Aaron Temkin Beck
Aaron Temkin Beck, né le à Providence et mort le à Philadelphie[1], est un psychiatre américain et professeur émérite de l'Université de Pennsylvanie.
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Université Brown (baccalauréat universitaire) (jusqu'en ) École de médecine de Yale (en) (docteur en médecine) (jusqu'en ) |
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Conjoint |
Phyllis W. Beck (d) (de à ) |
Enfant |
Judith S. Beck (en) |
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Distinctions |
Prix Albert-Lasker pour la recherche médicale clinique () Liste détaillée APA Distinguished Scientific Award for the Applications of Psychology () James McKeen Cattell Fellow Award () Joseph Zubin Award (d) () Heinz Awards () Sarnat Prize () Prix Grawemeyer () Strecker Award (d) () Prix Albert-Lasker pour la recherche médicale clinique () Robert J. and Claire Pasarow Foundation Award for Distinguished Contributions to Neuropsychiatric Research () Thomas William Salmon Medal () Bell of Hope Award (d) () Edward J. Sachar Award (d) () Prix Prince-Mahidol () Membre de l'Académie américaine des arts et des sciences |
Il est considéré comme le père de la thérapie cognitive et de critères d'évaluation mondialement utilisés (dont Beck Depression Inventory (BDI), Beck Hopelessness Scale, Beck Scale for Suicidal Ideation (BSS), Beck Anxiety Inventory (BAI) et Beck Youth)[2].
American Psychologist le classe dans les 5 psychiatres les plus influents de tous les temps. Il est aussi considéré comme une des personnes les plus influentes dans le champ de la santé mentale et de la psychiatrie en Amérique[3].
Biographie
modifierNé de parents juifs Ashkénazes ukrainiens, Elizabeth Temkin et Harry Beck, à Rhode Island, Beck est le cadet de 4 enfants. Il fait ses études à l'Université Brown où il sort diplômé en 1942, avant de recevoir son doctorat en médecine à l'Université Yale en 1946[4],[5].
Beck s'était initialement inscrit en psychiatrie à Yale mais a été découragé par ses premiers cours sur la psychanalyse, qu'il considérait comme du "nonsense". Finalement, après avoir un stage en psychiatrie, il devient fasciné par cette approche et passe sa première partie de carrière à étudier et faire de la recherche sur celle-ci, en particulier sur le traitement de la dépression. Cependant après plusieurs années à travailler sur la psychanalyse, il en conclut que l'approche manque de rigueur scientifique, de structure et de preuves empiriques. Il se concentre alors sur l'approche cognitive, et intensifie ses recherches dans ce domaine après avoir accepté un poste dans le service de psychiatrie de l'Université de Pennsylvanie.
Il fonde l'Institut Beck avec sa fille en 1994, pour la recherche et la thérapie cognitive. Selon cet institut, plus de 2000 études ont démontré l'efficacité des thérapies comportementales et cognitives[5].
Il meurt le chez lui à Philadelphie, à l'âge de 100 ans.
Organisations
modifierIl était le fondateur et président émerite le l'institut Beck pour les sciences cognitives et directeur en recherche sur les psychopathologies. En 1986, il était chercheur associé à l'Université d'Oxford.
Beck était impliqué dans les recherches de l'université de Pennsylvanie. Il y donnait une conférences toutes les deux semaines à l'institue Beck pour les résidents en psychiatrie, les étudiants et professionnels de la santé[6]. Il est élu membre de l'académie americaine des arts et de la science en 2007[7].
Vie personnelle
modifierBeck se marie en 1950 à Phyllis W. Beck, et auront ensemble quatre enfants : Roy, Judith, Dan et Alice. Sa femme fut la première juge femme à la cour d'appel du Commonwealth of Pennsylvania. Leur fille, Alice Beck Dubow, deviendra également juge à cette cour, tandis que Judith S. Beck deviendra thérapeute[3].
Travaux
modifierBeck développa plusieurs échelles d'évaluation, et publia plus de 6 000 articles et 24 livres durant sa carrière[3].
On lui attribue la « triade de Beck », décrivant les facteurs alimentant de la dépression majeure, soit des idées négatives sur soi-même (1), le monde (2) et le futur (3).
Il décrit la notion de schémas cognitifs, filtres à travers lesquels l'expérience est perçue et évaluée, à l'origine de pensées automatiques.
Chez les patients déprimés, Beck remarque que le traitement des informations est biaisé par des erreurs cognitives qui génèrent plutôt des pensées automatiques négatives.
Beck préconise des techniques cognitives visant la modification ou l'assouplissement des pensées négatives dans le cadre d'une alliance thérapeutique sur un modèle humaniste et empathique qui consiste en une coopération patient/thérapeute (empirisme collaboratif) centrée sur l'ici et maintenant.
Prix et récompenses
modifier- Le prix James McKeen Cattell Fellow, en 1992.
- Le prix Joseph Zubin Award, en 1999.
- Le Prix Albert-Lasker pour la recherche médicale clinique, en 2006.
- Le prix Sigmund Freud en 2010[8].
- Lienhard Award de l'Institut de médecine.
- Kennedy Community Health Award en 2013.
Notes et références
modifier- (en) Benedict Carey, « Dr. Aaron T. Beck, Developer of Cognitive Therapy, Dies at 100 », sur The New York Times, (consulté le )
- Pierre Alvin, « Le suicide d'hier à aujourd'hui », dans Pierre Alvin, L'envie de mourir, l'envie de vivre, Doin, , 288 p. (lire en ligne), page 51.
- (en) « Psychologist Aaron Beck and the Founding of Cognitive Therapy », sur Verywell Mind
- (en) K. Fatih Yavuz et M. Hakan Türkçapar, « Aaron Temkin Beck (born July 18, 1921-) Biography - », Journal of Cognitive-Behavioral Psychotherapy and Research, vol. 1, no 2, , p. 77–80 (lire en ligne, consulté le )
- « Mort du psychothérapeute Aaron Beck, père de la thérapie cognitive », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « World-Class Facilities | Beck Institute for Cognitive Behavior Therapy » [archive du ], (consulté le )
- « Book of Members, 1780–2010: Chapter B », American Academy of Arts and Sciences (consulté le )
- « Awards and Honors », Penn Psychiatry Perspective, no 11, , p. 9–10 (lire en ligne [archive du ], consulté le )
Voir aussi
modifierArticle connexe
modifierLiens externes
modifier
- Ressource relative à la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (en) Site de l'institut Beck