Vecteur majeur des dynamiques sociales du monde contemporain, la mobilite est aujourd’hui l’un de... more Vecteur majeur des dynamiques sociales du monde contemporain, la mobilite est aujourd’hui l’un des concepts les mieux partages en sciences humaines et sociales. Cet ouvrage thematise la mobilite, ainsi que d’autres concepts lies, comme la circulation, la globalisation, le projet migratoire, la mobilite etudiante, en les eclairant du point de vue geographique, sociologique, sociolinguistique et semiologique. On se focalise sur les mouvements migratoires observes dans l’espace francophone (Maghreb, France, Canada), en particulier au depart de l’Algerie. Quels outils methodologiques et theoriques permettent de caracteriser les mobilites contemporaines ? Quels sont les apports des sciences humaines et sociales dans la maniere de les apprehender ? De quelle maniere les mobilites langagieres sont-elles imbriquees aux mobilites geographiques et sociales ? Des lors, quelles dynamiques et reconfigurations identitaires observe-t-on chez l’etudiant en mobilite ?
What does the expression “linguistic integration” mean? The object of this article is to explore ... more What does the expression “linguistic integration” mean? The object of this article is to explore its meaning in institutional and scientific discourse, with the aim of bringing it a precise definition able to improve its appropriateness in the field of sociolinguistics. The main hypothesis is that the expression does not “say” what it means, in all the meanings of that word. Firstly, linguistic analysis hows that the semantic make-up of the phrase contributes to maintaining the myth of language’s primordial, selfstanding role in the processes of integration. Secondly, the meanings of the expression’s occurrences in academic and institutional discourse show strong variation among users and among the sociopolitical contexts in which they appear without clear definition. This lack of theoretical anchoring leads to usage which is both imprecise and marked. Drawing on the foregoing discursive and linguistic analysis, we propose that within scientific research the expression “linguistic integration” be restricted to the micro context, in which migrants express and recount how one or more languages have been an factor, a barrier, an object of desire or of rejection in their processes of integration.
Vecteur majeur des dynamiques sociales du monde contemporain, la mobilite est aujourd’hui l’un de... more Vecteur majeur des dynamiques sociales du monde contemporain, la mobilite est aujourd’hui l’un des concepts les mieux partages en sciences humaines et sociales. Cet ouvrage thematise la mobilite, ainsi que d’autres concepts lies, comme la circulation, la globalisation, le projet migratoire, la mobilite etudiante, en les eclairant du point de vue geographique, sociologique, sociolinguistique et semiologique. On se focalise sur les mouvements migratoires observes dans l’espace francophone (Maghreb, France, Canada), en particulier au depart de l’Algerie. Quels outils methodologiques et theoriques permettent de caracteriser les mobilites contemporaines ? Quels sont les apports des sciences humaines et sociales dans la maniere de les apprehender ? De quelle maniere les mobilites langagieres sont-elles imbriquees aux mobilites geographiques et sociales ? Des lors, quelles dynamiques et reconfigurations identitaires observe-t-on chez l’etudiant en mobilite ?
What does the expression “linguistic integration” mean? The object of this article is to explore ... more What does the expression “linguistic integration” mean? The object of this article is to explore its meaning in institutional and scientific discourse, with the aim of bringing it a precise definition able to improve its appropriateness in the field of sociolinguistics. The main hypothesis is that the expression does not “say” what it means, in all the meanings of that word. Firstly, linguistic analysis hows that the semantic make-up of the phrase contributes to maintaining the myth of language’s primordial, selfstanding role in the processes of integration. Secondly, the meanings of the expression’s occurrences in academic and institutional discourse show strong variation among users and among the sociopolitical contexts in which they appear without clear definition. This lack of theoretical anchoring leads to usage which is both imprecise and marked. Drawing on the foregoing discursive and linguistic analysis, we propose that within scientific research the expression “linguistic integration” be restricted to the micro context, in which migrants express and recount how one or more languages have been an factor, a barrier, an object of desire or of rejection in their processes of integration.
(English below)
Figure de proue de la conception occidentale d’un monde globalisé, le concept de... more (English below)
Figure de proue de la conception occidentale d’un monde globalisé, le concept de MOBILITÉ est aussi très largement exploité dans différents paradigmes théoriques en sciences humaines et sociales. Les auteures, sociolinguistes, retracent le profil de cette notion, partant des discours tenus à propos dans leur propre discipline. Le 1er chapitre fait état d’une réappropriation du concept issu des sciences humaines, principalement de la géographie, sans reconceptualisation disciplinaire. D’autre part, élaboré discursivement dans des positions non topicalisées, le terme MOBILITÉ est davantage un présupposé qu’un véritable objet du discours. Le chapitre 2 est consacré à la recherche de l’émergence conceptuelle de MOBILITÉ dans le discours sociale par l’étude des usages discursifs plus généraux, rendue possible par le corpus Frantext (base de données textuelle accessible en ligne, constituée de données littéraires et de presse contemporaine et historique). Autant qu’il reste insaisissable en sciences du langage, l’ancrage du concept de MOBILITÉ en sciences humaines est solide. L’émergence du concept en géographie humaine et en sociologie (que l’on retrouve également en anthropologie, en sciences politiques), partant de l’espace physique et de l’exploration concrète de cet espace, est l’objet du chapitre 3. Le chapitre 4 revient aux travaux des sociolinguistes qui, le plus souvent contribuent à répercuter l’injonction à la mobilité constatée dans le monde social, en adoptant la MOBILITÉ comme donnée d’étude centrale sans en assurer une conceptualisation réelle, s’efforcent néanmoins de créer de nouveaux paradigmes théoriques, distinguant une tradition nord-américaine et une approche européenne, permettant de dépasser la grammaire (la linguistique d’un système où tout se tient) en rapprochant les sciences du langage des sciences humaines. Le 5ème et dernier chapitre de cet ouvrage propose une conceptualisation de la MOBILITÉ propre à notre domaine, la sociolinguistique, qui se veut respectueuse à la fois des filiations interdisciplinaires et des objets d’étude dans la mire des sociolinguistes depuis plus d’un demi-siècle. Les propositions concrètes données dans ce chapitre visent à rendre opérationnelle la MOBILITÉ pour les sciences du langage, en l’inscrivant au centre d’une linguistique désireuse d’appréhender les langues et les discours qui en témoignent comme des entités foncièrement dynamiques au sein d’un système complexe.
L’originalité de cet ouvrage tient également dans le fait que, pour approfondir les constats et propositions précédemment listés, les auteures ont invité des chercheur/es de disciplines affines comme la sociologie et la philosophie (Ch. Mincke, J.-F. Dupeyron, C. De Gourcy) à éclairer la notion par un objet d’étude relatif à leur domaine (criminologie, éducation et immigration).
Témoignage de ce procédé humain élémentaire qui consiste à forger nos représentations les plus abstraites à partir de l’espace perceptible, le propos de notre ouvrage encourage à comprendre la mobilité comme construction d’un « chez soi » dans le langage, bien au-delà des idéologies libérales.
Figurehead of the Western understanding of a globalized world, the concept of mobility is also largely exploited in various theoretical paradigms of the humanities and social sciences. With the discourse held on this topic in their own field as a starting point, the authors, sociolinguists, chart the complete profile of this notion. The first chapter reports on the reapproprating of this concept originally derived from humanities – mainly geography – without reconceptualization. Furthermore, it also describes the term MOBILITY as an implicit assumption rather than a real discourse object, when it is imbedded in the discourse in non-topical positions. The second chapter is dedicated to the research of the conceptual advent of MOBILITY in social discourse, through the study of more general discourse-based uses; this research is made possible through the Frantext corpus, an online-accessible textual database of literary and historical and contemporary written media data. As much as it remains elusive in language sciences, the concept of mobility as a strong foothold in the humanities. The emergence of the concept in human geography and sociology (but also found in anthropology and political sciences), starting from physical space and its concrete exploration, is the topic of the third chapter. Chapter four returns to the works of sociolinguists who, more often than not, contribute to echo the injunction to mobility observed throughout the social world by adopting mobility as central study object without ensuring a substantial conceptualization, but who nonetheless attempt to create new theoretical paradigms. This posture also contributes to distinguishing a North American tradition from a European approach, and to transcend grammar (the linguistic study of a self-contained system), by bringing the language sciences closer to social sciences and humanities. The fifth and last chapter of this book proposes a conceptualization of mobility specific to our field, sociolinguistics, that is respectful both of the interdisciplinary kinships and of the study objects that sociolinguists have directed their attention towards for over half a century. The concrete propositions laid out in this chapter aim at rendering mobility operational to language sciences, by putting it at the center of a practice of linguistics which considers languages and the discourses that express them as fundamentally dynamic entities part of a complex system. The originality of this publication in part lies in the fact that, to delve into the observations and propositions listed above, the authors have invited researchers from adjacent fields such as sociology and philosophy (Ch. Mincke, J.-F. Dupeyron, C. De Gourcy) to shed light on the notion through study objects pertinaing to their field (criminology, education, and immigration).
Evidence of this primary human process which consists in constructing our abstract representations from the perceptible space surrounding us, the scope of our book is an invitation to understand mobility as a construction of a “home” within language, far beyond liberal ideologies.
Vecteur majeur des dynamiques sociales du monde contemporain, la mobilité est aujourd’hui l’un de... more Vecteur majeur des dynamiques sociales du monde contemporain, la mobilité est aujourd’hui l’un des concepts les mieux partagés en sciences humaines et sociales. Cet ouvrage thématise la mobilité, ainsi que d’autres concepts liés, comme la circulation, la globalisation, le projet migratoire, la mobilité étudiante, en les éclairant du point de vue géographique, sociologique, sociolinguistique et sémiologique. On se focalise sur les mouvements migratoires observés dans l’espace francophone (Maghreb, France, Canada), en particulier au départ de l’Algérie. Quels outils méthodologiques et théoriques permettent de caractériser les mobilités contemporaines ? Quels sont les apports des sciences humaines et sociales dans la manière de les appréhender ? De quelle manière les mobilités langagières sont-elles imbriquées aux mobilités géographiques et sociales ? Dès lors, quelles dynamiques et reconfigurations identitaires observe-t-on chez l’étudiant en mobilité ? L’ouvrage s’inscrit dans le cadre du programme scientifique CEM, « Dynamiques spatiales, langagières, identitaires, de la circulation migratoire étudiante » (Maghreb, France et Canada) porté par des chercheures en sciences du langage Anne-Sophie Calinon, Nathalie Thamin (université Bourgogne Franche-Comté) et Katja Ploog (université d’Orléans) en collaboration avec Mohammed Zakaria Ali-Bencherif et Azzeddine Mahieddine (université de Tlemcen, Algérie).
(English below)
Cet ouvrage se base sur l’argument que l’étude linguistique possède une pertinen... more (English below)
Cet ouvrage se base sur l’argument que l’étude linguistique possède une pertinence certaine pour la réflexion didactique, et, pour ce faire, de focaliser en particulier les données orales. Partant du constat d’une sous-description de l’oral dans les domaines relatifs à l’étude de la langue, nous tentons de relever le triple défi de i) problématiser les caractéristiques interactionnelles des usages parlés et ii) les décrire du point de vue structurel pour en expliciter le statut par rapport la langue, et enfin, iii) faire bénéficier la didactique des acquis descriptifs et théoriques en les transposant à la salle de classe, aussi bien en FLE (français langue étrangère) qu’en FLM (français langue maternelle). Les contributions tissent des liens entre les tendances récentes en linguistique interactionnelle et l’élaboration des dispositifs didactiques, visant ainsi à faire émerger une véritable compétence d’interaction chez les sujet apprenants (5 dans l’optique de la linguistique interactionnelle (C. Kerbrat‐Orecchioni, K. Ploog, A.-S. Calinon, S. Fiorèse et C. Sarré et 4 proposant une exploitation didactique de (grands) corpus (M. Pires, C. Vaguer, M. Skrovec, B. Hamma). Cet ouvrage s’adresse aux enseignants du français — FLM, FLS (français langue seconde) ou FLE — et aux enseignants-chercheurs en sciences du langage / didactique du français et des langues. Il a pour objectif par ailleurs d’encourager les doctorants et jeunes chercheurs en didactique à investir dans des problématiques autour des corpus linguistiques, champ encore largement sous-exploité dans la recherche sur l’enseignement du français.
Although the oral modality has received more attention in the field of language didactics (Lhote,1995 ; Parpette, 1997 ; Weber, 2012), the documentation of its characteristics by linguists still only rarely crosses the threshold of the classroom; the teaching of grammar remains firmly tethered to written language, and only marginally takes into account oral phenomenons, a fact lamented by several didactics researchers (Delahaie, 2010). Frequently, the teaching of oral language is limited to a phonetic or sound-based approach, usually made to correspond to the written language, which acts as a base to the establishment of grammar, and the only one benefiting from a constructed metalanguage. Furthermore, the didactic representation of the structural characteristics of oral language concerns itself little with the fact that oral production remains proportional to the interaction situation that generates it. This book bases itself on the argument that linguistic research is assuredly relevant to didactic consideration, which must, to support it, particularly focus on oral data. Based on the observation of a lack of description of the oral modality in fields related to the study of language, we will take up the triple challenge of: i) problematizing the interactional characteristics of the use of spoken language and ii) describing them from a structural standpoint to establish their status relative to language, and finally, iii) allowing the field of didactics to benefit from these descriptive and theoretical developments by transposing them into the classroom, whether in French as a First (FLM), as a Second (FLS), or Foreign Language (FLE). The various contributions present in this book forge links between recent trends in interactional linguistics and the elaboration of didactical frameworks, with the aim of stimulating the emergence of real interaction skills in learners (5), from an interactional linguistic standpoint (C. Kerbrat‐Orecchioni, K. Ploog, A.-S. Calinon, S. Fiorèse & C. Sarré, and four suggesting a didactic exploitation of (large) corpora: M. Pires, C. Vaguer, M. Skrovec & B. Hamma). This book is aimed at French teachers (whether of FLM, FLS, or FLE), as well as researchers in linguistics and the didactics of French or other languages. It also hopes to stimulate interest among PhD students and junior researchers in didactics for topics related to linguistic corpora—a field that is still largely under-exploited in research on the teaching of French.
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Papers by Anne-Sophie Calinon
Figure de proue de la conception occidentale d’un monde globalisé, le concept de MOBILITÉ est aussi très largement exploité dans différents paradigmes théoriques en sciences humaines et sociales. Les auteures, sociolinguistes, retracent le profil de cette notion, partant des discours tenus à propos dans leur propre discipline. Le 1er chapitre fait état d’une réappropriation du concept issu des sciences humaines, principalement de la géographie, sans reconceptualisation disciplinaire. D’autre part, élaboré discursivement dans des positions non topicalisées, le terme MOBILITÉ est davantage un présupposé qu’un véritable objet du discours.
Le chapitre 2 est consacré à la recherche de l’émergence conceptuelle de MOBILITÉ dans le discours sociale par l’étude des usages discursifs plus généraux, rendue possible par le corpus Frantext (base de données textuelle accessible en ligne, constituée de données littéraires et de presse contemporaine et historique).
Autant qu’il reste insaisissable en sciences du langage, l’ancrage du concept de MOBILITÉ en sciences humaines est solide. L’émergence du concept en géographie humaine et en sociologie (que l’on retrouve également en anthropologie, en sciences politiques), partant de l’espace physique et de l’exploration concrète de cet espace, est l’objet du chapitre 3.
Le chapitre 4 revient aux travaux des sociolinguistes qui, le plus souvent contribuent à répercuter l’injonction à la mobilité constatée dans le monde social, en adoptant la MOBILITÉ comme donnée d’étude centrale sans en assurer une conceptualisation réelle, s’efforcent néanmoins de créer de nouveaux paradigmes théoriques, distinguant une tradition nord-américaine et une approche européenne, permettant de dépasser la grammaire (la linguistique d’un système où tout se tient) en rapprochant les sciences du langage des sciences humaines.
Le 5ème et dernier chapitre de cet ouvrage propose une conceptualisation de la MOBILITÉ propre à notre domaine, la sociolinguistique, qui se veut respectueuse à la fois des filiations interdisciplinaires et des objets d’étude dans la mire des sociolinguistes depuis plus d’un demi-siècle. Les propositions concrètes données dans ce chapitre visent à rendre opérationnelle la MOBILITÉ pour les sciences du langage, en l’inscrivant au centre d’une linguistique désireuse d’appréhender les langues et les discours qui en témoignent comme des entités foncièrement dynamiques au sein d’un système complexe.
L’originalité de cet ouvrage tient également dans le fait que, pour approfondir les constats et propositions précédemment listés, les auteures ont invité des chercheur/es de disciplines affines comme la sociologie et la philosophie (Ch. Mincke, J.-F. Dupeyron, C. De Gourcy) à éclairer la notion par un objet d’étude relatif à leur domaine (criminologie, éducation et immigration).
Témoignage de ce procédé humain élémentaire qui consiste à forger nos représentations les plus abstraites à partir de l’espace perceptible, le propos de notre ouvrage encourage à comprendre la mobilité comme construction d’un « chez soi » dans le langage, bien au-delà des idéologies libérales.
Figurehead of the Western understanding of a globalized world, the concept of mobility is also largely exploited in various theoretical paradigms of the humanities and social sciences. With the discourse held on this topic in their own field as a starting point, the authors, sociolinguists, chart the complete profile of this notion. The first chapter reports on the reapproprating of this concept originally derived from humanities – mainly geography – without reconceptualization. Furthermore, it also describes the term MOBILITY as an implicit assumption rather than a real discourse object, when it is imbedded in the discourse in non-topical positions.
The second chapter is dedicated to the research of the conceptual advent of MOBILITY in social discourse, through the study of more general discourse-based uses; this research is made possible through the Frantext corpus, an online-accessible textual database of literary and historical and contemporary written media data.
As much as it remains elusive in language sciences, the concept of mobility as a strong foothold in the humanities. The emergence of the concept in human geography and sociology (but also found in anthropology and political sciences), starting from physical space and its concrete exploration, is the topic of the third chapter.
Chapter four returns to the works of sociolinguists who, more often than not, contribute to echo the injunction to mobility observed throughout the social world by adopting mobility as central study object without ensuring a substantial conceptualization, but who nonetheless attempt to create new theoretical paradigms. This posture also contributes to distinguishing a North American tradition from a European approach, and to transcend grammar (the linguistic study of a self-contained system), by bringing the language sciences closer to social sciences and humanities.
The fifth and last chapter of this book proposes a conceptualization of mobility specific to our field, sociolinguistics, that is respectful both of the interdisciplinary kinships and of the study objects that sociolinguists have directed their attention towards for over half a century. The concrete propositions laid out in this chapter aim at rendering mobility operational to language sciences, by putting it at the center of a practice of linguistics which considers languages and the discourses that express them as fundamentally dynamic entities part of a complex system.
The originality of this publication in part lies in the fact that, to delve into the observations and propositions listed above, the authors have invited researchers from adjacent fields such as sociology and philosophy (Ch. Mincke, J.-F. Dupeyron, C. De Gourcy) to shed light on the notion through study objects pertinaing to their field (criminology, education, and immigration).
Evidence of this primary human process which consists in constructing our abstract representations from the perceptible space surrounding us, the scope of our book is an invitation to understand mobility as a construction of a “home” within language, far beyond liberal ideologies.
L’ouvrage s’inscrit dans le cadre du programme scientifique CEM, « Dynamiques spatiales, langagières, identitaires, de la circulation migratoire étudiante » (Maghreb, France et Canada) porté par des chercheures en sciences du langage Anne-Sophie Calinon, Nathalie Thamin (université Bourgogne Franche-Comté) et Katja Ploog (université d’Orléans) en collaboration avec Mohammed Zakaria Ali-Bencherif et Azzeddine Mahieddine (université de Tlemcen, Algérie).
Cet ouvrage se base sur l’argument que l’étude linguistique possède une pertinence certaine pour la réflexion didactique, et, pour ce faire, de focaliser en particulier les données orales. Partant du constat d’une sous-description de l’oral dans les domaines relatifs à l’étude de la langue, nous tentons de relever le triple défi de i) problématiser les caractéristiques interactionnelles des usages parlés et ii) les décrire du point de vue structurel pour en expliciter le statut par rapport la langue, et enfin, iii) faire bénéficier la didactique des acquis descriptifs et théoriques en les transposant à la salle de classe, aussi bien en FLE (français langue étrangère) qu’en FLM (français langue maternelle). Les contributions tissent des liens entre les tendances récentes en linguistique interactionnelle et l’élaboration des dispositifs didactiques, visant ainsi à faire émerger une véritable compétence d’interaction chez les sujet apprenants (5 dans l’optique de la linguistique interactionnelle (C. Kerbrat‐Orecchioni, K. Ploog, A.-S. Calinon, S. Fiorèse et C. Sarré et 4 proposant une exploitation didactique de (grands) corpus (M. Pires, C. Vaguer, M. Skrovec, B. Hamma).
Cet ouvrage s’adresse aux enseignants du français — FLM, FLS (français langue seconde) ou FLE — et aux enseignants-chercheurs en sciences du langage / didactique du français et des langues. Il a pour objectif par ailleurs d’encourager les doctorants et jeunes chercheurs en didactique à investir dans des problématiques autour des corpus linguistiques, champ encore largement sous-exploité dans la recherche sur l’enseignement du français.
Although the oral modality has received more attention in the field of language didactics (Lhote,1995 ; Parpette, 1997 ; Weber, 2012), the documentation of its characteristics by linguists still only rarely crosses the threshold of the classroom; the teaching of grammar remains firmly tethered to written language, and only marginally takes into account oral phenomenons, a fact lamented by several didactics researchers (Delahaie, 2010). Frequently, the teaching of oral language is limited to a phonetic or sound-based approach, usually made to correspond to the written language, which acts as a base to the establishment of grammar, and the only one benefiting from a constructed metalanguage. Furthermore, the didactic representation of the structural characteristics of oral language concerns itself little with the fact that oral production remains proportional to the interaction situation that generates it.
This book bases itself on the argument that linguistic research is assuredly relevant to didactic consideration, which must, to support it, particularly focus on oral data. Based on the observation of a lack of description of the oral modality in fields related to the study of language, we will take up the triple challenge of: i) problematizing the interactional characteristics of the use of spoken language and ii) describing them from a structural standpoint to establish their status relative to language, and finally, iii) allowing the field of didactics to benefit from these descriptive and theoretical developments by transposing them into the classroom, whether in French as a First (FLM), as a Second (FLS), or Foreign Language (FLE).
The various contributions present in this book forge links between recent trends in interactional linguistics and the elaboration of didactical frameworks, with the aim of stimulating the emergence of real interaction skills in learners (5), from an interactional linguistic standpoint (C. Kerbrat‐Orecchioni, K. Ploog, A.-S. Calinon, S. Fiorèse & C. Sarré, and four suggesting a didactic exploitation of (large) corpora: M. Pires, C. Vaguer, M. Skrovec & B. Hamma).
This book is aimed at French teachers (whether of FLM, FLS, or FLE), as well as researchers in linguistics and the didactics of French or other languages. It also hopes to stimulate interest among PhD students and junior researchers in didactics for topics related to linguistic corpora—a field that is still largely under-exploited in research on the teaching of French.