Jimmy Lyons
Jimmy Lyons, né le et mort le , est un saxophoniste de jazz américain, principalement connu pour son travail aux côtés du pianiste Cecil Taylor[1].
Naissance |
Jersey City, États-Unis |
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Décès | |
Activité principale | Musicien |
Genre musical | Jazz, bebop, free jazz, avant-garde jazz |
Instruments | Saxophone alto |
Années actives | 1962-1986 |
Labels | Hathut Records, Black Saint Records |
Influences | Charlie Parker |
Biographie
modifierJeunesse et formation
modifierJimmy Lyons naît le à Jersey City[2].
Adolescent, Lyons reçoit un saxophone alto de la part du clarinettiste Buster Bailey, un membre du groupe de Fletcher Henderson[3].
Grâce à une voisine, il rencontre Elmo Hope, Bud Powell ou Thelonious Monk[3]. Ce dernier lui explique qu'il ne peut pas se contenter de jouer d'oreille, et qu'il doit se mettre à travailler et à connaître un peu de théorie[2]. Lyons passe du temps sur le piano familial à travailler, mais ne suit pas d'enseignement formel[2]. Il étudie avec Rudy Rutherford, un saxophoniste issu de la tradition des big bands des années 1920-1930[3],[2].
Avec Cecil Taylor
modifierC'est auprès de Cecil Taylor que Jimmy Lyons quitte son emploi à la poste[2] et devient musicien professionnel[3]. Lyons est le seul membre constant du Cecil Taylor Unit depuis le début des années 1960 jusqu'à sa mort, le [1]. Taylor n'a pas travaillé avec d'autres musiciens aussi souvent qu'avec Lyons[1],[3].
Après sa rencontre avec Taylor, Lyons passe un an à apprendre gammes, tonalités et morceaux, et à apprendre à se défaire du rapport aux accords pour jouer « free »[2].
Les deux musiciens enregistrent de nombreux albums ensemble, notamment Live at the Café Montmartre (1962) ou Unit Structures (1966).
Autres activités
modifierEn 1969, Lyons sort son premier album en tant que leader, Other Afternoons (en), sur lequel se révèle son talent de compositeur[2]. Pour Ethan Iverson, « Other Afternoons fait des allers-retours entre la tradition et la modernité avec une finesse brute et une joie mesurée. […] C'est un de ces disques qui s'améliorent au fil des écoutes[4] ».
Sa production en tant que leader devient plus abondante à partir de la fin des années 1970, en particulier sur les labels Hathut Records et Black Saint Records[3]. En 1980 paraît Jump Up, avec Sunny Murray[5].
Enseignement
modifierComme de nombreux musiciens, Lyons est poussé à enseigner pour augmenter ses revenus[3]. En 1970-1971, il enseigne la musique dans un centre pour addicts à New York[3]. En 1971-1973, en compagnie de Cecil Taylor et Andrew Cyrille, il est artiste en résidence à l'Antioch College[3]. En 1975, il dirige le Black Music Ensemble au Bennington College[3].
Décès
modifierLyons meurt le à l'âge de 54 ans, « privant Taylor — et le jazz d'avant-garde en général — d'une voix vitale, swingante et éminemment créative[3] ».
Style
modifierLe jeu de Jimmy Lyons est fortement influencé par Charlie Parker[3]. Dans un contexte free jazz, Lyons garde un phrasé proche du bebop dans son rythme et son contour mélodique[3]. Lyons permet à la musique de Cecil Taylor de garder un pied dans la tradition du jazz[1],[3].
Il cite également comme influences Cecil Taylor, ainsi que Sonny Rollins et Jackie McLean[2]. Contrairement à ce qui est écrit sur la pochette de Other Afternoons (en), il n'a pas particulièrement été influencé par Ornette Coleman[2].
Discographie
modifierEn tant que leader
modifier- 1969 : Other Afternoons (en) avec Lester Bowie, Andrew Cyrille, Alan Silva (BYG Records)
- 1979 : Push Pull (Hathut Records)
- 1980 : Riffs (en) avec Karen Borca (en), Jay Oliver, Paul Murphy (hat MUSICS)
- 1980 : Jump Up / What To Do About avec John Lindberg, Sunny Murray (Hathut Records)
- 1981 : Something in Return avec Andrew Cyrille (Black Saint Records (en))
- 1982 : Burnt Offering avec Andrew Cyrille (Black Saint Records)
- 1983 : Wee Sneezawee (en) avec Karen Borca, Raphe Malik (en), Paul Murphy, William Parker (Black Saint Records)
- 1985 : Give It Up (en), avec Karen Borca, Paul Murphy, Jay Oliver, Enrico Rava (Black Saint Records)
Compilations
modifier- 2003 : The Box Set (5 CD, édition limitée, Ayler Records)
- 2014 : The Complete Remastered Recordings On Black Saint & Soul Note (5 CD, Black Saint Records)
En tant que sideman
modifier- Avec Andrew Cyrille
- 1979 : Nuba (Black Saint Records)
- Avec Gil Evans
- 1962 : Into the Hot, avec Cecil Taylor
- Avec Joel Futterman (en)
- 1982 : In-Between Position(s)
- 1983 : Moments
- 1986 : Inneraction
- 1988 : Inner Conversations
- 1991 : Passage
- Avec Eddie Gale (en)
- 1969 : Black Rhythm Happening (Blue Note Records)
- Avec le Jazz Composer's Orchestra
- Communication
- Escalator over the Hill
- Avec Paul Murphy (en)
- 1982 : Red Snapper: Paul Murphy At CBS (CIMP)
- 1983 : Cloudburst: Paul Murphy at RCA (Murphy Records)
- Avec Cecil Taylor
- 1962 : Live at the Café Montmartre
- 1963 : Nefertiti, the Beautiful One Has Come
- 1966 : Unit Structures
- 1966 : Conquistador!
- 1966 : Mixed (sorti en 1998)
- 1966 : Student Studies (sorti en 1973)
- 1969 : The Great Concert of Cecil Taylor (sorti en 1977)
- 1973 : Akisakila
- 1974 : Spring of Two Blue J's
- 1977 : Dark to Themselves
- 1978 : Cecil Taylor Unit
- 1978 : 3 Phasis
- 1978 : Live in the Black Forest
- 1980 : One Too Many Salty Swift and Not Goodbye
- 1981 : It Is in the Brewing Luminous
- 1981 : The Eighth (sorti en 1986)
- 1985 : Winged Serpent (Sliding Quadrants)
Bibliographie
modifier- (en) Robert Levin, « The Emergence of Jimmy Lyons », Jazz & Pop Magazine, (lire en ligne).
Références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Jimmy Lyons » (voir la liste des auteurs).
- (en) « Jimmy Lyons », sur lamama.org (consulté le ).
- Levin 1970.
- (en) Chris Kelsey, « Jimmy Lyons », sur AllMusic (consulté le ).
- (en) Ethan Iverson, « Jimmy Lyons’ Other Afternoons Gets Another Listen », sur JazzTimes, (consulté le ).
- Philippe Elhem, « Jimmy Lyons & Sunny Murray Trio - Jump Up », sur focus.levif.be, (consulté le ).
Liens externes
modifier- Ressources relatives à la musique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :