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Être parent - La boîte à outils: Dix principes pour élever un enfant autonome et heureux
Être parent - La boîte à outils: Dix principes pour élever un enfant autonome et heureux
Être parent - La boîte à outils: Dix principes pour élever un enfant autonome et heureux
Livre électronique335 pages3 heures

Être parent - La boîte à outils: Dix principes pour élever un enfant autonome et heureux

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À propos de ce livre électronique

Vous désirez savoir comment bien accompagner votre enfant pour qu'il devienne un adulte responsable et autonome ? Alors ce livre est pour vous !
Être parent est un défi quotidien, et il n'existe malheureusement pas de manuel d'instruction! Cependant, pour guider son enfant vers l'autonomie et en faire un être épanoui, il existe certains principes de base. Ils vous sont présentés dans ce livre afin que vous vous sentiez mieux outillé pour jouer votre rôle. A la lecture de cette boîte à outils, vous comprendrez que :
* Le cadre, les règles et les limites ne sont pas optionnels.
* Vous devez être une source de frustration pour votre enfant.
* Les enfants agissent différemment en fonction des gens à qui ils ont affaire.
* L'apprentissage de l'autonomie est parfois difficile.
* La réalité importe peu, seule compte la perception.
* La paix finit toujours par coûter cher.
* Savoir bien se comporter n'est pas inné.
* La confiance en soi doit être bien dosée.
* Le bonheur passe par l'action.

Ponctué de faits vécus et de cas cliniques, cet ouvrage sympathique stimulera vos réflexions et sera à coup sûr une aide précieuse pour tout parent. Car l'apprentissage n'est jamais fini !
LangueFrançais
ÉditeurDe Mortagne
Date de sortie21 févr. 2018
ISBN9782896627950
Être parent - La boîte à outils: Dix principes pour élever un enfant autonome et heureux
Auteur

Ariane Hébert

Ariane Hébert est psychologue et a fondé LA BOÎTE À PSY (www.boiteapsy.com) pour répondre aux besoins des individus et des familles aux prises avec des défis particuliers. Elle est également l’initiatrice des collections de livres « La boîte à outils » et « Les racontés aux enfants », qui traitent de thématiques diversifiées telles que le TDAH, l’anxiété, la parentalité, les émotions, la gestion des écrans et plus encore. Ses ouvrages sont reconnus pour leur approche à la fois informative et accessible. Depuis 1998, Ariane Hébert excelle en tant que clinicienne dans le domaine de la consultation et de l’évaluation en santé mentale, offrant une expertise notable à une clientèle variée. Devenue conférencière et formatrice en 2010, elle a diffusé ses connaissances au Canada et en France, notamment auprès d’organismes communautaires, d’établissements scolaires et d’entreprises privées. Elle est particulièrement appréciée pour ses formations et ses capsules web, qui abordent un large éventail de sujets en psychologie.

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    Aperçu du livre

    Être parent - La boîte à outils - Ariane Hébert

    Conclusion

    On dit souvent que les enfants ne naissent pas avec un manuel d’instructions permettant de les comprendre et expliquant précisément comment les éduquer. Le rôle de parent n’est-il pas le plus exigeant de tous? Le plus ingrat, le plus accaparant, le plus énergivore et le plus contraignant, mais le plus extraordinaire aussi…

    D’un point de vue biologique, le terme «parent» renvoie au géniteur ou à la génitrice d’un enfant, à ceux qui ont participé à sa conception. Légalement parlant, il désigne la personne responsable de l’éducation d’un enfant, comme dans le cas de parents adoptifs. Mais être parent ne se limite pas à procréer ou à adopter; cela implique d’être responsable d’un enfant, d’en prendre soin, de le protéger, de le cajoler, de le récompenser, de l’éduquer, de le punir si nécessaire, de se soucier de lui, de l’aimer à s’en fendre le cœur, de le voir grandir, de le voir partir, de prier qu’on le verra revenir, et de faire tout ce qui est humainement possible – et même plus – pour ce petit être, jour après jour, sans compter et pour l’éternité.

    Même si elle est partagée par une grande majorité de gens ayant un ou plusieurs enfants, cette vision de la parentalité ne se présente pas toujours de façon aussi romancée dans le quotidien. En mère ingrate que je suis, je peux affirmer sans aucune pudeur que l’amour véritable que j’éprouve pour mes enfants, ma volonté de les protéger et ma dévotion à leur endroit sont profondément enfouis et quasi inaccessibles lorsque je reviens du travail et que je trouve des assiettes gommées, des vêtements éparpillés et des larves collées sur le divan, devant leurs écrans. C’était la même chose il y a quelques années: après que je m’étais levée de table une dizaine de fois pour raccompagner l’une ou l’autre de mes filles dans son lit, que j’avais quitté l’épicerie à la hâte en laissant mon panier dans l’allée pour faire cesser une crise ou regretté amèrement d’avoir dépensé une petite fortune pour une sortie spéciale complètement gâchée, l’envie de prendre soin d’elles et de les cajoler ne faisait certainement pas vibrer ma fibre maternelle.

    Cela étant dit, au-delà des sentiments contradictoires d’amour inconditionnel et d’exaspération absolue qui coexistent parfois en nous, la mission d’un parent demeure essentiellement celle de guider son enfant, initialement dépendant, immature et candide, afin qu’il devienne un adulte épanoui, autonome, responsable et équilibré. D’en faire un être socialisé, qui contribue à son milieu de vie au meilleur de ses capacités, exploite ses pleines potentialités, fonctionne de façon indépendante, est respectueux, et même, avec un peu de chance, heureux. Facile, non?

    Le défi est bien entendu colossal. Tout d’abord parce qu’il n’existe pas une seule façon de faire. Chaque enfant possède sa personnalité, ses forces, ses faiblesses, ses particularités, et ainsi de suite. Puisqu’il en est de même pour chaque mère, père, frère et sœur, famille, société et contexte, il deviendrait hasardeux de respecter une marche à suivre très rigide, universellement appliquée, ne tenant pas compte de cette immense diversité.

    Certains guides pratiques donnent de très bons trucs ou façons de faire pour s’attaquer aux enjeux courants: comment aider son nourrisson à s’endormir seul, quoi faire pour contrer les crises pendant la phase du «non», de quelle façon aborder les devoirs, etc. D’autres se concentrent sur des questions particulières et offrent des stratégies pour faire face, par exemple, au trouble du déficit de l’attention ou à l’anxiétéMais les stratégies, trucs et techniques, aussi efficaces soient-ils, ne peuvent répondre à toutes les questions soulevées par le fait d’être parent.

    La difficulté de la parentalité repose également sur les sacrifices qu’elle impose. Conduire un enfant à l’autonomie et à l’émancipation implique de faire des choix et de poser des actions qui ne sont pas toujours en harmonie avec nos propres désirs et qui ne répondent pas nécessairement à nos besoins personnels. Cela va du dérangement minime, tel le film que l’on interrompt en soirée pour aller chasser des monstres

    imaginaires, à la modification importante de l’horaire, pour permettre à fillette d’intégrer l’équipe de gym, à l’ultime sacrifice, comme se déraciner de son milieu de vie pour accéder à un environnement plus favorable à l’éducation du petit. Être parent est une responsabilité extrêmement lourde à porter. Elle exige de prioriser le bien-être de l’autre, soit notre enfant, parfois même au détriment du nôtre. Cela ne signifie en aucun cas renoncer à soi, se subordonner, s’oublier ni s’épuiser, mais plutôt assumer. Assumer que ce rôle nous retire la possibilité d’aller librement, sans souci et sans contrainte. Que nos désirs, qu’ils soient de l’ordre de dormir plus tard un samedi matin ou de quitter notre emploi, ne pourront pas toujours être satisfaits. Que nos besoins de solitude, de paix et de tranquillité seront peut-être rarement comblés. Assumer également que cet être que nous adorons et en qui nous mettons beaucoup d’espoir pourrait s’avérer totalement différent de celui que nous avions imaginé.

    Si aucun livre ne se risque à donner LA marche à suivre pour éduquer un enfant, c’est simplement parce qu’elle n’existe pas. Il existe cependant des «grandes vérités», à mon avis, qui devraient guider vos actions dans l’éducation de vos enfants. Ce sont ces dix principes directeurs que je m’emploierai à vous détailler dans les pages qui suivent.

    Fidèle à mes habitudes, je ponctuerai mes propos d’encadrés intitulés Dans la vraie vie, qui présentent des récits de ma vie personnelle ou de mes expériences professionnelles. J’espère qu’ils rendront votre lecture stimulante et traduiront mes idées en situations concrètes.

    J’aimerais pouvoir me vanter d’avoir enfin réussi à produire le manuel d’instructions tant recherché par les parents à la livraison de leur bébé. Ma notoriété comme mon avenir financier seraient certainement assurés! Malheureusement, ce livre ne fera ni plus ni moins qu’ajouter à vos connaissances, à vos intuitions et à vos aptitudes de parent. J’espère qu’il vous aidera néanmoins à vous sentir plus confiant et plus compétent. Sachez également que, si l’un de vous met la main sur le fameux manuel, je suis toujours intéressée; mes filles sont maintenant de grandes adolescentes, mais, à ce que l’on dit, parent un jour, parent toujours

    Bonne lecture!

    Ariane

    1.De la même auteure aux Éditions de Mortagne, TDA/H: la boîte à outils et Anxiété: la boîte à outils traitent de ces sujets.

    S’il y a bien un précepte universel à suivre en éducation, c’est celui-ci. Les bouquins traitant des premières années de vie des tout-petits, tout comme ceux portant sur le développement des enfants plus âgés, font continuellement état de l’importance des règles, des limites et du cadre, au même titre que le déclarent les professionnels de la petite enfance, les conférenciers, les éducateurs, et j’en passe. Je vous mets au défi de trouver un seul intervenant en éducation qui ne partage pas cette vision.

    Pourtant, les lacunes sur ce plan demeurent, dans ma pratique, l’un des principaux enjeux qui conduisent les parents à requérir de l’aide. Serait-ce parce qu’ils n’en ont jamais entendu parler? J’en doute. Peut-être parce qu’ils ne saisissent pas réellement ce que cela signifie? En partie, oui. Est-ce que les difficultés engendrées par l’application de ce principe au quotidien pourraient plutôt être en cause? Assurément.

    Définissons et expliquons d’abord ce que l’on entend par ces termes abondamment utilisés en matière d’éducation.

    Le cadre: je sais ce qui est attendu de moi

    Le cadre éducatif constitue en quelque sorte la «philosophie» du groupe ou de la famille auquel il s’applique. Il comprend l’ensemble des valeurs, des priorités, des visions, des règles, des permissions, des interdits, etc. Souvent implicite, il est rarement discuté ou formellement présenté. Les uns (les parents) présument qu’il est compris par les autres (les enfants ou les autres adultes en position d’autorité), ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas.

    Par opposition, un environnement sans cadre représente un contexte flou, où tout est possible et tout est permis. Attrayant de prime abord, ce milieu peut aussi être excessivement anxiogène pour un individu, petit ou grand. Imaginons, par exemple, que vous partez en voyage en avion et que l’on vous annonce que le pays dans lequel vous atterrirez bientôt n’a aucun cadre, c’est-à-dire ni loi, ni règle, ni coutume, et, par ricochet, aucun agent de la paix… Ne craindriez-vous pas un peu ce qui pourrait se produire? L’absence de cadre peut conduire à l’anarchie, alors que chacun fait sa propre loi en fonction de ses envies et de ses intérêts.

    Il pourrait vous être utile, en tant que parent, de réfléchir au cadre implicite en vigueur dans votre foyer et de vous assurer que tous les membres de votre famille sont au même diapason. Rendre explicite le cadre (qui repose bien souvent sur des non-dits et des sous-entendus) peut représenter un exercice de taille. Amorcez-le à l’aide de questions telles que: Quelles sont nos convictions, en tant que parents? Quelles sont nos valeurs? Nos enfants évoluent-ils au sein d’une famille qui valorise l’indépendance de chacun de ses membres ou qui mise plutôt sur le collectivisme? Laissons-nous place à l’audace et à la prise de risque ou sommes-nous plutôt conservateurs et prudents dans notre façon d’aborder l’avenir? Notre philosophie de vie est-elle orientée vers le devoir ou vers le plaisir? Privilégions-nous plutôt l’obéissance ou l’affirmation de soi? Avons-nous une organisation hiérarchique ou égalitaire? Nos enfants sont-ils libres de devenir tout ce dont ils ont envie ou avons-nous des desseins pour eux? Etc.

    LES ÉTUDES AVANT TOUT!

    Enfant, j’ai grandi dans une famille où l’éducation prenait une place très importante. Dès les premières années de ma scolarité, les règles me concernant ou les permissions qui m’étaient octroyées étaient majoritairement liées à mes obligations d’élève, puis d’étudiante.

    •Tu dois te coucher tôt ce soir. Il y a de l’école demain.

    •Termine d’abord tes devoirs. Ensuite, tu pourras sortir jouer.

    •Déjeune convenablement. Tu dois rester concentrée en classe.

    Le cadre m’indiquait donc que je devais faire de mes apprentissages une priorité. Je n’ai d’ailleurs jamais envisagé la possibilité de faire autrement que d’aller à l’université. Cela allait de soi et nous n’avons pas eu, mes parents et moi, à en discuter. Nos échanges portaient plutôt sur mes choix de programmes, d’universités ou les façons dont ils allaient m’épauler financièrement pendant mes études.

    L’une des premières personnes que j’ai rencontrées, au début de mon cursus en psychologie, provenait quant à elle d’une famille ouvrière, qui avait comme principe qu’il valait mieux apprendre à se débrouiller, être autonome et indépendant tôt dans la vie. Son choix de poursuivre ses études aux cycles supérieurs n’était par conséquent pas complètement entériné par ses parents, qui auraient préféré la voir «devenir adulte» à ce moment.

    En échangeant avec cette étudiante (qui est devenue et est toujours ma grande amie), j’ai pu constater que le cadre en vigueur dans ma famille avait orienté mon cheminement. J’avais simplement avancé dans les sillons déjà tracés pour moi. Elle, en contrepartie, s’était longtemps questionnée sur la voie qu’elle désirait suivre et avait aussi dû argumenter à quelques reprises avec ses parents, en plus de déployer toutes ses

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