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Jura bernois

région francophone du canton de Berne, en Suisse

Le Jura bernois est la région francophone du canton de Berne, en Suisse. Il est d'un point de vue administratif regroupé en une seule entité, l'arrondissement administratif du Jura bernois.

Jura bernois
Image illustrative de l’article Jura bernois
Le village de Court, dans le Jura bernois.

Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton de Berne Berne
Arrondissement administratif Jura bernois
Villes principales La Neuveville
Moutier
Tramelan
Saint-Imier
Valbirse
Coordonnées 47° 12′ 00″ nord, 7° 11′ 00″ est
Superficie approximative 540,95 km2
Cours d'eau Birse
Suze
Trame
Communes 40
Population totale 53 768 hab. (2017)
Régions naturelles
voisines
Ajoie
Géolocalisation sur la carte : Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)
Jura bernois
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(Voir situation sur carte : canton de Berne)
Jura bernois
Géolocalisation sur la carte : canton du Jura
(Voir situation sur carte : canton du Jura)
Jura bernois

De 1815 à 1979, respectivement 1994, le nom Jura bernois correspondait à l'ensemble des régions francophones du canton de Berne, incluant les districts de Delémont, de Porrentruy, des Franches-Montagnes et de Laufon (germanophone) ; ce dernier, qui s'était retrouvé à l'écart du reste du canton de Berne en 1979, a été rattaché au canton de Bâle-Campagne en 1994.

Son nom en franc-comtois, aussi appelé patois jurassien, est biernois Jura[1][source insuffisante], tandis qu'il est appelé Jura bèrnês en arpitan (ou francoprovençal)[réf. nécessaire].

En novembre 2022, la région adopte une nouvelle marque, Grand Chasseral, en référence à la montagne du même nom, pour sa communication et dans le but de rester neutre sur la Question jurassienne[2].

Géographie

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Généralités

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Le territoire du Jura bernois est celui de l’actuel arrondissement administratif du Jura bernois. Il est situé dans le nord du canton de Berne et partage ses frontières avec les cantons de Neuchâtel, du Jura et de Soleure. Au nord-ouest, le territoire de la commune de La Ferrière prend fin à 250 mètres de la frontière française. Il s'étend au sud jusqu'au lac de Bienne, dans le Seeland..La commune de La Scheulte (allemand : Schelten) est celle située le plus au nord du canton de Berne. Avant sa fusion avec ses voisines pour former la commune de Petit-Val en , la commune de Monible était la plus petite de l'ensemble du territoire bernois.

La topographie du Jura bernois, au cœur du Jura plissé est très variée. On y retrouve des paysages[3] de vallées et bassins, mais aussi de collines. On y trouve également des paysages aux caractéristiques plus montagnardes, à l’instar du massif du Chasseral, ou de plateau, telle la bordure sud du plateau des Franches-Montagnes.

Monts, cluses et réseaux karstiques participent aux côtés des forêts et pâturages boisés à la typicité des paysages du Jura bernois. Parmi les lieux emblématiques de la région, les gorges de Court ou de Moutier, entre autres, mettent en lumière le caractère monumental des cluses. Tantôt obstacles et jugées dangereuses[4], tantôt ouvertes et jugées plus directes que le passage par les monts, les cluses ont grandement influencé l’organisation géographique de la région. Plus discrètes mais non moins remarquable, les dolines (ou emposieux), grottes et gouffres, formations karstiques typiques du Jura plissé, sont aussi des marqueurs paysagers importants du Jura bernois.

Le Chasseral, qui culmine 1606,2 m d’altitude, fait office de repère régional avec l’imposante antenne de sa station de télécommunication. Il est, par ailleurs, le point le plus élevé du Massif du Jura sur sol bernois, et le troisième de tout le Jura suisse.

Plusieurs cours d’eau prennent leur source dans le Jura bernois. Parmi eux, la Birse, à Tavannes et la Suze, qui coule dans le Vallon de Saint-Imier avant de rejoindre les Gorges du Taubenloch et se jeter à Bienne dans le lac du même nom.

Le climat du Jura bernois est relativement peu ensoleillé et humide[5], à l’image de celui du massif jurassien. Le différentiel de températures entre été et hiver est important. Alors que les précipitations hivernales dans la région étaient marquées par la neige durant le 20e siècle, l’augmentation des températures moyennes provoque la remontée de la limite pluie-neige[6]. La diminution du nombre de journées de neige fraîche a une incidence négative sur l’exploitation des stations de sports d’hiver de la région.

Histoire

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Paléolithique

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Les premières traces de présence humaine sur la chaîne de Chasseral remontent au paléolithique. Elles sont attestées par le gisement de silex de Pierrefeu, à proximité de la métairie éponyme. Il s’agit d’un gisement remarquable dans le Jura suisse. Très recherché, ce silex servait à allumer le feu et à fabriquer des outils et des pointes de javelots. Des silex travaillés provenant de Pierrefeu ont été retrouvés sur le site de Bois Noir à Alle (JU), sur celui de Löwenburg à Pleigne (JU) et celui de Cotencher à Rochefort (NE)[7].

Âge du bronze

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La plus ancienne représentation d’une partie du corps humain connue à ce jour en Europe est la "main de Prêles". Découverte sur le Plateau de Diesse en 2017, cette main droite en bronze entourée d'une applique en or était accompagnée, dans un contexte funéraire, d'un poignard en bronze, d'une épingle à tête et d'un anneau de cheveux. La "main de Prêles" date du XVe s. av. J.-C., soit de l'Âge du Bronze moyen. D'autres objets archéologiques actuellement connus, dont une hache trouvée sur le versant sud du Chasseral et deux couteaux mis à jour sur le Mont Sujet, révèlent que le périmètre du Plateau de Diesse a été fréquenté à l'Âge du Bronze[8].

Époque romaine

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Une inscription latine gravée dans la pierre du col de Pierre-Pertuis atteste que la voie vicinale empruntant ce passage naturel a été aménagée au IIIe siècle ap. J.-C. par Marcus Dunius Paternus, duumvir de la Colonie des Helvètes. Ce passage marque la limite entre le pays des Helvètes et celui des Rauraques[9].

Anabaptisme au XVIIe s.

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Jusqu'au début du XVIIe s., les anabaptistes persécutés sur le territoire de la Confédération se réfugient en Moravie, puis en Alsace et au Palatinat. Dès le XVIIIe s., ils trouvent également refuge dans les territoires de l'évêché de Bâle, du Jura neuchâtelois, de la région de Montbéliard (F), des Pays-Bas et en Amérique du Nord[10]. Ainsi, plusieurs familles anabaptistes se sont établies sur les hauteurs du Jura bernois actuel, où certaines vivent encore aujourd'hui.

Question jurassienne

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La frontière nord du Jura bernois a été déterminée par la procédure constitutionnelle mise en œuvre par le canton de Berne pour résoudre la Question jurassienne.

En , le canton de Berne organise un vote dit « en cascade » (les districts votent en premier, ensuite les communes peuvent se prononcer individuellement), les trois districts francophones septentrionaux de Delémont, Porrentruy, des Franches-Montagnes décident de se séparer du canton de Berne pour créer l'actuel canton du Jura. Le district de Laufon, qui avait initialement opté pour Berne, demandera ensuite son rattachement au canton de Bâle-Campagne.

Les trois districts francophones méridionaux, l'actuel Jura bernois, décident de rester au sein du canton de Berne (quelques communes du district de Moutier décideront de rejoindre le canton du Jura).

En 2006, un conseil du Jura bernois a été officiellement créé, à la fois assemblée élue et gouvernement, gérant la relative autonomie de l'arrondissement.

Le , les gouvernements bernois et jurassien signent une Déclaration d'intention (accord) stipulant que les populations du Jura et du Jura bernois devront se prononcer sur leur volonté de créer un nouveau canton ensemble. La votation est arrêtée au .

La modalité du vote implique que chaque population doit se prononcer. Les citoyens du canton du Jura pour donner leur avis concernant l'inscription d'un nouvel article constitutionnel stipulant que « Le Gouvernement est habilité à engager un processus tendant à la création d'un nouveau canton couvrant les territoires du Jura bernois et de la République et Canton du Jura, dans le respect du droit fédéral et des cantons concernés ». La population du Jura bernois, quant à elle, se voit proposer une votation régionale de type consultatif permettant aux citoyens de répondre à la question suivante : « Voulez-vous que le Conseil-exécutif engage un processus tendant à la création d'un nouveau canton couvrant les territoires du Jura bernois et de la République et Canton du Jura, dans le respect du droit fédéral et des cantons concernés? ».

Si chaque région répond « oui », une Assemblée constituante est alors créée, composée de membres élus dans un second temps et représentant paritairement le Jura bernois et le Jura. Cette Constituante devient ainsi la base du projet de création d'un nouveau canton. Une fois ce projet abouti, les deux régions sont de nouveau appelées à se prononcer séparément. Le refus d'une des 2 régions entraîne l'abandon du projet. À noter qu'en respect du droit fédéral, du droit bernois et des règlements communaux a été prévu l'article 9 de la Déclaration d'intention. Ce dernier dit que chaque commune du Jura bernois peut se prononcer sur son appartenance après les votations. Cela signifie que si le processus de nouvel État commun est accepté, chaque commune du Jura bernois peut décider de quitter ledit processus et de se maintenir dans le Jura bernois. Réciproquement, si le processus est interrompu (par un « non » de l'une ou l'autre population), toute commune du Jura bernois a le droit d'organiser un vote communal afin de rejoindre la République et Canton du Jura.

Lors du référendum "bi-cantonal" du qui proposait de discuter de la formation d'un « Grand Jura » par la fusion du canton du Jura et de l'arrondissement du Jura bernois, 71,8 % des habitants de ce dernier ont voté contre, suivant en cela le conseil du Jura bernois qui s'était prononcé en 2011 pour le maintien dans le canton de Berne.

Le , la ville de Moutier décide de rejoindre la république et canton du Jura. Le changement de canton aurait dû être effectif au , mais cette votation est annulée pour différentes irrégularités. La date du nouveau scrutin est fixée au  : le changement de canton est accepté par 54,9 % des votants[11]. Moutier sera finalement transférée au Jura d'ici [12].


Politique

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Linguistiquement, le terme « Jura bernois » est reconnu en Suisse et dans le canton de Berne qui l'a inscrit dans l'article 5 de sa Constitution[13].

Grand Conseil bernois

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Depuis les élections cantonales du , le Grand Conseil bernois (Parlement cantonal) est composé de 160 membres, avec 12 sièges garantis au Jura bernois et 3 sièges pour les francophones de la région de Bienne. Ces derniers disposent d'un statut particulier visant à promouvoir leur culture francophone et renforcer leur participation politique dans le canton de Berne[14].

Répartition des sièges du Jura bernois au Grand Conseil bernois depuis 1982
Partis politiques 1982 1986 1990 1994 1998 2002 2006 2010 2014 2018 2022
UDC 2 3 4 4 3 3 2 3 4 4 4
PRD/PLR 4 4 3 3 3 3 2 2 1 2 2
PS 3 2 2 2 3 3 2 2 2 2 2
PDC/PLJ 2 2 1 1 1 1 1 0 0 0 0
PSA 1 1 2 2 2 2 3 3 3 2 1
UDF 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0
Les Verts 0 0 0 0 0 0 1 1 1 1 1
PEV 0 0 0 0 0 0 0 1 1 1 1
Ens. Soc. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1

Conseil-exécutif du canton de Berne

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Le pouvoir exécutif du canton de Berne est détenu par le Conseil-exécutif, équivalent du Conseil d'État. Il est composé de 7 membres (les conseillers d'État) élus au suffrage majoritaire par le corps électoral, dont un siège est garanti au Jura bernois (art. 84 al. 2 de la Constitution bernoise[13]). Les suffrages recueillis par les candidats ou les candidates du Jura bernois sont comptés séparément à l'échelle du canton (nombre A) et à celle du Jura bernois (nombre B). Pour attribuer le siège garanti au Jura bernois, on multiplie le nombre A par le nombre B, puis on prend la racine carrée de ce produit (Moyenne géométrique). Le candidat ou la candidate qui obtient la moyenne géométrique la plus élevée est élu-e.

Elus du Jura bernois au Conseil-exécutif du canton de Berne depuis 1982
Année Elus
1982 Henri-Louis Favre, Henri Sommer
1986 Benjamin Hofstetter
1990 Mario Annoni
1994 Mario Annoni
1998 Mario Annoni
2002 Mario Annoni
2006 Philippe Perrenoud
2010 Philippe Perrenoud
2014 Philippe Perrenoud
2018 Pierre Alain Schnegg
2022 Pierre Alain Schnegg

Les partis politiques de la région sont :

  • Partis antiséparatistes
    • Interface[Site 5] (tendance centre)
    • le Parti Socialiste du Jura bernois [Site 6] (tendance gauche)
    • le Parti Libéral-Radical du Jura bernois [Site 7] (tendance centre-droit)
    • l'Union Démocratique du Centre du Jura bernois [Site 8] (tendance droite radicale)
    • l'Union Démocratique Fédérale du Jura bernois (tendance droite radicale)
  • Partis neutres
    • le Parti des Verts du Jura bernois[Site 9] (tendance gauche)
    • le Parti Évangélique Populaire du Jura bernois [Site 10] (tendance centre)
    • les Verts Libéraux Jura bernois [Site 11] (tendance centre-droit)
    • le Parti Pirate Suisse [Site 12] (tendance centre-gauche)

Au Grand Conseil bernois, les autonomistes obtinrent en 2002 trois sièges sur 200 soit deux sièges pour le PSA-SJ et un pour l'Entente Jurassienne regroupant le PDC-JS et le RPJ. Depuis l'élection de 2006, 4 autonomistes siègent à Berne, 3 PSA-SJ et un Entente Jurassienne. Les autonomistes forment un groupe parlementaire grâce au seul député PDC alémanique qui les a rejoints afin de répondre à la règle de 5 parlementaires pour former un groupe parlementaire. Depuis 2010, les autonomistes ont perdu un siège et ne sont plus qu'au nombre de trois, tous membres du PSA-SJ, et on intégré le Groupe du Parti socialiste bernois. Ce résultat s'est confirmé en 2014.

Les citoyens des districts de Courtelary, Moutier et La Neuveville ont élu pour la première fois le Conseil du Jura bernois (CJB) le au suffrage universel et proportionnel. Les 24 mandats se répartissent de la manière suivante : 11 pour le district de Moutier, 10 pour celui de Courtelary et 3 pour celui de la Neuveville. Cette élection découle de la Loi sur le statut particulier[Site 13]. Ce parlement régional au sein d'une entité cantonale pourra statuer sur des subventions cantonales aux activités culturelles de la région, représentera les francophones dans des institutions romandes telles que la Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CIIP SR+TI) et sera habilité à traiter directement avec le Gouvernement jurassien s’il s’agit d’affaires concernant des institutions communes aux cantons de Berne et du Jura. Il collabore également avec le Conseil des affaires francophones du district bilingue de Bienne.

Lors des élections au Conseil-exécutif du canton de Berne du , l'autonomiste Maxime Zuber obtient la majorité des voix dans le Jura bernois. Le candidat francophone des socialistes bernois[Site 6], Philippe Perrenoud, est quant à lui élu au Conseil-exécutif puisqu'il obtient la majorité des voix pour un candidat francophone dans le reste du canton. Philippe Perrenoud préside la Conférence des Gouvernements de Suisse occidentale (CGSO)[Note 1] de 2010 à 2011. Le , lors du second tour de l'élection complémentaire au Conseil-exécutif qui a fait suite au départ anticipé de Philippe Perrenoud, le candidat UDC Pierre Alain Schnegg a été élu en tant que représentant du Jura bernois au Conseil-exécutif.

Entre les élections 2006 et 2010, les autonomistes ont été une force politique plus importante qu'en 2002 pour la région. Ils sont présents au Grand Conseil et au Conseil du Jura bernois mais absents de l'exécutif cantonal. Les partis anti-séparatistes demeurent les forces politiques principales de la région puisqu'ils restent majoritaires dans les organes politiques, en rassemblant quant à eux 8 des 12 sièges -garantis aux francophones du Jura bernois- au Grand Conseil et sont représentés tant au Conseil du Jura bernois qu'à l'exécutif du canton.

La LStP offre également la possibilité « d'initiative régionale » qui permet le lancement d'une initiative populaire dont le sujet doit être lié à l’identité ou à la spécificité linguistique ou culturelle du Jura bernois. L'initiative pourra exiger des révisions constitutionnelles à l’exception de la demande de révision totale de la Constitution cantonale et du rattachement du Jura bernois au canton du Jura.

Démographie

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Répartition du français comme langue principale en 2000 dans le Jura et Jura bernois

Le nombre d'habitants du Jura bernois est de 53 927 personnes (2023). Ceux-ci sont protestants à 67 % et catholiques à 16 %.

En 2014-2016, les francophones étaient majoritaires, avec 85,8 % des habitants, devant les germanophones, à 12,8 %[15]. Il y a également près de 25 000 Bernois francophones dans le district bilingue de Bienne, soit 40 % de la population de ce district, et aux alentours.

Langues

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Le Jura bernois regroupe toutes les communes bernoises dont la population est majoritairement francophone, mais aussi trois petites communes dans lesquelles plus de 70 % des habitants parlent allemand (Seehof/Elay, Schelten/La Scheulte et Mont-Tramelan) et une, Rebévelier, dans laquelle c’est le cas pour deux-tiers de la population. La présence de germanophones se vérifie également dans d’autres communes, par exemple à Romont ou Prêles avec 30 à 40 % de personnes parlant allemand.

L'appartenance à la Suisse romande est néanmoins constitutive de l'identité du Jura bernois.

Les langues traditionnelles ou « patois » de la région étaient, au nord-est, le franc-comtois (aussi appelé patois jurassien), comme dans le canton du Jura et au nord de la Franche-Comté, et, au sud-est, l'arpitan (ou francoprovençal), comme dans le reste de la Suisse romande[16]. Quant à l'idiome traditionnel de la partie centrale du Jura bernois, il s'agissait d'un dialecte de transition entre les deux langues[16].

Économie

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Le Jura bernois est l'un des centres mondiaux de l'industrie de précision, plusieurs entreprises travaillant dans ce domaine étant localisées dans la région. Parmi celles-ci, on trouve des noms célèbres comme Longines, Precimed, Swissmetal Industries SA, ou encore Tornos. L'horlogerie est également une branche très développée et bien implantée. La fabrique de chocolat Camille Bloch, notamment connue pour le Ragusa et le Torino, est à Courtelary, chef-lieu de l'arrondissement administratif du Jura bernois.

Monuments

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Énergie

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Le Jura bernois est un pionnier suisse en matière d'énergies renouvelables. En effet, on trouve dans cette région :

Gastronomie

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Le guide gastronomique Gault et Millau recense cinq restaurants du Jura bernois dans son édition 2023 :

Le fromage Tête de moine (AOC depuis 2001) est un fromage au lait cru produit originellement à l'abbaye de Bellelay, sur la commune de Saicourt. Exporté à travers le monde, il est une carte de visite de la tradition fromagère du Jura bernois.

Médias

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Trois quotidiens de proximité, mais localisés à l’extérieur de la région, informent le Jura bernois : Le Journal du Jura (édité à Bienne), Le Quotidien jurassien (édité à Delémont) et ArcInfo (édité à Neuchâtel). Deux quotidiens n’ont pas franchi le cap du XXIe siècle. Il s’agit du Jura bernois (1863-1998) à Saint-Imier, dont l’un des rédacteurs fut Werner Renfer, et du Petit Jurassien (1891-1956) à Moutier, où officia Max Robert.

Trois hebdomadaires fournissent des informations locales et institutionnelles : La Semaine (publiée à Bévilard), La Feuille d’avis du district de Courtelary (publiée à Courtelary) et Le Courrier (publié à La Neuveville). L’hebdomadaire gratuit Biel-Bienne est distribué à Péry-La Heutte et à Orvin.

Trois médias audio-visuels couvrent le Jura bernois : RJB (dont les studios sont situés à Tavannes), TeleBielingue (basée à Bienne) et Canal Alpha (localisé à Cortaillod).

Le Journal du Jura, Biel Bienne et TeleBielingue appartiennent au groupe Gassmann Media, dont le siège est à Bienne.

La revue Intervalles propose trois fois par année un panorama de la culture du Jura bernois et de Bienne romande. Chaque trimestre, la Revue de la Chambre d’économie publique du Grand Chasseral retrace les activités événementielles de l’association et offre ses pages à des acteurs institutionnels de la région pour traiter de l’économie, de la formation et du tourisme. Les Actes de la Société jurassienne d'émulation, paraissant une fois par année, publient des sujets scientifiques, historiques et culturels qui concernent également le Jura bernois.

Écoles

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  • Haute École Arc Ingénierie, siège à Neuchâtel
  • Centre interrégional de perfectionnement à Tramelan (formation continue pour adultes) (CIP)
  • École prévôtoise de Moutier
  • Centre de formation professionnelle Berne francophone (ceff)
  • École supérieure de commerce de La Neuveville
  • École de musique du Jura bernois (EMJB)

Évènements et culture

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  • Le fOrum culture est une association basée à Tavannes qui a pour objectif de promouvoir la culture dans l'Arc jurassien – en particulier dans le Jura, le Jura bernois et à Bienne – et de défendre les intérêts des acteurs et actrices culturels de cette région. Dans ce but, le fOrum culture vise à : rassembler les forces culturelles, piloter et/ou accompagner des projets visant au développement culturel de la région, notamment le réseau des arts de la scène, et faire le lien entre les acteurs et actrice culturels et politiques de la région.
  • Le Musée jurassien des Arts de Moutier est l'unique musée de la région entièrement consacré aux Arts.
  • Le Salon des industries de l'automation, des microtechniques et de la sous-traitance (SIAMS) se tient tous les deux ans, à Moutier.
  • Festival Stand'été
  • Tramlabulle, festival de la bande dessinée de Tramelan
  • La Foire de Chaindon
  • La Fondation Mémoires d'Ici, centre de recherche et de documentation du Jura bernois à Saint-Imier

Bibliographie

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  • Paul-Otto Bessire, Histoire du Jura bernois et de l’ancien Évêché de Bâle [détail des éditions]
  • Laurence Marti, Laurence Marti, Étrangers dans leur propre pays - L'immigration tessinoise dans le Jura bernois entre 1870 et 1970, Neuchâtel, Alphil, coll. « Mémoires d'ici », , 119 p. (ISBN 978-2-940235-14-8)
  • Bernard Roten (dir.), Marcel Bosshard et collectif, Histoire des troupes jurassiennes, Moutier, Éditions de la Prévôté, , 435 p.
  • Isabelle Roland, Les maisons rurales du canton de Berne : Le Jura bernois, vol. 30.2, Bâle, Société suisse des traditions populaires, coll. « Les maisons rurales de Suisse », , 547 p. (ISBN 978-3-908123-01-9).

Notes et références

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  1. La CGSO, fondée en 1993, regroupe les gouvernements de tous les cantons romands ainsi que du canton de Berne

Références

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  1. Jean-Marie Moine, « È pe mit’naint… »  , sur Djâsans patois jurassien, (consulté le )
  2. Radio Télévision Suisse (RTS), « Le Jura bernois veut modifier son image avec la marque Grand Chasseral », sur rts.ch, (consulté le )
  3. « Projet cantonal de développement paysager (PCDP) », sur Canton de Berne (consulté le )
  4. « Fouette cocher le boeuf s'endort », Journal du Jura,‎
  5. « Voyage climatique à travers la Suisse - MétéoSuisse », sur www.meteosuisse.admin.ch (consulté le )
  6. Michel Magny et Hervé Richard, Histoire du climat dans les montagnes du Jura, écosystèmes et sociétés face à un avenir incertain, Lons-le-Saunier, La Belle étoile, , 240 p. (ISBN 9782491372347)
  7. Mémoires d'Ici, « Métairies de Chasseral », Dossier,‎
  8. Das bronzezeitliche Grab und die Bronzehand von Prêles: Ergebnisse der Table ronde vom 30. Oktober 2019 in Bern, Archäologische Dienst des Kantons Bern, coll. « Hefte zur Archäologie im Kanton Bern », (ISBN 978-3-9525057-6-2)
  9. Collectif, ici : Jean-René Quenet, Nouvelle histoire du Jura, Porrentruy, Société jurassienne d'Emulation, , p. 28-29
  10. Hanspeter Jecker, « Anabaptisme », Dictionnaire historique de la Suisse (DHS),‎ (lire en ligne)
  11. Lea Gloor, « Appartenance cantonale: Moutier dit oui au Jura », sur arcinfo.ch, (consulté le )
  12. Raphaèle Tschoumy, « Transfert de Moutier dans le canton du Jura: lancement des grandes manœuvres à Delémont et à Berne », sur letemps.ch, (consulté le )
  13. a et b « Constitution du canton de Berne » (consulté le )
  14. Loi sur le statut particulier, LStP
  15. Peter Gilg, Dictionnaire historique de la Suisse (trad. Pierre-G. Martin), « Jura bernois », sur hls-dhs-dss.ch, (consulté le ), De la séparation au statut particulier
  16. a et b Alain Dubois, « La conservation et la valorisation de la mémoire des patois dans le Valais romand », Bulletin annuel de la Bibliothèque et des Archives cantonales du Valais, des Musées de Valère et de la Majorie,‎ , p. 374 (lire en ligne)

Sites officiels

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Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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