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Captive à jamais
Captive à jamais
Captive à jamais
Livre électronique119 pages1 heure

Captive à jamais

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À propos de ce livre électronique

Ma petite sœur bien-aimée m'a été enlevée lorsqu'on était encore enfants, vendue par mon frère sadique dans le but de payer une dette familiale. J'étais alors trop jeune – et trop faible – pour la sauver.

Désormais, mon corps est certes balafré, mais je suis plus fort que jamais. Avec mon chaton à mes côtés, je suis capable de tout. Samantha a enfin localisé ma sœur perdue, Valentina. Je torturerai les hommes cruels qui l'ont retenue prisonnière pendant plus de dix ans avant de les tuer de mes mains.

Valentina est surveillée de près par un impitoyable baron de la drogue, et il ne la lâchera pas si facilement. Je voudrais laisser Samantha en dehors de tout ça, l'enfermer quelque part en sécurité pendant que je me débarrasse de mes ennemis. Mais ma compagne féroce refuse d'être mise en cage, et je sais que je suis incapable de réussir sans elle.

Ma famille est à portée de main, mais secourir Valentina pourrait coûter la vie à la femme que j'aime.

LangueFrançais
Date de sortie6 août 2020
ISBN9781643661582
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    Aperçu du livre

    Captive à jamais - Julia Sykes

    1

    Samantha

    Ce n’était pas la première fois que je faisais les cent pas dans mon opulente salle de bains pendant cinq interminables minutes, mais cela ne signifiait pas que l’attente devenait plus supportable au fil du temps. Un sentiment de culpabilité me titillait, accompagné d’une certaine angoisse. Je ne devrais pas me cacher d’Andrés de cette manière, mais il fallait que je sache. Et je ne voulais pas lui donner à nouveau de faux espoirs.

    J’essayais de tomber enceinte depuis près d’un an désormais, mais mes tests de grossesse étaient toujours négatifs. Mes règles avaient toujours été irrégulières ; Andrés ne suspecterait donc pas forcément que j’étais peut-être enceinte cette fois-ci. J’avais demandé à notre gouvernante de m’acheter quelques tests de grossesse supplémentaires, et elle m’avait promis de ne pas en informer mon mari. De toute façon, ce n’était pas comme si je pouvais faire une excursion secrète jusqu’à la pharmacie du coin pour en acheter moi-même. Notre île privée ne possédait aucun commerce.

    Je voulais un bébé d’Andrés plus que tout, mais le timing serait vraiment mal choisi. Ça ne pourrait pas plus mal tomber.

    Quel que soit le résultat, je ne lui dirais pas que j’avais passé un autre test. S’il était négatif, il n’avait pas besoin d’ajouter la déception à son éventail d’émotions du moment. Et si jamais il était positif…

    Je ne pus résister plus longtemps. Je faisais les cent pas de l’autre côté de notre imposante salle de bains, suivant un chemin invisible entre le jacuzzi et la spacieuse cabine de douche. Je me précipitai vers le lavabo à double vasque, mon regard rivé sur le petit bâtonnet blanc.

    Tout air déserta mes poumons. Deux lignes roses, et non pas une seule.

    Je suis enceinte.

    Je m’agrippai au comptoir en marbre pour soutenir mon corps tremblant. La joie me submergea, crépitant dans mes veines. Un rire de ravissement s’échappa de ma poitrine avant que je ne puisse le retenir.

    Un coup sec contre la porte me fit sursauter et je poussai un cri. Une vague de culpabilité m’envahit alors, estompant mon bonheur.

    Merde.

    Comment allais-je bien pouvoir cacher ça à Andrés ?

    — Tout va bien, sirenita ? lança-t-il de sa voix grave et rocailleuse depuis l’autre côté de la porte fermée.

    — Ça va, promis-je, le souffle court, avant de me racler la gorge. J’allais juste prendre une petite douche.

    — Tu veux que je me joigne à toi ?

    — Non ! (Je pris une grande inspiration avant de répéter plus calmement :) Non. Je n’en ai pas pour longtemps, donne-moi dix minutes.

    Je réprimai un grognement. Pourquoi n’avais-je pas dit que j’allais prendre un bain à bulles d’une heure ? Maintenant, je n’avais que dix minutes pour me ressaisir et prétendre que mon monde ne venait pas de changer à jamais.

    Je ne l’entendis pas s’éloigner, et je le suspectais d’être encore derrière la porte de la salle de bains. Connaissant mon mari, il ferait sauter le verrou et déboulerait dans la pièce si jamais il pensait que j’étais bouleversée. J’aimais son instinct protecteur, mais il pourrait se révéler problématique aujourd’hui. Ce serait déjà assez difficile comme ça de le convaincre d’adhérer à mon idée sans qu’il sût que je portais son enfant.

    J’appuyai ma main contre mon ventre, mais n’osai pas m’attarder près du lavabo. Je me précipitai alors dans la douche et ouvris le robinet. Andrés devait avoir décidé de me laisser tranquille, car il n’avait pas défoncé la porte pour vérifier que j’allais bien.

    Je me glissai sous les jets d’eau chaude et pris plusieurs inspirations profondes afin d’essayer de calmer mes mains tremblantes. Avec des gestes automatiques, je me lavai les cheveux et me rasai les jambes à la hâte. Il fallait que je me sente normale auprès d’Andrés, sinon je pourrais éveiller ses soupçons. Il était incroyablement perspicace – sûrement parce qu’il se concentrait sur moi de manière obsessionnelle. Il suivrait chacun de mes battements de cœur s’il le pouvait.

    D’habitude, son obsession ne me dérangeait pas. J’étais tout aussi amoureuse de lui, même si mon dévouement ne se manifestait pas par un comportement autoritaire – contrairement à lui. Mais c’était pour cette raison que notre couple fonctionnait bien : il avait besoin de me dominer pour exprimer son amour profond envers moi, et j’avais besoin de me soumettre à lui. Avec ma soumission absolue, je lui prouvais que je l’aimais assez pour lui offrir tout ce qu’il souhaitait de moi. Il avait certes l’avantage dans cet échange de pouvoir, mais nous étions interdépendants. Nous étions partenaires dans la vie.

    Je devrais exploiter toute ma volonté pour le lui rappeler aujourd’hui.

    Je redressai mes épaules et coupai l’eau, me préparant à la dispute que nous étions sur le point d’avoir. Il me fallut moins de deux minutes pour me sécher et brosser mes cheveux mouillés. À la dernière minute, je cachai la preuve qui pourrait anéantir tous mes plans. Je fourrai le test de grossesse dans une boîte de tampons vide et la refermai avant de la jeter à la poubelle. Andrés n’avait aucune raison d’aller fouiller dans les déchets.

    Satisfaite de ma manœuvre, je me glissai dans l’un de mes peignoirs en soie noire avant de sortir de la salle de bains. Je traversai la maison pieds nus, à la recherche de mon mari.

    Je le trouvai dans la chambre, son corps imposant recouvrant presque la moitié de notre lit king size, chaque centimètre de sa peau alléchante exposé. Son sexe épais tressauta en réaction à mon apparition, et sa peau mate brillait presque sous la lumière du soleil tropical qui filtrait par les immenses fenêtres. Celles-ci offraient une magnifique vue sur la plage immaculée, mais je n’étais pas du tout distraite par la scène pittoresque à l’extérieur.

    Il s’étira, ses muscles lisses ondulant et se tendant. La bouche entrouverte, mon attention était concentrée sur son corps puissant. Je ne prêtais pas attention aux cicatrices qui abîmaient son torse et son abdomen, ni même à la balafre profonde sur sa joue. Il était absolument parfait, et il m’appartenait.

    Un grognement d’approbation monta de sa poitrine.

    — Tu as l’air affamée, gatita.

    Sa voix était teintée d’un mélange d’amusement et d’arrogance, et sa cicatrice se tordit lorsqu’il sourit.

    Zut. Grillée.

    Je me léchai les lèvres et me forçai à soutenir son regard.

    Ne regarde pas son pénis, ne regarde pas son pénis.

    Ses yeux sombres glissèrent sur mon corps, m’admirant à sa guise.

    — Retire ton peignoir, m’ordonna-t-il.

    J’agrippai le tissu soyeux de mes doigts et le resserrai instinctivement autour de mon buste, souhaitant qu’il me protège telle une armure.

    Son sourire suffisant disparut et fit place à un froncement de sourcils. Cette expression terrifiante avait fait s’agenouiller de nombreux hommes, et mes genoux menaçaient de céder pour le supplier.

    Je bloquai mes articulations afin de rester droite et de lui tenir tête.

    — Il faut que je te parle.

    Son regard s’étrécit et il se leva lentement, se déplaçant avec la grâce contrôlée d’un prédateur. Il s’avança vers moi.

    — C’était un ordre, cosita, dit-il d’un ton doux et menaçant à la fois.

    Je déglutis difficilement et reculai d’un pas.

    — C’est important, insistai-je, à bout de souffle.

    Alors que mon cœur battait la chamade d’inquiétude, mon sexe pulsait en réaction à sa menace érotique. Je devais rester concentrée, sinon Andrés allait remplacer toutes mes pensées rationnelles par un désir charnel.

    Il était impératif que je garde la tête froide.

    Il continua à se rapprocher jusqu’à ce que seuls quelques centimètres nous séparent. Je pouvais sentir la chaleur de son corps contre moi, son aura autoritaire titillant ma peau couverte de chair de poule. Pendant quelques secondes, il se contenta de me fixer, m’immobilisant de son regard noir acéré. Lorsqu’il leva enfin sa main pour passer ses doigts calleux le long de mon artère vulnérable, je tremblais presque de désir, souhaitant plus que tout son contact exigeant et punitif. Mon pouls tressauta sous ses doigts et il pencha la tête vers moi, m’examinant avec une curiosité non dissimulée.

    — Mon chaton est nerveuse, fit-il remarquer d’une voix traînante. As-tu fait quelque chose de mal, gatita ?

    — Je crois avoir trouvé Valentina, lâchai-je sans réfléchir.

    Je n’avais pas prévu de le lui annoncer de manière si brutale, mais cette révélation valait mieux que le résultat de mon test de grossesse.

    L’étincelle vive disparut de son regard et les lignes dures de son visage s’affaissèrent. Sa main

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