Ce soir, hier, après-demain, la semaine prochaine, dans une heure... Pour nous, parents, la signification de ces mots est limpide. Mais qu’en est-il pour nos enfants ? « Le temps est un concept abstrait, revêtant plusieurs sens, qui s’acquiert au fil de leur développement », assure Sylvie Droit-Volet, docteur en psychologie et professeure au Laboratoire de psychologie sociale et cognitive (CNRS) de l’université Clermont Auvergne. « Dès le plus jeune âge, le cerveau est déjà prédisposé à appréhender le temps, car il est doté d’une sorte d’horloge cérébrale. Les nourrissons font l’expérience de la durée des choses et des événements, par exemple celle qui s’écoule entre deux tétées. » Dès leurs premiers jours d’existence, les moments qu’ils vivent et qui se répètent leur permettent d’être capables de saisir la notion de durée.
Un espace-temps pas toujours bien jugé
Comme les adultes, », explique Sylvie Droit-Volet. «. » Selon les chercheurs, jusqu’à l’âge de 9 ans, les enfants sont davantage soumis à ces perceptions faussées du temps. « précise la chercheuse. » Plusieurs études montrent ainsi que, dès l’âge de 4 ans, les enfants expriment la vitesse du passage du temps selon les émotions qu’ils ressentent, bien plus que les adultes.