Quelques sites récemment fouillés à La Rochelle ont livré un mobilier archéologique abondant, tém... more Quelques sites récemment fouillés à La Rochelle ont livré un mobilier archéologique abondant, témoin du quotidien, des activités artisanales ou commerciales d'un port en pleine expansion aux périodes médiévale et moderne. De là, est née l'idée d'élaborer un catalogue d'objets archéologiques inventoriant ces découvertes matérielles en dehors du vaisselier céramique. Il semblait intéressant d'établir un outil de travail qui permette à ces objets, parfois modestes, de trouver une identification, une datation ou des comparaisons susceptibles d'aider l'archéologue dans ses recherches. Plus de 400 objets sont ainsi abordés de manière thématique (vie quotidienne, costume, outillage, armement, serrurerie, jeux, commerce, ...). Des catégories d'objets peu évoquées habituellement par les archéologues ont été abordées, comme les chaussures en cuir, les sabots en bois ou encore les pipes en terre cuite. Cet ouvrage propose une analyse riche en comparaisons et en références bibliographiques des objets de l'Époque moderne. Ces derniers, encore sous-exploités, disposent en effet d'un potentiel informatif capable d'éclairer des problématiques telles que la circulation des biens, sur un plan national et international. En parcourant cet ouvrage, on s’apercevra qu'un objet trouve aisément un pendant en Amérique du Nord, en Angleterre, en Allemagne, aux Pays-Bas ou encore en Belgique. La mise en perspective des données, accumulées sur le long terme, alimentera alors nos réflexions sur la production et la diffusion des biens matériels à différentes échelles. L'étude des objets archéologiques est en effet une étape incontournable vers une connaissance plus globale des sociétés.
Hoarding and deposition in Europe from later prehistory to the medieval period – finds in context. Proceedings of the Instrumentum International Meetings, King’s College London, 12–14 June 2019, 2022
L'étude de grands ensembles de petit mobilier issus de sites occupés sur plusieurs siècles : méthodologie et apports, actes de journées d’étude CORPUS, Clermont-Ferrand 2016, 2020
La ville de Byllis (fig. 1), fondée vers le milieu du IVe s., est un exemple typique de la civili... more La ville de Byllis (fig. 1), fondée vers le milieu du IVe s., est un exemple typique de la civilisation illy-rienne de la période hellénistique2. Néanmoins la ville n'est pas citée chez les auteurs anciens avant le Ier s. av. J.-C. où l'on trouve sa première mention explicite à l'occasion de la ...
Rencontre autour de "nouvelles approches de l'archéologie funéraire". Actes de la VIe Rencontre du Groupe d’anthropologie et d’archéologie funéraire, 4-5 avril 2014, INHA, Paris, 2017
Le site est localise a 1 100 m d’altitude, dans le massif du Sancy, en bordure d’un haut plateau ... more Le site est localise a 1 100 m d’altitude, dans le massif du Sancy, en bordure d’un haut plateau basaltique. Il a ete decouvert en 2013 par nous-memes a l’occasion d’une campagne de prospection thematique. Il se compose de plusieurs constructions semi-enterrees, entourees d’enclos et de murs. Aucune trace ni mention de cet habitat n’a ete trouvee dans les archives. Un sondage a ete mene, sur une large surface de plus de 230 m², de facon a englober l’ensemble d’un des bâtiments. L’edifice se compose de deux pieces, malheureusement fort endommagees par l’utilisation ulterieure du site comme poubelle. Au vu de son architecture, du mobilier collecte, la bâtisse correspond indiscutablement a un etablissement agricole, de rang moyen, occupe de facon permanente et non a une construction temporaire a usage specialise (buron ou proto-buron), comme on aurait pu s’y attendre au vu de la situation geographique. L’edifice a ete construit au cours du xviie s., transforme au moins une fois a une d...
Le verre du VIIIe au XVIe siècle en Europe occidentale, 2020
National audienceIn recent years, several small assemblages of glassware have been discovered on ... more National audienceIn recent years, several small assemblages of glassware have been discovered on early medieval rural settlements along the rivers of the Loire and the Vienne. By their study, we have updated our knowledge on Carolingian glass, essentially represented until then by important collections from urban and elite sites (Tours, Blois and Doué-la-Fontaine). We propose here an overview of the typo-chronological and archaeometric data on vessel glass dated between the 8th and the 10th centuries in the Loire Valley.Ces dernières années, plusieurs petits ensembles de verre creux ont été mis au jour sur des sites d’habitat alto-médiévaux installés le long de la Loire et de la Vienne. Leur étude a permis de renouveler et de réactualiser nos connaissances sur le mobilier en verre carolingien, jusqu’alors représenté par des collections numériquement importantes, provenant de sites urbains ou élitaires (Tours, Blois et Doué-la-Fontaine). Nous proposons ici une synthèse des données à la fois typo-chronologiques et archéométriques sur le verre creux daté entre les VIIIe et Xe siècles en Val de Loire
Quelques sites récemment fouillés à La Rochelle ont livré un mobilier archéologique abondant, tém... more Quelques sites récemment fouillés à La Rochelle ont livré un mobilier archéologique abondant, témoin du quotidien, des activités artisanales ou commerciales d'un port en pleine expansion aux périodes médiévale et moderne. De là, est née l'idée d'élaborer un catalogue d'objets archéologiques inventoriant ces découvertes matérielles en dehors du vaisselier céramique. Il semblait intéressant d'établir un outil de travail qui permette à ces objets, parfois modestes, de trouver une identification, une datation ou des comparaisons susceptibles d'aider l'archéologue dans ses recherches. Plus de 400 objets sont ainsi abordés de manière thématique (vie quotidienne, costume, outillage, armement, serrurerie, jeux, commerce, ...). Des catégories d'objets peu évoquées habituellement par les archéologues ont été abordées, comme les chaussures en cuir, les sabots en bois ou encore les pipes en terre cuite. Cet ouvrage propose une analyse riche en comparaisons et en références bibliographiques des objets de l'Époque moderne. Ces derniers, encore sous-exploités, disposent en effet d'un potentiel informatif capable d'éclairer des problématiques telles que la circulation des biens, sur un plan national et international. En parcourant cet ouvrage, on s’apercevra qu'un objet trouve aisément un pendant en Amérique du Nord, en Angleterre, en Allemagne, aux Pays-Bas ou encore en Belgique. La mise en perspective des données, accumulées sur le long terme, alimentera alors nos réflexions sur la production et la diffusion des biens matériels à différentes échelles. L'étude des objets archéologiques est en effet une étape incontournable vers une connaissance plus globale des sociétés.
Hoarding and deposition in Europe from later prehistory to the medieval period – finds in context. Proceedings of the Instrumentum International Meetings, King’s College London, 12–14 June 2019, 2022
L'étude de grands ensembles de petit mobilier issus de sites occupés sur plusieurs siècles : méthodologie et apports, actes de journées d’étude CORPUS, Clermont-Ferrand 2016, 2020
La ville de Byllis (fig. 1), fondée vers le milieu du IVe s., est un exemple typique de la civili... more La ville de Byllis (fig. 1), fondée vers le milieu du IVe s., est un exemple typique de la civilisation illy-rienne de la période hellénistique2. Néanmoins la ville n'est pas citée chez les auteurs anciens avant le Ier s. av. J.-C. où l'on trouve sa première mention explicite à l'occasion de la ...
Rencontre autour de "nouvelles approches de l'archéologie funéraire". Actes de la VIe Rencontre du Groupe d’anthropologie et d’archéologie funéraire, 4-5 avril 2014, INHA, Paris, 2017
Le site est localise a 1 100 m d’altitude, dans le massif du Sancy, en bordure d’un haut plateau ... more Le site est localise a 1 100 m d’altitude, dans le massif du Sancy, en bordure d’un haut plateau basaltique. Il a ete decouvert en 2013 par nous-memes a l’occasion d’une campagne de prospection thematique. Il se compose de plusieurs constructions semi-enterrees, entourees d’enclos et de murs. Aucune trace ni mention de cet habitat n’a ete trouvee dans les archives. Un sondage a ete mene, sur une large surface de plus de 230 m², de facon a englober l’ensemble d’un des bâtiments. L’edifice se compose de deux pieces, malheureusement fort endommagees par l’utilisation ulterieure du site comme poubelle. Au vu de son architecture, du mobilier collecte, la bâtisse correspond indiscutablement a un etablissement agricole, de rang moyen, occupe de facon permanente et non a une construction temporaire a usage specialise (buron ou proto-buron), comme on aurait pu s’y attendre au vu de la situation geographique. L’edifice a ete construit au cours du xviie s., transforme au moins une fois a une d...
Le verre du VIIIe au XVIe siècle en Europe occidentale, 2020
National audienceIn recent years, several small assemblages of glassware have been discovered on ... more National audienceIn recent years, several small assemblages of glassware have been discovered on early medieval rural settlements along the rivers of the Loire and the Vienne. By their study, we have updated our knowledge on Carolingian glass, essentially represented until then by important collections from urban and elite sites (Tours, Blois and Doué-la-Fontaine). We propose here an overview of the typo-chronological and archaeometric data on vessel glass dated between the 8th and the 10th centuries in the Loire Valley.Ces dernières années, plusieurs petits ensembles de verre creux ont été mis au jour sur des sites d’habitat alto-médiévaux installés le long de la Loire et de la Vienne. Leur étude a permis de renouveler et de réactualiser nos connaissances sur le mobilier en verre carolingien, jusqu’alors représenté par des collections numériquement importantes, provenant de sites urbains ou élitaires (Tours, Blois et Doué-la-Fontaine). Nous proposons ici une synthèse des données à la fois typo-chronologiques et archéométriques sur le verre creux daté entre les VIIIe et Xe siècles en Val de Loire
Le debut des annees 1980 a marque les premices d'une distinction entre les mottes castrales e... more Le debut des annees 1980 a marque les premices d'une distinction entre les mottes castrales et les plates formes quadrangulaires. Si l'on a d'abord observe des differences typologiques dans le but d'etablir une eventuelle chronologie, la question de la fonction et du statut de ces fortifications de terre s'est vite posee. Reelle fortification ou lieu de pouvoir symbolique ? Force est d'admettre que chaque cas semble particulier, que des types apparaissent a l'echelle d'une region et que, suivant les siecles, ces edifices ne refletent pas la meme realite 1. Nous resterons donc, dans ce cas precis, dans le cadre chronologique de la fin du Moyen Âge et du debut de l'epoque moderne, avec deux sites qui n'ont, pour seul point commun, que le fait qu'on les confonde frequemment : d'un cote, une maison forte fondee sur une plate forme quadrangulaire fossoyee et, de l'autre, une motte castrale en forme de cone tronque. La question qui est p...
Jeudi d'Archéologie Médiévale et Moderne (Paris I, Panthéon-Sorbonne), Paris, 30 novembre 2017, I... more Jeudi d'Archéologie Médiévale et Moderne (Paris I, Panthéon-Sorbonne), Paris, 30 novembre 2017, Institut d'Art et d'Archéologie, rue Michelet, Paris
Archaeological finds are the bread and butter of the archaeologist, but among them, for a long ti... more Archaeological finds are the bread and butter of the archaeologist, but among them, for a long time, small objects did not receive much attention from scholars. Yet, when better registered, studied in detail and gathered over a large space, they offer considerable interest, not only to the specialist, but also to the historian of past times. Artefacts is not a corpus of objects, but an attempt to register the various forms of man-made accessories through the course of time. With its large bibliography, its nearly 120 000 objects and a number of tools, such as automatic mapping, the data-base offers to the curious, as well as the the student or the professional, a large source about the archaeologist' best friends, the artefacts. Artefacts is in constant update and increase; at the moment it contains 7380 type files with 293 094 objects. It makes uses of a bibliography of 16 691 titles, among which 5311 are available online. (abstract by M. Feugère)
Le thème choisi cette année porte sur les ensembles de petit mobilier issus de sites archéologiqu... more Le thème choisi cette année porte sur les ensembles de petit mobilier issus de sites archéologiques occupés sur le long terme. Au travers de cette thématique, il s'agit de dégager un aspect méthodologique (comment le spécialiste fait-il des choix entre les problématiques, les contraintes, un ensemble complexe tant du point de vue quantitatif que du point de vue chronologique) et de montrer en quoi l'intervention d'un spécialiste du petit mobilier a un impact positif sur les données archéologiques, s’il y a encore besoin de le démontrer. Il ne s'agit pas de présenter l'intégralité du corpus d'objets exhumés, mais d'expliquer comment l'expérience d'un spécialiste permet de « rationaliser » l'étude, d'identifier des activités non suggérées par la fouille ou les autres mobiliers, ou comment la spatialisation peut aider à l'interprétation… les limites ou les difficultés peuvent être abordées (méthode de fouille, problème de récolement ou de base de données non adaptée, problèmes logistiques liés aux quantités de mobilier…). Pourront être abordées des études de cas sur les sites urbains et ruraux (inédits de préférence), occupés sur plusieurs siècles ou plusieurs périodes protohistoriques ou historiques, abordant plusieurs faciès possibles (site cultuel, artisanal, occupation domestique, rejets).
à Paris (F), deux fouilles récentes ont mis au jour d'importants ensembles de verre archéologique... more à Paris (F), deux fouilles récentes ont mis au jour d'importants ensembles de verre archéologique. Le site du Carreau du Temple, sur l'emplacement de l'ancienne commanderie du Temple, a livré, entre le xive et le xixe siècle, un abondant mobilier en verre, dont la variété et la quantité évoluent en fonction de l'époque et de la nature des rejets. Aucun élément en verre n'est antérieur à la fin du xiiie siècle et le verre médiéval, très dégradé, est rare dans cet espace. La présence de verre est surtout perceptible à partir du xvie siècle et au cours des siècles suivants, où on note une consommation grandissante de vaisselle en verre mais aussi d'emballages. Si jusqu'au xviiie siècle, le verre est surtout représenté par des services de table et des verres à boire classiques, issus de contextes jugés domestiques, la présence des galeries commerciales changent la nature des rejets dès la fin du xviiie avec une quantité très importante de bouteilles, parfois gravées, de fioles et de flacons divers. La présence de jardins permet aussi de mettre en évidence quelques formes plus rares comme les cloches horticoles. La seconde fouille a eu lieu en bordure de l'actuelle musée du Louvre. Des aménagements datés entre le xve et le xviiie siècle ont révélé quelques lots de verre, notamment un important ensemble du début de l'époque moderne, rejeté dans des latrines. La nature de l'occupation est encore à préciser, mais la qualité de la vaisselle en verre permet de juger d'un niveau de consommation en adéquation avec le lieu.
Ces deux fouilles sont une occasion de relire les ensembles de vaisselle utilisés à Paris au cours des siècles, de dévoiler de nouvelles formes et de préciser les chronologies en vigueur.
À l'occasion de travaux de réhabilitation de la halle du Carreau du Temple, une opération de foui... more À l'occasion de travaux de réhabilitation de la halle du Carreau du Temple, une opération de fouille a été menée en 2010-2011. La rénovation de la halle métallique impliquait la création de deux niveaux de sous-sols, entraînant de fait la destruction des niveaux archéologiques. Les investigations ont révélé plusieurs grandes phases d'aménagement, qui débutent au xiie siècle et se prolongent jusqu'à nos jours, aucune trace antérieure n'ayant été observée.
La première occupation est matérialisée par un réseau de fossés, puis un premier mur s'établit au-dessus, marquant l'installation de la commanderie du Temple sur ce terrain au xiie siècle, avec un espace d'inhumations. Au xiiie siècle, le mur est en partie démoli pour la mise en place de nouvelles constructions : l'abside du chœur de l’église Sainte-Marie du Temple et l'aile nord du cloître. L'occupation s'étend alors un peu plus vers l'est, mais le reste de l'enclos demeure dédié aux jardins. Un hiatus a été mis en évidence dans les niveaux d'inhumation médiévale à partir de la seconde moitié du xive siècle. À l'ouest, l'enclos demeure dédié aux jardins, et quelques constructions ont été mises au jour. Postérieures au xive siècle, elles sont largement récupérées au xvie siècle et ne figurent pas sur les représentations connues. Dans le courant du xvie siècle, la partie du cimetière située sur notre emprise est de nouveau en activité. Cette reprise d'occupation est contemporaine de la construction d'une nouvelle chapelle édifiée au début du xvie siècle dite du « Nom de Jésus ». Le caractère rural de la parcelle va perdurer jusqu'au xviie siècle. À cette période la pression foncière dans l'enclos s’accroît et les jardins sont peu à peu amputés avec la création et l'extension d'hôtels particuliers puis la construction de la « Galerie du Prince de Conti » suivie de celle de la rotonde de Pérard de Montreuil. Après la Révolution et la désaffectation religieuse de l'enclos commence son démantèlement. Les bâtiments symboliques sont détruits, seule persiste sur notre emprise la rotonde, préservée grâce à son caractère commercial renforcé par la mise en place de halles en bois.
Entre le xive et le xixe siècle, d'importants rejets de mobilier archéologique ont été pratiqués dans cet espace et on trouve notamment un abondant mobilier en verre, dont la variété et la quantité évoluent en fonction de l'époque et de la nature des rejets. Aucun élément en verre n'est antérieur à la fin du xiiie siècle et le verre médiéval, très dégradé, est rare dans cet espace, hormis dans une cave et une fosse contigüe, comblées au cours du xive siècle. La présence de verre est surtout perceptible à partir du xvie siècle et au cours des siècles suivants, où on note une consommation grandissante de vaisselle en verre mais aussi d'emballages. Si jusqu'au xviiie siècle, le verre est surtout représenté par des services de table et des verres à boire classiques, issus de contextes jugés domestiques, la présence des galeries commerciales changent la nature des rejets dès la fin du xviiie avec une quantité très importante de bouteilles, parfois gravées, de fioles et de flacons divers. La présence de jardins permet aussi de mettre en évidence quelques formes plus rares comme les cloches horticoles.
Ustensiles et espaces culinaires de la Protohistoire au début du XX e siècle 4-7 JUIN MSH Forum d... more Ustensiles et espaces culinaires de la Protohistoire au début du XX e siècle 4-7 JUIN MSH Forum des Savoirs DIJON
The Catholic rosary - the material testimony of piety – has a wide spatial distribution beginning... more The Catholic rosary - the material testimony of piety – has a wide spatial distribution beginning during the 15th century. A materially composite and complex object often made of bone, metal and glass, wood held an important place in their manufacture, despite its fragility and relatively poor preservation within archaeological contexts. Wood may also be considered a less noble material, at least when compared to bone metal and glass; but as used in these highly charged religious objects, this still the case? While it is possible to determine that the pearls and crucifixes are made of wood, determining the species of wood used for these elements is not yet practiced. Our questions are, therefore, to determine if the same species of wood was used throughout a rosary (for the pearls and crucifixes)? Was the material used to make the pearls and crucifixes dependent on the environment (opportunism), or was a market logic followed, whereby mass-produced accessories were mounted on demand? In order to answer these questions, we take a pluri-disciplinary approach in studying these these objects, where the xylologist and small-finds specialist work together "dissecting" the history of object. Our data comes from a series of modern and contemporary French cemeteries, and allows us to converge paleoenvironmental and material analysis into an understanding of a common object that remains relatively unknown in its archaeological form.
Les opérations archéologiques réalisées ces dernières années sur la commune de Mably, à 4 km au n... more Les opérations archéologiques réalisées ces dernières années sur la commune de Mably, à 4 km au nord de la ville de Roanne ont apporté de nouveaux éléments sur la zone de Bonvert. Deux fouilles archéologiques ont auparavant été menées par le bureau d'études Éveha suite au diagnostic archéologique réalisés par l'INRAP (Georges 2011) sur l'emplacement de la future ZAC de Bonvert à Mably. La première sur l'emplacement de la Zone Industrielle de Bonvert en 2013 (Delhoofs et alii 2015) et une seconde sur l'Éco-parc d'activités de Bonvert en 2014, au lieu-dit « Merlin » (Delhoofs et alii 2016 ; Tranche 1 et 2). Ces opérations ont permis de découvrir plusieurs sites archéologiques, sur une surface de plus de 10 hectares, couvrant une chronologie particulièrement étendue, de la préhistoire récente à l'époque moderne. La Tranche 3 de la fouille de l'Éco-parc de Bonvert s'est déroulée sur cinq semaines entre le 26 septembre et le 27 octobre 2017, sur une surface d'1,6 ha. Elle a permis de mettre au jour des vestiges archéologiques attestés depuis le XIVe siècle av. J.-C. jusqu'au Ve s. apr. J.-C.
Le quartier Sainte-Anne, 10 rue Bellon à Senlis : une occupation urbaine depuis le Ier siècle, 2013
Rapport final d'opération d''une fouille archéologique préventive diachronique dans le centre-vil... more Rapport final d'opération d''une fouille archéologique préventive diachronique dans le centre-ville de Senlis (Oise)
The large corpus of small finds discovered at Les Chesnats (commune of La Chapelle-Saint-Mesmin, ... more The large corpus of small finds discovered at Les Chesnats (commune of La Chapelle-Saint-Mesmin, Loiret) provided an opportunity to study almost 1,500 artefacts made of metal, glass, bone and ceramics, dated between the 6th and 11th centuries, in a rural settlement of classical appearance. Thanks to a detailed archaeological contextualisation, we were able to highlight a consumption dynamic that varied greatly from one period to the next. While the small items of furniture from the 6th-8th centuries are 'ordinary', with a small and varied collection, the corpus from the late 8th-9th centuries is particularly 'rich': with over 850 objects, it is the largest corpus in West Francia for this period. The work carried out, combining typological analyses and object biographies placed first in the context of the site, then in a local, regional and extra-regional context, has demonstrated the interpretative potential of artefacts for the functional and cultural analysis of a site. We have therefore highlighted craft areas, including a probable textiles workshop with a complete operating chain, using innovative techniques for the period. Similarly, the presence of finds from the British Isles and the Baltic coast points to a site frequented by a foreign population. The use of dating curves and dated geolocalisation applied to all types of object also suggests that archaeological artefacts are a source of economic history, likely to indicate periods of growth, dynamism in the distribution of goods and therefore access to the market, which can be very different from one region to another. The Orléans region seems to be a very dynamic area, particularly from an agricultural, craft and commercial point of view. A historical study completes this analysis in order to assess whether these interpretations are valid. This work has led us to consider the status of the site at different periods: it is thus proposed that the Chesnats site, after having been an agricultural settlement set up near an ancient villa, may have become, during the 9th century, a centre for the management of a large Carolingian estate, a key element in the commercial apparatus of the Orléans region, which was highly organised by the Carolingian emperors, their agents and the large abbeys of the middle Loire valley. If the site declined from the middle of the 10th century before disappearing in the 11th century, this was because it was the likely political victim of a gradual reshaping of the territory, with the royal fiscus in the hands of the Robertiens-Capétiens.//////
L’important corpus de petit mobilier découvert aux Chesnats (commune de La Chapelle-Saint-Mesmin, Loiret) a été l’occasion d’étudier un lot de près de 1 500 artefacts en métal, verre, os et céramique, datés entre le VIe et le XIe siècle, dans une occupation rurale d’apparence classique. Grâce à une contextualisation archéologique fine, nous avons pu mettre en évidence une dynamique de consommation fort différente d’une période à l’autre. Si le petit mobilier des VIe – VIIIe siècles est « ordinaire », avec un lot peu étoffé et peu varié, le corpus de la fin du VIIIe – IXe siècle est particulièrement « riche » : avec plus de 850 objets, il s’agit du corpus le plus important de Francie occidentale pour cette période. Le travail effectué, combinant des analyses typologiques et des biographies d’objets replacées d’abord dans le contexte du site, puis dans un contexte local, régional et extra-régional, a démontré le potentiel interprétatif des artefacts pour l’analyse fonctionnelle et culturelle d’un site. Nous avons donc mis en évidence des espaces artisanaux, dont un probable gynécée avec une chaîne opératoire complète, utilisant des techniques innovantes pour l’époque. De même, la présence de mobilier provenant des îles britanniques et des rives de la Baltique nous oriente vers un site fréquenté par une population étrangère. L’utilisation de courbes de datation pondérée et d’une géolocalisation datée quasiment appliquée à tous les types d’objet suggèrent également que l’objet archéologique est une source d’histoire économique, susceptible d’indiquer des périodes de croissance, de dynamisme dans la diffusion des marchandises et donc d’un accès au marché qui peut être très différent d’une région à l’autre. L’Orléanais semble ainsi être une zone très dynamique, notamment d’un point de vue agricole, artisanal et commercial. Une étude historique complète cette analyse afin d’évaluer si ces interprétations sont recevables. Ce travail nous a amené à considérer le statut du site à différentes périodes : il est ainsi proposé que le site des Chesnats, après avoir été un établissement agricole installé à proximité d’une villa antique, puisse devenir, au cours du IXe siècle, un centre de gestion d’un grand domaine carolingien, pièce maîtresse dans l’appareil commercial de l’Orléanais, lequel est fortement organisé par les empereurs carolingiens, leurs agents et les grandes abbayes de la moyenne vallée de la Loire. Si le site décline dès le milieu du Xe siècle avant une disparition au XIe siècle, c’est qu’il est la victime politique probable d’une refonte progressive du territoire, le fisc royal étant alors aux mains des Robertiens-Capétiens.
Les opérations archéologiques réalisées ces dernières années sur la commune de Mably, à 4 km au n... more Les opérations archéologiques réalisées ces dernières années sur la commune de Mably, à 4 km au nord de la ville de Roanne ont apporté de nouveaux éléments sur la zone de Bonvert. Deux fouilles archéologiques ont auparavant été menées par le bureau d'études Éveha suite au diagnostic archéologique réalisés par l'INRAP (Georges 2011) sur l'emplacement de la future ZAC de Bonvert à Mably. La première sur l'emplacement de la Zone Industrielle de Bonvert en 2013 (Delhoofs et alii 2015) et une seconde sur l'Éco-parc d'activités de Bonvert en 2014, au lieu-dit « Merlin » (Delhoofs et alii 2016 ; Tranche 1 et 2). Ces opérations ont permis de découvrir plusieurs sites archéologiques, sur une surface de plus de 10 hectares, couvrant une chronologie particulièrement étendue, de la préhistoire récente à l'époque moderne. La Tranche 3 de la fouille de l'Éco-parc de Bonvert s'est déroulée sur cinq semaines entre le 26 septembre et le 27 octobre 2017, sur une surface d'1,6 ha. Elle a permis de mettre au jour des vestiges archéologiques attestés depuis le XIVe siècle av. J.-C. jusqu'au Ve s. apr. J.-C.
Pré-programme Colloque CORPUS 2023-Université de Caen Mercredi 8 mars (9h-17h30) Accueil dès 8h 9... more Pré-programme Colloque CORPUS 2023-Université de Caen Mercredi 8 mars (9h-17h30) Accueil dès 8h 9 h : ouverture du colloque, discours des officiels • COMMuniCAtiOnS
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Pourront être abordées des études de cas sur les sites urbains et ruraux (inédits de préférence), occupés sur plusieurs siècles ou plusieurs périodes protohistoriques ou historiques, abordant plusieurs faciès possibles (site cultuel, artisanal, occupation domestique, rejets).
Ces deux fouilles sont une occasion de relire les ensembles de vaisselle utilisés à Paris au cours des siècles, de dévoiler de nouvelles formes et de préciser les chronologies en vigueur.
La première occupation est matérialisée par un réseau de fossés, puis un premier mur s'établit au-dessus, marquant l'installation de la commanderie du Temple sur ce terrain au xiie siècle, avec un espace d'inhumations. Au xiiie siècle, le mur est en partie démoli pour la mise en place de nouvelles constructions : l'abside du chœur de l’église Sainte-Marie du Temple et l'aile nord du cloître. L'occupation s'étend alors un peu plus vers l'est, mais le reste de l'enclos demeure dédié aux jardins. Un hiatus a été mis en évidence dans les niveaux d'inhumation médiévale à partir de la seconde moitié du xive siècle. À l'ouest, l'enclos demeure dédié aux jardins, et quelques constructions ont été mises au jour. Postérieures au xive siècle, elles sont largement récupérées au xvie siècle et ne figurent pas sur les représentations connues. Dans le courant du xvie siècle, la partie du cimetière située sur notre emprise est de nouveau en activité. Cette reprise d'occupation est contemporaine de la construction d'une nouvelle chapelle édifiée au début du xvie siècle dite du « Nom de Jésus ». Le caractère rural de la parcelle va perdurer jusqu'au xviie siècle. À cette période la pression foncière dans l'enclos s’accroît et les jardins sont peu à peu amputés avec la création et l'extension d'hôtels particuliers puis la construction de la « Galerie du Prince de Conti » suivie de celle de la rotonde de Pérard de Montreuil. Après la Révolution et la désaffectation religieuse de l'enclos commence son démantèlement. Les bâtiments symboliques sont détruits, seule persiste sur notre emprise la rotonde, préservée grâce à son caractère commercial renforcé par la mise en place de halles en bois.
Entre le xive et le xixe siècle, d'importants rejets de mobilier archéologique ont été pratiqués dans cet espace et on trouve notamment un abondant mobilier en verre, dont la variété et la quantité évoluent en fonction de l'époque et de la nature des rejets. Aucun élément en verre n'est antérieur à la fin du xiiie siècle et le verre médiéval, très dégradé, est rare dans cet espace, hormis dans une cave et une fosse contigüe, comblées au cours du xive siècle. La présence de verre est surtout perceptible à partir du xvie siècle et au cours des siècles suivants, où on note une consommation grandissante de vaisselle en verre mais aussi d'emballages. Si jusqu'au xviiie siècle, le verre est surtout représenté par des services de table et des verres à boire classiques, issus de contextes jugés domestiques, la présence des galeries commerciales changent la nature des rejets dès la fin du xviiie avec une quantité très importante de bouteilles, parfois gravées, de fioles et de flacons divers. La présence de jardins permet aussi de mettre en évidence quelques formes plus rares comme les cloches horticoles.
L’important corpus de petit mobilier découvert aux Chesnats (commune de La Chapelle-Saint-Mesmin, Loiret) a été l’occasion d’étudier un lot de près de 1 500 artefacts en métal, verre, os et céramique, datés entre le VIe et le XIe siècle, dans une occupation rurale d’apparence classique. Grâce à une contextualisation archéologique fine, nous avons pu mettre en évidence une dynamique de consommation fort différente d’une période à l’autre. Si le petit mobilier des VIe – VIIIe siècles est « ordinaire », avec un lot peu étoffé et peu varié, le corpus de la fin du VIIIe – IXe siècle est particulièrement « riche » : avec plus de 850 objets, il s’agit du corpus le plus important de Francie occidentale pour cette période. Le travail effectué, combinant des analyses typologiques et des biographies d’objets replacées d’abord dans le contexte du site, puis dans un contexte local, régional et extra-régional, a démontré le potentiel interprétatif des artefacts pour l’analyse fonctionnelle et culturelle d’un site. Nous avons donc mis en évidence des espaces artisanaux, dont un probable gynécée avec une chaîne opératoire complète, utilisant des techniques innovantes pour l’époque. De même, la présence de mobilier provenant des îles britanniques et des rives de la Baltique nous oriente vers un site fréquenté par une population étrangère. L’utilisation de courbes de datation pondérée et d’une géolocalisation datée quasiment appliquée à tous les types d’objet suggèrent également que l’objet archéologique est une source d’histoire économique, susceptible d’indiquer des périodes de croissance, de dynamisme dans la diffusion des marchandises et donc d’un accès au marché qui peut être très différent d’une région à l’autre. L’Orléanais semble ainsi être une zone très dynamique, notamment d’un point de vue agricole, artisanal et commercial. Une étude historique complète cette analyse afin d’évaluer si ces interprétations sont recevables. Ce travail nous a amené à considérer le statut du site à différentes périodes : il est ainsi proposé que le site des Chesnats, après avoir été un établissement agricole installé à proximité d’une villa antique, puisse devenir, au cours du IXe siècle, un centre de gestion d’un grand domaine carolingien, pièce maîtresse dans l’appareil commercial de l’Orléanais, lequel est fortement organisé par les empereurs carolingiens, leurs agents et les grandes abbayes de la moyenne vallée de la Loire. Si le site décline dès le milieu du Xe siècle avant une disparition au XIe siècle, c’est qu’il est la victime politique probable d’une refonte progressive du territoire, le fisc royal étant alors aux mains des Robertiens-Capétiens.