phénoménologique qui se déploie dans Sein und Zeit (1927), et de mieux comprendre la portée et la radicalité de la thèse qui s’y déploie selon laquelle la question de l’être (la Seinsfrage) est indissolublement la question du sens de l’être.
Dans une dernière partie de ce travail, nous suggérons qu’il faut remonter au tout début du parcours philosophique de Heidegger, jusqu’à sa thèse d’habilitation (1916) fortement marquée par le néokantisme de Lask, pour trouver les motifs d’une indépendance de la matière par rapport à la forme, même si là encore, comme nous le suggérons, Heidegger est déjà manifestement tenté par la voie herméneutique. Dans tous les cas, il semble qu’à travers la problématique de la forme et de la matière, c’est la question de l’originaire qui est posée, c’est-à-dire celle des sources ontologiques de la présence.
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Traduction en anglais d'un texte de Bergson
La pertinence éthique, ontologique et anthropologique des notions de vie, corps et image constitue le cœur de la pensée de Hans Jonas. Ce colloque voudrait interroger leur articulation pour analyser la corrélation entre le corps vivant... more
La pertinence éthique, ontologique et anthropologique des notions de vie, corps et image constitue le cœur de la pensée de Hans Jonas. Ce colloque voudrait interroger leur articulation  pour analyser la corrélation entre le corps vivant et le monde, ainsi que la spécificité de l’humain comme producteur d’images et porteur de sa propre image.
En effet, en répliquant à l’acosmisme gnostique et au nihilisme moderne, Jonas entend dépasser les ruptures qui menacent notre image de la vie au sein des utopies technologiques et des options scientifiques et politiques contemporaines. Dans sa perspective qui insiste tout à la fois sur la continuité du vivant et sur la spécificité humaine, l’image joue un rôle central et ambigu.
Ainsi, le caractère sacré, historique et vulnérable de « l’image de l’homme » désigne à la fois sa portée ontologique et anthropologique, mais aussi la tentation constante de rompre avec sa condition corporelle. Celle-ci est donc au cœur des enjeux éthiques et bioéthiques contemporains, que ce soit à propos de la technologie, de la crise écologique, des manipulations génétiques, de l’amélioration du corps humain ou de la révolution numérique.
L’objectif de ce colloque est triple : d’une part, clarifier les relations réciproques entre vie, corps et image dans la pensée de Hans Jonas ; d’autre part, situer sa pensée dans le contexte plus large d’une problématique phénoménologique et ontologique ; enfin, ouvrir aux enjeux éthiques, sociaux et politiques. Alors la pensée de Jonas pourrait s’avérer centrale pour les débats contemporains qui mobilisent la production d’images mentales, virtuelles et matérielles ainsi que sur les imaginaires sociaux qui tiennent compte de notre dimension corporelle à des degrés différents. En effet, un des grands défis actuels est de rendre les productions et les révolutions technologies  compatibles avec la préservation de la vie et de la vie humaine sur terre.
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Essai de cosmologie phénoménologique centré sur une interrogation sur le mouvement compris comme a priori matériel absolu
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