Giorgio Agamben, dans son recueil de textes publié en 2005, fait l'éloge de la profanation pour e... more Giorgio Agamben, dans son recueil de textes publié en 2005, fait l'éloge de la profanation pour exalter la force d'un acte qui touche au sacré pour s'en libérer. Ce processus de neutralisation ouvre une voie intéressante aux dépassements des principes de canonisation et à la création de nouveaux usages du lexique artistique. Dans le cadre de cette exposition, l'application de ce concept implique une remise en question du formalisme muséifié et un nouveau positionnement. Le projet vise donc à réunir des jeunes artistes liés par une sensibilité aux pratiques de la réduction et qui, à travers des langages divers, essayent de se (ré)approprier des formes minimales pour les dépasser – tout en gardant une fascination pour cette esthétique. En privilégiant une approche polyphonique, la thématique sera abordée à partir de plusieurs points de vue : des déplacements des phénomènes visibles aux retranscriptions formelles, en passant par le questionnement du statut des images et par l'expérience de la soustraction. Pierre-Pol Lecouturier et Chiara Bettazzi stimulent une interaction d'ordre cognitif entre l'objet et le spectateur à travers des jeux de lumière et l'apparition d'images presque imperceptibles. Carine Klonowski e Carlo Colli "chatouillent" les lignes rigoureuses de l'art géométrique pour leur donner du volume et du dynamisme alors que Rachel Morellet et Nicolas Ramel utilisent ce langage pour transcrire d'une manière apparemment neutre des données subjectives. Muriel Leray et Sébastien Vonier, enfin, réalisent des oeuvres qui s'inscrivent dans l'expérience sensible en explorant les différentes possibilités de la soustraction.
Giorgio Agamben, dans son recueil de textes publié en 2005, fait l'éloge de la profanation pour e... more Giorgio Agamben, dans son recueil de textes publié en 2005, fait l'éloge de la profanation pour exalter la force d'un acte qui touche au sacré pour s'en libérer. Ce processus de neutralisation ouvre une voie intéressante aux dépassements des principes de canonisation et à la création de nouveaux usages du lexique artistique. Dans le cadre de cette exposition, l'application de ce concept implique une remise en question du formalisme muséifié et un nouveau positionnement. Le projet vise donc à réunir des jeunes artistes liés par une sensibilité aux pratiques de la réduction et qui, à travers des langages divers, essayent de se (ré)approprier des formes minimales pour les dépasser – tout en gardant une fascination pour cette esthétique. En privilégiant une approche polyphonique, la thématique sera abordée à partir de plusieurs points de vue : des déplacements des phénomènes visibles aux retranscriptions formelles, en passant par le questionnement du statut des images et par l'expérience de la soustraction. Pierre-Pol Lecouturier et Chiara Bettazzi stimulent une interaction d'ordre cognitif entre l'objet et le spectateur à travers des jeux de lumière et l'apparition d'images presque imperceptibles. Carine Klonowski e Carlo Colli "chatouillent" les lignes rigoureuses de l'art géométrique pour leur donner du volume et du dynamisme alors que Rachel Morellet et Nicolas Ramel utilisent ce langage pour transcrire d'une manière apparemment neutre des données subjectives. Muriel Leray et Sébastien Vonier, enfin, réalisent des oeuvres qui s'inscrivent dans l'expérience sensible en explorant les différentes possibilités de la soustraction.
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