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Les ETERNELS ESPRIT D'EQUIPE: Esprit d'équipe
Les ETERNELS ESPRIT D'EQUIPE: Esprit d'équipe
Les ETERNELS ESPRIT D'EQUIPE: Esprit d'équipe
Livre électronique230 pages2 heures

Les ETERNELS ESPRIT D'EQUIPE: Esprit d'équipe

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À propos de ce livre électronique

Catastrophe! Pour sa propre sécurité, Stella reste enfermée à l’Académie des éternels, alors que ses amis parcourent le Québec. Au centre d’écoute, elle reçoit les demandes et les prières des humains. Mais une série d’événements graves la forcent à sortir de sa cachette angélique…

Convaincue de pouvoir se débrouiller seule, Stella désire faire ses preuves. L’apprentie se lance donc au combat… et tombe dans la gueule du loup. Pourra-t-elle compter sur ses coéquipiers et leur esprit d’équipe pour se sortir du pétrin?

Les Éternels est une collection de livres qu’il est possible de lire dans l’ordre ou pas, pour le simple plaisir de nous évader du quotidien pendant quelques heures et d’ouvrir notre cœur à la magie des anges qui nous entourent!
LangueFrançais
ÉditeurDe Mortagne
Date de sortie15 janv. 2020
ISBN9782897920418
Les ETERNELS ESPRIT D'EQUIPE: Esprit d'équipe
Auteur

Priska Poirier

Originaire de Granby, en Montérégie, Priska Poirier vit depuis plusieurs années à Candiac. Elle était enseignante au primaire lorsque l’idée du Royaume de Lénacie a germé dans son esprit. Cette série de cinq tomes vendue à plus de 70 000 exemplaires lui aura donné l’envie de vivre de sa plume et de devenir auteure à temps plein. Aujourd’hui, grâce au programme La culture à l’école, Priska sillonne le Québec et le Canada pour donner le goût de la lecture aux jeunes. En 2014, elle lance une deuxième série, Seconde Terre, et plonge tête première dans un univers de science-fiction, cette fois. En 2017, elle se lance dans une troisième série, Les Éternels, dans un univers d'anges et de magie.

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    Aperçu du livre

    Les ETERNELS ESPRIT D'EQUIPE - Priska Poirier

    FORD

    CHAPITRE 1

    IN EXTREMIS

    Avec son mètre cinquante-deux, ses cent livres et ses longs cheveux bruns, Stella ressemblait à n’importe quelle adolescente. En cette fin d’après-midi de la mi-août, elle passait donc inaperçue dans les rues de Montréal, où elle se promenait depuis maintenant plus d’une heure. La jeune éternelle, qui avait en réalité plus que les douze ans qu’elle paraissait avoir, attendait impatiemment l’heure de la fermeture de la librairie que sa mère lui avait léguée en mourant. Il y avait longtemps qu’elle n’y avait pas mis les pieds et elle souhaitait vérifier si elle parviendrait à ouvrir un des coffrets secrets d’Angéla.

    Sa mère lui avait en effet laissé de nombreux instruments angéliques ainsi que des écrins. Stella ne réussissait à déverrouiller ceux-ci que lorsqu’elle avait développé les dons qui y étaient reliés. Répartis en plusieurs endroits pour plus de sécurité, ces précieux objets étaient extrêmement bien protégés et y avoir accès demandait toujours une certaine planification, même pour elle.

    « Pourvu qu’on n’ait pas demandé aux employés de faire des heures supplémentaires », songea-t-elle en empruntant la rue de la boutique.

    La jeune fille avançait sereinement. Son nouveau stage allait commencer dans quelques jours et elle avait hâte. Jules, son mentor, avait choisi de lui confier la surveillance rapprochée d’une famille de quatre personnes. Le père et la mère travaillaient dans un hôtel de la région de l’Outaouais qu’on soupçonnait d’être sous l’emprise des forces du mal. Stella était ravie ! Elle souhaitait faire ses preuves et accumuler les bons commentaires pour poursuivre son rêve de devenir un ange guerrier comme sa mère. Combattre les forces du mal s’avérait un métier très exigeant qui nécessitait des aptitudes particulières. Peu d’anges en avaient les capacités. Si elle parvenait à garder ces gens dans le droit chemin et à déjouer les plans de l’organisation qui sévissait vraisemblablement dans cet hôtel, elle pourrait sûrement ensuite demander de suivre le cours d’attaques démoniaques et défenses angéliques, réservé aux apprentis avancés.

    À environ deux cents mètres de la librairie, un frisson désagréable la parcourut et elle sentit son estomac se soulever comme si elle allait vomir. Stella retint son souffle. Elle savait ce que cela signifiait… Un démon traînait tout près. Si elle utilisait son énergie angélique pour disparaître, il le sentirait et devinerait sa présence. Toutefois, si elle n’agissait pas et qu’il la trouvait, elle serait beaucoup plus vulnérable. Elle choisit d’accélérer le pas le plus discrètement possible. Plutôt que de continuer en ligne droite, elle bifurqua à gauche dans la première rue qu’elle croisa.

    « Pouah ! pensa-t-elle en plaçant une main devant sa bouche. Je vais être malade pour de vrai. C’est encore pire ici. »

    La peur au ventre, seule et sans protection, la jeune éternelle rebroussa chemin et poursuivit sa route vers la librairie. Voulant éviter à tout prix d’indiquer à des démons où se trouvait une de ses cachettes, elle dépassa la boutique sans s’arrêter. Environ cinq cents mètres plus loin, elle dut serrer les dents alors que les larmes lui montaient aux yeux. Il lui était impossible de continuer dans cette direction aussi.

    « Je suis encerclée ! comprit-elle. Combien sont-ils ? M’ont-ils sentie eux aussi et ont-ils deviné ma nature ? »

    Depuis son stage à Saint-Herménégilde¹, elle savait que, pour les démons, elle dégageait une mauvaise odeur. Les mains moites, Stella ne voyait pas d’autre solution que de revenir à nouveau sur ses pas et de se réfugier dans la librairie, car celle-ci était protégée contre les forces du mal. Elle extirpa son trousseau de clés de sa poche. Devant elle, un jeune employé tournait justement le panneau « Fermé », sortait et barrait la porte de la boutique.

    Stella avança innocemment en espérant qu’il partirait vite. Dès que la voiture du jeune homme fut suffisamment loin, Stella enfonça sa clé dans la serrure du commerce, entra et pianota le code de sécurité sur le clavier. Les voyants s’éteignirent et elle verrouilla immédiatement la porte. Elle courut jusqu’au fond de la librairie, passa derrière un grand rideau vert et descendit les marches d’un étroit escalier, jusqu’à une toute petite pièce de deux mètres sur deux mètres. Voilà ! Elle était saine et sauve.

    Devant elle, environ cinq cents cadres vitrés de la grosseur d’une main étaient répartis sur trois murs. Elle appuya sur les images des trois endroits où elle avait passé ses dernières vacances avec sa mère. Aussitôt, une porte s’ouvrit sur sa gauche et elle se retrouva dans un long couloir éclairé par des tubes fluorescents. Au milieu de celui-ci, un clavier sur un pied de marbre lui permit d’entrer une séquence chiffrée, et la quatrième porte sur sa droite s’entrouvrit de quelques centimètres.

    « Je me demande de quel code j’ai besoin pour ouvrir les autres portes », se questionna-t-elle pour la première fois depuis qu’elle venait dans ce lieu.

    Elle entra dans la petite pièce grise. Les choses n’avaient pas changé depuis sa dernière visite. Il ne restait que le lainage vert pomme sur un des trois mannequins sans tête. Des centaines de photos de sa mère Angéla ornaient encore les murs et différents objets se trouvaient suspendus à des crochets. Stella tournait sur elle-même. Elle n’était pas pressée. Elle désirait laisser le temps aux démons de partir. Elle observa les clichés de sa mère. Même si elle lui manquait moins qu’avant, il lui était douloureux de revoir des images d’elle. Quand donc arrêterait-elle de se dire « si au moins maman était là… » ?

    « Nous n’avons pas eu suffisamment de temps ensemble ! »

    Stella se détourna difficilement du mur et s’avança vers les dizaines de tablettes installées à différentes hauteurs, où des coffrets étaient posés. Afin d’éviter que trop de trésors soient gardés au même endroit, elle en avait déjà enlevé plusieurs pour les redistribuer dans des banques et à l’Académie. Elle saisit l’écrin sur lequel était écrit « Générosité ». Pour la première fois, elle en souleva le couvercle sans difficulté.

    « Wow ! Ça veut dire que j’ai développé ce don ! »

    À l’intérieur, sur un morceau de velours bleu marine, un médaillon de vol était posé. Contrairement à celui qu’elle portait à son cou, on aurait dit que celui-ci avait été taillé dans le marbre. De plus, des veines bleues et mauves en parcouraient la surface. Les médaillons de vol étaient extrêmement rares et Stella savait qu’il fallait presque cinquante ans et une très grande quantité d’énergie angélique pour en produire un seul. Sa mère lui en avait déjà légué un… Comment était-elle entrée en possession d’un deuxième ? Stella le prit entre ses doigts et découvrit qu’il était muni d’un petit mousqueton. Elle ouvrit la boucle métallique et l’attacha à une des ganses à la taille de son jean.

    « On dirait que le cadeau de maman est directement relié à la qualité que j’ai développée. Je possède maintenant deux médaillons de vol… deux ! C’est incroyable ! Quelle générosité ! »

    Elle se déplaça au centre de la pièce, près d’une grande malle métallique reposant sur un pied en marbre. Elle mit ses mains de chaque côté du couvercle et tenta de le soulever. Rien. Elle n’était pas encore assez puissante. Elle s’en doutait, mais fut tout de même déçue. Elle n’avait réussi à ouvrir ce coffre qu’une seule fois.

    À l’époque, elle tentait de démasquer un éternel portant un contrôleur démoniaque². L’homme l’avait rejointe dans cette pièce. Parce qu’elle n’était un ange que depuis peu et qu’elle détenait toujours l’énergie de sa mère, elle avait ouvert le gros coffre sans difficulté. Elle avait alors découvert qu’il contenait dix compartiments avec de nombreux trésors angéliques, dont son premier médaillon de vol et des verres de contact très particuliers.

    Au fil du temps, l’énergie de sa mère s’était évaporée et elle avait développé la sienne. N’étant encore qu’une apprentie, elle n’était visiblement pas assez forte pour fouiller dans la malle de nouveau. Elle avait très hâte de pouvoir finalement récupérer les autres outils qui s’y cachaient.

    Alors qu’elle s’en détournait pour s’approcher du mur des méchants, où les photos de nombreux démons et les liens existant entre eux étaient épinglés, une désagréable pensée lui traversa l’esprit.

    « Et si les démons m’attendaient ?… Plus je resterai longtemps ici, plus ils auront le temps de se préparer à m’attaquer. »

    Stella se dirigea vers le mannequin qui portait un des chandails de vol de sa mère, qu’elle enfila afin de pouvoir faire apparaître ses ailes, de devenir transparente et de s’envoler jusqu’à l’Académie dès que possible. Elle fit le tour de la pièce du regard et n’aperçut aucun instrument pour se défendre. Elle sortit dans le corridor.

    « Maman ! Avec quoi combattais-tu les démons ? »

    Dès qu’elle eut posé la question, la deuxième porte sur sa droite s’entrouvrit. La jeune fille s’y précipita. Elle se retrouva dans une pièce entièrement meublée de grandes armoires vitrées. À l’intérieur, elle vit des lances, des arcs, des couteaux et des étoiles argentées. L’un des caissons semblait ne contenir que des vêtements. Elle s’approcha d’un autre. Disposées dans une dizaine d’écrins de velours se trouvaient des bagues. Au centre de la pièce, un bouclier était rangé sur un support et, juste à côté, traînait un parapluie.

    Stella se rendit immédiatement aux armoires. Elle testa les portes : aucune ne voulut s’ouvrir. Elle tenta de prendre les bagues. Ses doigts glissaient sur les anneaux, qui semblaient peser cent livres chacun et qui refusaient de sortir de leurs cassettes.

    — Arrgggghhhh ! C’est donc bien frustrant, maman ! Pourquoi me donner accès à cette pièce si je ne peux rien y prendre ? Parce que je ne sais pas comment utiliser tout ça ? Un couteau, c’est un couteau. Je devrais être capable de me débrouiller, non ?

    Elle finit par se rabattre sur le parapluie. Elle le souleva sans problème. À quoi pourrait-il bien lui servir ? Stella était prête à parier tout ce qu’elle avait que ce ne serait pas à la protéger de la pluie. Ce moyen de défense inconnu suffirait-il ? Elle n’avait pas tellement le choix d’y croire. Elle sortit de la pièce et remonta nerveusement l’escalier qui menait à la librairie. Les démons étaient-ils partis ? Elle ne ressentait ni malaise ni haut-le-cœur. C’était une bonne nouvelle. Lentement, elle traversa la librairie. La porte était toujours fermée et verrouillée. Ça aussi, c’était positif. À travers la vitrine, elle pouvait voir les quelques passants qui marchaient sur le trottoir d’en face. Ils semblaient tous bien humains. Impossible d’en être sûre, toutefois. Elle décida de se lancer et s’approcha du petit panneau du système d’alarme. Là, elle prit une grande inspiration. Elle devait quitter les lieux.

    Stella pianota le code de sécurité et sortit en ouvrant son parapluie.

    « Sait-on jamais ! »

    Elle ferma la porte à clé et fit face à la chaussée. Elle ne ressentait toujours rien. Bien qu’encore nerveuse, elle se permit un sourire. Elle l’avait échappé belle ! Stella reprit sa route en avançant d’un bon pas. Elle avait hâte de se retrouver réellement en sécurité et jugeait qu’elle avait vécu suffisamment de sensations fortes pour la journée. Elle était quand même consciente d’avoir l’air un peu folle avec son parapluie grand ouvert alors qu’il ne pleuvait pas.

    « Après tout, quelle importance ? songea-t-elle. Je ne suis pas la première personne bizarre à se promener dans les rues de Montréal. »

    Pensant cela, elle jeta un coup d’œil autour d’elle.

    « Tiens, il n’y a plus de piétons ! » constata-t-elle.

    Au même moment, une voix retentit dans son dos.

    — Bonjour, jeune demoiselle !

    Stella se figea. Cette voix, qui résonnait dans l’air sans aucune difficulté malgré la distance, elle l’avait déjà entendue. Elle se tourna lentement. Plus loin dans la rue, à une trentaine de mètres, se tenait Albert, le chef démon qui avait ordonné l’assassinat de sa mère ! Comment se faisait-il qu’il ne déclenche aucun haut-le-cœur chez elle ?

    — Fascinant ! s’exclama l’être maléfique à la peau noire. La ressemblance est frappante. J’avoue qu’au cours de sa vie, Angéla m’a souvent surpris et a déjoué plusieurs de mes pièges. Toutefois, je savais bien qu’il était impossible qu’elle ait survécu à cette flèche. Lorsque j’ai senti son énergie lors du spectacle aérien³, ça m’a pris un bout de temps à comprendre… J’ai ensuite donné l’ordre qu’on m’informe chaque fois qu’on repérait quelqu’un dégageant ne serait-ce qu’une petite trace de son énergie. J’avais hâte de

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