Magalie Guérit

sous la direction de Yves HENIGFELD et Édith PEYTREMANN
Actes des XLe Journées internationales
de l'Association française d'Archéologie mérovingienne
Nantes (Loire-Atlantique), 3-5 octobre 2019
Tome XXXVII des Mémoires de l'Association française
d'Archéologie mérovingienne

Le site de Vigneux-sur-Seine « Le Clos de la Regale » (Essonne) a ete fouille en 2007/2008 sur une surface de 5,5 ha, prealablement a la realisation d’un amenagement pavillonnaire. La parcelle occupe un rebord de plateau borde par l’Oly, un ru affluent de la Seine, et presente une forte declivite nord-est. Le site est frequente depuis le Bronze final, avec une sepulture a incineration, a priori isolee. Ces occupations perennes ne concernent toutefois que La Tene C2 / D1, l’Antiquite et le Moyen-âge.

Précédant la construction d'une maison, une fouille aux abords du Pègue (Drôme) a mis en évidence l'entrée d'une agglomération secondaire antique. L'évolution de ce quartier a été observée entre la première moitié du Ier et la première moitié du Ve siècle. une activité artisanale s'y développe comme le montrent deux ateliers de verriers en activité entre la fin du IIe et le début du IIIe siècle.

Les bains antiques de Cinais (Indre-et-Loire) ont été mis au jour à l’occasion des travaux de terrassement d’un bassin d’assainissement de 450 m2. La présence en abondance d’éléments architecturaux et de mobilier a permis de stopper temporairement les travaux et de mettre en place une fouille exécutée par l’État dont la réalisation a été confiée à l’Inrap. Cette intervention a mis en évidence un ensemble thermal fréquenté du IIe au IVe s. ap. J.-C. Les deux premiers états des IIe-IIIe s. connaissent peu de modifications et montrent un bâtiment s’ouvrant sur une palestre et disposant d’une salle tiède au sud. L’hypocauste repose sur des pilettes et le programme de bain met en œuvre un circuit en ligne de type rétrograde. Au nord-ouest, on note la conservation très partielle d’un second ensemble thermal non daté. À la fin du IIIe s., un bassin d’immersion collectif est ajouté au premier ensemble avant qu’une large partie des salles et de la palestre soit touchée par un incendie. Les réfections et extensions datées précisément du tout début du IVe s. sont associées à l’abandon du système d’hypocauste sur pilettes au profit de canaux, mais le changement le plus important est la mise en place d’un parcours circulaire dextrogyre, un type relativement rare dans les provinces romaines. À cette date, les installations de bains atteignent une superficie de 95 m2. Les objets en relation avec le transport et le commerce sont largement illustrés : on relève la présence de pièces de harnachement, de poids de pesée, mais surtout de nombreuses monnaies. Ces éléments et la situation topographique du site laissent supposer que ces bains sont associés à une petite agglomération secondaire, en relation avec un carrefour routier et un point de rupture de charge sur la Vienne.
The roman bathhouse of Cinais (Indre-et-Loire, France) was discovered during the digging of a 450 m2 drainage basin. The abundance of architectural elements and furniture made it possible to temporarily halt the work and to set up an urgent rescue excavation. This intervention made it possible to identify a thermal complex frequented from the 2nd to the 4th century AD. The first two states of the 2nd-3rd century have few changes and show a building opening onto a palestra with a warm room to the south. The hypocaust is based on pilae stacks and the bathing program implements a retrograde in-line circuit. In the north-west, we note the very partial conservation of a second undated thermal baths system. At the end of the 3rd century, a collective immersion basin is inserted into the complex before a fire affected a large part of the halls and the palestra. The repairs and extensions at the very beginning of the 4th century were associated with the abandon of the hypocaust pilae system in favour of canals, but the most important change was the introduction of a dextrogyrous circular circuit, a relatively rare type in the Roman provinces. At that time, the bathing facilities covered an area of 95 m2. Among the metal furniture, transport and trade are widely illustrated, with the presence of harnesses, weights and especially many coins. These elements and the topographical situation of the site suggest that these thermal baths are associated with a small secondary agglomeration, in relation to a road junction and a load breaking point on the river Vienne.