Les femelles de Morpho marcus (Schaller, 1785) [= adonis (Cramer, 1779)] et M. eugenia Deyrolle, ... more Les femelles de Morpho marcus (Schaller, 1785) [= adonis (Cramer, 1779)] et M. eugenia Deyrolle, 1860, n’ont jamais pu etre distinguees avec certitude. Le materiel etudie, issu de diverses collections publiques et privees, a ete considere comme un ensemble heterogene dont la determination des individus est douteuse. Nous proposons la separation entre les deux especes, chacune avec deux sous-especes, en fonction des resultats de l’analyse de trois categories de mesures portant sur la forme des ailes, les dessins alaires et la position relative des ocelles. Les analyses effectuees sont des analyses discriminantes pour les mesures lineaires et des calculs de parcimonie pour les criteres d’appreciation visuelle. Des individus gynandromorphes des deux especes ainsi qu’un couple de M. eugenia trouve in copula sont utilises comme moyen de verification. Les genitalia sont figures pour les quatre taxa. En conclusion, une methode de reconnaissance simplifiee est proposee ainsi qu’une revision...
– Les femelles de Morpho marcus (Schaller, 1785) [= adonis (Cramer, 1779)] et M. eugenia Deyrolle... more – Les femelles de Morpho marcus (Schaller, 1785) [= adonis (Cramer, 1779)] et M. eugenia Deyrolle, 1860, n'ont jamais pu être distinguées avec certitude. Le matériel étudié, issu de diverses collections publiques et privées, a été considéré comme un ensemble hétérogène dont la détermination des individus est douteuse. Nous proposons la séparation entre les deux espèces, chacune avec deux sous-espèces, en fonction des résultats de l'analyse de trois catégories de mesures portant sur la forme des ailes, les dessins alaires et la position relative des ocelles. Les analyses effectuées sont des analyses discriminantes pour les mesures linéaires et des calculs de parcimonie pour les critères d'appréciation visuelle. Des individus gynandromorphes des deux espèces ainsi qu'un couple de M. eugenia trouvé in copula sont utilisés comme moyen de vérification. Les genitalia sont figurés pour les quatre taxa. En conclusion, une méthode de reconnaissance simplifiée est proposée ainsi qu'une révision de l'identification du matériel de collections étudié. Summary. – Criteria of differenciation between the females of Morpho marcus (Schaller, 1785) and of M. eugenia Deyrolle, 1860 (Lepidoptera, Nymphalidae). The females of Morpho marcus (Schaller, 1785) [= adonis (Cramer, 1779)] and M. eugenia Deyrolle, 1860, have never been separated with certainty. The present authors have evaluated material from diverse public and private sources constituting a heterogeneous collection, within which identification of individual specimens was uncertain. Separation of the two species, each with two subspecies, is proposed according to analytical results of three types of measurement relating to wing shape, wing pattern, and the relative disposition of the ocelli. Results of these three paramaters are based on discriminant analysis for linear measurements and on parcimonius calculations for visual estimations. Specimens of gynandromorphs of both species as well as a pair of M. eugenia captured in copula were used for confirmation. Genitalia of the four taxa are illustrated. In conclusion, a simple method of identification is proposed as well as a revision of the material studied.) se sont penchés sur le problème de la distinction entre les femelles de Morpho marcus et M. eugenia, espèces voisines et sympatriques dans une grande partie de leur aire de répartition qui s'étend des Guyanes à la Bolivie et englobe le Venezuela, le Brésil, la Colombie, l'Equateur et le Pérou. Si les mâles de ces deux espèces diffèrent nettement par leur habitus et leur horaire de vol, les femelles, par contre, sont particulièrement difficiles à distinguer car aucun caractère ornemental ou morphologique ne permet de les identifier de manière nette. Elles sont très rarement rencontrées sur le terrain. Nous ne connaissons pas d'étude publiée des génitalia femelles. Enfin la biologie des deux espèces est mal connue : ni les plantes-hôtes ni les premiers stades n'ont fait l'objet de publication à ce jour. Dans l'objectif de définir des critères simples et fiables pour différencier les femelles de ces espèces et de leurs sous-espèces, nous avons réalisé une série de mesures sur des exemplaires de collection, et traité les données par des analyses factorielles ou de parcimonie.
Les femelles de Morpho marcus (Schaller, 1785) [= adonis (Cramer, 1779)] et M. eugenia Deyrolle, ... more Les femelles de Morpho marcus (Schaller, 1785) [= adonis (Cramer, 1779)] et M. eugenia Deyrolle, 1860, n’ont jamais pu etre distinguees avec certitude. Le materiel etudie, issu de diverses collections publiques et privees, a ete considere comme un ensemble heterogene dont la determination des individus est douteuse. Nous proposons la separation entre les deux especes, chacune avec deux sous-especes, en fonction des resultats de l’analyse de trois categories de mesures portant sur la forme des ailes, les dessins alaires et la position relative des ocelles. Les analyses effectuees sont des analyses discriminantes pour les mesures lineaires et des calculs de parcimonie pour les criteres d’appreciation visuelle. Des individus gynandromorphes des deux especes ainsi qu’un couple de M. eugenia trouve in copula sont utilises comme moyen de verification. Les genitalia sont figures pour les quatre taxa. En conclusion, une methode de reconnaissance simplifiee est proposee ainsi qu’une revision...
– Les femelles de Morpho marcus (Schaller, 1785) [= adonis (Cramer, 1779)] et M. eugenia Deyrolle... more – Les femelles de Morpho marcus (Schaller, 1785) [= adonis (Cramer, 1779)] et M. eugenia Deyrolle, 1860, n'ont jamais pu être distinguées avec certitude. Le matériel étudié, issu de diverses collections publiques et privées, a été considéré comme un ensemble hétérogène dont la détermination des individus est douteuse. Nous proposons la séparation entre les deux espèces, chacune avec deux sous-espèces, en fonction des résultats de l'analyse de trois catégories de mesures portant sur la forme des ailes, les dessins alaires et la position relative des ocelles. Les analyses effectuées sont des analyses discriminantes pour les mesures linéaires et des calculs de parcimonie pour les critères d'appréciation visuelle. Des individus gynandromorphes des deux espèces ainsi qu'un couple de M. eugenia trouvé in copula sont utilisés comme moyen de vérification. Les genitalia sont figurés pour les quatre taxa. En conclusion, une méthode de reconnaissance simplifiée est proposée ainsi qu'une révision de l'identification du matériel de collections étudié. Summary. – Criteria of differenciation between the females of Morpho marcus (Schaller, 1785) and of M. eugenia Deyrolle, 1860 (Lepidoptera, Nymphalidae). The females of Morpho marcus (Schaller, 1785) [= adonis (Cramer, 1779)] and M. eugenia Deyrolle, 1860, have never been separated with certainty. The present authors have evaluated material from diverse public and private sources constituting a heterogeneous collection, within which identification of individual specimens was uncertain. Separation of the two species, each with two subspecies, is proposed according to analytical results of three types of measurement relating to wing shape, wing pattern, and the relative disposition of the ocelli. Results of these three paramaters are based on discriminant analysis for linear measurements and on parcimonius calculations for visual estimations. Specimens of gynandromorphs of both species as well as a pair of M. eugenia captured in copula were used for confirmation. Genitalia of the four taxa are illustrated. In conclusion, a simple method of identification is proposed as well as a revision of the material studied.) se sont penchés sur le problème de la distinction entre les femelles de Morpho marcus et M. eugenia, espèces voisines et sympatriques dans une grande partie de leur aire de répartition qui s'étend des Guyanes à la Bolivie et englobe le Venezuela, le Brésil, la Colombie, l'Equateur et le Pérou. Si les mâles de ces deux espèces diffèrent nettement par leur habitus et leur horaire de vol, les femelles, par contre, sont particulièrement difficiles à distinguer car aucun caractère ornemental ou morphologique ne permet de les identifier de manière nette. Elles sont très rarement rencontrées sur le terrain. Nous ne connaissons pas d'étude publiée des génitalia femelles. Enfin la biologie des deux espèces est mal connue : ni les plantes-hôtes ni les premiers stades n'ont fait l'objet de publication à ce jour. Dans l'objectif de définir des critères simples et fiables pour différencier les femelles de ces espèces et de leurs sous-espèces, nous avons réalisé une série de mesures sur des exemplaires de collection, et traité les données par des analyses factorielles ou de parcimonie.
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