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Les versets kanoniques: Journal I
Les versets kanoniques: Journal I
Les versets kanoniques: Journal I
Livre électronique160 pages1 heure

Les versets kanoniques: Journal I

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À propos de ce livre électronique

Depuis de très nombreuses années, outre mes recherches littéraires dans de nombreux domaines d’application, je me suis intéressé à trois phénomènes que je qualifie volontiers de symptomatiques ; d’autres parleraient tout bonnement de maladie. Personnellement je m’y refuse, afin d’observer une certaine pudeur et décence à l’égard d’une catégorie de personnes dites différentes ou marginales et qui ne rentrent pas dans le cadre social traditionnel. Aphasie, autisme, schizophrénie, qui ne cessent d’interpeller ma conscience - un ensemble de signes - qui souvent se contredisent et se télescopent avec au bout du compte une pathologie bien plus à craindre : l’aliénation. Substitut incertain d’une finalité à peine maitrisée de l’existence humaine, et conséquence d’une dérive progressive des sources de l’humanité. En clair nous sommes tous des aliénés et je pèse mes mots. Faut-il encore admettre que nous le sommes vraiment ; j’entends déjà autour de moi des cris de peur et de révolte, avec en arrière-plan l’idée de la haine et du meurtre. Eh bien qu’à cela ne tienne… Le présent ouvrage affirme la dégénérescence des grands principes salutaires de cette humanité-là devenue aphasique, autiste et schizophrène et dont l’écriture à ce niveau peut être une juste échappatoire. Viendrait-elle nous sauver du trouble et de l’enfermement ?


À PROPOS DE L'AUTEUR


Jean-Luc Favre Reymond, poète, critique, et écrivain est né en 1963 en Savoie. Son œuvre poétique, traduite en huit langues, a été saluée par les plus grands poètes et universitaires contemporains. Il collabore à de nombreux journaux et magazines, ActuaLitté, Passages, Recours au poème etc… Outre d’occuper diverses fonctions, il est également chercheur associé auprès du Centre d’Études Supérieures de la Littérature de Tours.
LangueFrançais
Date de sortie3 févr. 2022
ISBN9782889493364
Les versets kanoniques: Journal I

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    Les versets kanoniques - Jean-Luc Favre Reymond

    1.png

    Jean-Luc Favre Reymond

    Les Versets Kanoniques

    JOURNAL I

    (L’idéal)

    Du même auteur

    Chasser les vivants, dormir avec les morts

    5 Sens Editions, 2020

    Petit traité de l’insignifiance

    5 Sens Editions, 2020

    Le registre, de l’origine de l’œuvre

    5 Sens Editions, 2018

    Tractacus logico-poeticus, Suivi d’Epistémè

    5 Sens Editions, 2019

    « Des ressources n’existent qu’autant qu’on les fait encore fructifier. En même temps, ce qui n’est en elles que potentiel les maintient en essor et les sauve de la limitation à laquelle est soumis l’actuel dans son étalement : les soustrait à l’enlisante positivité de l’achevé et de l’accepté. Des ressources qu’on explore on ne connaît pas la limite, tandis que les richesses qu’on possède sont d’emblée bornées. »

    François JULLIEN

    Pour Henry de Clairvoy

    « Puisque le souvenir conditionne le présent, puisque le regard est supérieur à l’entendement – puissent les signes ouvrir le grand passage

    Il n’est de vérité que celle qui vient du fond de l’âme, alors que l’esprit est souvent un intrus

    Prétendre se situer face au trouble reste en effet une belle vertu

    Même secondaire,

    De l’horizon toujours vient l’éclaircie

    L’embellie solitaire

    Respire !

    Respire !

    Rends-toi libre »

    1

    M.B

    La seule fin (je crois) afin de comprendre la source délibérant sur (l’intangible) appel de (l’âme) imperceptible atteinte (par l’effroi) ne

    suggère que l’indicible (trace) mémorisante à tort (ou à raison) comme une chape de (la contrainte est telle) finalement le jeu l’emporte sur le (désir)

    bien avant que (cette mémoire) abrupte délimite (toute guerre à une fin) s’imagine alors (que le danger) semble passer (derrière les murs) l’au-delà visite les cœurs (simple suggestion) véhiculant (drôles de meurtrissures) suppose encore qu’au détour du chemin (sublime rencontre) Dieu ! Dieu !

    Enfin (nu) compassionnelle ____ outrance de la parole (inversée), je suis le Père (résurrection) la Mère (troublante) le Fils (crucifié) pour l’homme (déraisonnable) mensonger (au pire) rampe à terre dans le désordre (funeste) du vide oblitérant (chaque concession) céleste (Tu ne tueras que)

    les imprévisibles (tu coucheras) avec ta promise (tu voleras le grain) de l’étable (tu vomiras ta foi) entre quatre portes (indistincte raison) sans espoir cependant pour soulager ta haine

    « L’inquiétude est une affirmation clairement définie, non une simple suggestion de circonstance. »

    2

    Vitrine de l’absurde (ou) vile compromission

    quel aspect troublant (lourd) de la réalité palpable

    chemine à présent vers d’autres contrées

    (Imprécises) montrant le blanc du ciel (comme)

    si derrière (la cage) celle-ci n’est pas dorée (confectionne)

    des pages de silence (organique) traversant les lacs à hauteur de (couchant)

    Ce soleil (encore indicible (entre) tes dents (rompant) avec le sommeil

    Las ! Las ! D’entrevoir des espaces (clos) sur ce monde

    Inaudible perception de la dérive (qui ne fut) que la pleine conscience

    solitaire de (ton propre désordre) jouant sur les façades (intimistes) involontaires du (vide) entre tes yeux (malins)

    Encore une fois (l’erreur) a été commise (trop de confiance)

    Ou la malversation ?

    Reste à terre maintenant (ceci)

    « La pensée conjugue les restes de la pensée est une fort mauvaise piste, voire une erreur magistrale. »

    3

    C et M

    Comme l’intitulé absurde (une sombre) connivence

    Entre (toi) et le trépas n’assujettit pas les limites à la seule incarnation du (bien) regarde en profondeur l’œil sourd aux appels fulgurants (qui)

    rigolent entre deux ponts juste pour voir ____ si la terre tourne encore autour du soleil (vices) il n’en fallait pas moins pour corrompre la terre d’une odeur si pestilentielle (avec)

    en arrière-plan l’idée d’un monde plus bas

    mais tiré par les cordes ou bien alors sobrement délimiter les accès à (l’usine) aussi noire que tangible (ô divine) majesté qui remplit les cases vides comme un cul fécond (malhabile)

    il va sans dire ses petites avancées dans l’antre du rire

    (glauques) nos membres désarticulés selon les saisons (dès) que le monstre reviendra hanter nos nuits il faudra prendre garde à sa salive (vilain cocu)

    « Rester à l’arrière d’un char comme toujours prévoir son retournement. »

    4

    Jusqu’à

    La première partie tu fus gagnante (enivrant) espace où regarder l’âme périr entre tes mains les ponts sont encore nombreux encore nombreux nombreux au-dessus du sol même si (catapulte) entre les vertèbres de la terre (citron vert) ange joufflu petit cochon les fesses en l’air (comme si)

    l’amour portait un sens nouveau (qui ne soit) ni le verbe d’alors ni le petit capuchon de la hantise (à force)

    de remonter le temps ce temps patine évite donc de trop te contraindre mange gaiement les orties de la gloire (il n’y a) pas d’Empereur___ plus juste (que celui) qui désigne l’infirmité (sacrée pensée) toujours à califourchon sur ta poitrine avec le sentiment de refaire toujours le même geste

    ô amour ô amour ô amour

    reste donc cloitrée entre ses hauts murs de béton cesse d’agiter la tête et rengaine tes lèvres aussi fade que soit la passion il y a encore un peu d’espoir derrière tes oreilles de pie cassée

    n’ajoute rien de plus à la formule consacrée

    (vas)

    « Destination imprévisible des mots dans la langue. Profonde inertie cafardeuse ! »

    5

    Qu’à cela ne tienne vils pourceaux (en) cette heure creuse de perfide solitude où le chapon mange sa crasse et s’abreuve à l’égout

    (il s’en fallut) de peu pour que tu perdes ta barbe (ne souris) que si l’on te le demande ne t’aventure pas sur____ les pentes abruptes et fort mal dessinées configurées tracées tu n’as pas le vent en poupe et puis les asticots finissent par te ronger la bouche comme tu sens mauvais

    (j’ai) escompté les équations solitaires d’aucune d’entre elles ne figurent dans le registre de la connaissance universelle (temps) délibérément acide, oserais-je dire pourri battu à plate couture (ne cherchons)

    pas la bonne réponse contentons-nous de sentir le soufre avaler la salive la salive avalée avalée ravalée des plus humbles et les réduire à la misère (bordel) tu as bien___ raison d’absorber les haines autour de toi, dieu te regarde par le bout de son cyclone et la tempête t’est dévolue sauf si du coup cette équation n’a de sens qu’en vertu de procédés abscons

    « L’octroi d’un nom plus que de raison. Faisons fi des convenances ! »

    6 - 1

    Bien s’il fallait recommencer ce serait maintenant

    encore que là encore j’ai

    un gros doute une épingle à cheveux

    n’est jamais que le reflet

    d’une montagne

    pas tout à fait sacrée ou bien que

    le mathématicien se trompe de chapitre

    en confondant les termes de l’espérance de vie

    scientifique d’une gazelle sauterelle, antilope éléphant, et gorille

    et mouches bleues

    et j’en passe selon que le désert accepte divines

    pénétrations par le bout

    du branle-bas de combat

    (entre) deux rivières encore à franchir

    ne sors jamais ta lance mais ton arc bande bande

    (sans)

    te soucier de la cible fais

    comme si le requin n’avait plus de mâchoire

    lui Gengis avait la langue aussi fourchue

    qu’un manteau de plumes charbon

    et la muraille qu’il te faut franchir

    sur la tête n’arrête pas

    les poissons d’eau douce à force de tergiverser

    avec le rien tu finiras (par creuser)

    ta tombe nul ne viendra

    te supplier de renoncer à ton suicide

    j’ai même envie de te dire de ne pas hésiter

    plonge et ne te relève pas

    « Ante mare et terras et quod tegit omnia caelum »

    7

    Finalement il n’y aura pas eu de désastre apparent à force de compter les limites seuls les points de suspension persistent à contenir l’imaginaire (mais) il faut bien s’endormir sur un oreiller de plumes___ à condition toutefois de sauter quelques lignes à l’endroit ou à l’envers avec l’espoir de retrouver son visage d’antan (ô laideur) n’as-tu point

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