Pluri'elles
Par Marie Delcourt
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À propos de ce livre électronique
Ces dix femmes vont chacune à leur manière, aimer, souffrir, se taire, s'enfuir, rêver, espérer, créer... Vivre!
A la lecture de ces histoires, à vous de trouver la réalité dans la fiction, l'invention dans le concret, de démêler le vrai du faux, de découvrir si la vie est plus cruelle que l'imaginaire.
Marie Delcourt
Marie Delcourt est née en 1962 dans le Nord de la France. Enfant unique, elle lit beaucoup et écrit dès son adolescence des poèmes, des histoires courtes. A 39 ans, ses études tardives en communication réactivent son envie d'écrire au travers d'articles professionnels sur le web. C'est finalement en 2012 qu'en intégrant l'atelier d'écriture de Chaumont-en-Vexin, son vieux rêve d'être publiée ressurgit. Elle participe aux ouvrages communs et continue à écrire des nouvelles en parallèle.
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Aperçu du livre
Pluri'elles - Marie Delcourt
Table des matières
Préface
La maison d’en face
Amour Amor
Le Dix, vers Fay…
Fleuri Myosotis
Vingt-quatre (X)
La descente
Mon amie française
Etre et avoir été
7h17
Des vacances de rêve
Remerciements
Préface
Avec Pluri’elles, il faut lire entre les lignes, relire chaque histoire pour en extraire l’essence, les sens aux abois. Chacune de ces dix histoires est à la fois forte et puissante, émouvante et drôle. Ce recueil est comme un bon vin, il s’agit d’une cave d’où sortent les meilleurs textes pour le plaisir du lecteur. A travers ces pages, on trouve des rouges gouleyant vieux de plusieurs dizaines d’années et des blancs provenants de vignes plus récentes. Un beau mélange pour accompagner une lecture riche en émotions.
Marie Delcourt écrit depuis quelques temps déjà, bien avant d’avoir un jour pensé sortir son premier livre et participer à un atelier d’écriture.
Son travail méritait bien un recueil et je suis heureux de le voir ici entre vos mains. Vous ne serez pas déçu par ces dix nouvelles, vous ne pourrez qu’être agréablement surpris. Marie présente ici des tranches de vies, des vues à un instant T, des instantanés d’êtres humains comme vous et moi. Il s’agit de femmes qui vivent leur vie comme chacun d’entre nous sauf qu’un jour, un événement, un acte, un détail conduit à porter un regard dessus.
Elle traite de la vie, de tristesses passagères, d’issues ensoleillées, de mélancoliques blues et de lents slows. Elle prend des photographies d’une situation qui mérite qu’on s’y attarde. Vous y trouverez des luttes contre soi-même, une violence conjugale, une peine de coeur, un fantasme inassouvi ou bien encore une quête d’identité. Toutes ces histoires sont racontées avec énormément de réalisme et tout en poésie.
Lorsqu’elle a commencé à participer aux recueils de l’atelier d’écriture, elle avait toujours le texte pour le livre et d’autres qui surgissaient d’exercices, de ses noires pensées. Je lui ai toujours suggéré de les réunir en un livre. Et le voilà, en parallèle de l’atelier d’écriture, en parallèle de sa vie, à la perpendiculaire de son quotidien.
Je vous conseille vivement de tourner cette page, de vous laisser aller avec l’inconnu, de vous laisser prendre dans la toile de cette auteure à découvrir.
Je vous souhaite une douce lecture à la vue de ces mots, au toucher de ces feuilles, à l’ouïe de ces femmes qui vous parlent, au goût de trop peu à la fin de la lecture, à l’odorat meurtri en devant refermer le livre.
Christophe Carreras
A Marianne, ma Lucy in the sky.
La maison d’en face
« Ne couvrez pas de voiles sinistres tout ce qui brille.
Scrutez le miroir pour découvrir le fantôme qui s’y cache. »
Anne Rice
Je retrouvais petit à petit mon identité. Je n’étais plus seulement « le cancer de la chambre 107». Toute ma révolte commençait à se raviver. Je me détestais d’être coincée dans ce lit tout blanc, désœuvrée, me livrant à des plaisirs trop sédentaires comme lire des romans à l’eau de rose ou regarder des émissions de « bonnes femmes » à la télévision, à longueur de journée.
J’avais vingt-cinq ans et mon métier, animatrice de tourisme, m’avait habituée à une vie mouvementée, aux centres d’intérêts plutôt variés, au gré de mes missions dans le monde entier. Je venais d’être opérée d’une tumeur et la semaine passée à me bourrer de pilules et à m’étourdir de piqûres m’avait anéantie. Je réclamais en vain la visite du chirurgien, seul maître à bord, seul habilité à me délivrer de cet enfer !
Des journées entières, de précieuses journées gaspillées à attendre. Attendre une visite, attendre un coup de fil, attendre le feuilleton de quatorze heures... J’étais épuisée d’attendre, épuisée de repos, gavée de sommeil. A l’annonce du diagnostic il y a trois mois, les amis s’étaient faits rares, comme effrayés d’une quelconque contagion, et mon petit ami ne venait pas me voir car, avait-il dit, « il ne se sentait pas la carrure de me voir aussi malade et incapable de m’aider à affronter une telle épreuve ». On sait que le cancer ne se transmet pas mais le malheur, sait-on jamais... Sept longs jours sans sortir de cette chambre, à voir toujours le même lit, et toujours le même panorama : ces arbres sur le déclin de l’automne, cette maison fermée aux volets verts et surtout celle au toit d’ardoise que je fixais, fascinée, chaque fois que mon regard se portait au-dehors. Cette maison où j’apercevais parfois des ombres, floues et asexuées parce que trop lointaines et me semblant littéralement hors du temps. Peut-être les avais-je tout simplement rêvées, sous l’influence des substances médicamenteuses sensées me dispenser de la douleur ?
Les paroles encourageantes du personnel hospitalier ne parvenaient pas à m’apaiser, tout allait mal, de plus en plus mal ; ma santé s’améliorait tandis que mon moral s’amenuisait. Quelle patience et quel amour de la solitude il fallait avoir pour se sentir bien ici ! Mais j’en avais fini de tester ma patience et la solitude à cette échelle ne me valait rien. J’avais l’impression de laisser mon esprit s’engourdir et que plus jamais je ne parviendrais à assumer une quelconque responsabilité ou à briller dans une soirée mondaine où je me plaisais à paraître. Je ne voyais pas la fin de ce calvaire qui me privait d’un certain nombre de distractions auxquelles mon âge et mon besoin de bouger me faisaient aspirer.
L’automne n’arrangeait rien, bien au contraire, les plaisirs des vacances et la chaleur du soleil étaient déjà bien loin et mon moral fluctuait au gré des caprices de la météo.
Un besoin de vivre me sortait pourtant par tous les pores de la peau, besoin de folies bien vite calmé par mon tempérament naturellement terre-à-terre et par mes capacités physiques pour le moins entamées.
Je fréquentais Serge depuis trois ans, un homme d’âge mûr que j’aimais profondément malgré nos rapports tumultueux en raison de son passé familial. Il était divorcé et père de deux enfants et ses relations avec son ex-femme restaient ambigües, ce qui nous amenaient à des discussions sans fin que j’aurais préféré éviter. J’avais l’impression qu’il n’avait jamais cessé de l’aimer même s’il s’en défendait avec véhémence. Pour moi, l’application qu’il mettait à satisfaire ses moindres caprices était un aveu. D’ailleurs, lors de sa dernière visite, peu avant l’annonce de ma maladie, mes doutes furent encore renforcés :
— Lou, mon chaton, je dois te parler de quelque chose : Claire voudrait que je l’accompagne aux sports d’hiver à Noël, elle dit que les enfants souffrent plus de la scission de la famille à cette période de l’année et que cela leur ferait du bien. C’est un peu mon devoir et de toutes façons tu détestes le ski !
Il prétextait de nouveau le bien-être des enfants pour satisfaire les seuls désirs de cette rivale que je haïssais. J’essayai de taire ma rancœur mais laissai transparaître malgré moi une grande lassitude :
— Mais, ta famille, j’en fais partie maintenant, tu pourrais passer les fêtes avec moi cette année...
Il ne me laissa pas finir ma phrase et entra dans une de ces colères dont il était coutumier et me lança :
— C’est ridicule, si tu me fais encore une de ces stupides scènes de jalousie à propos de Claire, autant se quitter tout de suite, notre relation doit être basée sur la confiance, Lou !
Le grand mot était lâché, j’avais perdu la bataille une fois de plus !
« Séparation », ce seul mot me faisait frémir de peur. Chaque fois, mes colères s’éteignaient à l’évocation de ce mot magique. Serge le savait et en abusait souvent. Je pouvais tout supporter mais