Le but de ce projet est de proposer un retour critique sur l’histoire de l’historiographie en pre... more Le but de ce projet est de proposer un retour critique sur l’histoire de l’historiographie en prenant comme angle d’observation les pratiques savantes des archives (archives désigne ici l’ensemble des documents manuscrits et imprimés rassemblés dans des dépôts d’archives constitués comme tels). S’inscrivant dans la lignée des tendances actuelles des sciences sociales qui mettent en avant les conditions d’élaboration des savoirs, ce projet vise à interroger dans une perspective transnationale l’histoire des archives et l’histoire de l’historiographie dans leurs relations réciproques, ainsi que dans leurs rapports avec les sciences de la Nature, de l’Homme et de l’État.
Depuis quelques années, on assiste sur la scène internationale à l’apparition d’une nouvelle histoire culturelle des archives. Mais si l’histoire des sciences aujourd’hui se préoccupe de comprendre comment les technologies modèlent la connaissance, y compris les «technologies de papier » (paper technologies) — de la liste administrative aux livres de lieux communs, de la fiche de police au dossier médical, jusque précisément aux archives, quelle que soit leur nature -, cette problématique semble encore éloignée de l’histoire, de même que des sciences humaines en général. De fait, les travaux sur l’historiographie et les historiographes de l’époque moderne (jusqu’au XIXe siècle) n’abordent que rarement, ou seulement de manière indirecte, la question de la matérialité du travail érudit. Même en dépassant la fausse dichotomie entre érudition et philosophie, la pratique des spécialistes de l’histoire de l’historiographie témoigne de leur proximité avec l’histoire intellectuelle dans la mesure où ils privilégient des historiens qui construisaient eux-mêmes leur discours à partir de textes conservés dans des bibliothèques plutôt que de sources consignées dans des archives. De la même façon, rares sont les études qui s’interrogent sur les relations entre l’usage des archives et le développement des sciences humaines. Si depuis les années 1980 l’accent est mis sur les significations politiques et symboliques des archives, la question des pratiques savantes que celles-ci génèrent, tant dans leur gestion que dans les modalités d’utilisation des documents, reste un domaine largement inexploré. Le but de ce projet est donc de mettre à l’épreuve l’hypothèse selon laquelle un changement de perspective consistant à mettre en avant les pratiques savantes d’archives serait susceptible de renouveler les approches traditionnelles de l’histoire de l’historiographie et, partant, des sciences humaines : plutôt que de pointer les particularismes, il se propose de mettre en lumière les caractéristiques communes aux historiographies nationales ainsi que les liens entre les différents domaines de connaissance.
Le premier volet de l’enquête se concentrera sur l’histoire et l’historiographie. Un atelier de recherche d’une journée et demie réunissant des chercheurs issus de diverses
disciplines (histoire, archivistique, histoire de l’art, histoire du livre, etc.) sera organisé en mars 2015. Il portera sur les archives comme sources de construction de l’histoire et lieux d’élaboration du discours historique entre les XVIIe et XIXe siècles. Cet atelier aura d’abord pour mission d’explorer les usages des archives pour l’écriture de l’histoire et, inversement, l’utilisation de l’histoire — souvent implicite — pour l’organisation des archives. Il examinera ensuite la question des modalités de transferts de savoir et de savoir-faire entre « histoire générale » et histoire de l’art, de l’église et histoire locale, en interrogeant les effets de la mobilité des hommes (voyages dans différents fonds d’archives), les déplacements des fonds d'archives et la circulation de systèmes de classification entre des domaines contigus (bibliographie, catalogage muséale). Il ouvrira enfin la voie à un repérage des arguments employés tant pour justifier la création d’archives que pour mettre en oeuvre des choix de conservation.
La reception de Diderot en Allemagne a jusqu'a present ete etudie dans le cadre de l'hist... more La reception de Diderot en Allemagne a jusqu'a present ete etudie dans le cadre de l'histoire intellectuelle : il s'agissait de determiner l'influence exercee par l'oeuvre de Diderot sur ses contemporains allemands. La perspective que nous avons choisie releve davantage de l'histoire sociale et culturelle : la reception des oeuvres de Diderot a d'abord ete elargie a un public plus vaste que celui de ses seuls lecteurs-auteurs (Lessing, Schiller, Goethe). Faisant usage en effet des methodes propres a l'histoire quantitative, nous avons pris mesure de la diffusion des oeuvres de Diderot en Allemagne, en depouillant plus de cinq cent catalogues de bibliotheques privees (1745-1830). Nous avons ensuite recherche de facon systematique dans la presse et dans les dictionnaires biographiques des temoignages sur la reception de notre auteur. Notre tâche n'a pas seulement consiste a recueillir les donnees que livraient ces sources, mais a reconstruire concretement le fonctionnement de la production de ces enonces : qui sont leurs auteurs ? Comment ceux-ci en sont-ils venus a parler de Diderot ? D'ou tiennent-ils leurs informations ? Quels interets sont en jeu lorsqu'ils commentent les ecrits de Diderot ? Progressivement notre interet s'est deplace de la reception de Diderot aux processus de la reception eux-memes (leurs conditions de possibilite). Partant de l'idee que la valeur accordee aux oeuvres de Diderot provient moins de leur contenu que du fonctionnement des espaces qui leur ont donne sens, nous avons precisement procede a l'analyse des espaces au sein desquels la reception de Diderot a ete elaboree : l'espace savant, qui s'est empare de ses oeuvres philosophiques (1e partie), et l'espace theâtral, qui, comme son nom le suggere, a pris en charge ses oeuvres theâtrales (2e partie). Apres avoir etudie le fonctionnement de ces espaces "a vide", en reconstruisant les regles explicites et implicites qui les gouvernaient, nous avons observe comment ils avaient reagi aux oeuvres de Diderot.
Revue D'histoire Des Sciences Humaines, Dec 31, 2018
Les reflexions qui suivent ont ete presentees lors d’une discussion organisee par le Centre Alexa... more Les reflexions qui suivent ont ete presentees lors d’une discussion organisee par le Centre Alexandre-Koyre a l’occasion de la parution de La Technologie generale. Johann Beckmann Entwurf der algemeinen Technologie / Projet de technologie generale (1806), sous la direction de Guillaume Carnino, Liliane Hilaire-Perez et Jochen Hoock (Presses universitaires de Rennes, 2017). Cet ouvrage est construit autour de la traduction du traite de Johann Beckmann, Projet de technologie generale, paru l’an...
Le but de ce projet est de proposer un retour critique sur l’histoire de l’historiographie en pre... more Le but de ce projet est de proposer un retour critique sur l’histoire de l’historiographie en prenant comme angle d’observation les pratiques savantes des archives (archives désigne ici l’ensemble des documents manuscrits et imprimés rassemblés dans des dépôts d’archives constitués comme tels). S’inscrivant dans la lignée des tendances actuelles des sciences sociales qui mettent en avant les conditions d’élaboration des savoirs, ce projet vise à interroger dans une perspective transnationale l’histoire des archives et l’histoire de l’historiographie dans leurs relations réciproques, ainsi que dans leurs rapports avec les sciences de la Nature, de l’Homme et de l’État.
Depuis quelques années, on assiste sur la scène internationale à l’apparition d’une nouvelle histoire culturelle des archives. Mais si l’histoire des sciences aujourd’hui se préoccupe de comprendre comment les technologies modèlent la connaissance, y compris les «technologies de papier » (paper technologies) — de la liste administrative aux livres de lieux communs, de la fiche de police au dossier médical, jusque précisément aux archives, quelle que soit leur nature -, cette problématique semble encore éloignée de l’histoire, de même que des sciences humaines en général. De fait, les travaux sur l’historiographie et les historiographes de l’époque moderne (jusqu’au XIXe siècle) n’abordent que rarement, ou seulement de manière indirecte, la question de la matérialité du travail érudit. Même en dépassant la fausse dichotomie entre érudition et philosophie, la pratique des spécialistes de l’histoire de l’historiographie témoigne de leur proximité avec l’histoire intellectuelle dans la mesure où ils privilégient des historiens qui construisaient eux-mêmes leur discours à partir de textes conservés dans des bibliothèques plutôt que de sources consignées dans des archives. De la même façon, rares sont les études qui s’interrogent sur les relations entre l’usage des archives et le développement des sciences humaines. Si depuis les années 1980 l’accent est mis sur les significations politiques et symboliques des archives, la question des pratiques savantes que celles-ci génèrent, tant dans leur gestion que dans les modalités d’utilisation des documents, reste un domaine largement inexploré. Le but de ce projet est donc de mettre à l’épreuve l’hypothèse selon laquelle un changement de perspective consistant à mettre en avant les pratiques savantes d’archives serait susceptible de renouveler les approches traditionnelles de l’histoire de l’historiographie et, partant, des sciences humaines : plutôt que de pointer les particularismes, il se propose de mettre en lumière les caractéristiques communes aux historiographies nationales ainsi que les liens entre les différents domaines de connaissance.
Le premier volet de l’enquête se concentrera sur l’histoire et l’historiographie. Un atelier de recherche d’une journée et demie réunissant des chercheurs issus de diverses
disciplines (histoire, archivistique, histoire de l’art, histoire du livre, etc.) sera organisé en mars 2015. Il portera sur les archives comme sources de construction de l’histoire et lieux d’élaboration du discours historique entre les XVIIe et XIXe siècles. Cet atelier aura d’abord pour mission d’explorer les usages des archives pour l’écriture de l’histoire et, inversement, l’utilisation de l’histoire — souvent implicite — pour l’organisation des archives. Il examinera ensuite la question des modalités de transferts de savoir et de savoir-faire entre « histoire générale » et histoire de l’art, de l’église et histoire locale, en interrogeant les effets de la mobilité des hommes (voyages dans différents fonds d’archives), les déplacements des fonds d'archives et la circulation de systèmes de classification entre des domaines contigus (bibliographie, catalogage muséale). Il ouvrira enfin la voie à un repérage des arguments employés tant pour justifier la création d’archives que pour mettre en oeuvre des choix de conservation.
La reception de Diderot en Allemagne a jusqu'a present ete etudie dans le cadre de l'hist... more La reception de Diderot en Allemagne a jusqu'a present ete etudie dans le cadre de l'histoire intellectuelle : il s'agissait de determiner l'influence exercee par l'oeuvre de Diderot sur ses contemporains allemands. La perspective que nous avons choisie releve davantage de l'histoire sociale et culturelle : la reception des oeuvres de Diderot a d'abord ete elargie a un public plus vaste que celui de ses seuls lecteurs-auteurs (Lessing, Schiller, Goethe). Faisant usage en effet des methodes propres a l'histoire quantitative, nous avons pris mesure de la diffusion des oeuvres de Diderot en Allemagne, en depouillant plus de cinq cent catalogues de bibliotheques privees (1745-1830). Nous avons ensuite recherche de facon systematique dans la presse et dans les dictionnaires biographiques des temoignages sur la reception de notre auteur. Notre tâche n'a pas seulement consiste a recueillir les donnees que livraient ces sources, mais a reconstruire concretement le fonctionnement de la production de ces enonces : qui sont leurs auteurs ? Comment ceux-ci en sont-ils venus a parler de Diderot ? D'ou tiennent-ils leurs informations ? Quels interets sont en jeu lorsqu'ils commentent les ecrits de Diderot ? Progressivement notre interet s'est deplace de la reception de Diderot aux processus de la reception eux-memes (leurs conditions de possibilite). Partant de l'idee que la valeur accordee aux oeuvres de Diderot provient moins de leur contenu que du fonctionnement des espaces qui leur ont donne sens, nous avons precisement procede a l'analyse des espaces au sein desquels la reception de Diderot a ete elaboree : l'espace savant, qui s'est empare de ses oeuvres philosophiques (1e partie), et l'espace theâtral, qui, comme son nom le suggere, a pris en charge ses oeuvres theâtrales (2e partie). Apres avoir etudie le fonctionnement de ces espaces "a vide", en reconstruisant les regles explicites et implicites qui les gouvernaient, nous avons observe comment ils avaient reagi aux oeuvres de Diderot.
Revue D'histoire Des Sciences Humaines, Dec 31, 2018
Les reflexions qui suivent ont ete presentees lors d’une discussion organisee par le Centre Alexa... more Les reflexions qui suivent ont ete presentees lors d’une discussion organisee par le Centre Alexandre-Koyre a l’occasion de la parution de La Technologie generale. Johann Beckmann Entwurf der algemeinen Technologie / Projet de technologie generale (1806), sous la direction de Guillaume Carnino, Liliane Hilaire-Perez et Jochen Hoock (Presses universitaires de Rennes, 2017). Cet ouvrage est construit autour de la traduction du traite de Johann Beckmann, Projet de technologie generale, paru l’an...
Avec Anne Saada : « Le ministre des Lumières et l’expertise. Fonctions, pratiques et usages de la... more Avec Anne Saada : « Le ministre des Lumières et l’expertise. Fonctions, pratiques et usages de la figure de l’« expert » par Gerlach Adolph von Münchhausen (1730-1760) », dans Marion Brétéché, Héloïse Hermant (dir.), Parole d’experts. Une histoire sociale du politique (Europe, XVIe-XVIIIe siècle), Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2021, p. 157-178.
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Depuis quelques années, on assiste sur la scène internationale à l’apparition d’une nouvelle histoire culturelle des archives. Mais si l’histoire des sciences aujourd’hui se préoccupe de comprendre comment les technologies modèlent la connaissance, y compris les «technologies de papier » (paper technologies) — de la liste administrative aux livres de lieux communs, de la fiche de police au dossier médical, jusque précisément aux archives, quelle que soit leur nature -, cette problématique semble encore éloignée de l’histoire, de même que des sciences humaines en général. De fait, les travaux sur l’historiographie et les historiographes de l’époque moderne (jusqu’au XIXe siècle) n’abordent que rarement, ou seulement de manière indirecte, la question de la matérialité du travail érudit. Même en dépassant la fausse dichotomie entre érudition et philosophie, la pratique des spécialistes de l’histoire de l’historiographie témoigne de leur proximité avec l’histoire intellectuelle dans la mesure où ils privilégient des historiens qui construisaient eux-mêmes leur discours à partir de textes conservés dans des bibliothèques plutôt que de sources consignées dans des archives. De la même façon, rares sont les études qui s’interrogent sur les relations entre l’usage des archives et le développement des sciences humaines. Si depuis les années 1980 l’accent est mis sur les significations politiques et symboliques des archives, la question des pratiques savantes que celles-ci génèrent, tant dans leur gestion que dans les modalités d’utilisation des documents, reste un domaine largement inexploré. Le but de ce projet est donc de mettre à l’épreuve l’hypothèse selon laquelle un changement de perspective consistant à mettre en avant les pratiques savantes d’archives serait susceptible de renouveler les approches traditionnelles de l’histoire de l’historiographie et, partant, des sciences humaines : plutôt que de pointer les particularismes, il se propose de mettre en lumière les caractéristiques communes aux historiographies nationales ainsi que les liens entre les différents domaines de connaissance.
Le premier volet de l’enquête se concentrera sur l’histoire et l’historiographie. Un atelier de recherche d’une journée et demie réunissant des chercheurs issus de diverses
disciplines (histoire, archivistique, histoire de l’art, histoire du livre, etc.) sera organisé en mars 2015. Il portera sur les archives comme sources de construction de l’histoire et lieux d’élaboration du discours historique entre les XVIIe et XIXe siècles. Cet atelier aura d’abord pour mission d’explorer les usages des archives pour l’écriture de l’histoire et, inversement, l’utilisation de l’histoire — souvent implicite — pour l’organisation des archives. Il examinera ensuite la question des modalités de transferts de savoir et de savoir-faire entre « histoire générale » et histoire de l’art, de l’église et histoire locale, en interrogeant les effets de la mobilité des hommes (voyages dans différents fonds d’archives), les déplacements des fonds d'archives et la circulation de systèmes de classification entre des domaines contigus (bibliographie, catalogage muséale). Il ouvrira enfin la voie à un repérage des arguments employés tant pour justifier la création d’archives que pour mettre en oeuvre des choix de conservation.
Depuis quelques années, on assiste sur la scène internationale à l’apparition d’une nouvelle histoire culturelle des archives. Mais si l’histoire des sciences aujourd’hui se préoccupe de comprendre comment les technologies modèlent la connaissance, y compris les «technologies de papier » (paper technologies) — de la liste administrative aux livres de lieux communs, de la fiche de police au dossier médical, jusque précisément aux archives, quelle que soit leur nature -, cette problématique semble encore éloignée de l’histoire, de même que des sciences humaines en général. De fait, les travaux sur l’historiographie et les historiographes de l’époque moderne (jusqu’au XIXe siècle) n’abordent que rarement, ou seulement de manière indirecte, la question de la matérialité du travail érudit. Même en dépassant la fausse dichotomie entre érudition et philosophie, la pratique des spécialistes de l’histoire de l’historiographie témoigne de leur proximité avec l’histoire intellectuelle dans la mesure où ils privilégient des historiens qui construisaient eux-mêmes leur discours à partir de textes conservés dans des bibliothèques plutôt que de sources consignées dans des archives. De la même façon, rares sont les études qui s’interrogent sur les relations entre l’usage des archives et le développement des sciences humaines. Si depuis les années 1980 l’accent est mis sur les significations politiques et symboliques des archives, la question des pratiques savantes que celles-ci génèrent, tant dans leur gestion que dans les modalités d’utilisation des documents, reste un domaine largement inexploré. Le but de ce projet est donc de mettre à l’épreuve l’hypothèse selon laquelle un changement de perspective consistant à mettre en avant les pratiques savantes d’archives serait susceptible de renouveler les approches traditionnelles de l’histoire de l’historiographie et, partant, des sciences humaines : plutôt que de pointer les particularismes, il se propose de mettre en lumière les caractéristiques communes aux historiographies nationales ainsi que les liens entre les différents domaines de connaissance.
Le premier volet de l’enquête se concentrera sur l’histoire et l’historiographie. Un atelier de recherche d’une journée et demie réunissant des chercheurs issus de diverses
disciplines (histoire, archivistique, histoire de l’art, histoire du livre, etc.) sera organisé en mars 2015. Il portera sur les archives comme sources de construction de l’histoire et lieux d’élaboration du discours historique entre les XVIIe et XIXe siècles. Cet atelier aura d’abord pour mission d’explorer les usages des archives pour l’écriture de l’histoire et, inversement, l’utilisation de l’histoire — souvent implicite — pour l’organisation des archives. Il examinera ensuite la question des modalités de transferts de savoir et de savoir-faire entre « histoire générale » et histoire de l’art, de l’église et histoire locale, en interrogeant les effets de la mobilité des hommes (voyages dans différents fonds d’archives), les déplacements des fonds d'archives et la circulation de systèmes de classification entre des domaines contigus (bibliographie, catalogage muséale). Il ouvrira enfin la voie à un repérage des arguments employés tant pour justifier la création d’archives que pour mettre en oeuvre des choix de conservation.