C'est parfois dans l'œuvre de Céline Dion que l'on tombe sur la clé de la personnalité des gens que l'on méconnaît. Sur D'elles, album de la Castafiore québécoise paru en 2007, on trouve ainsi le titre Je ne suis pas celle, dont le texte avait été écrit par Christine Orban. Mariée depuis plus de trente ans avec celui que certains surnomment « le Robert Redford de l'édition française » (Olivier Orban, ex-patron de Plon), la romancière est un visage du Tout-Paris - au jeu des 7 familles, on la classerait plus spontanément dans celle d'Arielle Dombasle que dans celle, mettons, d'Annie Ernaux. Et si cette femme du gratin n'était pas celle que l'on croit? Dans l'appartement cossu où elle nous reçoit, à deux pas du palais du Luxembourg, elle se confesse à nous: « Je suis sûrement contradictoire - c'est mon seul côté pascalien! L'image que je donne me dessert et ne ressemble pas à la réalité., siècle dur, les précieuses étaient des femmes un peu libérées qui lisaient, s'intéressaient à l'art. En même temps, elles étaient de sensibilité janséniste, comme Mme de Lafayette ou Mme de Sévigné. Quant à Mme de Sablé, elle tenait carrément salon à Port-Royal! Expression paradoxale: tenir salon à PortRoyal. Mais ça ne choquait personne… »
