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Baciccio

peintre italien

Giovanni Battista Gaulli, dit il Baciccio ou il Baciccia[2], né à Gênes le et mort à Rome le , est un peintre italien baroque largement influencé par Gian Lorenzo Bernini auprès de qui il travailla dès 1657 à Rome, où il devint son protégé.

Baciccio
Autoportrait, v. 1667
Musée des Offices[1].
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 69 ans)
RomeVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Maître
Lieux de travail

Biographie

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Né à Gênes en 1639, il a pu longuement étudier les œuvres de Rubens, Van Dyck, Strozzi ou du Baroche, avant de se rendre à Rome en 1657.

Sa rencontre avec Gianlorenzo Bernini sera déterminante pour sa carrière. Grâce à son intermédiaire, Gaulli reçoit plusieurs commandes qui feront bientôt de lui un des peintres les plus recherchés de Rome. Sa fréquentation du Bernin et sa participation répétée à des entreprises dirigées par lui, en firent le transcripteur, en peinture, de la vision du sculpteur et architecte, tant dans le domaine du mouvement qui anime les étoffes, que dans celui de l'expression des sentiments. Il avait appris que « la représentation de personnes ne voulait pas qu'elles restassent fermes et calmes, mais qu'elles parlassent et se mussent » (Lione Pascoli dans sa biographie de 1730)[3].

Éclectique, il suit aussi bien l'exemple de Pierre de Cortone que celui du Dominiquin ou même de Poussin, intégrant ainsi les leçons du premier art baroque et celles du classicisme, pour créer un style personnel[4]. Plusieurs œuvres d'Annibal Carrache, inspireront ses propres tableaux. Sa palette devient alors plus brillante, les arrière-plans sombres de ses débuts s'éclaircissent, de même que s'améliorent la précision anatomique de ses sujets et sa maîtrise de la perspective.

Devenu, avec Carlo Maratta[5] un des peintres les plus en vue, il réalise plus de soixante-dix portraits de personnalités romaines, parmi lesquels les sept papes qui se succédèrent à son époque d'Alexandre VII à Clément XI, et ceux de nombreux cardinaux et nobles personnages.

 
Triomphe du nom de Jésus
fresque du plafond
Église du Gesù (Rome)

Après avoir peint les pendentifs de la coupole de l'église Sainte-Agnès-en-Agone (1666-1672)[5], il se rend à Parme en 1669 et y étudie le peintre Corrège dont il assimilera avantageusement le style, notamment la palette de couleurs. Il se perfectionne également dans la technique de la fresque à Ferrare[6], où le Château d'Este y magnifiquement décoré.

Ses succès lui vaudront sa plus importante commande, la décoration de l'église du Gesù qu'il réalisera de 1672 à 1683. Cette grande église, église-mère de la Compagnie de Jésus, est l'une des plus parfaites manifestations architecturales de la Contre-réforme[4]. L'œuvre majeure de Bacciccio est la décoration illusionniste à quadratura, de la coupole et du plafond, faisant déborder de faux nuages et des figures hors du cadre. Les jésuites ont trouvé en lui l'interprète grandiose de la doctrine promulguée par le concile de Trente[4] et il devint l'exemple type de la peinture baroque en trompe-l'œil. Un modello, à l'huile sur toile est conservé à la galerie Spada à Rome[4].

Gaulli fut célèbre également par ses retables, dont un des meilleurs exemples sont le Saint François Saverio baptise une reine orientale et Saint François Saverio prêchant, à l'église Saint-André du Quirinal[5].

Il assuma diverses charges au sein de l'académie Saint-Luc, dont il fut nommé prince en 1673[5].

Le plafond de la nef de la basilique des Saints-Apôtres peint en 1707, ne soutient pas la comparaison avec l'église du Gesù et révèlent en outre une large interprétation de ses aides.

Œuvres

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Cardinal Luigi Omodei, v. 1670
Rio de Janeiro.
 
Portrait d'Alexandre VII, 1667
Sofia

Dessins

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  • Romulus et Rémus recueillis par Faustulus et Larentia, pierre noire, plume, encre brune, lavis brun, rehauts de blanc sur papier beige, H. 0,181 ; L. 0,284[9]. Paris, Beaux-Arts[10]. Actuellement rattaché à aucune œuvre peinte, ce dessin place les personnages de l'Histoire romaine de Tite-Live dans un paysage isolé. L'artiste compose une allégorie des eaux du Tibre sous les traits d'un Dieu fleuve et de deux nymphes, faisant face aux enfants et au couple.

Notes et références

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  1. Collection d'autoportraits du Musée des Offices, (it) Wolfram Prinz (et aut.), « La collezione di autoritratti : Catalogo generale », dans Gallerie degli Uffizi, Gli Uffizi, Florence, Centro Di, (1re éd. 1979), 1211 p. (ISBN 88-7038-021-1), p. 796.
  2. « Giovanni Battista Gaulli dit il Baciccia », Grande Encyclopédie Larousse (consulté le )
  3. a et b Elisa Acanfora, Miroir du Temps : Chefs-d’œuvre des musées de Florence, Silvana Editoriale et Musée des Beaux-Arts de Rouen, (OCLC 496465908), p. 190
  4. a b c et d Sylvie Blin, « le Triomphe du nom de Jésus de Il Baciccia », Connaissance des Arts, no 608,‎ , p. 96-101
  5. a b c d et e Elena Fumagalli, « Biographies », dans Mina Gregori, Le Musée des Offices et le Palais Pitti, Paris, Editions Place des Victoires, (ISBN 2-84459-006-3), p. 632
  6. a et b Vincent Pomarède, 1001 peintures au Louvre : De l’Antiquité au XIXe siècle, Paris/Milan, Musée du Louvre Editions, , 576 p. (ISBN 2-35031-032-9), p. 358
  7. Mina Gregori, Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Editions Place des Victoires, (ISBN 2-84459-006-3), p. 605
  8. « Art international ancien et moderne - Musée des beaux-arts de Montréal », sur Musée des beaux-arts de Montréal (consulté le ).
  9. Emmanuelle Brugerolles (dir.), Le Baroque à Rome, Paris, Beaux-Arts de Paris éditions, , 152 p. (ISBN 978-2-84056-836-0), p. 122-124
  10. « Romulus et Rémus, Giovanni Battista Gaulli, dit Baciccio », sur Cat' zArts

Liens externes

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