Jeff Dickson
Jeff Dickson, né Jefferson Davis Dickson en à Natchez et mort le à Saint-André-de-l'Eure en France, est l'un des plus grands promoteurs et organisateurs de combats de boxe anglaise de la première partie du XXe siècle. Il est intronisé au panthéon de la boxe, l'International Boxing Hall of Fame, en [1].
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Jefferson Dickson |
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Biographie
modifierNé dans le Mississippi de Jefferson Davis Dickson Sr et Alda Floyd, il débarque en à Saint-Nazaire avec l'armée américaine[2]. Blessé à quatre reprises, cité plusieurs fois avant d'être démobilisé en 1918, il reste en France[3]. Il devient réalisateur cinématographique de documentaires, puis se lance dans les affaires[2]. Il fait fortune dans la vente de pochettes-surprise[4]. À Paris, Dickson collabore à de nombreuses œuvres de bienfaisance, ce qui lui vaut la médaille d'honneur de la mutualité[3]. Impressionné par la popularité de Georges Carpentier, il se souvient que son père a été organisateur à La Nouvelle-Orléans et l'imite[2].
Assidu des réunions pugilistiques, il acquit l'organisation de « Manitot » en 1925[5],[6]. Présenté comme le plus Parisien des promoteurs américains[5], il débute en à la salle Wagram et au Cirque de Paris.
Sa plus grande réalisation est l'acquisition de l'exploitation du Vélodrome d'Hiver en qu'il rénove immédiatement pour en faire un Palais des Sports[7]. Il est promu cette année-là chevalier de la Légion d'honneur au titre du ministère des Affaires Étrangères[8].
Devenu incontournable dans le milieu pugilistique français, il présente ses grandes réunions dont de multiples championnats du monde avec Panama Al Brown, Marcel Thil, Young Perez ou encore Émile Pladner au Vélodrome d'Hiver, au stade Roland-Garros et au Parc des Princes[2]. En , alors qu'il est en vacances aux États-Unis, il tente de conclure le championnat du monde des welters entre Henry Armstrong et Marcel Cerdan, qu'il a fait débuter à la salle Wagram de Paris, tout comme Primo Carnera[2].
La Seconde Guerre mondiale l'empêche de rentrer dans l'hexagone. En , la société anonyme Jeff Dickson International Sports est considérée comme juive et confiée à deux administrateurs choisis par l'occupant[9]. Il fait jouer ses relations pour s'engager, malgré son âge, dans l'United States Air Force[2]. Le , le Superfortress B-17 matricule 42-3331 où se trouvait le Capt. Dickson s'écrase près d'Évreux[2] après collision avec un chasseur ennemi, lors de la mission Cadillac de ravitaillement de la Résistance (ne pas confondre avec le B-17 matricule 42-3071 abattu à Gonesse le même jour). Il est inhumé au cimetière américain de Colleville-sur-Mer, près d'Arromanches[2]. Le Purple Heart[2] lui a été décerné à titre posthume.
Son fils Andy a été journaliste de boxe pour Le Parisien, puis directeur du palais omnisports de Paris-Bercy (1984) et a lancé le boxeur Christophe Tiozzo chez les professionnels[2].
Notes et références
modifier- « Jeff Dickson », International Boxing Hall of Fame (consulté le ).
- André Fourny, Dictionnaire de la boxe, Place des éditeurs, , 582 p. (ISBN 9782262079116).
- « Jeff Dickson est nommé chevalier de la légion d'honneur », Excelsior, no 7436, , p. 6 (lire en ligne).
- Alfred Manguy, « L'affaire Dickson rebondit », Regards, , p. 20 (lire en ligne).
- A. Déthès, « Des joies et des déboires de l'organisation pugilistique : Jeff Dickson nous dit... », La Presse, no 4606, , p. 5 (lire en ligne).
- « Jeff Dickson », L'Auto, no spécial Schwartz-Pladner, , p. 2 (lire en ligne).
- « Un Palais des Sports à Paris », L'Intransigeant, no 18807, , p. 5 (lire en ligne).
- « Jeff Dickson Chevalier de la Légion d'Honneur », L'Auto, no 11085, , p. 1 (lire en ligne ).
- Gilles Dhers, « Jeff Dickson, un promoteur à explosion », Libération, (consulté le ).
Liens externes
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