Eduardo de Gregorio
Eduardo de Gregorio est un réalisateur, scénariste, dialoguiste et enseignant argentin né le à Buenos Aires (Argentine) et mort le dans le 10e arrondissement de Paris[1],[2],[3].
Nom de naissance | Eduardo de Gregorio |
---|---|
Naissance |
Buenos Aires (Argentine) |
Nationalité | Argentine |
Décès |
(à 72 ans) 10e arrondissement de Paris |
Profession |
Réalisateur Scénariste Dialoguiste Enseignant |
Films notables |
Réalisateur Sérail Corps perdus Tangos volés Scénariste — Dialoguiste La Stratégie de l'araignée Céline et Julie vont en bateau Duelle |
Biographie
modifierEduardo de Gregorio effectue ses études de philosophie et de lettres en Argentine qu'il quitte en 1966 peu après le coup d'État du général Juan Carlos Onganía, « pas pour des raisons politiques » spécifie-t-il, mais à cause de l'ordre moral étouffant qui y règne. Il s'embarque pour Londres, passe par Paris puis va à Rome où il reste jusqu'au début des années 1970[4]. C'est là qu'il écrit ses premiers scénarios pour les réalisateurs Maurizio Ponzi (I visonari, 1968) et Bernardo Bertolucci (La Stratégie de l'araignée, 1970), et fait l'acteur dans une coproduction germano-italienne réalisée par Jean-Marie Straub et Danièle Huillet d'après la tragédie Othon de Corneille : Les yeux ne veulent pas en tout temps se fermer ou peut-être qu'un jour Rome se permettra de choisir à son tour (1970).
Il revient à Paris où il s'installe définitivement. Adolescent, il est impressionné par les films d'Ingmar Bergman, de Sergueï Eisenstein puis par ceux de Michelangelo Antonioni, mais c'est le choc reçu avec sa découverte de la Nouvelle Vague (Les Quatre Cents Coups, À bout de souffle) et des Cahiers du cinéma qui l'incite à devenir cinéaste[4]. C'est pour cette raison qu'il commence sa carrière en France en tant que scénariste de Jacques Rivette (« un travail très risqué et très excitant »[4]), notamment pour Céline et Julie vont en bateau (1974) et Duelle (1976), avant de réaliser son premier film : Sérail (1976).
Parallèlement à ses activités de cinéaste, il enseigne à La Femis et à l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3.
Il meurt à l'hôpital Saint-Louis[5] à Paris le apparemment dans le dénuement (ses films n'ont reçu qu'un succès d'estime), un appel aux dons pour son inhumation a été lancé[3].
Filmographie
modifierRéalisateur
modifier- 1976 : Sérail[N 1]
- 1979 : La Mémoire courte[N 1]
- 1985 : Aspern
- 1990 : Corps perdus[N 1]
- 2002 : Tangos volés[N 1]
Scénariste
modifier- 1968 : I visionari de Maurizio Ponzi
- 1970 : La Stratégie de l'araignée (Strategia del ragno) de Bernardo Bertolucci
- 1974 : Céline et Julie vont en bateau de Jacques Rivette
- 1976 : Noroît de Jacques Rivette[N 2]
- 1976 : La Cecilia de Jean-Louis Comolli
- 1976 : Duelle de Jacques Rivette[N 2]
- 1981 : Cinéma 16, série télévisée, épisode Le Marteau-piqueur réalisé par Charles L. Bitsch
- 1981 : Merry-Go-Round de Jacques Rivette[N 2]
- 1987 : Où que tu sois d'Alain Bergala
- 1991 : Rio Negro d'Atahualpa Lichy
- 1992 : Paradis perdu (The Keys), téléfilm de Richard Compton (en)
Acteur
modifier- 1970 : Othon de Jean-Marie Straub et Danièle Huillet : le soldat Atticus
- 1986 : Cinématon[6] de Gérard Courant
Distinctions
modifierRécompense
modifier- Festival international du nouveau cinéma latino-américain de La Havane 1985 : prix du meilleur scénario inédit pour Rio Negro.
Nominations
modifier- MystFest 1990 : nommé pour le prix du meilleur film pour Corps perdus.
- Asociación de Cronistas Cinematográficos de la Argentina 1995 :
- Nommé pour le prix Condor d'argent du meilleur réalisateur pour Corps perdus,
- Nommé pour le prix Condor d'argent du meilleur scénario original pour Corps perdus.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Également scénariste et dialoguiste.
- Également dialoguiste.
Références
modifier- Relevé des fichiers de l'Insee
- Nouvelobs.com
- Culturopoing.com
- Source : extraits de son entretien du avec Horacio Bernades pour le quotidien Página/12 lors de la rétrospective qui lui est consacrée au festival du cinéma indépendant BAFICI 2004 (Buenos Aires Festival Internacional de Cine Independiente) avec la projection de cinq films (Céline et Julie vont en bateau, Sérail, La Mémoire courte, Aspern, Tangos volés).
- Source : article publié le sur Europe1.fr.
- Cinématon no 853, présentation en ligne
Liens externes
modifier
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Les Gens du Cinéma